Communiqué du SNUDIFO47
Le 31 mars dernier, le président Macron décidait de fermer les écoles à compter du mardi 6 avril. Nous l’avons dit alors, et nous le répétons : le gouvernement porte l’entière responsabilité de cette fermeture et de ses conséquences pour les élèves, ayant refusé de répondre aux revendications qui auraient permis de l’éviter.
Le gouvernement a donc décidé de rouvrir les écoles ce 26 avril. Les conditions seront-elles réunies lundi pour que personnels et élèves puissent reprendre le travail dans la sérénité, en sécurité, sans retrouver la situation chaotique qui prévalait avant la fermeture ?
Force est de constater qu’au cours de ces trois semaines, aucune mesure nouvelle n’a été prise en ce sens, le ministre se bornant à annoncer la fermeture d’une classe dès le 1er cas de contamination au Covid-19. Aucun moyen supplémentaire n’a été dégagé pour assurer le dédoublement des effectifs, aucun recrutement d’enseignants, de personnels pour assurer les mesures d’hygiène. Quant à la vaccination de la masse des personnels, elle est sans cesse différée. Comme il l’a fait à l’automne, le ministre annonce le recrutement de 5 000 contractuels pour faire face au manque de remplaçants : mais les contrats de 2 à 3 mois proposés n’ont rencontré que peu de succès.
Il y a les paroles, et il y a les actes
La main sur le cœur, le ministre Blanquer entonne de nouveau son refrain sur le thème « l’école c’est primordial pour l’avenir de nos enfants », mais il indique, enregistrant de fait que des milliers de collègues ne seront pas remplacés, qu’en cas d’absence non remplacée les élèves ne devront pas être répartis dans les autres classes ! De combien d’heures de cours des milliers d’élèves vont-ils être encore privés ? Une fois de plus, c’est sur les équipes, et en particulier sur nos collègues directrices et directeurs d’école que la responsabilité de renvoyer les élèves chez eux va retomber.
M. Blanquer préfère être le bon élève de l’austérité budgétaire et rendre à Bercy plus de 600 millions d’euros de crédits 2020 affectés à l’Éducation nationale. Son gouvernement annonce le recrutement de 10 000 policiers, mais rien pour l’école, pas davantage pour les hôpitaux au bord de l’asphyxie ! Et pendant ce temps, les milliards coulent à flot pour les grandes entreprises qui les utilisent pour supprimer des milliers d’emplois.
Opposer à cette politique les légitimes revendications
Les personnels, enseignants, AESH, ATSEM, agents techniques municipaux, veulent pouvoir travailler dans de bonnes conditions et être protégés.
Pour le SNUDIFO47 cela passe par :
– Le recrutement massif d’enseignants, d’AESH et de personnels territoriaux, ainsi que la réquisition de locaux pour permettre d’alléger les effectifs, d’assurer les remplacements et ainsi garantir à la fois la diminution du risque de contamination et l’ensemble des heures d’enseignement dues aux élèves. Les formations en « constellations » doivent être abandonnées afin de prioriser le remplacement des collègues absents.
– L’annulation des fermetures de classe et les ouvertures indispensables, ce qui nécessite des créations de postes.
– La vaccination de tous les personnels qui le souhaitent, la fourniture de masques réellement protecteurs pour les personnels qui le demandent, et la fourniture de masques chirurgicaux à tous, adultes et élèves.
– Des tests pour tous les élèves et personnels de l’établissement lorsqu’un cas de contamination est avéré.
Le SNUDIFO47 invite tous les collègues à faire remonter au syndicat dès lundi tous les problèmes – en particulier les absences non-remplacées – ainsi que leurs revendications.
-> Communiqué national du SNUDI-FO
-> Courrier du SNUDI-FO au ministre de l’EN