Carte scolaire rentrée 2016 : c’est maintenant

De la réalité des 60 000 postes

– Entre 2008 et 2016, le budget a diminué de 1693 ETP (équivalents temps plein). Au cours de cette période, le nombre d’élèves a augmenté de 103 000. On est donc loin d’un retour au niveau de 2008, pourtant déjà insatisfaisant.
– De plus le rapport annuel de performance, confirmé par la Cour de comptes, fait apparaître un décalage de 1077 postes entre les 4842 emplois prévus au budget et les 3765 effectivement réalisées. Le déficit pour les années 2014 et 2015 s’élève respectivement à 1300 et 750 postes disparus. On est donc loin des effets d’annonce.

1981-2016 : Près de 25 % des écoles ont disparus

-3329 écoles ont fermé en 7 ans  et 710 écoles ont été supprimées en deux ans (2013-2014 : – 366 écoles ; 2004-2015 : – 344 écoles.). En 1980-81 le primaire public, maternelle et élémentaire, comptait 61 660 écoles. En 2014-2015 y compris Mayotte, il ne reste plus que 46 962 écoles : 14 698 écoles ont disparu.

Nombre d’élèves scolarisés

Un tiers des enfants de 2 à 5 ans étaient scolarisés en 1990. Ils ne sont plus que 11,7% en 2014. La scolarisation des 2 ans a été divisée par 2 entre 2008 (147 128 élèves) et 2016 (70 737 élèves).
Le premier degré public a scolarisé en 2014, 5 880 900 élèves, soit 17 700 élèves supplémentaires par rapport à l’année précédente.

Rentrée 2016

Les 3835 postes annoncés permettront-ils d’ouvrir des classes, d’alléger des effectifs (plus de 90 000 classes dépassent 25 élèves dont 7 700 plus de 30 élèves), de créer des postes de remplaçants ou spécialisés partout indispensables, de reconstituer les postes de RASED, d’augmenter les volumes de décharge de direction insuffisants, de rétablir les départs en stages CAPA-SH ?

Les postes annoncés serviront en fait à répondre largement aux « priorités » ministérielles auxquelles 2027 postes sont réservés sur le total de 3 835 :

? Postes « plus de maîtres que de classes » (1 634 postes en 3 ans depuis le début de la «refondation» sur un objectif de 7000 pour la mandature), que les DASEN utilisent pour ne pas ouvrir de classes, de postes de RASED ou de titulaires-remplaçants ;

? Postes «scolarisation des moins de 3 ans» à partir de dispositifs territoriaux conçus dans des «projets co-élaborés par l’Education nationale et les collectivités territoriales» (circulaire du 18/12/2012) ;

? Postes destinés à la montée en charge de la réforme de l’éducation prioritaire : «allégement en REP+» utilisés pour remplacer les enseignants des REP + ayant maintenant une décharge de service de 9 journées pendant l’année scolaire pour une formation «inter-degrés», pour «changer leur méthode de travail»…

D’autre part, en application du « nouveau modèle de répartition des emplois », les 1 808 postes restants ne seront attribués essentiellement qu’à partir de critères spécifiques territoriaux.

Dans la réalité, le critère majeur devient la recherche de regroupement/mutualisation des écoles pour réduire le nombre d’école.
– En zone rurale le principe d’une école par commune n’est plus respecté avec en particulier la disparition des écoles de 1 à 4 classes avec la multiplication des RPI « centralisés » (information confirmée localement).
– En zone urbaine cela se traduit par la rupture du principe d’une école par quartier.

C’est tout le maillage du territoire national qui est remis en cause.

? Le SNUDI-FO 47 invite toutes les écoles demandant une ouverture de classe ou craignant une fermeture à renseigner et nous retourner la fiche-enquête en pièce jointe. Vous pouvez également l’utiliser pour alerter sur d’autres aspects, comme le manque criant de RASED par exemple.

? Nous défendrons tous les dossiers qui nous seront confiés. N’hésitez pas à nous solliciter pour toute aide à la mobilisation : seul le rapport de force peut permettre d’obtenir satisfaction.