Un rapport de la Cour des comptes qui encourage les mesures Macron/Bayrou de destruction de l’Ecole publique !

Un rapport de la Cour des comptes concernant « l’enseignement primaire » a été rendu public le 20 mai 2025. Il n’a pas de mots assez durs pour caractériser la situation actuelle dans les écoles évoquant « un système éducatif en situation d’échec », « des inégalités qui s’aggravent » et un « déclin des performances scolaires des élèves ».

Que préconise donc la Cour des comptes pour remédier à ces difficultés ? L’annulation des 670 suppressions de postes et des 5000 fermetures de classes décidées par ce gouvernement pour la rentrée 2025 ? La création des postes nécessaires pour diminuer les effectifs par classe, créer des postes d’enseignants remplaçants ou d’enseignants spécialisés ? La création de postes nécessaires dans les établissements sociaux et médico-sociaux pour y accueillir les 24 000 élèves qui bénéficient aujourd’hui d’une notification en ce sens mais qui n’y trouvent pas de places ? La création d’un statut de fonctionnaire pour les AESH et l’abandon des pôles d’appui à la scolarité ? L’arrêt des contre-réformes qui détruisent l’Ecole publique depuis des années ?

Pas du tout !

La Cour des comptes propose au contraire d’aller plus loin dans la mise en œuvre
des contre-réformes qui ont précisément mis l’Ecole dans une telle situation !

Dans la continuité de la loi Rilhac, il faudrait ainsi créer un statut de directeur d’école sur le modèle des écoles privées (celles-là même qui détournent 12 à 15 milliards d’argent public chaque année), « un directeur nommé par lettre de mission, qui a la charge du choix, de la formation et du perfectionnement de la communauté professionnelle et des bénévoles, qui est responsable de la constitution de l’équipe enseignante et de son suivi, qui donne notamment son appréciation sur la pratique professionnelle des enseignants. »

Ce directeur pourrait d’ailleurs mettre en oeuvre « une gouvernance partagée entre plusieurs écoles » ce que préconisaient divers projets rejetés par les personnels et abandonnés tels les EPEP (établissements publics d’enseignement primaire) ou les EPSF (établissements publics des savoirs fondamentaux). La Cour des comptes préconise ainsi de « systématiser les regroupements pédagogiques ou les regroupements d’écoles dans les territoires », c’est-à-dire fermer les écoles communales !

Sans surprise, ces injonctions vont de pair avec une territorialisation toujours accrue de l’Ecole de la République puisqu’il s’agirait « d’ établir des conventions triennales entre les élus concernés et les services de l’éducation nationale permettant d’objectiver la politique éducative du territoire », « mettre en cohérence les activités scolaires, périscolaires et extrascolaires en tenant compte des besoins globaux de l’enfant », « mieux associer la communauté éducative et l’ensemble des partenaires »…

Et pour mettre en œuvre ces funestes projets, la liste des contre-réformes rejetées par les personnels est bien évidemment promue, des évaluations d’école à « Notre école faisons-là ensemble » en passant par la réforme des rythmes scolaires, le rapport déplorant le fait que l’écrasante majorité des écoles aient de nouveau adopté la semaine de 4 jours !

Ce n’est pas un hasard si, ce rapport est rendu public au moment où le ministère propose un projet de circulaire sur le référentiel de compétences des directeurs d’école préconisant justement une accentuation de la territorialisation de l’Ecole et un renforcement de l’autorité du directeur, au moment où le président Macron annonce une « convention citoyenne sur les temps de l’enfant. »

Le rapport pointe le manque d’attractivité de la profession d’enseignant
mais ne propose aucune amélioration financière !

Le rapport juge nécessaire de développer « l’attractivité du métier d’enseignant dans le premier degré ». Soit.
Propose-t-il une augmentation significative de la valeur du point d’indice alors que les fonctionnaires ont vu leur pouvoir d’achat diminuer de 31,5% depuis 25 ans ? L’abandon du jour de carence et de l’indemnisation des jours d’arrêt maladie à 90% ? L’abrogation de la réforme des retraites qui contraint les collègues à travailler jusqu’à au moins 64 ans ?

Une nouvelle fois, pas du tout !

Bien loin d’évoquer une augmentation indiciaire conséquente pour résoudre le problème d’attractivité, le rapport s’en tient aux propositions suivantes : « Proposer dans une des académies présentant de fortes difficultés de recrutement de professeurs, la possibilité de prévoir une affectation, à l’issue du concours, par département », « Renforcer la formation initiale et continue des enseignants », « assurer une progressivité de l’usage du numérique éducatif afin de prendre en compte les facteurs de développement et de bien-être de l’enfant »…

Le SNUDI-FO exige que les propositions de la Cour des comptes ne soient pas retenues. Il revendique :
– l’abandon des suppressions de postes et la création de tous les postes nécessaires ;
– l’arrêt de la territorialisation de l’Ecole publique, l’abrogation de la loi Rilhac, de ses textes d’application et du projet de circulaire sur la direction d’école ;
– une augmentation immédiate de 10% de la valeur du point d’indice et le rattrapage du pouvoir d’achat perdu depuis 25 ans ;
– l’abrogation du jour de carence et le retour à une indemnisation à 100% des jours d’arrêt maladie ;
– un statut de fonctionnaire et un temps plein de 24 heures pour les AESH ;
– le retrait de l’Acte 2 de l’Ecole inclusive, l’abandon des PAS et des PIAL.

Il est au côté des personnels qui se mobilisent au côté des parents d’élèves, qui refusent les mesures destructrices Macron/Bayrou et s’organisent pour défendre l’Ecole publique et faire valoir leurs revendications : l’arrêt des fermetures de classes, le remplacement des enseignants absents, l’arrêt de
l’inclusion systématique, le retour de la semaine à 4 jours…

Il invite les personnels à s’inscrire dans les mobilisations initiées mardi 10 juin dans les départements et mercredi 11 juin à Paris par le Comité national des écoles et établissements mobilisés.

Retrouvez le communiqué du SNUDI FO : Cliquez ICI

250521-Communique-SNUDI-FO-rapport-Cour-des-comptes

Formidable !

Communiqué du SNUDIFO47 à propos du dispositif mis en place à Penne d’Agenais

L’édition du 6 mai 2025 du journal Sud-Ouest consacre un article au dispositif mis en place à l’école élémentaire et au collège du Penne-d’Agenais. Ce dispositif s’inscrit dans le cadre d’un projet NEFLE (Notre école faisons-la ensemble). « Concrètement, explique le quotidien, des professionnels du soin interviennent au sein de ces établissements pilotes (…) pour la détection et la prise en charge des ‘élèves à besoins éducatifs particuliers’. »

Les deux établissements bénéficient du détachement de deux éducatrices spécialisées du Ditep* des Deux-Rivières et de l’intervention régulière d’une ergothérapeute et d’une orthophoniste, financés par l’ARS et la CPAM. Selon l’article, ce dispositif est plébiscité par les personnels de l’Éducation nationale : amélioration de l’ambiance au sein des établissements, détection rapide de troubles des apprentissages…

« Espérons que ça dure » conclut le directeur de l’école élémentaire. Oui mais voilà… Le directeur de l’ARS « ne peut pas, en raison du contexte budgétaire national, s’engager sur le long terme », tout en reconnaissant que « ce dispositif n’est pas utile que pour les enfants en situation de handicap. » La priorité pour le gouvernement, en effet, ce ne sont pas les besoins des enfants, ni les conditions de travail des personnels et d’apprentissage des élèves, mais son « économie de guerre » et les 40 milliards de coupes budgétaires prévues au budget 2026 pour la financer.

Et quand bien même ce dispositif serait pérennisé à Penne d’Agenais, n’est-ce pas l’arbre qui cache la forêt ? Qu’en est-il de l’égalité de l’accès à l’éducation et au soin ? Ce qui est bon pour les élèves de cette commune ne le serait pas pour ceux du département tout entier ? Pendant que l’on braque les projecteurs sur ce dispositif, des centaines d’élèves porteurs de handicap ne bénéficient pas de l’accompagnement auquel ils ont droit, ou se retrouvent privés de soins et d’un enseignement adapté faute de places en ESMS !

Coïncidence ?

A défaut du maintien du dispositif, le ministère de l’EN a prévu sur le site de Penne d’Agenais la mise en place d’un PAS (pôle d’appui à la scolarisation) à la rentrée de septembre. De quoi s’agit-il ? La ministre Élisabeth Borne prévoit en effet de généraliser à tous les départements les PAS (1) «expérimentés » en 2024 dans 4 départements. Alors qu’actuellement, dans le cadre de la MDPH, ce sont des professionnels dépendant du ministère de la Santé qui décident en fonction du handicap ce qui est nécessaire pour chaque enfant, avec le PAS l’Éducation nationale prend désormais la main : le prescripteur devient le payeur. La prise en compte des besoins des enfants porteurs de handicap sera donc cadrée par l’enveloppe budgétaire qui sera accordée. Inacceptable.

L’Assemblée générale du SNUDIFO47 réunie le 13 mai appelle les personnels à amplifier la signature de la pétition intersyndicale «Pour une inclusion et une scolarisation adaptées aux besoins de chaque élève » auprès de leurs collègues et des parents d’élèves, à faire remonter tous les besoins. L’heure est à l’organisation pour la satisfaction de nos revendications.

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(*) Fonctionnement en dispositif intégré des Instituts Thérapeutiques, Éducatifs et Pédagogiques (ITEP) et des Services d’Éducation Spéciale et de Soins à Domicile (SESSAD).

(1) La ministre de l’EN a défendu le 5 mai à l’Assemblée nationale un projet de loi présenté comme visant à « renforcer le parcours inclusif des enfants à besoins éducatifs particuliers ».

Rentrée 2025 : Le Dasen veut fermer 13 classes !

Le CSA SD ayant à son ordre du jour les mesures de carte scolaire pour la rentrée de septembre 2025 s’est tenu jeudi 13 février.

Vous trouverez ci dessous les mesures arrêtées par l’IA-Dasen.

(*) DD : décharge de direction

En conclusion de notre déclaration liminaire, nous avons rappelé la position du SNUDIFO47 :

« Ne comptez pas sur les représentants FO pour cogérer les mesures de carte scolaire, pour entrer dans la logique qui consiste à choisir dans quelle école fermer un poste pour éventuellement en ouvrir un ailleurs. »

Nous avons donc défendu les dossiers d’école qui nous avaient été confiés, en respectant cette ligne de conduite.

Les 2 représentants FO ont voté contre ces mesures, ainsi que les 5 représentants FSU. Les 3 représentants UNSA se sont abstenus.

> Quel autre choix nous reste-t-il que de combattre pour l’annulation de ces fermetures et la création des postes nécessaires ? L’heure est à la mobilisation dans l’unité des enseignants avec leurs organisations syndicales, des parents et des élus. Le SNUDIFO47 s’y emploiera.

Un compte-rendu complet du CSA SD sera publié ultérieurement.

Inclusion scolaire : la loi Montchamp a 20 ans

Le 11 février 2o05 était promulguée la loi Montchamp sur le Handicap. 20 ans après, où en sommes-nous ?

La LOI n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, dite Loi Montchamp, constitue un tournant dans la scolarisation des enfants et adolescents porteurs de handicap.

A l’époque, pointant les dangers de cette loi, seule la FNEC FP-FO a voté contre contre ses décrets d’application lors du Conseil Supérieur de l’Éducation du 20 octobre 2005. Les faits lui ont malheureusement donné raison, comme l’établit le dossier publié par notre fédération (lien ci-dessous). D’autant plus que la loi de 2005 a été aggravée par les lois scolaires qui se sont succédées depuis.

-> Lire le dossier de la FNEC FP-FO

Budget 2025 : Nouvelle saignée pour les agents publics

Le gouvernement Bayrou a pour l’heure renoncé à imposer deux jours de carences supplémentaires pour les fonctionnaires en cas d’arrêt maladie. Rappelons cependant que les agents publics sont toujours pénalisés par un jour de carence, contrairement à ce qu’il se passe dans une majorité de secteurs professionnels dans le privé.

Mais surtout, le nouveau ministre de la Fonction publique, Marcangeli a confirmé une mesure prévue par le gouvernement Barnier-Kasbarian : l’abaissement de l’indemnisation à 90 % du traitement pour les trois premiers mois d’un congé maladie, contre 100 % actuellement. Cette disposition doit permettre de réaliser une coupe de 900 millions d’euros par an, plus de trois fois plus que les 289 millions d’euros d’économies qu’aurait permis les trois jours de carence !

A cela s’ajoute l’absence de toute revalorisation du point d’indice en 2024, faisant encore dégringoler le pouvoir d’achat des fonctionnaires. La perte de pouvoir d’achat depuis l’an 2000 s’élève maintenant à 31,5 % pour un agent public !

-> Lire le communiqué de FO Fonction publique.

-> Nous mettons à la disposition des collègues une affiche pour les salles des maîtres avec un exemple illustrant la perte de salaire en cas d’arrêt maladie, et un QR code permettant d’accéder à notre simulateur.

Le SNUDI-FO revendique :

  • Revalorisation de la valeur du point d’indice à hauteur de l’inflation : 10 % tout de suite sans contrepartie !
  • Rattrapage des pertes subies depuis 2000 (31,5%) ;
  • Abandon de tous les jours de carence, des journées de travail gratuit dit de « journée de solidarité » et de la baisse à 90% du traitement en cas d’arrêt maladie.

470 suppressions de postes dans le 1er degré

-20 postes dans l’académie de Bordeaux

Lors de la réunion du CSA ministériel, vendredi 17 janvier, la ministre de l’Education nationale, Mme Borne, se félicitant de l’annulation des 4 000 suppressions de postes initialement prévue dans le cadre du budget 2025 Macron-Barnier, a néanmoins annoncé la suppression de 470 postes dans le 1er degré à la rentrée prochaine.

Comme argument mis en avant par la ministre : la baisse démographique. Or, avec la mise en place de l’acte 2 de l’école inclusive, les remplacements non pourvus (le ministère lui-même annonce que 20 % des remplacements ne sont pas assurés !), des AESH toujours dans la précarité et qui manquent sur le terrain, nos conditions de travail ne cessent de se dégrader.

D’autre part, elle annonce que 100 postes seront réservés pour l’extension des PAS (pôles d’appui à la scolarisation) déjà expérimentés cette année dans 4 départements (rappelons que ceux-ci visent à réduire le nombre d’élèves notifiés par la MDPH, alors que 24 000 élèves porteurs de handicap sont privés d’une place en établissement spécialisé à laquelle ils ont pourtant droit !).

Ajoutons qu’il n’est prévu aucune création de postes pour les personnels administratifs, infirmiers, médicaux, sociaux, et d’encadrement. Que vaut l’annonce – par ailleurs notoirement insuffisante au regard des besoins – de la création de 2 000 postes d’AESH, alors que le ministère refuse de leur accorder un véritable statut, et ne parvient pas à en recruter ?

Pour l’amélioration de nos conditions de travail, pour que nos élèves puissent bénéficier des meilleures conditions d’apprentissage, pour que tous les élèves en difficulté et/ou porteurs de handicap bénéficient des soins, de l’accompagnement et de l’enseignement adapté nécessaires, établissons nos besoins, dressons la liste de nos revendications, organisons-nous avec l’aide du syndicat pour aller les chercher.

-> Lire le communiqué du SNUDI-FO

Le CSA académique devrait se réunir le jeudi 30 janvier. Le Lot-et-Garonne pourrait se voir retirer un poste.

Le CSA départemental ayant à son ordre du jour la carte scolaire pour la rentrée 2025 devrait se tenir le jeudi 13 février.

-> Sans attendre, nous invitons les équipes à faire remonter leur situation en renseignant notre enquête en ligne.

Demande de congé de formation professionnelle – rentrée 2025

Rentrée 2025

La circulaire précisant les modalités des demandes de congé de formation professionnelle pour la prochaine rentrée est disponible. Télécharger la circulaire

L’imprimé de demande de congé de formation professionnelle et la lettre de motivation sont à transmettre par la voie hiérarchique, pour le 31 mars 2025, à la DSDEN. Télécharger l’imprimé

Ces informations et les textes officiels sont disponibles sur le site de la DSDEN.

Rappel de vos droits

Tout agent a droit à 3 années de formation professionnelle au cours de sa carrière, dont une peut être rémunérée.
Ces 12 mois peuvent être fractionnés. Par exemple, il est possible de demander 10 mois de formation à temps plein puis 2 mois plus tard, ou seulement 1 jour par semaine sur un période plus longue, dans la limite de l’équivalent de 12 mois à temps plein.

Pensez à nous adresser vos demandes pour que nous puissions les défendre en CAPD.

Psychologues de Éducation nationale : Audience du 18 novembre

Une délégation intersyndicale (SNUDIFO47, FSU-SNUipp 47, SE-UNSA 47) composée de quatre Psy EN et de trois représentants des organisations syndicales a été reçue à sa demande par l’IA-Dasen le 18 novembre 2024, pour porter les revendications définies par nos collègues.

Etaient présents pour l’administration : M. Falco, IA-Dasen, M. Brabet, IEN Ajoint, M. Jaillet, Secrétaire général.

Cinq points ont été abordés.

1. Tests

Dans leur courrier adressé à l’IA-Dasen en juin dernier, les Psy EN indiquait : « Seuls dix psychologues sur vingt-et-un disposent d’outils actualisés, soit le WISC V pour l’évaluation cognitive des enfants. L’achat de ce matériel est à la charge des communes qui malgré nos sollicitations refusent d’en assumer le coût financier, 2 268 €. (…) De même, la plupart d’entre nous ne dispose d’aucun test pour les enfants plus jeunes (2 ans 6 mois à 7 ans 7 mois. »

Les collègues revendiquent que la recherche du financement des tests auprès des municipalités soit mise en œuvre par les IEN. Ce n’est pas à nos collègues Psy EN, déjà submergés de tâches, de s’en charger.

IA-Dasen : Je vois deux aspects dans vos interventions, l’obsolescence des tests, et l’intervention des IEN.

IEN A : Il y a une disparité de territoires. En fonction du lieu d’exercice, il peut y avoir mutualisation. Nous avons anticipé et donné consigne aux IEN d’effectuer les démarches en direction des mairies. Faites-nous remonter si des IEN vous demandent de le prendre en charge, mais normalement les IEN s’en occupent. On a besoin de votre éclairage de proximité. Sollicitez vos collègues pour préciser la nature des tests. Pour ceux qui ont le WISC V, on va faire des demandes pour la WPPSI IV

Au delà, la délégation demande à ce que, comme cela est le cas dans le second degré pour les Psy EN EDO, le financement de ce matériel indispensable à l’exercice professionnel le soit par le rectorat.

SG : On va poser la question.

2. Difficultés de recrutement

La délégation fait état du nombre insuffisant de postes de Psy EN au regard des besoins qui sont croissants, qui se combine aux postes vacants, ce qui entraîne une dégradation des conditions de travail des collègues.

En effet, ceux-ci ont à traiter des dossiers de plus en plus compliqués qui demandent du temps ; les collègues enseignants ont besoin de davantage d’accompagnement. Leurs secteurs sont déjà bien chargés et on leur demande de se porter en urgence sur d’autres secteurs. La difficulté est encore accrue en cas de RASED incomplet. Au bout d’un moment les collègues vont craquer.

IA-Dasen : J’entends ce que vous dites sur la pénibilité du travail. On regarde l’attractivité et l’engagement. Vu les problèmes de recrutement, la question d’une brigade de remplaçants est extrêmement compliquée.

J’entends vos demandes. C’est quand on est dans ces métiers-là qu’on mesure la situation.

3. Conditions matérielles d’exercice

La délégation a fait par des problèmes suivants :

– Problème de l’utilisation par les collègues Psy EN de leur messagerie professionnelle personnelle et téléphone personnel.

– Problème des locaux : ne pourrait-on prévoir une salle RASED dans certaines écoles ?

IEN A : Est-ce que vous disposez tous d’un bureau ?

→ Ce n’est pas le cas pour tous. Les RASED n’ont souvent pas d’endroit pour se réunir, d’ordinateurs ni d’imprimantes à disposition. Cela pose aussi des problèmes de confidentialité (utilisation de la clé USB). On ne peut pas imprimer les GEVASCO à domicile.

→ La délégation réitère sa demande concernant la mise à disposition de salles.

IEN A : Pour les salles pour les RASED, on va regarder ça, il doit y avoir des possibilités dans un certain nombre d’écoles.

→ La délégation précise que ça pose aussi le problème d’un équipement commun en téléphone, ordinateur portable…

IEN  A: Pour les ordinateurs portables il faudrait voir s’il n’est pas possible solliciter les communes

4. Frais de déplacement

La délégation demande si l’expérimentation mise en place dans le département depuis deux ans permettant aux collègues itinérants de déclarer l’ensemble de leurs déplacements est remise en cause.

SG : Pas de remise en cause de l’expérimentation ; avec les travaux que nous menons avec nos homologues, car cela a plutôt porté ses fruits. Mais notre enveloppe initiale a été amputée ce qui nous a conduit à être plus attentif. Cette expérimentation est basée sur la confiance, on a constaté qu’il n’y a pas d’abus. Nous avons des déclarations de frais plutôt régulières.

Pas de remise en cause, mais cela reste une enveloppe qui n’est pas dépassable. On a réussi avec madame la rectrice à avoir une enveloppe complémentaire pour la fin de l’année. Il est important que les personnels fassent toutes les déclarations avant le 29 novembre, sinon, le traitement des demandes sera reporté à 2025.

IA-Dasen : Donc il faut déclarer les choses. Le 29, c’est la « dead line ».

SG : Effectivement, c’est ce qui nous permet de donner au valideur ce que sera notre budget prévisionnel. Nous avons une facilité de jouer sur différentes lignes de crédit. On cherche à ce que tout ce qui budgétisé soit utilisé. Il faut optimiser et rationnaliser. Mais avec ce qu’il se passe, on risque d’avoir une baisse de 20 à 30 % de la dotation.

5. Formations continues

→ Problème des formations éloignées du 47 : Bordeaux, Bayonne… Les Psy EN demandent à ce que des formations soient programmées dans le département, et si nécessaire parfois, en visio.

→ Problème des formations dont on ne connaît ni les dates, ni les lieux, donc difficile de s’inscrire.

→ Tous les collègues ne sont pas logés à la même enseigne sur l’académie.

IEN A : On va interroger M. Dialo pour voir comment cela est organisé.

SG : N’hésitez pas à faire appel à Mme Pujos (DRH), qui a des liens avec la DPE.

En conclusion, la délégation enregistre positivement un certain nombre d’engagements, et précise qu’elle sera vigilante à ce qu’ils soient suivis d’effets.

​Jeudi 5 décembre : une puissante mobilisation. Et maintenant ?

200 000 manifestants, des taux de grévistes record dans l’Éducation nationale, chez les territoriaux…
Dans notre département, 60 % de grévistes dans le 1er degré. De nombreuses écoles fermées, des cantines ne fonctionnant pas car de nombreux agents territoriaux étaient aussi en grève. C’est, si besoin était, la preuve de la détermination des personnels à obtenir la satisfaction de leurs légitimes revendications.

Et maintenant ?

Comme le dit l’appel adopté hier en AG intersyndicale, « quelle que soit la combinaison gouvernementale à venir, nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes pour faire valoir nos revendications, sur notre propre mobilisation pour obtenir satisfaction. »

Le SNUDIFO47 invite les collègues à le faire connaître et à en discuter. Personne, en effet, ne pense – nous le savons d’expérience – qu’une journée d’action, aussi réussie soit-elle, suffira à créer le rapport de force pour l’emporter.

D’où la conclusion de l’appel : « Les personnels réunis en AG ce 5 décembre appellent leurs collègues à se réunir dans leurs écoles et établissements dès le vendredi 6 décembre, à réaffirmer leurs revendications, à décider des moyens d’action pour les obtenir, à poursuivre la construction de la vraie grève pour gagner, en mettant en discussion la reconduction de la grève. »

-> Lire l’appel intersyndical

Faites-nous remonter toutes vos discussions et décisions.

Plus que jamais, unité !