AUDIENCE INTERSYNDICALE DU 25 JANVIER 2017 A PROPOS DU MANQUE CRUCIAL DE REMPLACANTS SUR NOTRE DEPARTEMENT

Mercredi 25 janvier, les organisations syndicales SNUDIFO47, SNUipp-FSU 47 et SE-UNSA 47 ont été reçues à leur demande par l’inspecteur d’Académie, sur la question du manque crucial de remplaçants dans notre département.


Alors que depuis la rentrée de septembre ce sont 12,5 postes qui ne sont pas pourvus et qui grèvent d’autant le contingent déjà insuffisant de titulaires remplaçants, la délégation intersyndicale a demandé au DASEN d’avoir recours à la liste complémentaire. Le recteur a en effet la possibilité de convoquer un jury académique jusqu’à la veille du prochain concours, le 18 avril, possibilité qui a permis 50 recrutements dans l’académie de Montpellier et 31 dans l’académie de Toulouse, sur liste complémentaire ; les collègues recrutés occupent un poste jusqu’à la fin de l’année scolaire et seront en formation à l’ESPE en 2017-2018.

L’inspecteur d’Académie a d’abord indiqué que le recteur avait été avisé du problème des postes vacants dès la rentrée, « mais moins vivement qu’en Dordogne ». Pour y faire face, il a dû :

  • réutiliser les moyens disponibles et ainsi supprimer dès le 5 décembre les formations ;
  • prioriser les remplacements ;
  • poursuivre l’arrêt des dispositifs pour tout type de formations, y compris les journées de formation syndicale.
    Pour résumer, le DASEN a choisi de remettre en cause le droit à la formation continue et le droit syndical plutôt que de faire appel dès le début de l’année scolaire, à la liste complémentaire pour pourvoir les postes vacants, comme le SNUDIFO47 l’a demandé à plusieurs reprises, par courrier et en CAPD.

Le DASEN a ajouté qu’il s’est adressé au recteur pour augmenter le calibrage mais il a annoncé que pour la rentrée prochaine, il n’accorderait aucun exeat (ou seulement si un ineat compense) et il arrêtera d’accorder les temps partiels sur autorisation ! Une fois de plus, ce sont les personnels qui doivent faire les frais de la politique d’austérité.

A l’argument de la délégation qui a indiqué que le refus d’accorder les exeat conduirait à une augmentation des demandes de temps partiels, et que le refus d’accorder des temps partiels allait entraîner une hausse des arrêts maladie pour les collègues qui devront faire face à des situations intenables, le DASEN a répondu que l’administration rencontrerait les collègues et qu’une attention serait portée à chaque dossier.
La DRRH Académique elle-même disait le 5 décembre qu’il vaut mieux accorder des temps partiels qu’avoir des enseignants en situation difficile au travail et voir se multiplier les absences « perlées ».
Le refus d’accorder les EXEAT consolide la qualification de « département prison » qu’a le Lot-et-Garonne et ne peut que pousser les collègues à demander des temps partiels – qui s’ils sont refusés se transformeront en arrêts maladie, confirmant ce qu’affirme la DRRH : le mal-être au travail et les risques psycho-sociaux explosent dans le 1 er degré depuis la mise en place de la Réforme Peillon – lesquels aggraveront encore la situation des remplacements…

Insistant sur la nécessité de pourvoir les postes vacants, les représentants FO ont également soulevé la piste des collègues demandant à entrer dans le département et qui se sont mis en disponibilité pour suivre leur conjoint ; ces collègues n’assurant pas leur service d’enseignement, ils sont perdus pour leur département d’origine. Pourquoi ne pas se rapprocher de leurs départements ou académies d’origine ? Réponse du DASEN : Cela risque d’être difficile, car ils n’ont pas l’exeat et sont hors académie.
Or nous avons appris le lendemain de la délégation que dans l’académie de Limoges, le CTA du 7 janvier a décidé de recourir aux ineat de collègues venant d’autres académies afin de pallier au problème du manque de remplaçants.

La délégation intersyndicale ne lâchant pas sur la nécessité de prendre une mesure immédiate pour faire face à la situation du manque de remplaçants, l’inspecteur d’Académie a dû concéder qu’il allait demander au recteur la possibilité de recruter sur liste complémentaire, se déclarant cependant peu sûr d’une réponse positive, émettant des réserves sur la qualité du recrutement, estimant, si un recrutement a lieu, que celui-ci se limiterait à 4, et que dans le meilleur des cas il n’interviendrait pas avant mars…

Répétons-le, si le DASEN avait répondu à notre demande dès la première période de l’année scolaire lorsque nous l’avons formulée, nous ne serions pas dans la même situation aujourd’hui.

Le SNUDIFO47 appelle à amplifier le rapport de force pour obtenir la création de tous les postes nécessaires, en particulier les postes de titulaires remplaçants.