Dégradation des conditions de travail : Les collègues n’en peuvent plus !

Le SNUDIFO47 communique

Alors que le ministre continue de pérorer sur le refrain « Tout va très bien, madame la Marquise… », les personnels, et tout particulièrement nos collègues directrices et directeurs d’école, subissent une dégradation extrême de leurs conditions de travail, conséquence du chaos engendré par l’impéritie de la politique de M. Blanquer.

Tensions avec les familles, épuisement, mal-être, impossibilité d’exercer son métier au service des élèves… Cela devient le quotidien de beaucoup d’entre nous.

Dans le courrier qu’il lui a adressé hier, le SNUDI-FO alerte le ministre :

-> Ordres et contrordres permanents engendrés par les protocoles successifs

-> Campagnes de « testing » qui font reposer sur les personnels des tâches qui ne relèvent pas de leur statut

-> Problèmes de sécurité liés à des arrivées incessantes d’élèves et de parents

-> Pressions pour que les enseignants cumulent travail en présentiel et en distanciel (au mépris de la réglementation)

-> Refus, depuis le début de la pandémie, de recruter les personnels nécessaires notamment pour pourvoir au remplacement des enseignants absents


Dans ce contexte où les personnels sont à bout, le ministre décide de maintenir les dispositifs tels que les évaluations d’école ou les formations en « constellations » : le nombre de classes fermées explose par manque de remplaçants mais les collègues « constellés » sont remplacés…
Le SNUDI-FO présente au ministre les mesures indispensables pour que cesse cette situation devenue intenable, pour que l’école redevienne l’école. Les collègues veulent pouvoir enseigner, cela exige la satisfaction immédiate des revendications.

Pour le SNUDIFO47, ça suffit !
– Nous proposons aux personnels de se saisir du registre santé et sécurité au travail pour tout aspect de la remise en cause de la santé et des conditions de travail (le syndicat peut apporter son aide à la rédaction des fiches : contactez-nous).
– Nous invitons les collègues à ne pas subir, à se tourner vers le syndicat, pour décider toute initiative, y compris la grève (un préavis de grève a été déposé jusqu’aux vacances de Noël).


-> Lire notre compte-rendu du CHSCT-D extraordinaire du lundi 6 décembre.

-> Manque de remplaçants : Lire le communiqué du SNUDI-FO

Formations dites « en constellations » : qu’y a-t-il derrière ?

En cette rentrée 2021, le ministère met la pression sur les directions académiques pour accélérer la mise en place des formations dites « en constellations ». Il leur enjoint ainsi de prioriser les moyens de remplacement sur ces formations (ce qui a été confirmé par l’IA-DASEN lors du CTSD du 6 septembre), alors que ceux-ci font cruellement défaut, en l’absence des créations de postes indispensables refusées par le ministre Blanquer.

Ces formations s’inscrivent dans le cadre des plans mathématiques et français. Pour le SNUDI-FO, elles remettent en cause la liberté pédagogique et le libre choix de la formation continue. Oui, mais dans quel but ? Il s’agit en réalité, dans le cadre des mesures du Grenelle et de l’accompagnement mis en place par PPCR, d’aller vers un management à la France Télécom.

-> Lire le communiqué du SNUDI-FO et le communiqué de la FNEC FP-FO.

Le SNUDI-FO mettra en avant les revendications des collègues. Le DASEN a indiqué vouloir faire preuve de souplesse dans leur mise en œuvre. Si vous ne souhaitez pas participer à ces formations, contactez-nous.

Rentrée 2021 : communiqué du SNUDIFO47

En cette rentrée 2021, 18 mois après le début de la pandémie de Covid-19, personnels et élèves aspirent à reprendre dans les meilleures conditions possibles. Pour autant, cette rentrée sera-t-elle « la plus normale possible » comme le prétend le ministre Blanquer ? (1)

Non au pass prétendument « sanitaire »

Le SNUDIFO47 partage la position exprimée le 28 juillet par la Fédération Générale des Fonctionnaires-FO : « La FGF-FO n’accepte pas le piège de la division entre vaccinés et non vaccinés. Pour la FGF-FO, la volonté de sanctionner des agents, qui n’auraient pas été vaccinés, est totalement inacceptable. (…) Nous rejetons toutes sanctions envers les fonctionnaires, agents publics et salariés et revendiquons l’abrogation de ce projet de Loi. (…) La FGF-FO exige qu’aucune disposition de ce projet de loi ne vienne modifier les garanties du Statut général des fonctionnaires. »

  • Il soutient tous les personnels confrontés à l’obligation vaccinale et au « pass sanitaire » (PsyEN, PE en IME, IMPRO, …), et exige qu’aucune sanction ne soit prise à l’encontre de ces personnels. Pour le SNUDIFO47, aucune activité scolaire (piscine, sorties au théâtre, musée, médiathèque…) ne doit être soumise à la présentation du pass sanitaire.

Protocole sanitaire

Dans la continuité des précédents, le nouveau protocole sanitaire fait peser sur les personnels la responsabilité de la gestion de la situation créée par le ministre en les obligeant à s’adapter en permanence. La rentrée va se dérouler en pleine 4ème vague de l’épidémie. Le protocole sanitaire va entraîner la fermeture de nombreuses classes. Le niveau 2 du protocole qui s’appliquera à la rentrée prévoit « la limitation du brassage par niveau obligatoire ». En cas d’absence non remplacée d’un enseignant, les élèves seront-ils, comme au printemps, renvoyés chez eux ?

Force est de constater que la principale mesure permettant d’assurer la protection sanitaire des élèves et des personnels et la continuité des enseignements dus aux élèves est une fois de plus absente : la création massive de classes et de postes pour alléger les effectifs et garantir le remplacement de tous les personnels absents, enseignants comme AESH.

A l’inverse, le ministre Blanquer maintient les suppressions de postes et de classes (2). Or, comme l’indique fort justement le coprésident de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE), Rodrigo Arenas, « le vaccin ne permet pas d’être protégé à 100 % contre le Covid-19. En revanche, le recrutement massif d’enseignants permettrait d’organiser les classes en petits effectifs et de gérer au mieux la distanciation physique. »

  • Le SNUDIFO47 revendique la création massive de postes statutaires, le recrutement immédiat en tant que fonctionnaires stagiaires de tous les candidats au concours inscrits sur les listes complémentaires, la stagiarisation ou titularisation de tous les contractuels qui le souhaitent.

AESH

Si les importantes mobilisations de nos collègues AESH au printemps dernier ont contraint le ministère à modifier une grille indiciaire d’avancement automatique, déconnectée de l’entretien professionnel, c’est toujours dans les conditions d’une grande précarité dans le cadre des PIAL généralisés qu’ils vont effectuer leur rentrée. L’instauration de cette grille et les quelques euros de revalorisation pour l’indice plancher ne répondent pas aux revendications des AESH.

  • Pour le SNUDIFO47, la montée au ministère est plus que jamais à l’ordre du jour pour gagner sur les revendications :

– l’abandon des PIAL, les créations de postes et de places dans les établissements spécialisés ;

– le recrutement d’AESH à la hauteur des besoins ; – un vrai statut de la fonction publique et un vrai salaire ;

– 24h comptées comme un temps complet, payées 100% pour les AESH ;

– l’ouverture de véritables négociations salariales et l’augmentation immédiate de 183 € indiciaire pour tous, comme les personnels hospitaliers ;

– le versement des primes REP, REP+, de la prime informatique.

Direction d’école : non au statut de supérieur hiérarchique

Avant les congés, dans la lignée des conclusions des ateliers du Grenelle, le ministère a annoncé la mise en place d’un statut d’emploi fonctionnel de directeur d’école pour les directions totalement déchargées ! Le SNUDIFO47 rappelle son opposition totale à la création d’un emploi fonctionnel de direction qui équivaut de fait à un statut de supérieur hiérarchique. Cet emploi fonctionnel soumettrait les directeurs à une feuille de route du DASEN qui pourrait leur faire perdre leur poste. A travers cette création, le ministre en profite pour accélérer la fusion/destruction des corps d’inspection du 1er et du 2nd degré qui aura des conséquences sur l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale. Le SNUDIFO47 rappelle son opposition à ce projet qui, pour les IEN en particulier, sont indissociables de l’existence des circonscriptions et de ses écoles avec des directeurs qui ne sont pas supérieurs hiérarchiques de leurs collègues.

  • Le SNUDIFO47 réaffirme ses revendications : l’abandon de la loi Rilhac, l’amélioration des décharges hebdomadaires pour tous les directeurs, une réelle amélioration indiciaire pour tous les directeurs, une aide administrative statutaire dans chaque école, l’allègement des tâches ce qui passe par le respect du décret de 1989 sur la direction d’école.

Mesures salariales du Grenelle

En contrepartie d’un saupoudrage de primes, mais sans augmentation générale des salaires – alors que les fonctionnaires, depuis 2000, ont connu une perte sèche de plus de 20 % de leur pouvoir d’achat – le ministre s’en prend au fonctionnement même de l’école en instaurant un « management » digne des entreprises privées.

Ainsi, c’est la mise en place en cette rentrée des évaluations d’établissement dans le premier degré, la multiplication des dispositifs d’accompagnement PPCR, la volonté ministérielle de renforcer, y compris en priorisant les remplaçants, les formations dites « en constellation », qui introduisent le principe de formation et d’évaluation « par les pairs »…

  • Le SNUDIFO47 rappelle son exigence de retrait de l’ensemble de ces mesures, d’augmentation du point d’indice à hauteur de 20%, d’augmentation indiciaire immédiate et sans contrepartie de 183 € pour l’ensemble des personnels, comme pour les personnels hospitaliers et l’ouverture immédiate de véritables négociations salariales.

Carte scolaire : CTSD lundi 6 septembre

Rappelons que le département s’est vu retiré 5 postes, entraînant la fermeture de 18 classes pour seulement 6 ouvertures en cette rentrée par l’IA-DASEN. En pleine vague de Covid-19, certaines écoles abordent cette rentrée avec des effectifs très chargés, nécessitant une ouverture de classe qui leur est jusqu’à présent refusée. Le CTSD ayant à son ordre du jour les ajustements de rentrée en matière de carte scolaire se réunira le lundi 6 septembre à 9 H.

L’IA-DASEN a indiqué à la presse fin juin que les éventuelles ouvertures de classe se feraient sur les moyens de remplacement. C’est évidemment inacceptable pour le SNUDIFO47, alors que ces moyens font déjà cruellement défaut.

  • Le SNUDIFO47 soutiendra toutes les écoles revendiquant une ouverture ou une annulation de fermeture. Il se tient disponible pour appuyer toute mobilisation en ce sens. Cela exige la création massive et immédiate des postes nécessaires.

Le SNUDIFO47 invite les personnels à se réunir pour établir les cahiers de revendications des écoles et organiser la mobilisation pour les faire aboutir, y compris par la grève en y associant les parents d’élèves.

Il attire l’attention des collègues sur le communiqué FO-FSU-CGT-SUD « Pour un plan d’urgence dans l’éducation, pour les postes, les salaires, l’amélioration des conditions de travail » qui appelle « à se mobiliser dès la rentrée, à se mettre en grève le 23 septembre et à préparer la mobilisation interprofessionnelle ».

En cette rentrée 2021, pour le SNUDIFO47, c’est, plus que jamais, « vos revendications et rien d’autre » dont seule la satisfaction peut permettre une rentrée véritablement normale. Rejoignez le SNUDI-FO !

(1) Interview de Jean-Michel Blanquer au JDD du 22 août.

(2) Ainsi, dans la seule académie de Créteil, 2 630 enseignants contractuels, dont certains sont en poste depuis des années, ont été purement et simplement remerciés début juillet !

Étudiants contractuels alternants MEEF : une usine à gaz pour exploiter, contractualiser, détruire les postes

Actuellement se discutent dans les académies les modalités d’ « accueil » des futurs étudiants contractuels MEEF dits « alternants ».
Il est prévu qu’une partie au moins d’entre eux seront « alternants », en 2021-22 seulement durant l’année de M2. Pour ceux pour lesquels il n’aura pas été prévu de « berceaux » d’accueil, ils seront en stage (observation et accompagnement). C’est l’inégalité officialisée dans la formation professionnelle.
Une usine à gaz … pour exploiter les étudiants
Partout il apparaît que la mise en œuvre de l’insertion des « alternants » relève de l’usine à gaz.
En effet, ils auront à faire un tiers-temps de service en responsabilité. Mais ce tiers-temps est annualisé,il peut donc être décliné sous une forme hebdomadaire (8H+1H dans le premier degré, 6H dans le second degré) ou sous une forme « massée », avec des services hebdomadaires de 50 %, 75 %, voire 100 %… En certains cas, comme dans l’académie de Lyon, il est même imaginé un mixte filé/massé !
Concrètement les « alternants » vont servir de moyens de remplacements bouche-trous.

-> Lire la suite du communiqué de la FNEC FP-FO

Stop à l’allongement sans fin de l’année scolaire !

L’année scolaire 2020-2021, qui a débuté lundi 31 août 2020 pour les enseignants et qui aura duré 36 semaines et demi, se terminera mardi 6 juillet 2021. L’année 2021-2022, quant à elle, se terminera elle le jeudi 7 juillet 2022.
D’année en année, le ministre prolonge donc la durée de l’année scolaire, qui s’étend de plus en plus sur le mois de juillet !

-> Lire la suite du communiqué

Stop à la privatisation de l’Education Nationale ! Abandon de l’application de gestion des remplaçants « ANDJARO » !

Depuis le 31 mai, dans la Somme, puis dans le Lot, les remplaçants ne sont plus gérés par les secrétaires de circonscription ou les services de la DSDEN mais par une start-up privée dénommée « la solution ANDJARO ».
Désormais, cette entreprise privée envoie les ordres de mission aux remplaçants, par mail, sur leur messagerie professionnelle, où sont indiqués l’école où ils doivent effectuer leur remplacement ainsi que le temps de trajet pour accéder à l’école en voiture ou en transport en commun ! Dans une logique issue du privé, le directeur de l’école est nommé « manager » et le remplaçant « collaborateur » !

-> Lire la suite du communiqué du SNUDI-FO

-> Signez la pétition pour l’abandon de la « solution ANDJARO » !

Face aux mesures du « Grenelle », opposons nos revendications

Communiqué de la FNEC FP-FO

Le ministre a réuni les organisations syndicales le 26 mai pour annoncer les mesures du « Grenelle ». Cette réunion confirme totalement l’analyse de la FNEC FP-FO : le ministre entend bouleverser le fonctionnement de l’école publique en piétinant les statuts !
Que répond-il par exemple lorsque la FNEC FP-FO l’interpelle sur l’expérimentation mise en œuvre dans la Somme, où les remplaçants du 1er degré seraient gérés dès le 31 mai non plus par les services de la DSDEN mais par une start-up ? Il confirme que ce dispositif est mis en œuvre avec son accord ! Pire, il entend le généraliser pour « améliorer » la gestion du remplacement qui est selon lui « problématique » !
Alors qu’il se refuse à créer les postes et les recrutements nécessaires pour garantir aux élèves leur droit à l’instruction, alors qu’il persiste à fermer des classes pour la prochaine rentrée, alors qu’il supprime 1800 postes dans le 2nd degré, alors qu’il a rendu des centaines de millions au budget 2020… le ministre prend prétexte de la situation chaotique qu’il a lui-même créée pour avancer vers la privatisation de l’École Publique !

-> Lire la suite

-> Lire le Bilan du Grenelle

-> Lire le communiqué sur le GT « esprit d’équipe »

-> Lire le communiqué « une accélération de l’individualisation des carrières, dans le prolongement du décret PPCR »

Situation dans les écoles, absences non remplacées

Une seule issue : le recrutement massif et immédiat d’enseignants afin de pallier toutes les absences et de permettre l’accueil de tous les élèves !

Quelle est la situation dans les écoles depuis la reprise du 26 avril ? Alors que la crise sanitaire est loin d’être derrière nous, l’administration ne communique aucune information aux représentants du personnel sur le nombre de classes fermées pour cas de Covid ou en raison du non remplacement de collègues absents. Aucun CHSCT extraordinaire n’est convoqué pour faire le point de la situation. La situation du département n’est certes pas celle de la Seine-Saint-Denis ou du Val-de-Marne (dans ce dernier, les collègues étaient en grève jeudi dernier et sont allés porter leurs revendications au ministère, qui a refusé de recevoir une délégation ! -> Lire ICI). Mais elle est tendue, selon les informations parcellaires dont nous disposons.

Comme l’indiquait le SNUDI-FO dans son communiqué du 23 avril : « Pour le SNUDI-FO, il est inadmissible que les collègues doivent accueillir les élèves des collègues absents faute de remplaçants. Il est tout aussi inadmissible de renvoyer les élèves chez eux ! Le ministère doit donc recruter immédiatement ! »

Non seulement le ministre Blanquer refuse de recruter des enseignants… mais il fait financer par l’Éducation nationale des animateurs municipaux… pour remplacer les enseignants absents ! « Pour le SNUDI-FO, la question d’une mobilisation en direction du seul responsable de cette situation, le ministre, est clairement posée. » -> Lire le communiqué du SNUDI-FO du 12 mai.

« Face aux décisions ministérielles, exigeons avec les parents : « Ni brassage, ni renvoi des enfants à la maison, nous voulons des recrutements d’enseignants tout de suite, et des remplaçants systématiquement ! » » (Communiqué du SNUDI-FO 94 après le rassemblement du 6 mai au ministère).

Le SNUDIFO47 invite les collègues à lui communiquer régulièrement l’état des absences non remplacées pour préparer la mobilisation unie. Il appuiera toute demande, accompagnera chaque délégation pour aller chercher les moyens indispensables.

-> Absence non remplacée : Je signale