Sécurité des écoles : à propos des consignes ministérielles

Si le SNUDI FO ne remet pas en cause les mesures annoncées pour renforcer notre sécurité et celle de nos élèves, il s’interroge cependant sur leur mise en œuvre concrète et sur les responsabilités qui n’ont pas à peser sur les enseignants.
Outre le « chronophage » contrôle visuel des sacs  ou l’organisation d’exercices de sécurité déjà mis en place depuis… toujours, Mme la Ministre propose d’ « éviter les attroupements devant l’établissement » et de « ne pas stationner devant l’établissement à la dépose ou à la récupération de l’élève ».

Cela relève-t’il de notre responsabilité ?
Les parents d’élèves sont sur la voie publique. Ce n’est pas aux enseignants d’assurer la circulation des personnes et des véhicules mais aux forces de l’ordre.

Par ailleurs, que pourrait-on reprocher à un enseignant qui n’aurait pas pu ou pas su détecter un colis « suspect », un individu « suspect » ?

C’est pour obtenir des clarifications que la Fédération FO de l’enseignement s’est adressée directement à Mme la Ministre.

L’état d’urgence ne fait pas disparaître les revendications

Tous les salariés et avec eux tous les militants et adhérents des syndicats de la fédération FO de l’enseignement (FNEC FP-FO) restent saisis d’effroi à la suite du carnage perpétré le 13 novembre dernier.

Avec la confédération FO et son secrétaire général Jean-Claude Mailly, nous avons exprimé tout à la fois nos sentiments d’horreur et de compassion pour les victimes et leur famille, pour tous ceux qui ont eu à subir et subissent les conséquences des attentats.

Dans ce contexte, il revient à notre organisation syndicale, viscéralement attachée à son indépendance, de poursuivre son action fondée sur des principes : la défense des libertés démocratiques, le défense de la laïcité de l’école et de l’État, la défense des services publics et de la fonction publique.

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Mixité Sociale et récupération : comment noyer les citoyens

Après la campagne médiatique contre le harcèlement, la ministre a lancé une nouvelle opération de communication sur le thème de la mixité sociale au collège.

Des bons sentiments et une nouvelle mystification :
Najat Vallaud Belkacem, qui a redécoupé en décembre dernier la carte de l’éducation prioritaire, a-t-elle l’intention de réintégrer dans le réseau éducation prioritaire les dizaines d’écoles et d’établissements qui en sont sortis ? A-t-elle l’intention de restituer à ces établissements les moyens qu’ils ont perdus ?
En aucun cas.
D’ailleurs, le budget éducation 2016 se traduit par 3000 départs en retraite non remplacés…

La ministre, dit-elle, entend agir contre toutes les formes de ségrégation. Alors, il est urgent de retirer la réforme du collège, qui supprime 400 heures de cours disciplinaires sur toute une scolarité au collège, qui fait disparaître les classes bilangues, les classes Euro, l’enseignement des langues anciennes…
Remettre en cause l’instruction, priver les élèves de centaines d’heures de cours ne peut avoir d’autre effet que de remettre davantage en cause l’égalité des droits : ce qui n’est plus enseigné à l’école n’est plus accessible qu’aux enfants que leur naissance et leur origine favorisent.
La formation professionnelle est régionalisée. Régions et entreprises poussent à la création de campus des métiers qui livrent dans les faits des milliers d’élèves au privé.

Oubliées les grandes déclarations généreuses, la réalité de la politique ministérielle apparaît ici sous son vrai jour. Emmanuel Macron et le MEDEF peuvent se réjouir et cela n’a rien à voir avec on ne sait quelle « mixité sociale ».

Derrière la mystification, de nouvelles attaques ?

Sans évidemment le dire à ce stade, la ministre songe-t-elle, au moyen de fusionner, de globaliser, donc à terme de supprimer des enseignements, des établissements ? On ne peut que se poser la question à l’heure où la réforme territoriale impose des mutualisations de services entiers, programme leur disparition, à l’heure où la cour des comptes, à chaque fois chaleureusement approuvée par la ministre, remet rapport sur rapport pour dénoncer le coût « exorbitant » de l’école et recommander toujours plus de coupes.

Difficile enfin de ne pas voir dans ce nouveau chantier une action pour aller plus loin dans la territorialisation, et dans l’ouverture de l’école à tous les groupes de pression, puisque dans les secteurs retenus par le ministère pour être expérimentaux, tous les « acteurs locaux » seront associés : éducation nationale, élus, associations, parents, entreprises…

Pour la FNEC FP FO, l’urgent c’est l’arrêt des contre-réformes destructrices des Services Publics d’État, l’abrogation de la réforme du collège et de celle des rythmes scolaires, c’est la création de tous les postes nécessaires dans toutes les administrations et services public (santé, éducation, police, territoriaux) laminés par la politique libérale du gouvernement.

Où va la MGEN ?

Sans aucune information préalable ni aucune discussion avec les sections, la direction de la MGEN avait convoqué une Assemblée Générale extraordinaire le 11 avril 2015 dont l’unique point de l’ordre du jour était un projet de « refonte de sa politique mutualiste », préparée depuis plusieurs mois.
La majorité des délégués a approuvé la mise en place des cotisations différenciées en 4 niveaux en matière de santé, 5 niveaux en matière de prévoyance, 8 tranches d’âges pour le calcul de cotisation des actifs et 2 pour les retraités. Chaque niveau correspond à des prestations différentes. Les taux de cotisations seront modulés en fonction des tranches de revenus et de l’âge pour les actifs et les retraités (avant et après 70 ans). Les cotisations des actifs de plus de 50 ans et des retraités de plus de 70 ans seront augmentées. Les cotisations enfants seront également réévaluées.

Cette décision rompt avec le principe de solidarité entre malades et bien portants, entre les générations, entre catégories de personnels. Ainsi on passe du principe de « chacun contribue selon ses moyens et reçoit selon ses besoins » au principe en vigueur dans les sociétés d’assurances privées « chacun est plus ou moins couvert selon ses moyens ».

D’où vient cette décision ?

Il y a le déficit fabriqué de la Sécurité Sociale depuis 1991 où ce sont plus de 500 milliards d’euros d’exonérations accordées au patronat par les gouvernements successifs. Il y a la série des directives assurantielles européennes, transcrites dans un nouveau code de la mutualité qui a aligné le mouvement mutualiste sur le mode de fonctionnement des compagnies d’assurance.
– En 2005, suite à un recours de la MGSP (Mutuelle générale des services publics), la commission européenne impose l’abrogation de l’arrêté Chazelle exonérant ainsi l’Etat de verser des subventions aux mutuelles de fonctionnaires.
– L’Accord National Interprofessionnel du 11 janvier 2012 en imposant aux employeurs du secteur privé de financer au moins 50% de la complémentaire santé devenue obligatoire pour les salariés, fait perdre des adhérents aux mutuelles et favorise les grands groupes d’assurance privés et les institutions de prévoyance.
– La « refonte de la politique mutualiste » adoptée le 11 avril 2015 s’inscrit dans cette logique d’accompagnement de la baisse des remboursements Sécurité sociale et de la loi Touraine qui généralise le tiers payant, véritable outil de soumission des médecins aux contraintes budgétaires et aux mutuelles.

Tout ce processus est consécutif au démantèlement de la Sécurité Sociale frappée par la politique d’austérité et le pacte de responsabilité et accompagne la baisse des remboursements Sécurité sociale.

Lorsque la MGEN refuse d’engager le combat contre le démantèlement de la Sécurité Sociale frappée par la politique d’austérité et le pacte de responsabilité – tous dénoncé par FO – on trouve là l’origine de sa transformation en groupe financier assurantiel. La responsabilité, c’est pour nous, l’austérité, cela ne sera pas pour tout le monde…

Les conséquences pratiques de cette décision apparaissent au grand jour aujourd’hui : Des cotisations augmentées et différenciées selon le niveau de protection.

Cette « refonte de la politique mutualiste » de la MGEN consiste donc d’abord à augmenter le montant des cotisations pour les enfants, les plus de 50 ans et les retraités déjà frappés par le blocage des retraites.
Au 1 er janvier 2016, les offres, avec les nouveaux tarifs (souvent augmentés), seront modifiées automatiquement sans que les adhérents puissent donner leur avis sinon changer d’offre – ou de mutuelle – s’ils le désirent.

La différenciation des cotisations et des offres est aggravée par une base de calcul élargie. Pour les actifs, elle est étendue à tous les revenus bruts fiscaux, tous employeurs confondus. Pour les futurs retraités la cotisation intègre l’ensemble des pensions personnelles des régimes de base obligatoires et des régimes de retraite complémentaire obligatoires.

Si la MGEN annonce être toujours très bien placée par rapport à ses concurrentes, elle a rompu avec son modèle solidaire et mutualiste alors même qu’on ne parle sans cesse de solidarité…

Depuis des années FO dénonce la dérive assurancielle des mutuelles liée aux contre-réformes successives contre la Sécurité Sociale : on y est !
Pour les économistes libéraux, la concurrence `libre et non faussée` des assurances doit se substituer à la solidarité. Pour FO, notre revendication, c’est la défense de la Sécurité Sociale de 1945.

RIS Permutations informatisées rentrée 2016

Permutations informatisées :

Procédures administratives et calcul du barème Note de Service n°2015-185 du 10-11-2015
Saisie des voeux du 19 novembre à 12h au 8 décembre à 12h
Retour impératif des confirmations des demandes: 21 décembre délai de rigueur

Un désastre annoncé :
Statistiques :
Taux global de satisfaction :

  • 2005 : 42%
  • 2014 : 23%

Taux de satisfaction rapprochement de conjoint

  • 2005 : 61%
  • 2014 : 43%

Quelques pistes pour comprendre :
Cet effondrement est dû :
-à la suppression massive de postes depuis plusieurs années
-aux besoins, besoins minimisés, que font remonter les DASEN au ministère pour leurs départements
-au fonctionnement du logiciel qui traite les demandes.

Histoires de barèmes : ce que vous ne savez pas !
Mme X enseigne dans le Lot-et-Garonne. Son conjoint est muté en Haute-Garonne. Elle demande donc son changement de département. Elle a un barème de 450 points. Pour vérifier si elle a des chances de muter, elle regarde les barèmes qui ont obtenu la Haute Garonne l’année précédente. Elle est soulagée : ils vont de 26 à 1500 points. Avec 450 points, elle aura sa mutation ! Et bien pas forcément ! En mars, elle apprendra que sa demande de changement de département n’est pas satisfaite. Elle notera même que des barèmes inférieurs au sien ont obtenu satisfaction.

-Pour obtenir des informations complémentaires plus techniques,
-Pour avoir des conseils en terme de stratégie (dois-je faire une demande aux départements limitrophes ? En cas de refus, que dois-je faire ? Dois-je rester en poste, Demander une disponibilité ? Et si je suis en convenances personnelles?),
-Pour connaître l’envers du décor des exeat/ineat,
-Pour poser toutes les questions que vous voulez,
-Pour un suivi efficace et en toute transparence de votre demande,

Le SNUDI FO organise une réunion d’informations syndicales spéciale « mutations interdépartementales » le lundi 23 novembre à 17h30, à Agen – 9-11 rue des Frères Magen.

RIS du 23 spécial mouvement | Inclusion scolaire | Directeurs

RIS Permutations informatisées rentrée 2016

Tout, tout, vous saurez tout sur les permut’

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Inclusion scolaire

La ministre doit apporter des réponses en urgence qui protègent les personnels et les élèves…

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`Simplification` des tâches administratives des directeurs : de qui se moque-t-on ?

Sous couvert de `simplification des tâches administratives des directeurs`, le ministère multiplie les outils pour accompagner l’accroissement permanent de leurs tâches et responsabilités…

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