Enquête sur les conditions de travail (1ère partie)

Pourquoi une telle enquête ?

Au détour de nos tournées syndicales, il ressort un malaise lié aux conditions de travail. Si chacun sait que celles-ci se dégradent, une mesure plus précise semble judicieuse.

Si les questions suivantes concernent exclusivement l’enseignant, il nous apparaît évident que l’impact sur la vie des élèves et les conditions de travail de l’enseignant sont très étroitement liés. Un enseignant qui travaille dans de bonnes conditions crée un climat de travail agréable pour les élèves. Il sera plus à même de mener à bien sa mission d’enseignant généraliste.

Cette enquête a pour objectif d’évaluer le temps et le contenu du travail en amont et en aval de la classe.

Un collègue qui travaille dans de mauvaises conditions, c’est inacceptable !
Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui croulent sous le travail : toujours plus de dossiers, toujours plus de projets, toujours plus d’élèves, toujours plus d’exigences…

Mieux cerner les difficultés, c’est mieux définir les revendications.

De plus, le SNUDI FO s’est inscrit dans une action unitaire, avec la CGT, la FSU et la CFDT pour porter et défendre les revendications des personnels à l’Inspection Académique.

Cette enquête nous permettra de donner plus de poids aux revendications que nous porterons.

Pour faciliter les réponses, cette enquête est divisée en 3 parties :
Périodes en classe / Périodes hors classe
Relations avec les collègues / Relations avec la hiérarchie / Direction d’école
Conditions salariales / Vision générale du métier

Vous pouvez les remplir séparément ou globalement.

Vous pouvez l’imprimer (format PDF) et nous la renvoyer remplie à la section :

SNUDI FO 47 – 9/11 rue des frères Magen – 47000 AGEN

Vous pouvez la télécharger (format OpenOffice ou Word) et nous la renvoyer par email :

snudi47@fo-snudi.fr

Vous pouvez compter sur le SNUDI FO pour défendre vos revendications et nos conditions de travail.

Le Conseil Syndical du SNUDI FO 47

La grève du 21 janvier : rien ne change !

Le 22 décembre, lors de la réunion intersyndicale des fédérations de l’Éducation Nationale, la FNEC-FP FO a rappelé que « les réformes (aide personnalisée, EPEP, lycée, master, lycée professionnel…) sont indissociables des postes et que toute action commune nécessite de se mettre d’accord sur les revendications.

La réforme du lycée comme les projets d‘EPEP dans le 1er degré renvoie à un processus d’autonomie des établissements, destructeur des postes et du statut. Les personnels ne veulent plus des journées d’action à répétition. À la RATP, à Beaubourg les personnels font grève pour gagner comme les routiers qui ont obtenu 4% d’augmentation des salaires.

Pour Force ouvrière, la grève jusqu’au retrait doit être soumise par les organisations syndicales aux assemblées générales dans les établissements. »

Force est de constater que notre appel n’a pas été entendu, ni sur les revendications, ni sur les moyens d’action !

Comment peut-il en être autrement quand on voit que 2 textes contradictoires appellent à la grève le 21 janvier :
– l’UNSA et la CFDT demande des moyens pour appliquer les réformes : « En 2010 le lycée connaîtra des innovations approuvées par la majorité de la communauté éducative (sic…) mais qui nécessitent des conditions de mise en œuvre que nous devons gagner par le combat syndical. »
– La FSU, la CGT et SUD exigent « de revenir sur toutes les réformes régressives ».

Outre le fait que nous ne voyons pas quelles réformes ne sont pas régressives, nous avons un désaccord de fond sur le recrutement niveau master et la mise en place de l’aide personnalisée.

Cette journée, c’est l’auberge espagnole, avec tout et son contraire.

1. Est-il possible de gagner avec une telle confusion sur les revendications ?
Comment peut-on faire grève le 21 janvier pour l’abandon des réformes et en même temps pour les moyens d’appliquer ces mêmes réformes ?

2. La question est-elle de réclamer une nouvelle réforme ? D’avoir « plus de démocratie dans les établissements » ?

3. N’avons-nous déjà pas assez donné pour ces journées saute-mouton ?

4. Ces journées ont démontré en 2009 qu’elles ne permettent pas de gagner. La date de la 2ème journée d’action est fixée avant même que la 1ère n’ait eu lieu. C’est bien considérer, ainsi, de toute façon, que la première est vouée à l’échec, que les collègues peuvent choisir entre le 14, le 21 ou le 30 janvier…

5. S’agit-il de se battre réellement pour faire reculer le gouvernement ou d’organiser la protestation jusqu’à l’épuisement des personnels ? Nous avons le souvenir de ce qui s’est passé en 2003 pour les retraites.

Les principales revendications des enseignants : la suppression de l’aide personnalisée, le maintien du recrutement niveau licence, les conditions de travail…

sont absentes des appels !

Rien ne change depuis le 1er mai 2009…

Le Conseil Syndical SNUDI FO 47 ne peut pas cautionner l’appel à la grève du 21 janvier, nous ne tromperons pas nos adhérents.

Risques bancaires : comme avant, mais en pire !

Le 11 janvier, l’avertissement des banquiers centraux aux banques commerciales qui continuent leurs placements à risque revient à un nouvel aveu d’impuissance : le système reste en crise car le système est en cause !

Pour la cgt-Force Ouvrière, le sauvetage public des banques doit s’accompagner des réglementations, des régulations et des contrôles nécessaires ainsi que de conditions strictes en faveur de l’emploi et des salaires.

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Dénoncer la Masterisation , c’est bien ! La refuser, c’est mieux !

L’histoire se répète-t-elle ? Après la pseudo revalorisation des enseignants du premier degré en 1990 on nous propose aujourd’hui le « Master »

Le SNUDI FO était à l’époque le seul syndicat à s’opposer à cette réforme. Beaucoup nous ont donné raison par la suite… Nous constatons aujourd’hui que nous sommes encore bien seuls à nous opposer à cette réforme dans sa globalité, et pas seulement sur la partie Formation.

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Évaluations CM2 : le retour !

Le gouvernement, à sa tête le ministre de l’Éducation Nationale Luc Chatel, n’ont vraisemblablement pas voulu prendre en compte l’échec caractérisé des évaluations CM2 de 2009.

En effets les résultats se sont révélés inexploitables (boycott de certains collègues, refus de faire remonter les résultats, items ignorés, bachotages, réponses trouvées dans certains journaux…).

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Billet d’humeur d’un directeur en colère

Les Inspecteurs de l’Éducation Nationale se transforment peu à peu en DRH…

À écouter l’IEN de Tonneins, l’autre soir en réunion de directeurs, nous asséner poncifs sur banalités avec un ton moralisateur préventif, j’ai eu la révélation que mon inspectrice ignorait tout de la réalité de nos écoles.

À voir avec quelle maladresse elle a géré la relation humaine avec nous, je comprends enfin pourquoi ils ont tous tendance à croire que l’école peut être gérée à coups de statistiques, de pourcentages et de tableaux à double entrée, par des techniciens utilisant des protocoles bidouillés par des technocrates qui n’ont jamais mis les pieds dans une classe.

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Enseignement de Langues Vivantes : que l’administration respecte nos droits et nos garanties statutaires !

De curieuses méthodes voient le jour…

? Des animations pédagogiques sont organisées pour favoriser l’enseignement de l’anglais, très bien…

? Des enseignants sont désignés volontaires pour participer à ces animations, c’est déjà beaucoup moins bien mais les animations pédagogiques relevant de nos obligations de service, l’IEN a cette possibilité…

? Les enseignants qui ont participé à ces animations sont, ou seraient, « obligés » d’enseigner l’anglais dès l’année suivante dans leur classe et en décloisonnement dans une autre : ce n’est pas légal !

Que dit la loi ?

? L’enseignement des langues vivantes est obligatoire dans les programmes de l’Éducation Nationale.

? Des intervenants extérieurs sont embauchés, des enseignants sont formés et habilités (selon la circulaire n° 2001-222 du 29 octobre 2001), en contrepartie ils sont obligés d’enseigner les langues vivantes dans leur classe.

? Les enseignants qui ne sont pas habilités n’ont pas d’obligation d’enseigner les langues vivantes.

? Des animations pédagogiques, obligatoires et imposées, ne peuvent pas se substituer à la formation continue, volontaire, qui elle seule peut éventuellement déboucher sur une habilitation dont la procédure est définie par la circulaire.

Pourquoi l’imposer à tous ?

L’ex-ministre Darcos trouve que les intervenants coûtent trop cher, il coupe les crédits et veut imposer à tous l’enseignement des langues vivantes : ça ne coûte pas un centime au ministère !

La qualité de l’enseignement, la formation des enseignants : trop cher, trop long.

Tout enseignement nécessite de la formation et des compétence : c’est l’élève qui à la fin ne recevra pas un enseignement de qualité, uniquement pour des raisons de restrictions budgétaires.

Dialogue de sourds.

À la question du Snudi Fo : sur quels textes vous fondez-vous pour imposer l’enseignement de l’anglais à des enseignants non habilités ?

L’Inspectrice d’Académie répond : aucune disposition n’empêche un enseignant d’assurer l’enseignement des langues vivantes dans sa classe, quand bien même il ne serait pas habilité.

Le Snudi Fo n’intervient pas pour empêcher les collègues, qui l’ont librement, choisi d’enseigner les langues vivantes, et qui peuvent utilement bénéficier des animations et des aides proposées par l’IA…

Le Snudi Fo intervient pour les collègues non habilités qui ne veulent pas enseigner l’anglais dans leur classe, parce qu’ils n’ont pas d’habilitation et parce qu’ils ne veulent pas d’une fausse habilitation dont le seul but est de « boucher les trous » laissés par le ministre !

Pressions inacceptables !

Dès lors que l’IA ne peut pas imposer cet enseignement par la loi, sa réponse est un aveu, les pressions s’exercent au niveau des IEN : les écoles reçoivent des notes dans lesquelles il est expliqué que les enseignants doivent « s’auto-désigner volontaires » .

S’ils refusent, c’est l’IEN qui les désigne mais dans ce cas ils doivent « s’inscrire volontairement » aux animations.

Et s’ils ne le font pas non plus, parce qu’il n’y a aucune raison de faire semblant d’être volontaire alors que c’est l’IEN qui a désigné les collègues, ils sont convoqués, dans un rapport infantilisant, par cette même IEN pour un « rappel à la loi » : une loi qui n’existe pas, une loi imaginaire qui supprimerait les droits et garanties de notre statut !

Et comme ça ne suffit pas, les collègues, qui ont rempli leur inscription aux 18 heures d’animations, ont vu leurs inscriptions modifiées arbitrairement, sans les avertir !

Une collègue est informée la veille que le lieu de l’animation, pour laquelle elle est inscrite, est modifié de 30km

Pire ! Une collègue s’est vue inscrite le 8 octobre à une animation programmée le 7 octobre, et comptée absente ce jour-là !

C’est au-delà de tout entendement.Le Snudi Fo n’en restera pas là, nous irons jusqu’au ministère ou au Tribunal Administratif s’il le faut !

L’origine, ce sont les réformes Darcos / Chatel.

Aujourd’hui c’est l’enseignement des Langues Vivantes, et demain ?

Aucun enseignant ne peut accepter de voir ses droits remis en cause de la sorte, l’administration doit respecter la loi et le professionnalisme des enseignants.

L’enseignement des Langues Vivantes, c’est la responsabilité du ministre qui supprime les intervenants, pas des enseignants.

? La remise en cause de notre service hebdomadaire par l’annualisation de 108 heures,

? la remise en cause de l’enseignement spécialisé avec l’aide personnalisée,

? la remise en cause de la formation continue sur le temps de travail,

? la remise en cause de la liberté pédagogique et l’inspection collective qui vise à rendre les enseignants collectivement responsables de l’échec scolaire avec la nouvelle circulaire sur l’inspection,

? la remise en cause de l’enseignement public,

? les pressions, l’arbitraire, l’autoritarisme…

L’origine de ces remises en cause, ce sont bien les réformes Darcos / Chatel qui ne cessent d’attaquer les droits et garanties de notre statut. Plus que jamais il faut en exiger le retrait !

Nous appelons l’ensemble des collègues à signer la pétition départementale, pour faire respecter nos droits et garanties, pour faire cesser les pressions, pour que l’enseignement des langues vivantes reste un véritable enseignement.