Inclusion scolaire

Inclusion scolaire systématique

STOP au chaos et à la mise en danger des personnels et des élèves,
NON à l’Acte II de l’Ecole Inclusive !
       

La FNEC FP-FO à l’initiative pour la défense de l’enseignement spécialisé :
préparons la Conférence nationale de délégués du 17 novembre !
   

Faites nous remonter toute situation problématique en remplissant notre enquête en ligne

Communiqué fédéral du 8 septembre
Journal fédéral spécial « Acte 2 école inclusive »  

Stage inclusion mardi 28 mars à Villeneuve

La FNEC FO 47 organise un stage inclusion mardi 28 mars au lycée Georges Leygues à Villeneuve sur Lot.

Ce stage est à destination des PE, PLC, PsyEN, parents d’enfants inclus, associations de parents d’élèves.

Le repas pourra être pris au self du collège.

Si vous souhaitez participer à cette journée de formation, inscrivez-vous en cliquant ici pour compléter le formulaire d’inscription. Pensez à bien préciser votre nom, votre prénom ainsi que votre adresse mail afin que nous puissions vous envoyer votre convocation.

L’inclusion scolaire systématique et ses ravages

Chaque semaine, des situations problématiques liées à l’inclusion scolaire systématique « low cost » sont portées à notre connaissance par des collègues en souffrance. Nous invitons les collègues qui se trouveraient dans une telle situation, pour quelque raison que ce soit, à demander l’aide du syndicat.

Lors du CDEN (Conseil départemental de l’Éducation nationale) réuni le 14 novembre, nous avons interpellé, dans notre déclaration liminaire, les autorités de L’État :

« Nous posons la question : dans notre département, combien d’élèves sont sur liste d’attente pour une place en établissement médico-social ? Pour formuler autrement la question, combien d’élèves sont laissés sans soin, scolarisés dans une classe ordinaire ou dans une structure non adaptée ? Deux exemples : En Indre et Loire, ce sont 1 100 enfants, selon les chiffres communiqués lors du CDEN de jeudi dernier qui sont dans cette situation. Dans le Val-de-Marne, 95 % des élèves notifiés pour accéder à une place en établissement spécialisé en sont privés ! Combien dans notre département ? »

Le Dasen s’est engagé à apporter une réponse. A suivre.

-> Lire la déclaration liminaire de la FNEC FP-FO au CDEN

Le SNUDIFO47 reçu en audience

Le jeudi 27 octobre, une délégation du SNUDIFO47 était reçu en audience par l’inspecteur d’Académie, pour porter plusieurs dossiers revendicatifs. Était également présent l’IEN-A.

1. Conditions de travail dégradées pour nos collègues professeurs des écoles et AESH dans plusieurs écoles, en relation avec l’inclusion scolaire.

Mandatés par des collègues à l’occasion de RIS ou de tournées d’écoles, nous avons abordé plusieurs situations. Comme nous l’avons indiqué en préambule, il ne s’agissait pas dans ce cadre de faire le procès de l’inclusion scolaire systématique et sans discernement – nous y reviendrons à l’occasion d’un prochain stage syndical – mais bien d’apporter des réponses urgentes à des situations problématiques.

La première situation était relative à un cas de violences d’un élève à l ‘égard des personnels et de propos agressifs d’une famille.

Réponse de l’IA-Dasen : Il faut qu’on signifie aux parents qu’il y a des limites. S’il le faut, on dit à la famille : « Vous le reprenez ». La protection des fonctionnaires, ça n’est pas discutable. Si chacun tient sa part, on roule. On ne peut pas protéger les élèves si on ne protège pas les personnels. Dès la rentrée on suivra cette affaire, et si cette situation d’agressivité se reproduit, il faut qu’il y ait dépôt de plainte. Je doublerai d’un appel au procureur. Je ne voudrais plus qu’on ait des situations d’agression où les institutions regardent… Protéger les fonctionnaires, c’est la priorité du procureur.

Le SNUDIFO47 prend acte de cette réponse.

Concernant d’autres situations d’inclusion scolaire problématique, l’IA-Dasen s’est engagé à faire intervenir ses services, en précisant : Il ne s’agit pas de critiquer l’école inclusive, mais on ne peut faire sans moyens. J’alerte régulièrement la rectrice. On ne va pas tenir. On renverra les enfants dans leurs familles.

Notre délégation lui a répondu que la solution ne consiste pas en un abandon de ces enfants par l’institution, mais en une prise en charge adaptée, ce qui signifie des moyens conséquents.

Nous avons également souligné la situation d’une directrice d’école qui s’est retrouvée en surcharge de travail en cette première période, déjà lourde en ce début d’année scolaire. Elle s’est retrouvée à multiplier les échanges par mail ou par téléphone, tout en assurant sa classe et la direction. En effet, il est parfois difficile de se faire comprendre auprès du PIAL qui attribue les AESH pour les élèves ayant une notification MDPH d’un nombre d’heures, ou ceux pour lesquels la notification spécifie un accompagnement mutualisé. En effet, l’école a ses spécificités qu’il faut prendre en compte, ainsi que la prise en charge en elle-même des élèves en corrélation avec le profil de l’AESH. Il est compliqué également de contenir les familles qui n’ont pour seul interlocuteur direct que le directeur ou la directrice de l’école.

Réponse de l’IA-Dasen : il se rapprochera de l’IEN de la circonscription pour que ce dernier puisse en échanger avec le PIAL et éviter à l’avenir ce genre de situation.

Nous avons enfin abordé la situation d’un PIAL, des collègues AESH nous ayant alerté sur le fait qu’on veut leur imposer de changer d’affectation tous les trois mois !

Réponse de l’IA-Dasen : Je n’ai rien autorisé à mon niveau. Il s’agit certainement un excès de pouvoir au niveau de la coordination du PIAL. On va poser quelques questions concrètes…

Précision de l’IEN-A : Il ne faut pas hésiter à dire aux AESH de revenir vers nous.

Commentaire du SNUDIFO47 : Cette « dérive » s’inscrit dans la logique des PIAL, dont nous revendiquons, avec nos collègues AESH, l’abandon.

2. Problématiques relatives aux psychologues de l’EN

Notre collègue psychologue de l’Éducation nationale a abordé plusieurs points.

Situation des psy EN EDA dans le département :
3 postes vacants non pourvus ( Porte Ste Marie, Tonneins, Miramont de Guyenne-Duras)
1 arrêt maladie non remplacé depuis la rentrée de septembre sur le secteur de Ste Livrade.
Il y a bien 3 annonces (1 pour Marmande et 2 pour Nérac) sur Pôle Emploi actualisée le 20/10 pour des contrats à durée déterminée de 12 Mois. A l’heure actuelle, l’inspection n’a aucun candidat intéressé ! Cela peut questionner sur l’attractivité des postes de psychologue de l’EN (conditions salariales et d’exercice !)
Or, actuellement, l’administration nous demande :
• que tous les secteurs soient couverts : ex sur Agen 1, sur le secteur de Sainte-Livrade (si l’arrêt maladie d’un collègue est reconduit) ;
• que les bilans soient réalisés. Ex : ceux d’EGPA alors que la note de service l’IEN-ASH de l’année spécifie « le bilan pourra se faire »…

Or, un psyEN qui couvre un secteur de 1200 enfants devrait couvrir 1600 enfants, si on lui ajoute la moitié de celui de son collègue en arrêt maladie, par exemple. Notre département est victime d’un manque d’attractivité, il subit le mouvement inter-académique. Depuis 3 années, suite aux départs à la retraite de nos collègues psychologues, les sortants du concours n’ont pas demandé le Lot et Garonne comme poste !

IEN-A : Le rectorat n’a pour l’heure aucun début de piste. On cherche des candidat de niveau master 2.

IA-Dasen : Il faudra poser ce problème, au niveau du rectorat : on n’a pas forcément besoin de quelqu’un pour assure toutes les missions du psychologue. Par ailleurs, on est un pays fou sur la question des tests tous azimuts. Concernant le manque de personnels, avec la création du nouveau corps, on a fabriqué une machine à se tirer une balle dans le pied. On a perdu la spécificité d’enseignant psychologue, c’est regrettable. Les textes ne prévoient pas de secteur, mais un réseau. Ça ne va pas résoudre notre problème. On a besoin des PsyEN : soit on a une absence momentané, on s’organise. Là on parle de trois, ça ne va pas peser la même chose. Il faudrait une réflexion départementale des IEN pour que la charge se répartisse mieux ; on va travailler à une certaine péréquation entre les circonscriptions.

Situation matérielle :
Encore trop de psychologues du département ne sont pas équipés avec le WISC V. Or, le code de déontologie précise :
Article 6 : L’exercice professionnel de la·du psychologue nécessite une installation appropriée dans des locaux adéquats et qui garantissent la confidentialité. La·le psychologue dispose de moyens suffisants et adaptés à ses actes professionnels et aux publics auprès desquels elle·il intervient.
Principe 4 : – de l’actualisation régulière de ses connaissances

Beaucoup, dont je fais partie, n’ont pas de test pour les enfants de moins de 6ans (WPPSI-IV) et de test permettant de porter un éclairage cognitif chez les enfants nouvellement arrivés en France, très nombreux depuis quelques années (WNV). Il est actuellement impossible de se prononcer sur haut potentiel d’un enfant à partir du W4.

IEN-A : Au sujet des tests, on a commencé à faire le tour des besoins. On va en reparler avec les IEN.

IA-Dasen : Le cas échéant, concernant la commune d’Agen, il faut peut-être que je m’adresse directement au maire.

La délégation a rappelé que la solution consiste en une prise en charge budgétaire de ces outils de travail indispensables à l’exercice des missions de psyEN par le ministère de l’EN.

Concernant le remboursement des frais de déplacement, nous avons souligné une évolution positive cette année, en souhaitant qu’elle soit pérenne.

3. Formation continue, obligations réglementaires de service

Le SNUDI-FO a dénoncé toutes les pressions et les injonctions que subissent les enseignants pour être inscrits d’office sur des animations pédagogiques répondant à des commandes ministérielles ou managériales : les formations en constellations, dans le cadre des plans maths et français, basé sur l’accompagnement PPCR, les formations « laïcité », le dispositif « pHARe » pour lutter contre le harcèlement scolaire, « valeurs de la République », « Accompagnement école inclusive », …

Le SNUDI-FO a dénoncé la réduction ces dernières années pour les enseignants de la possibilité de choisir une animation pédagogique qui corresponde à leurs besoins, et qui conduit in fine à une remise en cause de la liberté pédagogique des enseignants.
La délégation a réaffirmé la revendication de notre syndicat d’un retour à une vraie formation continue sur temps de classe, le libre choix des animations pédagogiques et l’abandon des formations en constellations.

L’IEN-A a défendu le dispositif de formation actuel, en particulier les parcours de formation qui ont leur utilité, comme celui sur la laïcité. Selon lui, les collègues ont davantage de possibilités de choix.

« Journée de la rectrice » : Nous sommes revenus sur le fait que dans ce cadre, on impose aux collègues 6 heures de formation supplémentaire en dehors des ORS. Ainsi les 18 heures d’animations pédagogiques, dans le document reçu par les PE, sont devenues 24 h ! C’est également le cas dans le département des Pyrénées-Atlantiques, mais pas dans les autres départements de l’académie de Bordeaux. Cela est justifié par l’administration par le renvoi en bas de page de l’annexe de l’arrêté du calendrier scolaire qui précise : « Deux demi-journées pourront être dégagées… » Cela ne peut avoir une valeur supérieure au décret de 2017 qui régir nos ORS.

Réponse de l’IA-Dasen : Dans le 47 et le 64, on a joué la transparence, pour une organisation la plus efficiente possible. Sur la hiérarchie des textes, on ne peut pas dire qu’un arrêté plus récent a moins de valeur qu’un décret. Cependant, on va interroger le directeur des services juridiques. Si on n’est pas dans les clous, on en tirera les conséquences.

Les PIAL : outil de mutualisation des moyens alloués aux élèves en situation de handicap et de destruction des structures spécialisées

La Loi n° 2019-791 du 26 juillet 2019 pour une école de la confiance a créé les PIAL (Pôles Inclusifs d’Accompagnement Localisés). Ces pôles ont des conséquences à la fois sur les conditions de travail des personnels qu’ils soient AESH et enseignants mais également sur la prise en charge et l’accompagnement des élèves en situation de handicap.

Voici un document expliquant ce que sont les PIAL et les conséquences de leur mise en œuvre, à faire circuler dans les salles des maîtres.

INCLUSION SCOLAIRE SYSTEMATIQUE : Un bilan catastrophique depuis la loi « Montchamp » de 2005

Mardi 11 février, le président Macron a présidé, en grande pompe, la « Conférence nationale du handicap » quinze ans après la loi « Montchamp ».
En ce qui concerne l’Éducation Nationale, le bilan est catastrophique. Plus de 340 000 enfants étaient scolarisés en milieu ordinaire en 2018 pour 43 041 emplois d’accompagnement, soit, en moyenne, 8 enfants en situation de handicap par accompagnant. Ce sont des milliers d’enfants privés de l’accompagnement dont ils ont besoin. Ce sont des lenteurs insupportables pour les familles, les élèves et les personnels dans les procédures de la MDPH. Ce sont des centaines d’enfants avec des orientations dans des structures spécialisées (ITEP, IME, Hôpitaux de jour…) non honorées du fait de la fermeture des instituts et du manque de places.

> Lire la suite dans le communiqué fédéral.

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