Après la puissante grève du 13 janvier, le gouvernement est contraint de faire des annonces…

Communiqué du SNUDIFO47

La grève du jeudi 13 janvier dans l’Éducation nationale, conséquence d’un mouvement spontané de colère, de révolte, d’indignation, a été un succès historique : une grève massive, des milliers d’écoles voire d’établissements fermés, des manifestations puissantes… Les personnels en ont assez d’être entravés dans leur travail. Ils n’arrivent plus à exercer leurs missions. Ils veulent que l’École reste ouverte, mais aussi que l’École reste l’École, c’est-à-dire un lieu d’instruction.

Le gouvernement a été contraint d’accéder à la demande formulée la veille par la totalité des organisations syndicales avec la FCPE, et de les recevoir le soir même, sous la présidence du Premier ministre, avec les ministres Blanquer et Véran.

…encore loin de satisfaire les revendications !

Le gouvernement annonce que des enseignants seront recrutés sur la liste complémentaire dans le 1er degré. Cette annonce reste non chiffrée. Encore faudrait-il auparavant que la liste complémentaire soit ré-abondée.

Le Ministre annonce 3 300 recrutements de contractuels «pour la période à venir». Rappelons que les autorisations de recrutement dans le cadre de contrats précaires pour quelques mois n’ont pas permis de trouver de candidats, au vu des conditions financières, de l’absence de possibilité de rentrer dans le statut. En supposant que ces 3 300 soient effectivement recrutés, quelle dotation se verrait attribuer notre département ? Une dizaines de contractuels ? Alors que le Dasen annonce à la délégation intersyndicale reçue jeudi que 36 classes étaient sans remplaçant en début de semaine dernière, chiffre certainement en deçà de la réalité.

Les recrutements annoncés par le gouvernement ne permettront donc pas d’assurer, et de loin, la mise à disposition des moyens humains pour garantir le remplacement systématique de tous les enseignants absents, et pour permettre l’allègement des effectifs !

Quant à nos collègues AESH, aucune réponse ne leur est apportée, ni évoquée, concernant les recrutements, l’exigence du statut de fonctionnaire, d’un vrai salaire et de l’abandon des PIAL. Nos collègues n’acceptent pas. Ils étaient en cortège intersyndical dans la manifestation parisienne d’hier. Dans le Val-de-Marne, Ils sont en grève depuis le 10 janvier et viennent de voter à
l’unanimité ce vendredi 14 janvier la poursuite de la grève.

Le gouvernement annonce le recrutement de 1 500 vacataires pour l’aide administrative aux directeurs. Il y a 48 950 écoles en France. Cela correspond donc à 3 recrutements pour 100 écoles, soit 10 recrutements pour les écoles du Lot-et-Garonne !!!

Sur la question des protections sanitaires indispensables pour assurer la sécurité des personnels et des élèves, le gouvernement promet des boîtes de masques chirurgicaux livrées d’ici la fin janvier, ce que l’on savait déjà, mais ces masques ne sont toujours pas disponibles. Quant aux masques FFP2, le ministre annonce enfin qu’ils seraient fournis aux enseignants de maternelle, aux enseignants en contact avec des élèves à besoins particuliers et aux AESH ! Si le ministre reconnaît enfin la nécessité de mieux protéger ces personnels, surexposés à la contamination au virus, « diffuser 5 millions de masques dans le système scolaire » reste vague et très insuffisant ! Des masques FFP2, pour tous, tout de suite !

Concernant les capteurs de CO2, le ministre renvoie une nouvelle fois la responsabilité sur les communes, refusant de prendre en charge le financement de cet équipement de protection ! Rien sur les purificateurs d’air et les produits virucides !

Le Premier ministre confirme le maintien du protocole Blanquer, qui sera donc sans doute bientôt suivi d’une 51ème puis d’une 52ème version, transférant sur les directeurs et les équipes la responsabilité d’assurer un suivi sanitaire des élèves …

Le ministère vient de confirmer par mail le report des évaluations CP CE1 à une date ultérieure. De nombreuses équipes avaient, de toute façon, déjà décidé de ne pas les faire passer.

Aucune annonce sur la question salariale malgré les revendications portées par la FNEC FP-FO devant le Premier ministre ! Alors que le point d’indice est gelé quasiment sans interruption depuis 2010, que les fonctionnaires ont perdu 21% de leur pouvoir d’achat depuis 2000, toujours rien pour les personnels de l’Éducation nationale mis à part la réactivation jusqu’au mois de février de la prime pour l’accueil des enfants prioritaires ! Toujours rien pour les AESH, nombreux dans la grève et la manifestation ! Inacceptable ! Augmentation de 21% de la valeur du point d’indice ! Un vrai statut de fonctionnaire, un vrai salaire pour les AESH !

Pour le SNUDIFO47, le compte n’y est pas et ces annonces ne sont pas à la hauteur de la colère qui s’est exprimée ce 13 janvier ! Indéniablement, le chaos dans les écoles se poursuivra, tant que le gouvernement ne mettra pas les moyens suffisants pour répondre aux demandes indispensables des personnels. Rappelons que le ministre Blanquer a rendu 600 millions d’euros de budget en 2020 et encore 75 millions en 2021 !

Le SNUDIFO47 invite les collègues à se réunir pour prendre connaissance des annonces du Ministre, discuter de la situation, chiffrer leurs revendications dans chaque école et les rassembler localement et au niveau départemental, et discuter des moyens de les faire aboutir.

Agen, le 17 janvier 2022

-> Lire le communiqué intersyndical national

-> Imprimer notre communiqué (format PDF)

La balle est dans le camp du ministre Blanquer

Malgré le froid glacial et les routes coupées par les inondations, 300 personnels de l’Education nationale se sont rassemblés devant la DSDEN ce 13 janvier à 10 heures, où ils ont tenu une assemblée générale avant de partir en manifestation. Des collègues du 1er comme du second degré ont pu témoigner de la situation dans laquelle les personnels et l’école sont placés par la politique du gouvernement Macron-Blanquer. Ils ont adopté à l’unanimité une motion précisant leurs revendications.

-> Lire également l’intervention faite au nom du SNUDIFO47.

Blanquer et son gouvernement peuvent annoncer un taux de gréviste fantaisiste, ils ne feront pas disparaître la réalité de l’ampleur de la colère qui s’exprime aujourd’hui.
Au niveau national, de premières manifestations ont eu lieu ce matin : 5 000 manifestants à Marseille, 4 500 à Rennes, 1 500 à Clermont-Ferrand, 1 000 à Bordeaux, 500 à Mont-de-Marsan… Dans le département comme partout en France, des dizaines d’écoles sont fermées, d’autres comptent une majorité de grévistes. En ce moment même, nos collègues défilent par milliers à Toulouse, à Paris en direction du ministère de l’Éducation nationale.

Si le ministre persiste dans son refus d’entendre notre colère et de satisfaire nos revendications, nous laisse-t-il d’autre choix que de poursuivre la mobilisation ?


Une délégation intersyndicale a été reçue par l’IA-DASEN. Un compte-rendu sera publié sur notre site dans les prochains jours.

Jeudi 13 janvier : La grève s’annonce historiquement massive

C’est certainement une mobilisation sans précédent dans la profession depuis des décennies qui s’annonce demain jeudi 13 janvier.
Pour dire stop aux protocoles inapplicables et non protecteurs, aux ordres et aux contre-ordres, pour exiger le recrutement immédiat et massif d’enseignants pour assurer les remplacements et réduire les effectifs, pour exiger de réelles mesures de protection… Des milliers d’écoles seront fermées partout en France. Dans certaines villes ou établissements, la grève, construite par en bas par les personnels avec leurs sections syndicales, a déjà commencé.

Voici quelques remontées partielles dans le département :

– Le Mas d’Agenais maternelle : Fermée | Virazeil maternelle : Fermée Foulayronnes Castelnérac maternelle : Fermée | Agen Carnot maternelle : Fermée | Agen Barat : Fermée | Pont du Casse maternelle : Fermée | Boé ML Chrétien maternelle : Fermée | Agen Petits-Ponts maternelle : 2/4 | RPI Bourran-Lagarrigue : Écoles fermées | VSL Buisson élémentaire : 5/7 | Agen Herriot élémentaire : 10/12 | Damazan maternelle : Fermée | Marmande Thivras : Fermée | St-Maurin élémentaire : 1/2 | Bias élémentaire : 6/7 | Nérac Marie-Curie : 2/5 | Trentels élémentaire : Fermée | Agen Carnot élémentaire : Fermée | Boé Muzas : Fermée | Agen Gaillard : Fermée | VSL Paul Bert : Fermée | Lauzun : Fermée | Sainte-Marthe : Fermée | Pont-duCasse élémentaire : 1/8 | Penne d’Agenais élémentaire : 8/9 | Le Passage Louis Vincent maternelle : Fermée | St-Sylvestre-sur Lot : 2/3 | Virazeil élémentaire : Fermée | Jules Ferry VSL : Fermée | Fumel Jaurès : 7/11 | St Vite élémentaire : Fermée | Castillonnès maternelle : 1/3 | Marmande Lolya élémentaire : Fermée

Merci pour vos retours.
-> Continuez de nous faire remonter l’état de la mobilisation, par retour de mail ou au moyen de notre enquête en ligne.

-> Continuez de nous transmettre la situation dans vos écoles, vos discussions, vos revendications.

Organisation pour la journée du 13

– 10 H Rassemblement et Assemblée Générale sur le parking de la DSDEN : Pour faire remonter les revendications, mandater la délégation et discuter des suites.
11 H Départ en manifestation, retour à la DSDEN où une délégation sera reçue.

POSTES : zéro création, SANTE/SECURITE : zéro protection, SALAIRES : zéro augmentation, PROTOCOLE « SANITAIRE » : 49ème édition !

Ça suffit ! Il est temps d’imposer que les moyens soient donnés. Grève nationale dans toutes les écoles le jeudi 13 janvier (*)

-> Lire l’appel intersyndical national

-> Faites remonter au syndicat l’état de préparation de la grève en cliquant ICI

Pour le SNUDIFO47, la question de la grève pour gagner, de la grève jusqu’à satisfaction des revendications est posée. Nous invitons les collègues à la mettre en discussion, pour que l’école redevienne l’école, pour que nos conditions de travail, notre sécurité et notre santé soient rétablies.
Nous vous proposons d’en débattre et de faire remonter la situation dans vos écoles et vos revendications en participant à notre RIS en visioconférence ce lundi 10 janvier à partir de 17 H -> Pour participer, cliquez ici.

(*) ATTENTION :
– Votre déclaration d’intention de grève (pour les PE, les AESH n’y sont pas soumis) pour le 13 est à envoyer au plus tard ce lundi à 23 h 59. Nous vous encourageons à y inscrire les dates des jours suivants, pour se préparer à toute éventualité.
– Les modalités pratiques d’organisation de la journée du 13 seront arrêtées en intersyndicale.

Nous revendiquons :

  • Le recrutement immédiat et massif d’enseignant.es afin d’assurer tous les remplacements (notamment par le recours à la liste complémentaire) et la création massive des postes, le recrutement d’AESH (et la satisfaction de leur revendication d’un statut de fonctionnaire), des infirmiers·ères, des médecins scolaires, assistantes sociales…
  • des capteurs de CO2 dans nos classes, maintenant !
  • des purificateurs d’air dans les cantines maintenant !
  • des masques FFP2 maintenant pour tous les enseignant.es et AESH (au moins 2 par jour) !
  • du gel hydroalcoolique et des lingettes virucides pour tous les personnels !
  • des mesures dès le 1er cas positif, à l’inverse de la désorganisation actuelle permanente des classes et des écoles,
  • des tests hebdomadaires pour toutes et tous sur les écoles, tests organisés par des personnels de santé et ne reposant pas sur les équipes enseignantes afin que soit brisée la chaîne de contamination,
  • le rattrapage de notre pouvoir d’achat par l’augmentation de 21 % de la valeur du point d’indice (condition pour rendre le métier attractif).

CHSCT extraordinaire du 6 janvier 2022

Nombre de classes non remplacées : 16 à la rentrée ; 25 à ce jour.

Les Maires vont recevoir un courrier du DASEN et du préfet leur demandant d’équiper les écoles de capteurs CO2 et de purificateurs d’air pour les salles qui ne peuvent pas être aérées. Dans le second degré, tous les collèges seront équipés de 3 ou 4 capteurs CO2 d’ici à la fin du mois de janvier.

Suite à un manque d’autotests, une nouvelle commande a été effectuée auprès du rectorat.

5 contractuels ont été recrutés en décembre.

Intervention FO : vous avez envoyé un courrier aux enseignants à la veille de la rentrée en indiquant « au sein des circonscriptions, les IEN et les CPC concentreront tous leurs efforts pour soutenir et accompagner les directrices et directeurs ainsi que les équipes pédagogiques « . Qu’entendez-vous par accompagnement ? concrètement ? Ce matin, une directrice d’école a dû gérer sur son temps de classe un cas de COVID dans son école. Cependant, elle ne peut pas être en responsabilité de classe en gérant la crise en même temps. Elle n’a pas été accompagnée. Ce n’est pas la seule depuis le début de la semaine !

Le DASEN indique qu’il a demandé aux IEN de déployer des moyens pour accompagner les directeurs et les équipes. Apparemment, ce n’est pas suffisant. Il va revenir vers eux pour des consignes plus claires et demander à ce que les directeurs soient remplacés dans leur classe quand un cas de COVID se présente.

Les membres du CHSCT ont d’un commun accord déposé 6 avis :

Avis N°1   Masques

Nous faisons aujourd’hui le constat que tous les protocoles sanitaires mis en place par le gouvernement ne montrent pas leur efficacité, car ils ne résistent pas aux différentes vagues de la covid. Force est de constater que les mesures de protection et de prévention des personnels demeurent très insuffisantes. De plus, avec la vague omicron, dont le taux d’incidence vise particulièrement les établissements scolaires, l’employeur compte toujours sur la distribution de masques, sorte de morceau de tissu qui offre une protection toute relative interdite d’usage dans les hôpitaux.

En conséquence, le CHSCTD demande à son président, la fourniture de masques chirurgicaux (FFP2) à tous les personnels, afin qu’ils bénéficient d’une protection efficace face à l’arrivée de variants nettement plus contagieux.

Avis N°2 Auto tests

Au vu de la situation sanitaire dans les établissements du Lot et Garonne depuis la rentrée du 3 janvier 2022, le CHSCT 47 estime que les mesures de prévention des agent.es sont très insuffisantes.

En conséquence, le CHSCT demande à son président, la mise à disposition d’un autotest par jour et par agent.

Avis N°3 Aération des classes

Depuis 2 ans, M. Blanquer a fait l’annonce d’installation de capteurs CO2 dans les classes.

Dans certains locaux à l’aération impossible, des purificateurs d’air doivent être installés.

Actuellement, nous constatons l’absence de capteurs CO2 et de purificateurs d’air dans les classes.

En conséquence, le CHSCT demande à son président, que tous les établissements scolaires du département soient équipés de capteur CO2 dans les salles de classe et de purificateurs d’air dans les salles où l’aération est impossible.

Avis N°4  « Prise en charge des contrôles des tests par l’administration » :

Suite à la mise en place du protocole sanitaire actuel, les enseignant·es du premier degré doivent eux-mêmes contrôler les tests des élèves «positifs » et « cas contacts » COVID à J0, J +2 et J+4.

Cela entraîne chez les enseignant·es  une altération significative de leurs conditions de travail, une impossibilité évidente de ne pas pouvoir exercer leur métier d’enseignants et évidemment, une tâche de contrôle qui est souvent lourde de conséquence dans le relationnel avec les parents.

Il nous semble évident que ce travail-là ne peut et ne doit être assumer par le personnel enseignant mais bien par l’administration dont le premier rôle est d’assurer la protection du personnel.

Nous rappelons que chaque circonscription dispose d’un assistant de prévention.

En conséquence, nous demandons au président du CHSCT que la vérification des tests ainsi que les attestations sur l’honneur puisse être effectuées par l’équipe de circonscription.

Avis N° 5 « Moyens de remplacement »

Le CHSCT 47 constate le manque de moyens de remplacement dans notre département. Les absences ne sont pas remplacées. Cela s’ajoute à un climat de travail anxiogène et à une charge accrue de travail en lien avec cette crise sanitaire. Les moyens de remplacement dans chacune des catégories professionnelles de l’Éducation Nationale sont insuffisants : enseignants, CPE, surveillants, AESH, personnels médicales, agents administratifs et d’entretien …

En conséquence, le CHSCTD demande à son président, le recrutement immédiat de personnels de toutes les catégories afin de garantir la santé et la sécurité de tous les personnels..

Avis N° 6 « Remplacement des directeurs »

Suite aux consignes sanitaires demandées depuis la rentrée du 3 janvier à la suite d’un cas confirmé de COVID dans une école, le CHSCT 47 constate que les directeurs sont contraints de faire appliquer un protocole, en ayant en charge à la fois cette gestion de crise et leur classe.

En conséquence, le CHSCTD demande à son président, à ce que le directeur soit remplacé immédiatement pour la bonne gestion de la crise. Le directeur ne pouvant être à la fois en responsabilité de classe et en gestion de l’école lors d’un cas COVID.

Les 6 avis ont été votés à l’unanimité par les représentants syndicaux.

Le DASEN fera remonter les 5 premiers avis au Secrétaire Général de l’Académie de Bordeaux et a décidé de prendre en compte l’avis N°6 sur le remplacement des directeurs lors d’un cas de COVID.

Reprise du 3 janvier : Dans son refus persistant de ne pas répondre aux revendications, le ministre met les personnels en danger et organise le chaos !

Alors que le ministre de la santé évoque un « raz de marée » épidémique (1), le ministre de l’Éducation nationale maintient les écoles ouvertes sans aucune disposition supplémentaire pour protéger les personnels (toujours pas de masques FFP2, toujours pas de capteurs de CO2…).

Aucun recrutement de personnels enseignants (en particulier pour pourvoir au manque de remplaçants), médecins et infirmiers scolaires, psychologues…

Une 48ème version de la « Foire aux questions » (2) publiée le 2 janvier fait, une fois encore, retomber sur les enseignants, en particulier sur les épaules de nos collègues directrices et directeurs d’écoles, la gestion de la crise, générant des risques psycho-sociaux.

Chaos et désorganisation accrus sont au programme de cette rentrée. Ainsi, on apprend que sur une seule circonscription, ce sont 20 enseignants remplaçants qui font défaut dès ce premier jour de la reprise…

Personne n’est dupe : le maintien des écoles ouvertes dans de telles conditions n’a rien à voir avec le souci du maintien de l’enseignement dû aux élèves. Il répond avant tout à des considérations d’ordre économique.

Car s’il s’agissait réellement de garantir coûte que coûte l’enseignement à nos élèves, le ministre débloquerait immédiatement des moyens exceptionnels, pour recruter en masse du personnel, permettant de garantir le remplacement des personnels absents et de dédoubler les classes afin d’assurer les meilleures conditions sanitaires possibles.

Or non seulement il ne le fait pas, mais il persiste avec mensonges, atermoiements et contradictions, prenant la responsabilité de mettre en place le plus gigantesque chaos (3).

Assez de mépris ! Des mesures d’urgence sont nécessaires immédiatement !

Quelle autre alternative possible que la grève pour gagner ?

La FNEC FP FO a déposé un préavis de grève jusqu’au 20 février.

→ Le SNUDIFO47 appelle les collègues à se réunir dans toutes les écoles pour établir le constat de la situation, dresser la liste des besoins en personnels, définir les moyens à mettre en œuvre.

→ Le SNUDIFO47 invite tous les collègues à se réunir en visioconférence pour échanger sur les conditions de la reprise, les problèmes rencontrés, les revendications et les initiatives à prendre :

RÉUNION D’INFORMATION SYNDICALE

LUNDI 10 JANVIER à 17 H

ouverte à tous : PE, AESH, PsyEN

Pour vous connecter, cliquez ici.

(Application Jitsi Meet ne nécessitant pas de téléchargement)

Cette RIS peut être déduite de vos réunions et animations obligatoires (108h annualisées) hors APC.

Télécharger le modèle de courrier à adresser à votre l’IEN.

Pour le SNUDI-FO, aucune raison d’accepter l’inacceptable, de subir sans réagir.

Ce que nous écrivions dans notre communiqué du 16 décembre est plus que jamais d’actualité :

-> FO continue de revendiquer un plan d’urgence de recrutement immédiat, massif et statutaire de personnels pour assurer au minimum tous les remplacements et alléger et dédoubler toutes les classes pour permettre une continuité des apprentissages dans ce contexte sanitaire dégradé et une protection des personnels et des élèves.

-> Signalez toute absence non remplacée, au moyen de notre formulaire en ligne, ou par simple mail.

-> Signalez toute situation qui impacte votre sécurité, votre santé et vos conditions de travail en remplissant une fiche RSST ou DGI.

-> Reportez-vous à nos consignes syndicales, et n’hésitez pas à contacter votre syndicat.

> Lire le communiqué de la FNEC FP-FO.

> La dernière version de la FAQ (2 janvier 2022)

> Les nouvelles règles d’isolement à partir du 3 janvier 2022

* * *

(1) Explosion de l’épidémie en France avec plus de 200.000 cas par jour que le ministre de la santé qualifie de véritable « raz de marée », un taux de contamination de près de 1.000/100.000 chez les moins de 10 ans, alerte de cinquante professionnels de santé qui s’inquiètent des conditions de cette rentrée (relayée par le JDD le 26 décembre), inquiétudes du Conseil scientifique qui estimait, le 23 décembre, qu’il y aurait 1/3 des enseignants qui seraient touchés de façon directe ou indirecte par le COVID et le ministre ne change rien…

(2) La nouvelle FAQ, publiée le 2 janvier 2022, maintient pour l’essentiel les arbitrages en vigueur avant l’arrivée du variant Omicron. A noter cependant :

– L’apparition de 3 cas positifs parmi les élèves n’entraîne plus de fermeture de classe ! Les élèves positifs sont placés en éviction. Les élèves de la classe (et autres élèves déclarés cas contact) doivent passer, indépendamment de leur statut vaccinal, un test PCR ou un test antigénique le jour même et revenir en classe avec le résultat négatif du test. Les parents des élèves doivent ensuite attester sur l’honneur de la réalisation de deux autotests négatifs à J+2 et J+4 à compter du premier test.

– Le 1er degré étant maintenu au niveau 3 du protocole sanitaire, le brassage est interdit entre classes. En cas d’absence non remplacée d’un enseignant, les élèves ne peuvent donc être répartis et la classe est fermée.

– Il n’y a plus d’isolement pour les personnels cas-contacts dont le schéma vaccinal est complet ! Les personnels disposant d’un schéma vaccinal complet doivent réaliser immédiatement un test antigénique ou PCR puis réaliser des autotests à J+2 et J+4 à compter du premier test. Comme pour les élèves, ces autotests seront délivrés gratuitement en pharmacie lors de la réalisation du premier test ou sur présentation d’un bon remis par le laboratoire ayant procédé au prélèvement.

– Le ministère demande de privilégier les réunions en distanciel au sein des équipes, sans donner à cette consigne un caractère obligatoire. De même, si les réunions et rendez-vous avec les parents en présentiel sont « vivement déconseillées », aucune consigne contraignante n’est donnée à cet égard. En revanche, la FAQ indique que « les moments de convivialité entre élèves et personnels ou entre personnels doivent désormais être prohibés » !

(3) Le 28 décembre, il déclarait sur France Inter : « Vu la contagiosité du variant, il y a un risque d’absentéisme accru. Nous débloquerons tous les moyens pour y faire face, notamment en moyens de remplacement, en capacité de recrutement de contractuels et de vacataires, en mobilisation, par exemple de jeunes retraités de l’éducation nationale » puis il annonçait qu’il faudra plusieurs tests, deux ou trois pour revenir en classe, déclaration aussitôt démentie par les services de son ministère.


Protocole sanitaire, absences non remplacées : Ne restez pas isolés


Dans notre communiqué en date du 10 décembre, nous revenons sur la situation et les conditions de travail extrêmement dégradées dans les écoles. Ordres et contrordres, modifications incessantes du protocole sanitaire, mises à jour des FAQ, manque de remplaçants…
La mise en place du protocole du 29 novembre qui prévoit que les élèves doivent se faire tester immédiatement dès l’annonce du contact avec un cas positif accentue encore le chaos dans les
écoles. C’est une valse incessante qui se met en route avec toutes les problématiques qu’elle engendre. Un élève testé à J0 est négatif, il réintègre donc l’école et devient positif en J+5. Les
familles de la classe sont contactées de nouveau pour tester de nouveau leurs enfants et ainsi de suite. Et pendant ce temps, le virus circule et les personnels ne sont jamais « cas contacts ».

Les personnels sont confrontés à d’importants problèmes de sécurité (arrivées incessantes d’élèves et de parents suite à la réalisation des tests alors que les injonctions hiérarchiques en matière
d’intrusion sont toujours aussi pressantes, parents qui refusent ou ne peuvent effectuer les tests, parents qui laissent les élèves à l’entrée des écoles car ils doivent aller travailler…).

Les directeurs et les équipes enseignantes ne sont pas responsables de cette situation chaotique ! Le seul responsable, c’est le Ministre !

C’est à lui, en tant qu’employeur, de garantir aux agents des conditions de travail de nature à préserver leur santé tant physique que mentale.
C’est de sa responsabilité de recruter les personnels nécessaires pour pourvoir au remplacement des enseignants absents. Le non-remplacement est devenu la norme partout !
Ce n’est pas acceptable !

Dans certains départements, les DASEN n’hésitent pas à faire appel à des retraités et à des contractuels pour assurer des remplacements. Alors que des classes sont obligées de fermer, les dispositifs de formation constellation sont maintenus et des brigades sont prioritairement réquisitionnées pour permettre les visites croisées entre collègues… Comment accepter cela ?

-> FO continue de revendiquer un plan d’urgence de recrutement immédiat, massif et statutaire de personnels pour assurer au minimum tous les remplacements et alléger et dédoubler toutes les classes pour permettre une continuité des apprentissages dans ce contexte sanitaire dégradé et une protection des personnels et des élèves.-> Signalez toute absence non remplacée, au moyen de notre formulaire en ligne, ou par simple mail.-> Signalez toute situation qui impacte votre sécurité, votre santé et vos conditions de travail en remplissant une fiche RSST ou DGI.

_____________________________________________________

Pour chaque problème rencontré, FO propose une consigne syndicale !

1/ Les élèves viennent ou repartent de l’école au gré des résultats des tests Covid en fonction de la disponibilité des parents à n’importe quel moment de la journée
Vous pouvez informer les parents (à l’oral) qu’il est plus judicieux d’attendre 1 jour avant de passer un test (temps d’incubation plus important). Vous indiquez que l’accueil des élèves se fera de préférence
Le matin et l’après-midi aux horaires d’accueil habituels des élèves. En dehors de ces plages horaires, les enseignants ne sont pas déchargés pour accueillir les élèves au portail.

2/ Les directeurs sont sommés d’assurer le suivi des résultats des tests des élèves
Cela ne relève absolument pas de leurs compétences et de leurs prérogatives. Un arrêté du Conseil constitutionnel du 9 novembre à censuré l’accès des chefs d’établissement et des directeurs d’école au statut virologique des élèves. Ce travail n’est donc pas obligatoire !

3/ En cas d’annonce du résultat positif d’un élève présent en classe, l’enseignant se retrouve à ne plus pouvoir faire classe pour devoir appeler tous les parents afin de leur demander de venir chercher leur enfant au plus vite pour le faire tester
Vous appliquez le protocole ministériel qui s’impose à vous. La priorité est la sécurité des élèves et des personnels. Il convient en effet de faire évacuer le plus vite possible tous les élèves présents, en isolant en priorité l’élève « positif ».

4/ Des parents refusent de venir chercher rapidement leur enfant
Vous informez l’IEN de la situation. Vous isolez les élèves restants pour éviter les contacts rapprochés. Vous informez les parents que les apprentissages sont suspendus et que leur enfant a été placé en isolement sous responsabilité dans l’école. Vous expliquez que vous appliquez les consignes du protocole établi et que cela n’est pas de votre responsabilité !

5/ les directeurs et l’équipe sont en 1ères lignes face au mécontentement légitime des parents qui doivent quitter leur travail
Vous n’êtes pas responsable de cette situation imposée par le ministère. Vous informez l’IEN en cas d’incident. En cas d’agression physique ou verbale, vous faites immédiatement une fiche DGI et vous demandez la protection juridique. Contactez le syndicat qui vous donnera la marche à suivre.

6/ Vous subissez une pression pour assurer à la fois l’enseignement en présentiel et la continuité pédagogique pour tous les élèves absents
Votre mission est d’assurer en priorité l’enseignement en présentiel. La continuité pédagogique ne pourrait s’appliquer que si votre classe est fermée. Rappelons que la notion de « télétravail » n’existe pas dans notre profession et que le travail à distance ne peut relever que du volontariat de l’enseignant. Vous n’êtes pas responsable de la dégradation de la situation qui vous empêche de pouvoir suivre votre progression et votre programmation !

7/ Votre IEN vous oblige à répartir les élèves dans d’autres classes en cas d’absence non remplacée d’un ou plusieurs collègues de votre école
La nouvelle FAQ est très claire (page 8) : « à partir du niveau 3 / niveau orange, la limitation du brassage entre les classes s’impose. Les élèves ne peuvent donc être répartis dans les autres classes. » Une consigne verbale d’un IEN ne peut remettre en cause cette consigne ministérielle et du coup engager la responsabilité des équipes !
Les directeurs et leurs adjoints ne sont pas responsables du manque de remplaçants. C’est au ministère d’assumer les conséquences de son refus, depuis des années et malgré nos demandes répétées, d’abonder la brigade de remplacement. Saisissez immédiatement le SNUDIFO47 qui interviendra auprès de l’IEN et de l’IA.

Pour tout problème rencontré,
Face à toute pression institutionnelle,
Vous avez besoin de réponses, de conseils…
Ayez le bon réflexe : contactez le SNUDIFO47 !

Collègues absents non remplacés : Communiqué du SNUDIFO47 du 16 décembre 2021

Le manque de remplaçants, dont la responsabilité incombe au ministre de l’EN (lire le communiqué du syndicat national), place les collègues dans une situation de grande tension et de stress.
Des collègues nous ayant alertés au sujet de consignes orales données par la circonscription d’Agen 1 en cas d’absence non remplacée d’un collègue, selon lesquelles il ne pourrait être dit aux familles que leur enfant ne peut être accueilli à l’école en raison des dernières mesures du protocole sanitaire qui proscrit tout brassage des élèves, nous avons interrogé M. Pignon, IEN.

Niant que de telles consignes aient été données, celui-ci a d’abord précisé que les collègues peuvent oralement indiquer aux familles qu’il n’y a pas de remplaçant, et qu’il est leur est demandé de garder leur enfant.
Nous avons insisté sur le fait que l’information ne pouvait passer uniquement par la communication orale, nos collègues directrices et directeurs, n’étant pas déchargés tous les jours et ayant en charge leur classe ne peuvent passer leur temps au téléphone. Ils doivent pouvoir communiquer l’information aux familles par courriel.Nous lui avons demandé, pour lever toute ambiguïté, que cela soit précisé par un message de sa part adressé aux écoles de la circonscription.
M. Pignon estime qu’à deux jours des vacances cela n’est pas nécessaire, mais il a précisé que les directrices et directeurs avaient toute latitude pour communiquer aux familles, y compris en s’appuyant sur la foire aux questions qui, rappelons-le, indique en page 8 : « à partir du niveau 3 / niveau orange, la limitation du brassage entre les classes s’impose. Les élèves ne peuvent donc être répartis dans les autres classes. »
Les collègues sont donc de fait dans l’impossibilité d’accueillir les élèves d’un collègue absent non remplacé. Il est évident que cela peut mettre certaines familles en difficulté, et générer des tensions entre collègues et parents. Encore une fois, le responsable de cette situation chaotique, c’est le ministre. Il convient d’indiquer aux parents mécontents – à juste titre – de se tourner vers les autorités de l’Education nationale. Qu’ils soient directeurs, adjoints ou AESH, nos collègues n’ont pas à se mettre en défaut, en insécurité ou à engager leur responsabilité.
C’est le gouvernement qui fait le choix de priver des centaines d’élèves, des milliers à l’échelle nationale, de l’enseignement auquel ils ont le droit, plutôt que de recruter des personnels pour remplacer les enseignants absents.
Continuez de nous transmettre toute situation problématique, toute information sur la situation du remplacement.
->Collègue non remplacé(e) ? Je signale

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-> Un article du site « vousnousils » intitulé : « Remplacements d’enseignants : le problème est gravissime » : https://www.vousnousils.fr/2021/12/15/remplacements-denseignants-le-probleme-est-gravissime-656717