Grenelle : le ministre veut maintenir les AESH sous le seuil de pauvreté !

De qui se moque le ministre ?
Le ministre Blanquer a rendu 200 millions d’euros au ministère de l’économie cette année. En 2021, il attribuerait, seulement 40 à 60 millions d’euros pour les AESH dont le salaire est inférieur au seuil de pauvreté (1086€ de revenus mensuels). Cela revient à environ 28 à 42€ bruts (23 à 34€ nets) par mois par personne puisque le ministère annonce aujourd’hui 118 000 AESH recrutés par l’Education nationale, à supposer une répartition égale entre les personnels. Rien n’est pour le moment précisé sur les modalités selon lesquelles cette enveloppe sera répartie mais il a été question de « modification de l’espace indiciaire ».
Le ministre ne répond pas aux revendications des personnels qui demandent un temps complet à 24h payé 100%.

-> Lire la suite du communiqué de la FNEC FP-FO

Stop à la privatisation de l’Education Nationale ! Abandon de l’application de gestion des remplaçants « ANDJARO » !

Depuis le 31 mai, dans la Somme, puis dans le Lot, les remplaçants ne sont plus gérés par les secrétaires de circonscription ou les services de la DSDEN mais par une start-up privée dénommée « la solution ANDJARO ».
Désormais, cette entreprise privée envoie les ordres de mission aux remplaçants, par mail, sur leur messagerie professionnelle, où sont indiqués l’école où ils doivent effectuer leur remplacement ainsi que le temps de trajet pour accéder à l’école en voiture ou en transport en commun ! Dans une logique issue du privé, le directeur de l’école est nommé « manager » et le remplaçant « collaborateur » !

-> Lire la suite du communiqué du SNUDI-FO

-> Signez la pétition pour l’abandon de la « solution ANDJARO » !

Les PIAL : outil de mutualisation des moyens alloués aux élèves en situation de handicap et de destruction des structures spécialisées

La Loi n° 2019-791 du 26 juillet 2019 pour une école de la confiance a créé les PIAL (Pôles Inclusifs d’Accompagnement Localisés). Ces pôles ont des conséquences à la fois sur les conditions de travail des personnels qu’ils soient AESH et enseignants mais également sur la prise en charge et l’accompagnement des élèves en situation de handicap.

Voici un document expliquant ce que sont les PIAL et les conséquences de leur mise en œuvre, à faire circuler dans les salles des maîtres.

Dossier spécial remplaçant

La fonction de titulaire remplaçant dans le premier degré est intrinsèquement liée au droit pour les personnels à être remplacé en cas d’absence. S’attaquer aux différentes spécificités de titulaires remplaçants, aux conditions de travail des titulaires remplaçants, c’est s’attaquer au droit au remplacement de tous les enseignants.

L’objet de ce document est d’informer les enseignants titulaires remplaçants sur leurs droits. Le SNUDI-FO 47 invite les collègues titulaires remplaçants à saisir le syndicat pour toutes questions ou demandes d’intervention.

Lire le dossier ICI

Manque de remplaçants : pas d’autres solutions que le recrutement massif et immédiat sur la liste complémentaire !

Les conséquences de la décision du ministre Blanquer de ne pas recruter en urgence la totalité des candidats aux concours de professeur des écoles inscrits sur les listes complémentaires et de réabonder celles-ci sont désastreuses dans les écoles. Partout les remplaçants manquent !

-> Lire le communiqué du Snudi-FO National

Dans les écoles du Lot et Garonne, des remontées nous signalent que les collègues absents (cas contacts, des personnes listées comme vulnérables et donc placées en ASA, des autres arrêts “maladie” habituels…) sont de plus en plus nombreux à ne pas être remplacés.

Les remplaçants manquent cruellement.

Le non remplacement de collègues met en danger sanitaire et en insécurité l’ensemble des usagers et des acteurs des écoles concernées.

Encore une fois, c’est à nous, professeurs, acteurs du terrain de pallier les manques et de gérer tant bien que mal, dans l’improvisation constante, des situations de plus en plus préoccupantes. Le contexte actuel de crise sanitaire ajoute à ces situations difficiles une angoisse de plus en plus palpable dans les écoles.

Nous invitons tous les collègues confrontés à ce problème à faire remonter les situations au syndicat et à envoyer à leur IEN (avec copie au syndicat) un courrier du type de celui que vous trouverez ci-dessous (en lien avec le contexte actuel).

D’une manière plus générale, nous vous invitons à consulter notre Fiche sur le non-remplacement que vous trouverez également en pièce jointe. Vous y trouverez des informations importantes notamment quant à la communication à faire auprès des familles.

Si vous estimez que la répartition des élèves présente des risques, nuit à la sécurité et à vos conditions de travail, remplissez le Registre Santé Sécurité au Travail en rédigeant une fiche RSST (voir pièce jointe)Envoyez-nous une copie à notre adresse email : snudifo47@gmail.com

Dans tous les cas, n’hésitez à remplir le formulaire Collègue non remplacé(e)? Je signale

Consignes du Snudifo47

Modèle de lettre à l’administration

Modèle de lettre pour les parents

Modèle de lettre pour le maire

Fiche SST 1er degré

Exemple d’email à envoyer à votre IEN :

« Objet : non remplacement d’un collègue.

Madame l’Inspectrice, monsieur l’Inspecteur,

Au nom de l’équipe enseignante de l’école de…., je me permets de vous alerter d’une situation mettant les élèves et les enseignants en condition d’insécurité. 

Nous sommes conscients des difficultés rencontrées par le service de remplacement de la DSDEN 47, néanmoins nous ne pouvons accepter d’endosser la responsabilité des conséquences de cette situation sur la sécurité et la santé des usagers et des professionnels de l’école.

Notre collègue, ….  a prévenu le service des remplacements dès …. de son absence. A l’heure à laquelle nous vous adressons ce message, aucun remplacement n’est prévu.

L’une des solutions proposée par le service de la DSDEN, est qu’un collègue assure la surveillance de tous les élèves, sa salle de classe étant mitoyenne à celle de la collègue absente OU une répartition des élèves dans les autres classes. Cette solution n’est absolument pas envisageable car elle implique que j’assume seul [que Mr/Mme …. assume seul(e)] la responsabilité de … élèves OU que les élèves soient brassés. Outre le fait que les enseignements dispensés en seraient particulièrement dégradés, cette situation nous semble particulièrement déraisonnable et irresponsable au vu de la crise sanitaire actuelle et du plan vigipirate renforcé.

Dans ces conditions, il m’est impossible OU il nous est impossible [il est impossible à Mr/Mme …] de prendre en charge tous les élèves sans la présence d’un remplaçant.

L’autre solution qui serait de répartir les élèves de la classe de notre collègue absent(e) dans les autres classes… n’est pas envisageable. Compte tenu du contexte sanitaire actuel et de l’application du protocole qui rappelle « que la limitation du brassage entre groupe d’élèves est désormais requise », cette solution est contraire au “bon sens” et n’est donc pas satisfaisante à nos yeux pour la sécurité de tous.

Pour toutes ces raisons, nous sollicitons de votre bienveillance une réponse satisfaisante pour tous, élèves, parents d’élèves et enseignants, avec la dépêche d’un remplaçant sur notre école.

Bien cordialement »

Test salivaires : stop aux tâches supplémentaires imposées aux directeurs !

Depuis le mois de février, le ministre Blanquer, celui là-même qui n’a respecté aucune de ses obligations d’employeur en matière de protection des personnels et qui refuse de recruter des enseignants fonctionnaires d’État pour faire face à la situation, a lancé dans les médias une nouvelle opération de communication en présentant une campagne de tests salivaires qui se déploierait « massivement » dans les écoles.

-> Lire le communiqué du SNUDI-FO

9 février 2021 : les accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) de Seine-Saint-Denis étaient en grève


A l’issue d’une réunion de 100 AESH organisée le 14 janvier avec le SNUDI-FO 93, lors de laquelle une grande colère s’est exprimée, la grève est décidée pour le 9 février.
Le 9 février, la grève est massive, 300 AESH sont rassemblés devant la DSDEN :

« Nous voulons un vrai statut, un vrai salaire et l’arrêt des PIAL ! »


Un appel est adopté par les participants :

Chers collègues,
Nous sommes nombreux en grève aujourd’hui, nous sommes plusieurs centaines au rassemblement. Nous en sommes à plus de 1500 signatures à notre pétition intersyndicale !
Pour nous, les 100 AESH réunis le 14 janvier, nous nous félicitons de l’unité syndicale FSU-FO-SUD-CGT 93. Cela crée une force à nos revendications et notre mobilisation.
Une délégation est reçue à 12h30, toutes les revendications seront exprimées, on veut des réponses !
Il est évident qu’aujourd’hui n’est qu’une étape. Il va falloir poursuivre.
Nous, AESH présents aujourd’hui avec les organisations syndicales appelons toutes les AESH de France, avec leurs syndicats, à se réunir
rapidement, à s’organiser en comité de mobilisation. Nous devons tous ensemble aller au ministère, début avril serait une bonne date !
Parce qu’il y en a marre d’être pris pour des esclaves,
parce que nous voulons retrouver notre dignité,
parce que nous voulons un vrai statut et un vrai salaire,
parce que nous voulons l’arrêt des PIAL et l’arrêt de la dégradation de nos conditions de travail,
parce que nous ne sommes pas des « bouche-trous », nous sommes de vrais professionnels !
Dans la France entière, constituons nos délégations, allons voir Monsieur Blanquer, exigeons la satisfaction de nos revendications !
Emparons-nous de la mobilisation. Nous irons jusqu’au bout !


Les revendications des AESH de Seine-Saint-Denis sont légitimes. Elles commencent à être reprises dans d’autres départements.C’est pour cela que le SNUDI FO 47 porte leur appel à votre connaissance, et vous invite à y répondre.

Le SNUDI FO 47, syndicat des professeurs des écoles, des AESH et des Psychologues de l’EN se tient prêt à apporter son aide pour définir vos revendications et organiser votre mobilisation.Y a t-il en effet un autre moyen que de construire le rapport de force pour gagner sur vos revendications, comme le proposent nos collègues du 93 ?