Coupes budgétaires : – 700 millions pour l’Éducation nationale

Par un décret publié le 22 février au Journal officiel, ce sont 10 milliards d’euros de coupes supplémentaires au budget 2024. L’école publique et la jeune génération font partie des sacrifiés. Le décret réduit ainsi de près de 700 millions d’euros (- 692 millions) les crédits alloués à l’Éducation nationale ! Dont – 138 millions pour le 1er degré. Selon Le Café pédagogique (22 février), 2 620 postes pourraient disparaître dans les écoles à la rentrée de septembre. Ils s’ajouteraient aux 650 postes déjà supprimés.

Ce sont également, pour la ligne budgétaire « Vie de l’élève » 262 millions qui sont rayés d’un trait de plume, dont – 164 millions sur le titre 2 (postes de CPE, AED, AESH, médecins, infirmiers…). Cela pourrait aboutir à la suppression de 4 600 postes d’AED (assistant d’éducation) et d’AESH ! Une nouvelle aggravation programmée des conditions de scolarisation des élèves en situation de handicap.

Mais qu’on se rassure : « Cela n’aura aucun impact sur les annonces déjà faites concernant la rentrée scolaire ou sur le choc des savoirs », déclare le ministère de l’Éducation nationale… La nouvelle ministre, Madame Belloubet, maintient donc la mise en place des « groupes de niveau » pour les 6e et les 5e dès la rentrée de septembre 2024, contre lesquels nos collègues des collèges sont vent-debout.

Face à cette politique de casse du service public, avons-nous d’autres choix, pour préserver nos conditions de travail et l’accès égal de nos élèves à l’instruction que de dresser nos revendications et discuter des moyens de les faire aboutir ?

-> Lire le courrier de la FNEC FP-FO à la ministre.

Que se passe-t-il en Seine-Saint-Denis ?

Lundi 26 février, jour de la rentrée dans les académies de la région parisienne, nos collègues de Seine-Saint-Denis étaient en grève, particulièrement dans les collèges où les taux de grévistes ont parfois atteint les 85 à 90 %. Comme le dit une enseignante de Montreuil, « nous étions partis en congé sans savoir que nous ferions grève le jour de la rentrée ». Que s’est-il passé ?

Quatre organisations syndicales du département (FSU, CGT, Solidaires, CNT) appelaient « à ne pas faire la rentrée le 26 février » pour « un plan d’urgence pour le 93 ». Dans le contexte du rejet de la mise en place des « groupes de niveau » est arrivée au cours des vacances l’annonce par le gouvernement des 10 milliards d’euros de rabotage budgétaire, dont les 700 millions pour l’Éducation nationale. Cela a été ressenti comme une véritable provocation. Comme l’affirme le SNFOLC (syndicat FO des lycées et collèges), « dans ce mouvement de rejet de « la réforme de trop », s’engouffrent aujourd’hui tous les motifs de colère accumulés. »

Lors du rassemblement qui s’est tenu le 27 février devant la DSDEN du 93, des collègues expliquaient : « Nous voulons que le mouvement perdure, parce qu’on sait qu’on n’est pas écouté quand on fait des grèves perlées. (…) Nous réclamons des moyens pour le 93 mais nous sommes convaincus que les problèmes sont les mêmes ailleurs. (…) Il faut un vrai mouvement national. »

La grève s’est poursuivie les jours suivants. Un appel à faire du jeudi 7 mars une journée de grève massive et à manifester au ministère a été lancé.

-> Lire le communiqué de la FNEC FP-FO.

Le SNUDIFO47 propose : Partout dans nos écoles, dans nos secteurs, réunissons-nous. Dressons la liste de nos revendications, discutons des initiatives à prendre pour les faire valoir, mandatons nos délégués pour regrouper les forces et préparer la riposte d’ensemble contre l’offensive de choc de destruction de l’école publique. Le syndicat se tient à votre disposition pour y aider.

Carte scolaire rentrée 2024 : 14 ouvertures, 15 fermetures

Le CSA SD ayant à son ordre du jour les mesures de carte scolaire pour la rentrée de septembre 2024 s’est tenu jeudi 15 février.

Vous trouverez ICI les mesures arrêtées par le Secrétaire général de la DSDEN assumant les fonctions de Directeur académique jusqu’à la nomination d’un nouveau Dasen.

En conclusion de notre déclaration liminaire, que vous pouvez lire ICI, nous avons rappelé la position du SNUDIFO47 :

« Ne comptez pas sur les représentants FO pour cogérer les mesures de carte scolaire, pour entrer dans la logique qui consiste à choisir dans quelle école fermer un poste pour éventuellement en ouvrir un ailleurs. Au regard de la situation actuelle, aucune fermeture de classe ne devrait être prononcée, toutes les demandes d’ouverture devraient être satisfaites. C’est ce que le SNUDIFO47 revendique. »

Nous avons donc défendu les dossiers d’école qui nous avaient été confiés, en respectant cette ligne de conduite.

Le Secrétaire général, Dasen par intérim, a ensuite indiqué la méthodologie présidant à l’élaboration de la carte scolaire. Il a en particulier donné les éléments suivant issus du CSA académique :

– Baisse du nombre d’élèves au niveau national : -55 489 (1,01%) ; -2 362 au niveau académique

– Rappel des priorités ministérielles : dédoublement des GS, dispositifs TPS, ULIS, UEA (Unité enseignement autisme)

– L’objectif de la rectrice : ne dégrader dans aucun département le P/E (taux d’encadrement prof/élèves) qui évolue de 5,75 en 2023 à 5,78 en 2024 au niveau académique (de 5,87 à 5,95 pour le Lot-et-Garonne).

– Perte de 367 élèves dans le 47 (-1,5%) ; baisse qui se poursuivra en 2025 et 2026.

On nous a demandé de travailler sur le plafonnement à 24 élèves par classe, on regarde les quartiers prioritaires.

La méthodologie n’a pas évolué.

Les critères que nous regardons particulièrement : ce qui se passe année après année (si une fermeture a déjà été prononcée récemment, on va essayer de surseoir) ; on est attentifs aux seuils même si ce n’est pas une obligation réglementaire. Préservation de la ruralité : depuis la rentrée 2023 on réunit l’instance de concertation sur les dynamiques rurales (préfet, maires, CAF, TER de Duras, M. Combes pour le 1er degré, et le Conseil départemental). Il s’agit d’un observatoire de la ruralité : nouveau classement des communes rurales en 8 catégories (s’appuie sur les statistiques de la DEP – Direction de l’évaluation et de la prospective du MEN). Cette instance n’est pas décisionnelle et n’a pas vocation à se substituer au CSA SD et au CDEN. Objectif : avoir une visibilité à trois ans.

On prend en compte les dispositifs d’inclusion, le potentiel de remplacement, et la pérennisation autant que possible des mesures provisoires prise à la rentrée 2023.

Analyse du SNUDIFO47 :

Au final, avec le retrait de 2 ETP (équivalents temps plein) pour notre département, les mesures de carte scolaire décidées (14 ouvertures pour 15 fermetures, hors école inclusive) sont bien la traduction des orientations ministérielles : priorité mise sur les dispositifs, classes dédoublées en particulier. Mais y compris pour ces dernières, l’insuffisance des moyens attribués ne permet pas toujours de les ouvrir (ainsi en est-il à l’école maternelle Lacour à Agen, malgré les 24 élèves de GS attendus à la rentrée de septembre). Moyens insuffisants qui conduisent :

-> à des fermetures qui vont dégrader les conditions de travail des maîtres et d’enseignement des élèves : c’est le cas notamment à Astaffort, à Bajamont qui va se retrouver avec une classe à triple niveau chargée ; ou encore à Herriot à Marmande, pourtant classée politique de la ville, et à Jules Ferry à Villeneuve sur Lot, en REP. Conséquence collatérale de nombre des fermetures prononcées : la baisse du volume de décharge de nos collègues directrices et directeurs qui vont donc également subir une dégradation de leurs conditions de travail.

-> à des ouvertures nécessaires qui ne sont pas prononcées : ainsi en est-il à Laugnac (moyenne prévisionnelle à 27) ou à Estillac (moyenne attendue à plus de 28).

Au delà, une seule création de poste de titulaire remplaçant, bien dérisoire au regard de la situation désastreuse du remplacement, et comme les années précédentes, aucun poste de Rased, de psychologue de l’EN ni d’enseignant spécialisé créé. Et ce, alors que nombre de nos élèves sont en difficulté, et/ou ne vont pas bien, et que l’on nous demande de lutter contre le harcèlement à l’école…

Le cas particulier de Nérac

La municipalité de Nérac a décidé de fermer l’école maternelle Jacques Prévert et de la fusionner avec les trois autres écoles de la ville. Parmi les raisons avancées : la baisse du nombre d’élèves (-200 en 10 ans), la hausse des coûts d’entretien, de l’énergie… Il s’agit bien entendu d’un choix qui relève de la municipalité. Mais c’est à juste titre que nos camarades de la FSU-SNUipp ont dénoncé les conditions dans lesquelles cette opération a été conduite : précipitation, manque de transparence… qui ont placé nos collègues dans une situation d’inquiétude et d’inconfort. Fort heureusement l’administration en a pris la mesure et a mis en œuvre un dispositif pour accompagner les personnels, écouter leurs inquiétudes et prendre en compte leurs souhaits pour la rentrée 2024. Il est en particulier acté que les collègues « transférés » sur une autre école conserveront l’ancienneté acquise dans leur école d’origine pour le mouvement intra-départemental. Le SNUDIFO47 sera néanmoins vigilant sur l’ensemble des conséquences qui découlent de cette opération, et invite les collègues à le saisir en cas de problème. Signalons enfin que cette fermeture d’école se fera sans fermeture de classe… pour la prochaine année scolaire.

Et du côté de l’école inclusive ? Les mesures prises – nous l’avons dénoncé en séance – sont incontestablement la traduction de la mise en œuvre de l’acte 2 de l’école inclusive (dont la FNEC FP-FO demande l’abandon et a rassemblé sur cette revendication plusieurs milliers de manifestants au ministère le 25 janvier dernier). Ainsi est créé un poste d’enseignant spécialisé « élèves hautement perturbateurs » (équivalent du poste de Mme Mathieu pour l’autisme a précisé l’IEN EI)… pour accompagner les situations, sur tout le département… Pas question d’une prise en charge des élèves donc, mais un « coaching » des équipes confrontées à des situations ingérables. Mesure à mettre en regard des 5 fermetures de postes en IME (des UEI sont fermées et transformées en UEE dans les établissements scolaires). En réponse à notre condamnation de cette politique, le Dasen a tenu à préciser : « On accompagne les décisions du secteur médico-social. » Et l’IEN EI d’enfoncer le clou : « C’est une traduction que nous accompagnons de la transformation des établissements médico-sociaux décidée par le ministère de la santé et les ARS, en application des préconisations de la Conférence Nationale du Handicap et des annonces faites à cette occasion par le président de la République ». (Nous renvoyons nos lecteurs à l’analyse publiée par la FNEC FP-FO). Nouvelle dégradation en perspective de la prise en charge des élèves porteurs de handicap, et par voie de conséquence des conditions de travail des personnels enseignants, AESH… Le SNUDI-FO, avec sa fédération la FNEC FP-FO, poursuit son combat contre cette politique d’abandon.

Vote sur l’ensemble des mesures : les 2 représentants SNUDI-FO ont bien évidemment voté contre, ainsi que les 4 représentants de la FSU-SNUipp, les 3 représentants du SE-UNSA se sont abstenus.

La bataille contre les mesures de carte scolaire n’est pas terminée.

Pour le SNUDIFO47, la bataille pour les revendications, pour l’annulation des fermetures et pour les ouvertures nécessaires ne s’arrête pas à la tenue des instances (Le CDEN qui examinera ces mesures de carte scolaire se réunit mardi 5 mars). Le SNUDIFO47 invite les collègues à se réunir dès la rentrée pour dresser les revendications, et appuiera toutes les mobilisations qui seront décidées dans l’unité des enseignants et des parents d’élèves, avec leurs organisations. Un préavis de grève de la FNEC FP-FO est toujours en cours. Signalons que dans de nombreux départements, les mesures ne passent pas et suscitent d’importantes mobilisations -> Lire le communiqué du SNUDI-FO.

Bien entendu, nous accompagnerons tous les collègues victimes d’une mesure de carte scolaire qui saisiront le syndicat.

« Groupes de niveaux » : le rejet

La participation massive de la profession à la grève du 1er février a exprimé le rejet de la réforme dite du « choc des savoirs » voulue par Gabriel Attal. Particulièrement mobilisés, nos collègues des collèges rejettent l’une des mesures phares de cette contre-réforme : la mise en place en 6e-5e à la prochaine rentrée, puis en 4e-3e en 2025 des « groupes de niveaux ».

Une véritable « ségrégation sociale », à l’inverse de l’école républicaine garante de l’égalité des droits.

Paroles de professeurs :

« C’est un tri social dès l’âge de 10 ans. On veut la diminution du nombre d’élèves par classe pour que l’on puisse travailler et gérer. » 

« Faire des groupes de niveau, c’est stigmatiser les élèves les plus faibles. C’est un tri dès la sixième, les élèves qui seront dans le groupe des faibles dès la sixième y resteront ! »

« Oui, il faut exiger le retrait des mesures du « choc des savoirs », nous voulons des classes avec moins d’effectifs. C’est ça la réalité de nos besoins ».

Lors du Conseil Supérieur de l’Éducation du 8 février, 6 textes sur le « choc des savoirs » ont été présentés. La FNEC FP-FO a voté contre l’ensemble des textes, comme la grande majorité des membres du CSE.

Signez la pétition intersyndicale.

-> Lire le 4-pages de la FNEC FP-FO.

Professeurs des écoles, nous sommes concernés. Car, d’une part, c’est l’avenir qu’on réserve à nos élèves. D’autre part, le ministère veut nous impliquer dans le tri de nos élèves !

-> Lire le communiqué du SNUDI-FO.

Le SNUDIFO47 propose : Partout dans nos écoles, dans nos secteurs, réunissons-nous. Dressons la liste de nos revendications, discutons des initiatives à prendre pour les faire valoir, mandatons nos délégués pour regrouper les forces et préparer la riposte d’ensemble contre l’offensive de choc de destruction de l’école publique. Le syndicat se tient à votre disposition pour y aider.

Appel intersyndical à la grève des personnels de l’éducation nationale jeudi 1er février

Pour mettre en échec une politique qui nous paupérise, qui remet en cause nos statuts, nos conditions de travail et les fondements de l’école publique, l’heure est à la mobilisation dans l’unité pour nos revendications.

Le SNUDI-FO, et sa fédération la FNEC FP-FO appellent les personnels de l’Éducation nationale à se mobiliser dans un cadre intersyndical le jeudi 1er février.

En effet, l’heure est à la mobilisation : seule la mobilisation dans l’unité, par la grève et la manifestation peut créer le rapport de force permettant de faire reculer le gouvernement et d’obtenir l’ouverture de négociations sur nos revendications.

-> Lire l’appel intersyndical départemental

Pour le SNUDIFO47, ce 1er février ne peut être qu’un point de départ dans la construction du rapport de force. C’est pourquoi il appelle les personnels enseignants, AESH et psychologues de l’EN à se réunir partout dans leurs écoles et établissements pour établir leurs cahiers de revendications, désigner leurs délégués et les faire remonter aux syndicats.

Tous en grève et en manifestation le jeudi 1er février !
(Rendez-vous à Agen, Jardin de Jayan, devant le lycée Palissy à 10 h)

-> ATTENTION : Professeur des écoles, vous devez adresser votre déclaration d’intention de grève au plus tard le lundi 29 janvier à 23 h 59. Pas de déclaration pour les AESH et les Psy EN.

Voir l’appel intersyndical

Détachement dans la FPE, FPT, FPH, ou dans le monde associatif/Année scolaire 2024/2025

Pour la rentrée scolaire 2024, les dossiers complets de demande de détachement ou de renouvellement de détachement devront être transmis par l’établissement d’accueil au plus tard le 31 mars 2024. Consultez le BO ici.

Il s’agit des demandes de détachement auprès d’une administration ou établissement public de la Fonction Publique d’Etat, de la Fonction Publique Territoriale, de la Fonction Publique Hospitalière, ou dans le monde associatif pour l’année scolaire 2024/2025.

Mouvement inter-départemental 2024- Vérification des barèmes initiaux

Les barèmes initiaux du mouvement inter-départemental 2024 sont accessibles jusqu’au 31 janvier 2024 sur I-Prof, à la rubrique « les services », « SIAM », « phase inter-départementale », « consultez votre barème initial validé par l’administration ».

Les demandes de la rectification de barème doivent être formulées à l’aide du document (accessible ici au coee47) et retournées par mail à  laurence.bories@ac-bordeaux.fravant le 31 janvier 2024.

Après cette phase, les barèmes ne pourront plus être modifiés.
Attention : 
Si vous renvoyez votre demande de rectification de barème par voie postale à la DRH de la DSDEN 47, il est vivement conseillé d’envoyer le courrier en recommandé avec accusé de réception. L’objectif est de permettre à l’administration de vérifier que la demande a bien été formulée dans les délais imposés.

Demande de congé de formation professionnelle – rentrée 2024

L’imprimé de demande de congé de formation professionnelle et la lettre de motivation sont à transmettre par la voie hiérarchique, pour le 31 mars 2024, à la DSDEN, ressources humaines/gestion collective. Voir la circulaire et le formulaire au COEE47.

Tout agent a droit à 3 années de formation professionnelle au cours de sa carrière, dont une peut être rémunérée.
Ces 12 mois peuvent être fractionnés. Par exemple, il est possible de demander 10 mois de formation à temps plein puis 2 mois plus tard, ou seulement 1 jour par semaine sur un période plus longue, dans la limite de l’équivalent de 12 mois à temps plein.

Pensez à nous adresser vos demandes pour que nous puissions les défendre en CAPD.