Remplacement des enseignants : attaques contre les statuts et pressions sur les personnels !

Dernière provocation en date de la ministre de l’éducation nationale : le 18 octobre dernier, elle a présenté des mesures très médiatisées sur le remplacement des enseignants. La ministre prévoit que ces mesures donnent lieu à des textes réglementaires fin 2016 pour s’appliquer dès 2017.

Pour répondre au problème du remplacement, comme la ministre prétend le faire, il faut des postes. N. Vallaud Belkacem a-t-elle annoncé la création des postes nécessaires pour répondre aux besoins urgents ?
Non…
On en est même très, très loin !
Ce qu’elle a annoncé se ramène à des mesures contre les personnels, contre leurs conditions de travail, leurs droits et garanties statutaires.

Dans le premier degré, une seule zone de remplacement : le département !
La ministre prévoit d’abroger les circulaires de 1976 et 1982 pour fixer par décret le département comme seul périmètre de nomination et d’affectation des remplaçants, avec comme conséquences la démultiplication des temps de trajet, la dégradation accrue de la rémunération, des conditions de vie et de travail.

Pour «régler» le problème du remplacement : deux `solutions`…

1 – Faire la chasse aux absents !
La ministre décide la mise en place d’un dispositif pour identifier les absences «perlées». Ces absences pourront donner lieu à un signalement des personnels concernés, à leur convocation par les cellules «ressources humaines» des inspections d’académie pouvant déboucher sur des mesures dites «d’accompagnement», en réalité des mesures coercitives (tutorats, retrait temporaire de service, retrait sur salaire, etc.). Avec cynisme, la ministre, dans sa conférence de presse, ose même évoquer la médecine de prévention (dans la quasi-totalité des départements, il
n’y a plus aujourd’hui qu’un seul médecin de prévention, voire plus du tout dans certains départements) sans se demander ce qui amène les collègues à être malades ! Et on nous demande d’avoir confiance dans notre administration alors même que celle-ci traite comme des `voleurs` l’immense majorité des enseignants qui sont professionnels et consciencieux bien au-delà de ce qu’ils doivent faire…

Tout ceci n’a pour objectifs qu’un dédouanement médiatique, une culpabilisation des enseignants et faire des économies sur le dos de l’École publique

2 – Limiter le nombre de formations sur le temps scolaire !
La ministre encourage les formations en dehors du temps scolaire (par exemple M@gistère, formations pendant les vacances…) donc la remise en cause du droit à formation.

On a maintenant l’habitude : la ministre présente cette régression comme une amélioration. Evidemment, il en va de cette amélioration comme de la soi-disant «revalorisation» des enseignants. La politique ministérielle c’est, en réalité, la fuite en avant pour tout déréglementer, pour remettre en cause toutes les garanties statutaires.

Il faut que cela s’arrête !

Pour le Snudi.FO-47, ces mesures de stigmatisation des personnels, de remise en cause de leurs droits sont inacceptables.
L’urgent, c’est de créer les postes nécessaires pour répondre aux besoins et de mettre fin à la dégradation des conditions de travail découlant de l’accumulation des contre-réformes qui détruisent l’école de la République et les statuts des enseignants.

Animations pédagogiques : dernière minute !

Lors du Groupe de Travail sur le Plan de Formation tenu ce matin 3 novembre, nous avons été informés, concernant les animations pédagogiques, que « la chasse » était ouverte.

En effet, l’Administration va désormais être bien plus vigilante sur le fait que tous les collègues effectuent bien les 18 heures d’animations pédagogiques qui figurent dans nos Obligations Réglementaires de Service.

La DSDEN 47 va demander à ce qu’une retenue d’un trentième de salaire soit faite sur la rémunération des collègues inscrits à une animation et qui ne s’y seraient pas présentés, idem pour les collègues n’étant pas inscrits à leur quota d’heures d’animations pédagogiques, voire inscrits à aucune.

Sur le fond, la chose est compréhensible car ces heures font partie de notre mission et du salaire que nous percevons. Mais l’absence totale d’ergonomie du logiciel GAIA, la pauvreté de notre plan de formation issu des contre-réformes qui nous sont imposées depuis plusieurs années et l’obligation qui en résulte de s’inscrire à des animations qui ne sont pas toujours directement liées à nos projets annuels, tout ceci amène certains collègues à « baisser les bras » quant à l’inscription à ces animations.

Sur la forme, la recherche des personnes concernées par cette « chasse » sera faite manuellement. Espérons que cela ne poussera pas à la délation, l’orientation actuelle de l’Education Nationale étant déjà à la mise en concurrence des collègues entre eux…
On peut aussi s’interroger sur l’équité de la sanction : 1/30ème retiré du salaire, cela fait cher si vous avez manqué une animation qui ne durait que 3 heures et pas grand-chose si vous n’êtes inscrit à rien…
Casse-tête du `cas-par-cas` en vue !
On peut enfin se demander si l’administration, qui regrette de ne plus pouvoir avoir confiance en certains des professionnels que nous sommes, s’interroge assez sur la confiance et la reconnaissance que nous pouvons, nous, avoir en elle ainsi que sur la qualité des animations pédagogiques proposées : leur contenu convient-il aux attentes disciplinaires des enseignants, leur forme convient-elle aux attentes professionnelles des collègues ? Le Snudi.FO-47 demande à ce qu’il y ait plus d’animations à contenu disciplinaire.

Quoiqu’il en soit, ces heures étant dues dans nos ORS, chaque collègue qui n’aurait pas pu s’inscrire à tout ou partie de ses 18 heures d’animations pédagogiques ou qui en aurait oublié une doit absolument appeler son IEN le plus rapidement possible.
Une solution pourra alors être cherchée entre l’enseignant et l’administration.

Nous rappelons aux collègues qu’ils ont le droit de remplacer 9 heures d’animations pédagogiques par un horaire équivalent de réunion d’information syndicale (RIS) quand bien même les animations remplacées seraient notées « obligatoires ». Il faut alors en informer son IEN.

Enfin, cette notion d’obligation est étendue aux « mercredis du Recteur », ce qui est contesté par le SnudiFO qui propose aux collègues de décompter les 5 h 15 de formation des mercredis après-midi « du Recteur » des animations pédagogiques. Il faut faire ces journées mais les « dégager » de nos 18 heures d’animation pédagogique : lorsque vous avez fait 18 heures d’animation ou assimilées, les collègues ont rempli leurs obligations réglementaires de service.

Voir ici la Lettre adressée le 20 octobre à la Ministre par le Snudi-FO.

Pour toute question, tout souci, contactez le SNUDI.FO-47 !

APC : rétablissons les faits | Mercredis après-midi de formation : La consigne du SNUDI-FO | PPCR – Projet d’évaluation des enseignants | Spécial inclusion scolaire : Le SNUDI-FO défend vos droits

A propos de la campagne du SNUipp
« Gagner ensemble la fin des APC, du temps pour mieux travailler » :
Rétablissons les faits

Lu sur le site du SNUipp 47 à propos de sa campagne pour « gagner la fin des APC » :
« Certains syndicats jugent utile de jouer les supplétifs et font le même travail NDR: que les DASEN)…Un peu comme s’ils étaient interrogés par leur base sur leur non participation à l’action pour l’arrêt des APC… ».

Bien évidemment, une très grande majorité des adhérents FO, à l’instar de nos collègues, sont exaspérés par la quantité de tâches et de missions nouvelles qui s’accumulent, et particulièrement les APC. Certains se sont effectivement retournés vers nous pour savoir si FO s’associait à la consigne de boycott du SNUipp.

Bien évidemment, le SNUDI FO est contre les APC… (pour avoir la suite cliquez sur le document ci-dessous)


Mercredis après-midi de formation sur les nouveaux programmes :
La consigne du SNUDI-FO

Le SNUDI-FO rappelle que le calendrier scolaire triennal (arrêté du 16 avril 2015 publié au BO du 23 avril 2015) ne prévoit qu’un seul jour de prérentrée.
Aucune demi-journée supplémentaire n’est due au titre d’une prétendue « deuxième journée de prérentrée ».

Le SNUDI-FO vient d’adresser un courrier à la Ministre pour que cessent toutes ces tentatives académiques ou départementales qui  « créent de grandes tensions et entretiennent un malaise chez nos collègues qui ont le sentiment, justifié, qu’on leur en demande toujours davantage au mépris de leurs obligations réglementaires de service. » Le SNUDI-FO lui demande « de rappeler les règles statutaires à tous les niveaux d’encadrement à savoir que ces 6 heures sont déduites des « dix-huit heures d’animation et de formation pédagogiques » prévues au 3° de l’article 2 du décret n° 2008-775 du 30 juillet 2008 modifié le 20 juillet 2015. »

Aussi, le SNUDIFO47 maintient sa consigne : il invite les collègues à compter les 5 h 15 de formation les mercredis après-midi (ou sur M@gistère) dans les 18 heures d’animation pédagogique. Lorsque les 18 heures sont faites, les collègues ont rempli leurs obligations réglementaires de service.


PPCR – Projet d’évaluation des enseignants

Ce sont déjà 40 professeurs des écoles du Lot-et-Garonne qui se sont prononcés, lors des deux premières RIS (réunions d’information syndicale) organisées par le SNUDIFO47, pour l’abandon du protocole PPCR et de son corollaire, le projet ministériel de nouvelle évaluation des enseignants.

Nous invitons les collègues à prendre connaissance des éléments de ce dossier dans les deux documents en pièces jointes.

Bien entendu, nous y reviendrons en détail dans les semaines qui viennent, et notamment à l’occasion des prochaines RIS. La construction du rapport de force pour mettre en échec ce projet de casse de nos garanties statutaires est à l’ordre du jour.


Spécial inclusion scolaire :
Le SNUDI-FO défend vos droits

FORCE OUVRIERE a toujours revendiqué une orientation et une compensation adaptées au handicap et/ou à la difficulté pour les élèves à besoins particuliers et la création de tous les postes et structures spécialisés à hauteur des besoins.

Or l’inclusion scolaire « rendue nécessaire » par la Loi de Refondation Peillon dégrade nos conditions de travail, ne tient pas compte des besoins particuliers des élèves en situation de handicap et remet en cause l’existence même des classes spécialisées et des structures spécialisées : RASED, CLIS-ULIS, IME, ITEP, SEGPA, EREA…

Nous invitons les collègues à prendre connaissance du 4 pages spécial inclusion scolaire en pièce jointe.

Ce document élaboré par le SNUDI-FO doit permettre aux enseignants, avec leur syndicat départemental, de ne pas rester isolés face à une institution scolaire qui, bien souvent, laisse les personnels livrés à eux-mêmes !

Il y a trop de situations dramatiques dans les classes !
Assez de culpabilisation !

Il faut résister et exiger des conditions de travail dignes de ce nom !
Le rôle du syndicat de négocier, et au besoin d’établir un rapport de force, est essentiel.
Les personnels, avec le SNUDI-FO, peuvent réussir à surmonter de nombreux obstacles et obtenir des réponses concrètes à des situations difficiles voire dangereuses !

Vous êtes confronté à des difficultés liées à l’intégration d’un élève à comportement particulier, ou avec un handicap non compensé (notification MDPH non respectée, AVS non remplacée, placement non réalisé…) ? Il faut le signaler immédiatement, sans attendre un éventuel incident ou accident.

Le SNUDI-FO agit pour : le droit à un enseignement spécialisé pour les élèves,
le droit à des conditions de travail dignes pour tous.
Au cas par cas, le SNUDI-FO défendra tous les collègues qui feront appel à lui !

Ne restez pas isolé : contactez le SNUDIFO47 dès que la situation se présente.


C’est décidé, j’adhère à FO !

  • POUR l’abandon de la réforme des rythmes scolaires
  • POUR l’abandon de PPCR et du projet gouvernemental d’évaluation des enseignants
  • POUR le respect de nos obligations de service
  • POUR la défense de nos garanties statutaires et de nos conditions de travail

C’est décidé, j’adhère à FO !

Participation aux RIS : rectificatif

Contrairement à ce que nous avons indiqué dans le document sur les modalités de participation aux Réunions d’Information Syndicales (Lettre d’inFO du 29 septembre 2016), vous devez en informer votre IEN au moins 48 heures à l’avance et non une semaine.

Merci aux collègues qui nous ont signalé cette erreur.

En clair les collègues qui souhaitent participer à la RIS organisée par le Snudi-FO le jeudi 6 octobre à 17h à Monflanquin peuvent encore transmettre l’information à l’IEN aujourd’hui.

Au cours de cette RIS, nous aborderons les thème suivants :

? Qu’est-ce que PPCR et le projet d’évaluation des enseignants ?
? Certains « syndicats » prétendent qu’avec PPCR, nous allons être « revalorisés » financièrement : est-ce vrai ?
? Qu’en est-il du projet de décret modifiant nos ORS (obligations réglementaires de service) ?
? Mercredi après-midi de formation : sont-ils obligatoires ?
? Sécurité : Retour sur les consignes ministérielles
? …

Modalités pratiques et modèle de lettre à adresser à l’IEN en pièces jointes.

Rappel : la deuxième RIS est prévue le 18 octobre 2016 à 17h à Agen (Siège du syndicat : 9-11 rue des frères Magen).


Les RIS du Snudi FO, c’est maintenant | Élections aux conseils d’écoles et consignes de sécurité | Animations pédagogiques via GAIA : l’usine à gaz | Direction d’école : à propos de l’aide administrative

Les RIS du SNUDIFO47, c’est maintenant.

Premières réunions programmées :
? Jeudi 6 octobre – 17 H 00 – Ecole élémentaire de Monflanquin
? Mardi 18 octobre – 17 H 30 – Au siège du syndicat, 9, 11 rue des frères Magen à Agen

« Ras-le-bol ! La coupe est pleine ! »

Nombreux sont les collègues qui n’en peuvent plus. La dégradation de nos conditions de travail est continue, alimentée par les mesures de la « refondation » de l’école : réforme des « rythmes scolaires », école « inclusive », nouveaux cycles avec le cycle 3 « école-collège », ingérence accrue des élus locaux avec les PEDT, nouveaux programmes, toutes mesures qui entraînent toujours plus de réunions qui font exploser les 108 heures… A cela s’ajoutent des classes toujours chargées, le manque de remplaçants, et maintenant le recrutement de contractuels jetables, une formation continue liquidée… Il devient chaque jour plus difficile d’enseigner.

Un nouveau rapport fait état de ce que l’éducation en France est de plus en plus inégalitaire. Qu’importe pour nos gouvernants, qui se préoccupent des résultats de leur politique comme de l’an 40, pourvu que les exigences de déqualification et de baisse du coût du travail des sphères dirigeantes de la finance soient satisfaites. Ils n’ont qu’un seul mot d’ordre : « On continue ! »

Projet d’évaluation des enseignants : alerte !

Une seule exigence : le retrait !

Leur objectif immédiat : faire sauter le verrou qui bloque encore la mise en œuvre jusqu’au bout des contre-réformes : le statut. Le moyen pour y parvenir : le protocole PPCR, refusé par une majorité FO, CGT et SUD. Une revalorisation en trompe l’oeil, « des promotions à la tête du client, une formation rééducation, l’auto évaluation culpabilisatrice comme dans le privé, une carrière individualisée, la fin de la liberté pédagogique  » et un accompagnement permanent qui renvoie tous les PE titulaires à l’état de stagiaires à vie, tel est le véritable contenu de PPCR.

Pour venir s’informer et débattre, pour commencer à regrouper les forces : participez massivement aux RIS (réunions d’information syndicale) organisées par le SNUDIFO47.

Ne restez pas isolés !
Vous avez droit à 3 RIS par année scolaire, à déduire des 18 heures d’animations pédagogiques. Venez poser vos questions.

? Qu’est-ce que PPCR et le projet d’évaluation des enseignants ?
? Certains « syndicats » prétendent qu’avec PPCR, nous allons être « revalorisés » financièrement : est-ce vrai ?
? Qu’en est-il du projet de décret modifiant nos ORS (obligations réglementaires de service) ?
? Mercredi après-midi de formation : sont-ils obligatoires ?
? Sécurité : Retour sur les consignes ministérielles
? …

? Modalités pratiques et modèle de lettre à adresser à l’IEN en pièces jointes.


Élections aux conseils d’écoles et consignes de sécurité

Les élections aux conseils d’écoles doivent se dérouler le vendredi 7 octobre. Les dernières consignes ministérielles relatives à la sécurité placent les collègues, et en particulier les directeurs, dans une situation difficile. Les autorités doivent prendre leurs responsabilités pour ne pas laisser les personnels livrés à eux-mêmes. Le SNUDIFO a écrit à la ministre (lire le courrier en pièce jointe).


Animations pédagogiques via GAIA : l’usine à gaz

Rappelez-vous, c’était il n’y a pas si longtemps encore, le bon vieux temps où nous nous inscrivions via Base 47…
Qui, sincèrement, aurait pu penser que nous le regretterions ?
Personne, et pourtant…


Direction d’école : à propos de l’aide administrative

Les directeurs d’écoles sont confrontés en cette rentrée à une charge de travail considérable, alourdie par les dispositifs de la refondation et les consignes en matière de sécurité. Pour y faire face, le régime des décharges est notoirement insuffisant, notamment pour les collègues des écoles de moins de quatre classes. C’est la raison pour laquelle le SNUDI-FO revendique une amélioration significative du régime des décharges avec l’attribution d’une décharge hebdomadaire pour tous, y compris pour les collègues des écoles à classe unique.

Des collègues directeur(trice)s des écoles de deux et trois classes ont dû attendre fin septembre pour bénéficier de la première journée de décharge (sur les 10 auxquelles ils ont droit) et dans certains cas, il a fallu l’intervention du SNUDIFO47. N’hésitez pas à nous contacter si vous êtes dans ce cas.

En outre, plusieurs collègues nous ont alertés sur le fait qu’ils ne bénéficiaient pas d’une ADE (aide administrative à la direction d’école), aide appréciable, particulièrement pour la préparation des élections au conseil d’école.
C’est pourquoi Le SNUDIFO47 écrit ce jour à l’inspecteur d’académie pour attirer son attention sur ce problème. Vous pourrez lire la lettre en pièce jointe.

Afin d’appuyer notre démarche, nous invitons tous les collègues directrices et directeurs d’école qui estiment indispensable de bénéficier d’une ADE à nous le faire savoir.


C’est décidé, j’adhère à FO !

  • POUR l’abandon de la réforme des rythmes scolaires
  • POUR l’abandon de PPCR et du projet gouvernemental d’évaluation des enseignants
  • POUR le respect de nos obligations de service
  • POUR la défense de nos garanties statutaires et de nos conditions de travail

C’est décidé, j’adhère à FO !

PROFESSEUR DES ECOLES STAGIAIRE : UNE SITUATION DIFFICILE

Loin des roucoulades de certaines organisations avec notre administration, le SNUDI-FO considère que la formation des enseignants en général et celle des stagiaires en particulier sont dans une situation dégradée et difficile.
Il y a déjà plus d’un an, lors d’une audience de juillet 2015 de la Fédération Nationale FO de l’Éducation et de la Culture (FNEC) avec la ministre, FO a posé la question des stagiaires, de leurs conditions de travail et de formation. Nous n’avons eu aucune réponse.
La FNEC avait ensuite demandé en juin 2016 audience sur cette question, peine perdue. Il faut croire que seuls les « syndicats » qui ne critiquent en rien les orientations gouvernementales peuvent être reçus…

Hors, madame la Ministre, il y a loin des déclarations politiques à aussi la vraie vie. C’est pourquoi ce qui s’est produit pour les stagiaires 2015 se reproduit en 2016, faute d’un véritable engagement de votre part…

Dans la conférence de presse 2016 de notre ministre, concernant des enseignants qui seraient « mieux formés », elle affirme que tout va bien

Les étudiants – en MEEF ou Master- qui préparent le concours connaissent la façon dont ils seront traités et considérés s’ils le réussissent : malgré le travail des conseillers pédagogiques et maîtres formateurs, les enseignants-stagiaires, qui font la classe ET finalisent aussi leur diplôme, connaissent surcharge de travail, souffrance psychologique, humiliation parfois, incompréhension souvent face aux
demandes pléthoriques, incohérentes, de l’institution.
On leur demande en sus de travailler les mercredis après-midi, au sortir de la classe, et de suivre leur formation pendant les vacances scolaires.
Cela ne masque pas l’indigence de la Formation dont l’évolution n’a aucun but pédagogique mais seulement des visées économiques.

Et rien n’a été fait pour tenter de régler cette situation, au contraire.
Des stagiaires sont licenciés parce qu’ils ne sont pas encore des enseignants chevronnés et que des critères subjectifs sont pris en compte. Citons quelques reproches faits aux stagiaires pour « justifier » leur licenciement car loin de donner des conseils, certains écrits dans les grilles d’évaluation portent sur des éléments totalement subjectifs comme, par exemple : « aux dires des élèves », « manque de
convivialité », « pendant les journées de formation à la réforme, n’a pas déjeuné au restaurant scolaire », « fait cours au tableau », « manque d’empathie », « trop discret, effacé », « devrait manifester de la vitalité, de l’énergie », « n’est pas présent en dehors de ses heures de cours », « n’a pas manifesté son intérêt pour la réforme » « devra adopter une posture de cadre »…

Bel exemple de management libéral de la part de notre ministère pour lequel le savoir-être d’entreprise semble compter plus que le savoir-faire professionnel…

La FNEC FP-FO est intervenue lors du Comité Technique Ministériel du 12 juillet sur cette question.
Elle a été reçue par la Direction Générale des Ressources Humaines (DGRH), ce qui a permis de faire le point. Mais le problème persiste et relève de la responsabilité de la ministre : la lecture des rapports fait apparaître des propos qui n’ont rien à voir avec ce qu’est un professeur qui enseigne dans sa classe avec toutes les difficultés afférentes.
Tout cela ne peut encourager les étudiants à devenir professeur.
Comment comprendre ensuite que des PES licenciés se voient proposer d’être … contractuels ! Des PE qui ne seraient pas « bons » comme titulaires, mais « bons » comme contractuels ? Tout ceci est contradictoire avec le discours de rentrée 2016 de la ministre lorsqu’elle affirme qu’« Enseigner est un métier complexe, difficile, exaltant, certes, mais d’une immense exigence. C’est pour cela qu’il est essentiel
d’accompagner les professeurs, de les former, de les soutenir. »

Le soutien se manifesterait par le licenciement et une pression très, voire trop, forte ? Toute la complexité du métier devrait être acquise l’année de formation ?
Non, nous dit-on dans les DSDEN, mais sans soulager la pression sur les PES pour autant…

Nous invitons tous les PES à se syndiquer pour défendre et faire valoir leurs droits (rien ne l’interdit encore !), pour se battre afin d’obtenir pour les futurs stagiaires une « vraie » formation avec deux tiers de temps à l’ESPE et un tiers en classe en pratique accompagnée et en « responsabilité ». Nous leur proposons aussi de signer notre pétition contre les mercredis après-midi et les vacances travaillés.

Un dernier mot enfin : La ministre nous dit, avec son sens formidable de la formule qu’il « est essentiel d’accompagner les professeurs, de les former, de les soutenir ». Rappelons-lui ce qu’elle n’ignore pas : pour motiver les enseignants, il s’agirait aussi de les rémunérer correctement. Nous reprendrons ici ses propres mots concernant l’augmentation à hauteur de 65% de la prime des recteurs (qui atteint plus de 25 000 € (a minima) : « la fonction a beau être passionnante, il faut la rémunérer à sa juste valeur »
Et nous vous invitons à lire notre analyse de l’augmentation si valorisante que les soutiens du gouvernement vantent tant afin que nous acceptions la destruction de nos statuts et la dégradation de nos conditions de travail et d’avancement dans la carrière… (lien suivre ici).

Téléchargeable ici .

PPCR et projet d’évaluation des enseignants : Faire avaler la casse du statut par une revalorisation en trompe-l’oeil

La décision gouvernementale de mettre en œuvre le protocole PPCR (Parcours Professionnels, Carrières et Rémunérations, protocole que les organisations majoritaires de la Fonction Publique FO, CGT et Solidaires ont refusé de signer) fait peser les plus graves menaces sur nos droits, notre statut, nos carrières et nos salaires.

Evaluation : Chatel, le retour

Le gouvernement ressort le projet du Ministre Chatel d’une évaluation par compétences avec un bilan professionnel annuel en lieu et place de l’inspection avec une note chiffrée. Certes, beaucoup de collègues ne voient pas d’un bon œil le système actuel de l’inspection. Sauf que… Au motif de passer d’une notation chiffrée soit-disant trop injuste – alors que celle-ci est cadrée par des grilles nationales ou académiques, la note pouvant être contestée devant la CAPD – on passerait à une évaluation formative, ou l’appréciation serait littérale, soit sans classement possible pour l’obtention d’une promotion éventuelle.

Pour le ministère, il s’agit de passer, de la notation en lien avec les tâches d’enseignement à autre chose : l’évaluation de ce qui est périphérique. Car pour le ministère, un enseignant n’enseigne pas seulement ; il est, dans le cadre de la loi de Refondation, du référentiel des compétences et connaissances, un tout qui doit rendre compte dans son entretien d’évaluation annuel avec le chef d’établissement (ou l’IEN) de ses progrès, de sa volonté de formation, de la manière dont il applique les réformes et les explicite….

Le chef d’établissement (ou l’IEN) choisirait ainsi les 30% de collègues qui pourraient bénéficier du qualificatif « excellent » leur permettant éventuellement (au plus 2 fois dans la carrière en classe normale) d’avoir une réduction d’ancienneté d’un an pour passer au 7ème ou au 9ème échelon. C’est la liberté pédagogique individuelle qui est attaquée et mise en cause.

Nous placer définitivement sous la coupe de la « communauté éducative »

Avec la calamiteuse contre-réforme des « rythmes scolaires », les ingérences des élus politiques se multiplient dans nos écoles, mais nous pouvons encore y mettre le holà en nous appuyant sur notre statut d’enseignant fonctionnaire d’État.

Le gouvernement a bien perçu qu’il a y avait un verrou à faire sauter pour nous mettre totalement sous la coupe des PEDT dans l’école des territoires. Il est clair que ce nouveau dispositif d’évaluation correspond à cet objectif : nous serions évalués notamment sur notre « contribution à l’action de la communauté éducative ».

« A tout moment de la carrière » nous serions contraints d’accepter un « accompagnement d’un CPC, PEMF, tuteur …» pour « consolider nos compétences professionnelles, remédier aux difficultés rencontrées » « favoriser la mobilité » et « aussi répondre à tout autre besoin exprimé localement » !

C’est-à-dire qu’il nous faudrait accepter de renoncer à nos droits statutaires et à notre indépendance professionnelle, pour espérer bénéficier d’une promotion ! Pour FO, c’est inacceptable.

Une pseudo-revalorisation pour faire passer la pilule

PPCR contient deux autres volets : l’intégration de points des indemnités perçues dans le salaire, une classe exceptionnelle au-dessus de la hors classe, pour les plus « méritants ». Pour une majorité d’entre nous, la carrière se fera à un rythme unique, mais moins avantageux que le rythme moyen actuel. Nous vous invitons à prendre connaissance de notre dossier qui démontre précisément ce qu’il en est de la « revalorisation » mise en avant par le ministère pour nous faire avaler la pilule de la remise en cause de nos garanties statutaires.

? lire le dossier Augmentation du salaire des PE : info ou intox ?

Salaires, promotions, évaluations : rien n’est acceptable dans PPCR !

Ce qui n’était pas acceptable en 2012 avec le décret Chatel n’est pas plus acceptable aujourd’hui avec le projet PPCR Valaud Belkacem. Une seule exigence s’impose : le retrait de PPCR et du projet gouvernemental de nouvelle évaluation qui en découle !

Augmentation du salaire des PE : info ou intox ?

Pour évaluer les conséquences des annonces de la Ministre sur nos salaires, on ne peut pas dissocier la carrière, les indices, la valeur du point ou les prélèvements obligatoires pour ne voir que ce que l’on veut.

Pour calculer au plus juste, plusieurs éléments entrent en compte :

l’augmentation du nombre de points d’indice. Il est progressif, il débute en septembre 2017 et finit en janvier 2019 ;
le rythme de la carrière (temps de passage entre 2 échelons). Il est modifié ;
la retenue pour pension civile (retraite). Elle augmente progressivement jusqu’en 2020 ;

Nous comparons les salaires l’ancienne carrière et la nouvelle en tenant compte de l’augmentation de 0,6 % de la valeur du point d’indice en février 2017. Le salaire que nous indiquons est celui d’un adjoint, en net, avec la retenue mutuelle MGEN. Nous analysons la carrière jusqu’à l’accession au 11ème échelon de la classe normale.

1. La grille indiciaire et le salaire net perçu

Si les indices sont bien augmentés, le salaire net qui sera perçu ne sera pas proportionnel, malgré l’augmentation de 0,6 % de la valeur du point d’indice en février 2017, en raison de l’augmentation de la retenue pour pension civile qui atteindra 11,10 % en janvier 2020 (réforme des retraites Fillon).

Il y a une revalorisation significative des 2 premiers échelons mais elle est lissée sur les échelons suivants.

Si nous comparons les salaires entre 2009 et 2020, après la revalorisation, on constate même que pour les échelons 10 et 11 le salaire net en 2020 sera inférieur à celui perçu en 2009.

2. Le rythme de carrière

La carrière se fera à un rythme unique pour (presque – cf paragraphe 3) tous. C’est une de nos revendication, mais au rythme du grand-choix actuel. On constate immédiatement sur le graphique que le nouveau rythme est bien moins avantageux que le rythme moyen constaté avec le système actuel (qui est l’équivalent du passage au choix pendant toute la carrière).

Sur les 312 mois nécessaires pour atteindre le 11ème échelon dans le nouveau rythme, les PE passeront 153 mois (signe – sur le schéma) à un échelon inférieur à celui qu’ils avaient dans l’ancien rythme.
Il perdent donc de l’argent : s’il faut 3 ans au lieu de 2 pour accéder à l’échelon suivant, on perd la différence entre les 2 pendant 1 an, et sans que cela se voit en bas de la feuille de paye.

– Du fait de l’augmentation des indices, un PE touchera 26.305 € de plus.
– Du fait du ralentissement du rythme de la carrière, un PE perdra 13.798 €.

Plus de la moitié de ce qui est gagné par l’augmentation des indices est récupéré par le ralentissement de la carrière. Cela représente au final un gain net de 40 € par mois en moyenne. Cela ne se voit pas sur les salaires nets affichés dans la grille indiciaire car ça ne tient pas compte du temps passé dans chaque échelon.

Le ralentissement de carrière étant maintenant gravé dans le marbre de la loi, il suffira, chaque année, de geler la valeur du point d’indice et/ou d’augmenter les prélèvements obligatoires pour faire baisser le pouvoir d’achat.

C’est ce qui explique que le niveau de salaire net en 2020 sera sensiblement le même que celui de 2009 (hors échelons 1 et 2) mais avec une perte de salaire à partir de 2017 due au ralentissement de la carrière : le salaire annuel de 2020 sera bien inférieur à celui de 2009.

3. ISAE, hors-classe, classe exceptionnelle

3.1 ISAE

À partir de septembre 2016, l’ISAE passe à 1.200 € brut par an, soit 80 € net par mois. Elle n’est pas prise en compte dans les calculs précédents et elle s’ajoute donc en bas de la feuille de paye. C’est positif, ce qui est pris n’est plus à prendre. Cela reste cependant une indemnité : elle ne sera prise en compte qu’en partie dans le calcul de la pension (9 points d’indice, soit 32 € net). Il faut aussi avoir conscience du fait que l’on nous présente cette ISAE comme un cadeau alors qu’elle aurait dû être payée dès la création du corps des PE, il y a 25 ans.

3.2 Hors-classe

Le taux d’accès à la hors-classe a été bloqué pendant 20 ans à 2 % (7 % dans le 2d degré), ce qui a créé un goulet d’étranglement : la plupart des PE ne peuvent y accéder qu’en toute fin de carrière, au mieux. L’augmentation progressive de ce taux engagé depuis quelques années ne permet pas de résorber le retard accumulé. Là encore, l’État a fait de sérieuses économies pendant 20 ans et n’en redistribue qu’une infime partie.
Le nouveau protocole est censé garantir que chaque PE y accédera mais vu le retard accumulé on ne voit pas comment cela va s’appliquer aux PE actuellement à l’échelon 9 ou plus.

3.3 Classe Exceptionnelle

La classe exceptionnelle est réservée aux PE « ayant effectué un parcours remarquable »
Est-il nécessaire de commenter ?
Quant à la classe exceptionnelle hors classe hors échelle A (HEA) : seul(e) l’Élu(e) y accédera.

3.4 Rendez-vous Carrière

Le rythme unique n’est pas tout à fait pour tous : le retour de l’entretien professionnel individuel (mesure de Luc Chatel que les enseignants avaient rejeté en 2012) servira de prétexte aux 2 « rendez-vous carrière » des 6ème et 8ème échelons qui pourraient permettre à quelques uns (30 % maximum) de bénéficier d’une accélération de carrière…

Ces annonces ressemblent fort à de l’enfumage pour faire avaliser le cœur de la stratégie : le ralentissement de la carrière.

4. Est-ce que cela répond aux revendications ?

Pour nous le compte n’y est pas. On ne peut pas dissocier la carrière, les indices, la valeur du point ou les prélèvements obligatoires pour ne voir que ce que l’on veut. Ce que nous défendons, c’est la part réelle du salaire perçu par les salariés et notre revendication c’est le rattrapage de la perte subie depuis 2009 : force est de constater que ce n’est pas le cas.

Si les salaires vont légèrement augmenter par rapport à 2016, malgré le ralentissement de la carrière, ils ne seront pas, loin de là, au niveau de 2009. Par contre le ralentissement de la carrière aura un impact permanent et il suffira d’un simple gel du point d’indice ou d’une nouvelle réforme qui augmente les prélèvements obligatoires pour que les conséquences soient catastrophiques pour l’ensemble des PE : c’est le plus grand danger de cet accord.

FO revendique :

– une hausse de 8 % pour compenser le gel du point d’indice depuis 2010
– 50 points d’indice supplémentaires pour tous
– un rythme unique basé sur l’actuel avancement au grand choix
– la transformation de la hors-classe en 12ème et 13ème échelons

Adhérez au SNUDI FO, le syndicat qui ne vous ment pas.

Mercredis après-midi de formation : respect de nos obligations de services !

Des ordres de mission pour au moins un mercredi après-midi -en présentiel- et même pour 2 heures et quart en distanciel…
Bigre ! Voilà qui montre le sérieux avec lequel l’administration entend que nous considérions la prétendue « 2e journée de pré-rentrée » (appelée aussi l’an dernier, « journée du Recteur », ce qui sonnait un peu comme un ancien privilège féodal, on comprend donc que le Dasen dans sa lettre ait laissé de côté cette appellation).

Ainsi donc, même si elle n’a pas de fondement légal, vous serez obligés de la faire, cette fameuse 2ème journée de pré-rentrée, qui arrive après (la rentrée) et que vous estimez avoir déjà faite avant. Vous suivez ?

Pour le Snudi-FO, les choses sont claires : comme nous l’avons déjà expliqué l’année dernière, ces mercredis après-midi de travail supplémentaire n’ont pas de base règlementaire et sont imposés au nom d’une 2e journée de pré-rentrée qui n’existe pas.

Et attention, pour les 2h15 que les collègues de cycles 1 et 2 doivent faire en distanciel, vous êtes prévenus, votre temps de connexion sera contrôlé (d’où l’ordre de mission)…
Eh ben dis-donc, tout ceci pourquoi ? Les nouveaux programmes associés à la loi de Refondation de l’Ecole ? Ou pour faire passer en force des heures de travail supplémentaires qui s’ajouteraient à nos 108h d’obligations réglementaires de service ? On peut se poser la question.

Toujours est-il que c’est sûr, là, il y a obligation. Oui, mais … Le SNUDI FO vous invite à décompter ces heures des 108h : ne faites pas 5h15 de travail supplémentaire, hors temps de présence des élèves, sans les déduire de vos ORS.