Non remplacement des collègues absents : vraiment, ça suffit !

Pour établir la réalité, chaque semaine, renseignez notre enquête en ligne

Nos conditions de travail (et de rémunération) ne cessent de se dégrader. Tant et si bien que le métier n’est plus attractif : les concours de recrutement ne font plus recette, le nombre de demandes de ruptures conventionnelles, de démissions s’accroît d’année en année.

Cela ne relève pas d’une quelconque fatalité. A la racine de cette situation, il y a la volonté délibérée des gouvernements successifs de saper les bases de l’École publique.

Parmi les raisons de cette dégradation de nos conditions de travail, on trouve en bonne place le manque cruel de titulaires remplaçants. Situation que nous dénonçons depuis des années, et qui ne cesse de s’aggraver, faute de recrutement : 1 seul poste de TR créé à la rentrée prochaine dans notre département !

Semaine du 25 au 29 mars : 150 classes sans remplaçant dans le département !

​Tant et si bien que l’administration est maintenant contrainte​- ce qu’elle se refusait à faire jusqu’à maintenant– d’annuler les formations croisées dans le cadre des formations dites ​ »en constellations ».​

Les collègues n’en peuvent plus :

– classes surchargées, conditions de travail dégradées ;

– égalité des droits bafouée, rupture des apprentissages ;

– décharges de direction parfois reportées dans les petites écoles ;

– culpabilisation, stress… le tout encore aggravé par des situations relatives à des inclusions scolaires problématiques ;

– remplaçants positionnés sur des remplacements longs qui reçoivent l’injonction de laisser « leur » classe pour aller écoper ailleurs, situations loin d’être exceptionnelles comme en témoignent les informations qui nous remontent du terrain.

– Pire, on apprend qu’on demande à des collègues AESH de prendre la responsabilité de garder des classes !

Comment travailler sereinement dans ces conditions ?

Cela n’empêche pas les hiérarques du ministère de déclamer la main sur le cœur qu’ils travaillent « à la réussite des élèves ».

On commence même à entendre une petite musique : nous serions responsables d’enseigner aux élèves que l’on nous contraint à accueillir dans nos classes… « L’école est son propre recours » disait naguère le ministre Allègre qui voulait « dégraisser le mammouth »… Ses successeurs ont bien avancé dans la besogne.

Le SNUDIFO47 dit : STOP !

Il revendique plus que jamais la création des postes nécessaires. Recrutement immédiat et massif de personnels, en particulier pour pourvoir au remplacement des collègues absents.

Si des informations sont données ponctuellement à l’occasion des réunions de la F3SCT, l’administration ne communique plus régulièrement aux organisations syndicales le nombre de jours de classe non remplacés.

Le SNUDIFO47 propose : organisons-nous pour faire connaître la réalité du non-remplacement.

-> Nous vous invitons chaque fin de semaine à renseigner notre enquête en ligne : chaque semaine nous publierons les chiffres du non remplacement.

Que faire en cas de non remplacement ? -> Les consignes du SNUDIFO47

Appels à candidatures

De nouveaux appels à candidatures sont parus au coee47 :

– 1 poste EANA rattachement administratif EEPU R. Descartes VILLENEUVE/LOT- circonscription école inclusive ( à titre définitif)

– 0.5 poste EANA rattachement administratif EEPU P. Bert AGEN- circonscription école inclusive (à titre provisoire)

Les candidatures sont à adresser pour le 17 mai 2024.

– 1 poste de conseiller pédagogique de circonscription généraliste – circonscription de Villeneuve

Les candidatures sont à adresser pour le 23 mai 2024.

Mouvement départemental (mise à jour au 12/04)

La saisie des vœux aura lieu du 2 avril à 12h au 16 avril à 12h sur I-Prof (MVT1D).

Consultez le Vademecum, le guide de saisie et la circulaire parue au coee47 du 20/03/2024.

La liste des postes a été publiée au coee le 2/04/2023.

Les enseignants du 1er degré peuvent demander un poste ULIS dans un collège ou un lycée. 6 postes seront vacants à la rentrée (collège Dangla Agen, collège Castaing au Mas d’Agenais, collège Froment à Ste Livrade, LP de Foulayronnes et 2 postes en collège à Marmande). Voir le coee47 du 25/03/2024.

Nous vous proposons 2 réunions d’information syndicale pour vous accompagner dans ce processus :

  • mercredi 3 avril à 15h30 à l’INSPE pour les PES
  • lundi 8 avril à 18h en visio ou en présentiel dans nos locaux, 9-11 rue des frères Magen à Agen

Nous vous proposons de nous renvoyer la fiche de suivi à télécharger ici pour vous aider et suivre votre demande de mutation.

Vous pouvez nous contacter à l’adresse snudifo47@gmail.com ou au 07 83 26 12 47

Dernières informations parues au 12 avril

3 erratums ont été publiés au coee47 modifiant de nombreux postes, dont le dernier est paru vendredi 12/04 (jour de la sortie) :
Erratum 1

– Erratum 2

Erratum 3

Profilage des postes en classe dédoublées en REP et REP + : illégal selon le TA de Montpellier

-> Le jugement du TA de Montpellier (saisi par le syndicat SUD Éducation de l’Hérault) est une bonne nouvelle pour tous ceux qui, comme FO, s’opposent depuis des années à la multiplication des postes à profil qui rend chaque année les mutations plus difficiles. Les syndicats de l’Éducation nationale du Lot-et-Garonne ont décidé d’adresser un courrier au Dasen.

Affaire à suivre.

Mobilisation de la fonction publique mardi 19 mars 2024

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Pas d’argent, pas d’école !
EN  GRÈVE le 19 MARS !

10 milliards de coupes supplémentaires au budget, des milliers de postes menacés… Ça suffit !

La traduction budgétaire des déclarations du ministre Le Maire, annonçant un plan d’économie sans précédent de 10 milliards d’€ sur le dos des services publics et des personnels n’a pas tardé. Les décrets qui mettent en œuvre et déclinent ces annonces par mission, programme et dotation sont parus mercredi 21 février 2024 au Bulletin Officiel.

Une saignée d’une ampleur inédite pour l’Enseignement et la Culture !

A l’Éducation nationale : – 692 millions !
1er degré : – 138 millions dont – 131 millions : dépense de personnels (les postes)
2nd degré : – 123 millions dont – 87 millions sur le titre 2 (postes)
Soutien à la politique de l’Éducation nationale : – 61 millions (services déconcentrés : rectorats, DSDEN, circonscriptions…)
Vie de l’élève : – 262 millions dont – 164 millions sur le titre 2 (postes de CPE, AED, AESH, médecins, infirmiers…)
Dans l’Enseignement supérieur et la recherche : – 904 millions !
A la Culture : – 204 millions !
Au Sport, à la Jeunesse et la Vie associative : – 180 millions !

Les postes principalement impactés alors que les personnels n’en peuvent déjà plus

Des milliers de postes sont menacés, alors que les personnels se mobilisent déjà depuis des semaines, au côté des parents d’élèves et des élus locaux :

  • contre les milliers de classes qui ferment,
  • contre les mesures du choc des savoirs qui ponctionnent les faibles moyens et crée le chaos dans les établissements,
  • contre l’austérité salariale et le gel du point d’indice,
  • contre la politique de l’inclusion systématique et forcée et l’acte 2 de l’école inclusive qui remet en cause le droit pour les élèves de pouvoir bénéficier d’un enseignement adapté (23 000 notifications ne sont pas respectées selon l’aveu même de M. Attal)…

Ça suffit ! Il faut les arrêter ! Pas d’argent, pas d’école !

Rassemblement à 10h à Agen, place Armand Fallières.

Parcours : place de la Préfecture -> Cours Victor Hugo -> rond-point du Pin -> Boulevard de la République -> Place Jasmin pour une AG des manifestant(e)s

-> ATTENTION : Professeur des écoles, vous devez adresser votre déclaration d’intention de grève (version word ici) au plus tard le 16 mars à 23 h 59. Pas de déclaration pour les AESH et les Psy EN.

Mouvement inter-départemental : Que faire après les résultats ?

Vous trouverez ci-dessous, par département, les résultats du mouvement inter-départemental : 22 collègues entrent dans le Lot-et-Garonne et 16 collègues en partent.

Vous avez participé aux permutations informatisées, et avez reçu votre résultat mercredi 6 mars 2024 ? Le SNUDIFO47 continue de vous accompagner :

Communication des résultats :

Vous avez reçu les résultats sous deux formes :

  • par SMS (si vous avez communiqué votre numéro de portable) /!\ certains résultats communiqués étaient erronés
  • par mail sur I-Prof : seule source sûre pour votre résultat

Vous avez obtenu satisfaction :

Si vous quittez le Lot-et-Garonne, vous pouvez d’ores et déjà contacter le SNUDI-FO de votre nouveau département d’accueil pour connaître les dates et les modalités des opérations administratives en cours : mouvement, demande de temps partiel, allègement de service… en cliquant ici.

Nous vous invitons également à nous faire connaître votre mutation. 

Indemnités pour Changement de Résidence (ICR) :

Selon le décret n° 90-437 du 28 mai 1990, vous pourrez prétendre à la prise en charge par le département d’accueil des frais de déménagement de résidence sous certaines conditions. L’Administration procèdera alors au remboursement dans un délai de 12 mois, à compter de la date de changement de résidence. 

Attention : Cette indemnité est soumise à l’obtention d’un poste à titre définitif. Si vous obtenez un poste à titre provisoire, il faudra attendre votre 2ème année d’exercice dans votre département d’accueil pour que votre demande soit acceptée. Voir le dossier spécial de la FNEC FP-FO.

Vous n’avez pas obtenu satisfaction :

Vous avez reçu, sur I-PROF, des explications sur la raison du refus (barème insuffisant, pas de mutation possible en sortie ou en entrée, etc.) sur votre premier vœu, ainsi qu’un lien vers le site du Ministère comportant des statistiques générales. 

Dans un délai de deux mois, à compter du 6 mars, vous pouvez formuler :

  • un recours gracieux auprès de la Direction académique ;
  • un recours hiérarchique auprès du Ministre.

Ces recours portent sur les refus de mutation ou pour une mutation sur un autre vœu que le premier. Ils permettent une intervention du syndicat départemental et/ou national, auprès de la Direction académique et/ou du Ministère de l’Éducation nationale, pour la défense de votre dossier. 

Ces recours devront explicitement mentionner que vous mandatez le SNUDI-FO pour vous représenter. Cette phase de recours vous permettra de vous faire représenter et d’être défendu par les représentants du SNUDI-FO à la CAPD lors d’audiences en bilatérale avec la Direction académique. N’hésitez pas à nous solliciter pour les démarches ou la rédaction de votre recours.

Mouvement complémentaire : Ineat/Exeat

Parallèlement, vous devez participer au mouvement interdépartemental complémentaire par Exeat-Ineat (circulaire départementale + Formulaire), en rassemblant les pièces justificatives correspondant à votre situation personnelle (courrier circonstancié, certificats médicaux,) …. Il s’agit d’une seconde opportunité d’obtenir votre changement de département pour la rentrée scolaire 2024. Pour cela, vous devrez obtenir une promesse d’Exeat (sortie du 47) et d’Ineat (entrée dans le département sollicité) par les directeurs académiques des départements d’origine et d’accueil.

Il est très fortement conseillé de prendre attache auprès du syndicat pour mettre toutes les chances de votre côté !

Attention, le calendrier a changé par rapport aux années précédentes : du 11 mars au 5 avril

Pour toute question, vous pouvez contacter les élus et représentants du SNUDIFO47 :

07 83 26 12 47 / 05 53 47 24 72/ snudifo47@gmail.com

Appels à candidatures

De nombreux appels à candidatures ont été publiés au courrier officiel des écoles.

COEE47 du 6 mars (lien ici) : Les candidatures sont à adresser pour le 15 mars. Pour accéder aux différents courriers, cliquez ici pour les 12 premiers postes, et sur l’intitulé du poste pour les suivants (en rouge)

GS dédoublées : 9 postes1 poste Enseignant Grande section dédoublée – EMPU Centre FUMEL- circonscription de Villeneuve-sur-Lot

2 postes Enseignant Grande section dédoublée – EMPU MONTAYRAL- circonscription de Villeneuve-sur-Lot

2 postes Enseignant Grande section dédoublée – EMPU Lecomte Villeneuve/Lot- circonscription de Villeneuve-sur-Lot

1 poste Enseignant Grande section dédoublée – EMPU J. Macé Villeneuve/Lot – circonscription de Villeneuve-sur-Lot

1 poste Enseignant Grande section dédoublée – EMPU Saint Exupéry Villeneuve/Lot- circonscription de Villeneuve-sur-Lot

1 poste Enseignant Grande section dédoublée – EMPU Cayras Sainte Livrade- circonscription de Sainte Livrade

1 poste Enseignant Grande section dédoublée – EMPU La Gourguette Sainte Livrade- circonscription de Sainte Livrade

CP dédoublé : 1 poste1 poste Enseignant cours préparatoire dédoublé – EEPU Jasmin Sainte Livrade- circonscription de Sainte Livrade

CE1 dédoublé : 2 postes1 poste Enseignant cours élémentaire 1èreannée dédoublé – – EEPU Jaurès Villeneuve- circonscription de Villeneuve-sur-Lot

1 poste Enseignant cours élémentaire 1èreannée dédoublé – – EEPU Jaurès Fumel- circonscription de Villeneuve-sur-Lot

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– 1 poste de enseignant classe allégée en CP – EEPU Reclus AGEN – circonscription AGEN 1

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– 1 poste d’enseignant référent pour la scolarisation des élèves en situation de handicap rattachement administratif collège J. KESSEL MONFLANQUIN – circonscription école inclusive

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– 1 poste RASED dominante relationnelle- rattachement administratif EEPU J.Macé TONNEINS- circonscription de Nérac

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– 1 poste professeur des écoles élèves allophones nouvellement arrivés (EANA) rattachement administratif EEPU Carnot AGEN- circonscription école inclusive

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– 2 postes enseignant classe élémentaire dispositif EMILE- EPPU Sainte Colombe en Bruilhois – circonscription AGEN 1

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-1 poste d’enseignant spécialisé en unité externalisée IME Cazala à DAMAZAN- rattachement administratif collège Germillac TONNEINS – circonscription école inclusive.
– 1 poste d’enseignant spécialisé en unité externalisée IME Solincité ESCASSEFORT (l’enseignant affecté sur ce poste pourra dans le cadre de ses missions être amené à se déplacer sur différents sites en particulier l’IME de Marmande)

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Les candidatures sont à adresser pour le 15 mars 2024.

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un poste d’enseignant en CP dédoublé à l’EEPU Jean Macé de Tonneins, vacant à la rentrée 2024. Les candidatures sont à adresser pour le 18 mars.

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Le poste de directrice/directeur école en REP, à l’EMPU Les Petits Ponts à Agen. Attention le poste est à pourvoir, à titre définitif, à compter du 1er septembre 2024 (modification de date). Date limite de candidature : le 20 mars.

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-2 postes EMILE, EPPU Ste Colombe en Bruilhois – circonscription d’Agen 1 : un poste maternelle et un poste élémentaire. Date limite de candidature : le 20 mars.

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1 poste d’enseignant spécialisé en unité externalisée IME Rives du Lot à Casseneuil- rattachement administratif EMPU Pasteur à Villeneuve sur Lot- circonscription école inclusive. Date limite de candidature le 24 mars 2024.

Appel à candidatures (date limite 7 mars)

5 postes sont proposés :

– 1 poste d’enseignant spécialisé en unité externalisée- DITEP Gardolles TONNEINS rattachement administratif collège Germillac TONNEINS – circonscription école inclusive.

– 1 poste d’enseignant spécialisé en unité interne- DITEP Les deux rivières VILLENEUVE SUR LOT– circonscription école inclusive.-

– 1 poste d’enseignant spécialisé en unité externalisée- IME Les Rives du Lot Casseneuil rattachement administratif EPPU Bias– circonscription école inclusive.

Pour ces 3 postes spécialisés, consultez le coee 47 ici.

– 1 poste ERSESH rattaché au collège Cité Scolaire à MARMANDE

– 1 poste ERSESH rattaché au collège A. France à Villeneuve sur Lot

ATTENTION : la date limite pour postuler est fixée au 7 mars.

Pour avoir toutes les informations concernant ces appels à candidature, consultez le coee 47 ici.

Coupes budgétaires : – 700 millions pour l’Éducation nationale

Par un décret publié le 22 février au Journal officiel, ce sont 10 milliards d’euros de coupes supplémentaires au budget 2024. L’école publique et la jeune génération font partie des sacrifiés. Le décret réduit ainsi de près de 700 millions d’euros (- 692 millions) les crédits alloués à l’Éducation nationale ! Dont – 138 millions pour le 1er degré. Selon Le Café pédagogique (22 février), 2 620 postes pourraient disparaître dans les écoles à la rentrée de septembre. Ils s’ajouteraient aux 650 postes déjà supprimés.

Ce sont également, pour la ligne budgétaire « Vie de l’élève » 262 millions qui sont rayés d’un trait de plume, dont – 164 millions sur le titre 2 (postes de CPE, AED, AESH, médecins, infirmiers…). Cela pourrait aboutir à la suppression de 4 600 postes d’AED (assistant d’éducation) et d’AESH ! Une nouvelle aggravation programmée des conditions de scolarisation des élèves en situation de handicap.

Mais qu’on se rassure : « Cela n’aura aucun impact sur les annonces déjà faites concernant la rentrée scolaire ou sur le choc des savoirs », déclare le ministère de l’Éducation nationale… La nouvelle ministre, Madame Belloubet, maintient donc la mise en place des « groupes de niveau » pour les 6e et les 5e dès la rentrée de septembre 2024, contre lesquels nos collègues des collèges sont vent-debout.

Face à cette politique de casse du service public, avons-nous d’autres choix, pour préserver nos conditions de travail et l’accès égal de nos élèves à l’instruction que de dresser nos revendications et discuter des moyens de les faire aboutir ?

-> Lire le courrier de la FNEC FP-FO à la ministre.

Que se passe-t-il en Seine-Saint-Denis ?

Lundi 26 février, jour de la rentrée dans les académies de la région parisienne, nos collègues de Seine-Saint-Denis étaient en grève, particulièrement dans les collèges où les taux de grévistes ont parfois atteint les 85 à 90 %. Comme le dit une enseignante de Montreuil, « nous étions partis en congé sans savoir que nous ferions grève le jour de la rentrée ». Que s’est-il passé ?

Quatre organisations syndicales du département (FSU, CGT, Solidaires, CNT) appelaient « à ne pas faire la rentrée le 26 février » pour « un plan d’urgence pour le 93 ». Dans le contexte du rejet de la mise en place des « groupes de niveau » est arrivée au cours des vacances l’annonce par le gouvernement des 10 milliards d’euros de rabotage budgétaire, dont les 700 millions pour l’Éducation nationale. Cela a été ressenti comme une véritable provocation. Comme l’affirme le SNFOLC (syndicat FO des lycées et collèges), « dans ce mouvement de rejet de « la réforme de trop », s’engouffrent aujourd’hui tous les motifs de colère accumulés. »

Lors du rassemblement qui s’est tenu le 27 février devant la DSDEN du 93, des collègues expliquaient : « Nous voulons que le mouvement perdure, parce qu’on sait qu’on n’est pas écouté quand on fait des grèves perlées. (…) Nous réclamons des moyens pour le 93 mais nous sommes convaincus que les problèmes sont les mêmes ailleurs. (…) Il faut un vrai mouvement national. »

La grève s’est poursuivie les jours suivants. Un appel à faire du jeudi 7 mars une journée de grève massive et à manifester au ministère a été lancé.

-> Lire le communiqué de la FNEC FP-FO.

Le SNUDIFO47 propose : Partout dans nos écoles, dans nos secteurs, réunissons-nous. Dressons la liste de nos revendications, discutons des initiatives à prendre pour les faire valoir, mandatons nos délégués pour regrouper les forces et préparer la riposte d’ensemble contre l’offensive de choc de destruction de l’école publique. Le syndicat se tient à votre disposition pour y aider.

Carte scolaire rentrée 2024 : 14 ouvertures, 15 fermetures

Le CSA SD ayant à son ordre du jour les mesures de carte scolaire pour la rentrée de septembre 2024 s’est tenu jeudi 15 février.

Vous trouverez ICI les mesures arrêtées par le Secrétaire général de la DSDEN assumant les fonctions de Directeur académique jusqu’à la nomination d’un nouveau Dasen.

En conclusion de notre déclaration liminaire, que vous pouvez lire ICI, nous avons rappelé la position du SNUDIFO47 :

« Ne comptez pas sur les représentants FO pour cogérer les mesures de carte scolaire, pour entrer dans la logique qui consiste à choisir dans quelle école fermer un poste pour éventuellement en ouvrir un ailleurs. Au regard de la situation actuelle, aucune fermeture de classe ne devrait être prononcée, toutes les demandes d’ouverture devraient être satisfaites. C’est ce que le SNUDIFO47 revendique. »

Nous avons donc défendu les dossiers d’école qui nous avaient été confiés, en respectant cette ligne de conduite.

Le Secrétaire général, Dasen par intérim, a ensuite indiqué la méthodologie présidant à l’élaboration de la carte scolaire. Il a en particulier donné les éléments suivant issus du CSA académique :

– Baisse du nombre d’élèves au niveau national : -55 489 (1,01%) ; -2 362 au niveau académique

– Rappel des priorités ministérielles : dédoublement des GS, dispositifs TPS, ULIS, UEA (Unité enseignement autisme)

– L’objectif de la rectrice : ne dégrader dans aucun département le P/E (taux d’encadrement prof/élèves) qui évolue de 5,75 en 2023 à 5,78 en 2024 au niveau académique (de 5,87 à 5,95 pour le Lot-et-Garonne).

– Perte de 367 élèves dans le 47 (-1,5%) ; baisse qui se poursuivra en 2025 et 2026.

On nous a demandé de travailler sur le plafonnement à 24 élèves par classe, on regarde les quartiers prioritaires.

La méthodologie n’a pas évolué.

Les critères que nous regardons particulièrement : ce qui se passe année après année (si une fermeture a déjà été prononcée récemment, on va essayer de surseoir) ; on est attentifs aux seuils même si ce n’est pas une obligation réglementaire. Préservation de la ruralité : depuis la rentrée 2023 on réunit l’instance de concertation sur les dynamiques rurales (préfet, maires, CAF, TER de Duras, M. Combes pour le 1er degré, et le Conseil départemental). Il s’agit d’un observatoire de la ruralité : nouveau classement des communes rurales en 8 catégories (s’appuie sur les statistiques de la DEP – Direction de l’évaluation et de la prospective du MEN). Cette instance n’est pas décisionnelle et n’a pas vocation à se substituer au CSA SD et au CDEN. Objectif : avoir une visibilité à trois ans.

On prend en compte les dispositifs d’inclusion, le potentiel de remplacement, et la pérennisation autant que possible des mesures provisoires prise à la rentrée 2023.

Analyse du SNUDIFO47 :

Au final, avec le retrait de 2 ETP (équivalents temps plein) pour notre département, les mesures de carte scolaire décidées (14 ouvertures pour 15 fermetures, hors école inclusive) sont bien la traduction des orientations ministérielles : priorité mise sur les dispositifs, classes dédoublées en particulier. Mais y compris pour ces dernières, l’insuffisance des moyens attribués ne permet pas toujours de les ouvrir (ainsi en est-il à l’école maternelle Lacour à Agen, malgré les 24 élèves de GS attendus à la rentrée de septembre). Moyens insuffisants qui conduisent :

-> à des fermetures qui vont dégrader les conditions de travail des maîtres et d’enseignement des élèves : c’est le cas notamment à Astaffort, à Bajamont qui va se retrouver avec une classe à triple niveau chargée ; ou encore à Herriot à Marmande, pourtant classée politique de la ville, et à Jules Ferry à Villeneuve sur Lot, en REP. Conséquence collatérale de nombre des fermetures prononcées : la baisse du volume de décharge de nos collègues directrices et directeurs qui vont donc également subir une dégradation de leurs conditions de travail.

-> à des ouvertures nécessaires qui ne sont pas prononcées : ainsi en est-il à Laugnac (moyenne prévisionnelle à 27) ou à Estillac (moyenne attendue à plus de 28).

Au delà, une seule création de poste de titulaire remplaçant, bien dérisoire au regard de la situation désastreuse du remplacement, et comme les années précédentes, aucun poste de Rased, de psychologue de l’EN ni d’enseignant spécialisé créé. Et ce, alors que nombre de nos élèves sont en difficulté, et/ou ne vont pas bien, et que l’on nous demande de lutter contre le harcèlement à l’école…

Le cas particulier de Nérac

La municipalité de Nérac a décidé de fermer l’école maternelle Jacques Prévert et de la fusionner avec les trois autres écoles de la ville. Parmi les raisons avancées : la baisse du nombre d’élèves (-200 en 10 ans), la hausse des coûts d’entretien, de l’énergie… Il s’agit bien entendu d’un choix qui relève de la municipalité. Mais c’est à juste titre que nos camarades de la FSU-SNUipp ont dénoncé les conditions dans lesquelles cette opération a été conduite : précipitation, manque de transparence… qui ont placé nos collègues dans une situation d’inquiétude et d’inconfort. Fort heureusement l’administration en a pris la mesure et a mis en œuvre un dispositif pour accompagner les personnels, écouter leurs inquiétudes et prendre en compte leurs souhaits pour la rentrée 2024. Il est en particulier acté que les collègues « transférés » sur une autre école conserveront l’ancienneté acquise dans leur école d’origine pour le mouvement intra-départemental. Le SNUDIFO47 sera néanmoins vigilant sur l’ensemble des conséquences qui découlent de cette opération, et invite les collègues à le saisir en cas de problème. Signalons enfin que cette fermeture d’école se fera sans fermeture de classe… pour la prochaine année scolaire.

Et du côté de l’école inclusive ? Les mesures prises – nous l’avons dénoncé en séance – sont incontestablement la traduction de la mise en œuvre de l’acte 2 de l’école inclusive (dont la FNEC FP-FO demande l’abandon et a rassemblé sur cette revendication plusieurs milliers de manifestants au ministère le 25 janvier dernier). Ainsi est créé un poste d’enseignant spécialisé « élèves hautement perturbateurs » (équivalent du poste de Mme Mathieu pour l’autisme a précisé l’IEN EI)… pour accompagner les situations, sur tout le département… Pas question d’une prise en charge des élèves donc, mais un « coaching » des équipes confrontées à des situations ingérables. Mesure à mettre en regard des 5 fermetures de postes en IME (des UEI sont fermées et transformées en UEE dans les établissements scolaires). En réponse à notre condamnation de cette politique, le Dasen a tenu à préciser : « On accompagne les décisions du secteur médico-social. » Et l’IEN EI d’enfoncer le clou : « C’est une traduction que nous accompagnons de la transformation des établissements médico-sociaux décidée par le ministère de la santé et les ARS, en application des préconisations de la Conférence Nationale du Handicap et des annonces faites à cette occasion par le président de la République ». (Nous renvoyons nos lecteurs à l’analyse publiée par la FNEC FP-FO). Nouvelle dégradation en perspective de la prise en charge des élèves porteurs de handicap, et par voie de conséquence des conditions de travail des personnels enseignants, AESH… Le SNUDI-FO, avec sa fédération la FNEC FP-FO, poursuit son combat contre cette politique d’abandon.

Vote sur l’ensemble des mesures : les 2 représentants SNUDI-FO ont bien évidemment voté contre, ainsi que les 4 représentants de la FSU-SNUipp, les 3 représentants du SE-UNSA se sont abstenus.

La bataille contre les mesures de carte scolaire n’est pas terminée.

Pour le SNUDIFO47, la bataille pour les revendications, pour l’annulation des fermetures et pour les ouvertures nécessaires ne s’arrête pas à la tenue des instances (Le CDEN qui examinera ces mesures de carte scolaire se réunit mardi 5 mars). Le SNUDIFO47 invite les collègues à se réunir dès la rentrée pour dresser les revendications, et appuiera toutes les mobilisations qui seront décidées dans l’unité des enseignants et des parents d’élèves, avec leurs organisations. Un préavis de grève de la FNEC FP-FO est toujours en cours. Signalons que dans de nombreux départements, les mesures ne passent pas et suscitent d’importantes mobilisations -> Lire le communiqué du SNUDI-FO.

Bien entendu, nous accompagnerons tous les collègues victimes d’une mesure de carte scolaire qui saisiront le syndicat.