Face aux mesures du « Grenelle », opposons nos revendications

Communiqué de la FNEC FP-FO

Le ministre a réuni les organisations syndicales le 26 mai pour annoncer les mesures du « Grenelle ». Cette réunion confirme totalement l’analyse de la FNEC FP-FO : le ministre entend bouleverser le fonctionnement de l’école publique en piétinant les statuts !
Que répond-il par exemple lorsque la FNEC FP-FO l’interpelle sur l’expérimentation mise en œuvre dans la Somme, où les remplaçants du 1er degré seraient gérés dès le 31 mai non plus par les services de la DSDEN mais par une start-up ? Il confirme que ce dispositif est mis en œuvre avec son accord ! Pire, il entend le généraliser pour « améliorer » la gestion du remplacement qui est selon lui « problématique » !
Alors qu’il se refuse à créer les postes et les recrutements nécessaires pour garantir aux élèves leur droit à l’instruction, alors qu’il persiste à fermer des classes pour la prochaine rentrée, alors qu’il supprime 1800 postes dans le 2nd degré, alors qu’il a rendu des centaines de millions au budget 2020… le ministre prend prétexte de la situation chaotique qu’il a lui-même créée pour avancer vers la privatisation de l’École Publique !

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-> Lire le Bilan du Grenelle

-> Lire le communiqué sur le GT « esprit d’équipe »

-> Lire le communiqué « une accélération de l’individualisation des carrières, dans le prolongement du décret PPCR »

Situation dans les écoles, absences non remplacées

Une seule issue : le recrutement massif et immédiat d’enseignants afin de pallier toutes les absences et de permettre l’accueil de tous les élèves !

Quelle est la situation dans les écoles depuis la reprise du 26 avril ? Alors que la crise sanitaire est loin d’être derrière nous, l’administration ne communique aucune information aux représentants du personnel sur le nombre de classes fermées pour cas de Covid ou en raison du non remplacement de collègues absents. Aucun CHSCT extraordinaire n’est convoqué pour faire le point de la situation. La situation du département n’est certes pas celle de la Seine-Saint-Denis ou du Val-de-Marne (dans ce dernier, les collègues étaient en grève jeudi dernier et sont allés porter leurs revendications au ministère, qui a refusé de recevoir une délégation ! -> Lire ICI). Mais elle est tendue, selon les informations parcellaires dont nous disposons.

Comme l’indiquait le SNUDI-FO dans son communiqué du 23 avril : « Pour le SNUDI-FO, il est inadmissible que les collègues doivent accueillir les élèves des collègues absents faute de remplaçants. Il est tout aussi inadmissible de renvoyer les élèves chez eux ! Le ministère doit donc recruter immédiatement ! »

Non seulement le ministre Blanquer refuse de recruter des enseignants… mais il fait financer par l’Éducation nationale des animateurs municipaux… pour remplacer les enseignants absents ! « Pour le SNUDI-FO, la question d’une mobilisation en direction du seul responsable de cette situation, le ministre, est clairement posée. » -> Lire le communiqué du SNUDI-FO du 12 mai.

« Face aux décisions ministérielles, exigeons avec les parents : « Ni brassage, ni renvoi des enfants à la maison, nous voulons des recrutements d’enseignants tout de suite, et des remplaçants systématiquement ! » » (Communiqué du SNUDI-FO 94 après le rassemblement du 6 mai au ministère).

Le SNUDIFO47 invite les collègues à lui communiquer régulièrement l’état des absences non remplacées pour préparer la mobilisation unie. Il appuiera toute demande, accompagnera chaque délégation pour aller chercher les moyens indispensables.

-> Absence non remplacée : Je signale

Manque de remplaçants : pas d’autres solutions que le recrutement massif et immédiat sur la liste complémentaire !

Les conséquences de la décision du ministre Blanquer de ne pas recruter en urgence la totalité des candidats aux concours de professeur des écoles inscrits sur les listes complémentaires et de réabonder celles-ci sont désastreuses dans les écoles. Partout les remplaçants manquent !

-> Lire le communiqué du Snudi-FO National

Dans les écoles du Lot et Garonne, des remontées nous signalent que les collègues absents (cas contacts, des personnes listées comme vulnérables et donc placées en ASA, des autres arrêts “maladie” habituels…) sont de plus en plus nombreux à ne pas être remplacés.

Les remplaçants manquent cruellement.

Le non remplacement de collègues met en danger sanitaire et en insécurité l’ensemble des usagers et des acteurs des écoles concernées.

Encore une fois, c’est à nous, professeurs, acteurs du terrain de pallier les manques et de gérer tant bien que mal, dans l’improvisation constante, des situations de plus en plus préoccupantes. Le contexte actuel de crise sanitaire ajoute à ces situations difficiles une angoisse de plus en plus palpable dans les écoles.

Nous invitons tous les collègues confrontés à ce problème à faire remonter les situations au syndicat et à envoyer à leur IEN (avec copie au syndicat) un courrier du type de celui que vous trouverez ci-dessous (en lien avec le contexte actuel).

D’une manière plus générale, nous vous invitons à consulter notre Fiche sur le non-remplacement que vous trouverez également en pièce jointe. Vous y trouverez des informations importantes notamment quant à la communication à faire auprès des familles.

Si vous estimez que la répartition des élèves présente des risques, nuit à la sécurité et à vos conditions de travail, remplissez le Registre Santé Sécurité au Travail en rédigeant une fiche RSST (voir pièce jointe)Envoyez-nous une copie à notre adresse email : snudifo47@gmail.com

Dans tous les cas, n’hésitez à remplir le formulaire Collègue non remplacé(e)? Je signale

Consignes du Snudifo47

Modèle de lettre à l’administration

Modèle de lettre pour les parents

Modèle de lettre pour le maire

Fiche SST 1er degré

Exemple d’email à envoyer à votre IEN :

« Objet : non remplacement d’un collègue.

Madame l’Inspectrice, monsieur l’Inspecteur,

Au nom de l’équipe enseignante de l’école de…., je me permets de vous alerter d’une situation mettant les élèves et les enseignants en condition d’insécurité. 

Nous sommes conscients des difficultés rencontrées par le service de remplacement de la DSDEN 47, néanmoins nous ne pouvons accepter d’endosser la responsabilité des conséquences de cette situation sur la sécurité et la santé des usagers et des professionnels de l’école.

Notre collègue, ….  a prévenu le service des remplacements dès …. de son absence. A l’heure à laquelle nous vous adressons ce message, aucun remplacement n’est prévu.

L’une des solutions proposée par le service de la DSDEN, est qu’un collègue assure la surveillance de tous les élèves, sa salle de classe étant mitoyenne à celle de la collègue absente OU une répartition des élèves dans les autres classes. Cette solution n’est absolument pas envisageable car elle implique que j’assume seul [que Mr/Mme …. assume seul(e)] la responsabilité de … élèves OU que les élèves soient brassés. Outre le fait que les enseignements dispensés en seraient particulièrement dégradés, cette situation nous semble particulièrement déraisonnable et irresponsable au vu de la crise sanitaire actuelle et du plan vigipirate renforcé.

Dans ces conditions, il m’est impossible OU il nous est impossible [il est impossible à Mr/Mme …] de prendre en charge tous les élèves sans la présence d’un remplaçant.

L’autre solution qui serait de répartir les élèves de la classe de notre collègue absent(e) dans les autres classes… n’est pas envisageable. Compte tenu du contexte sanitaire actuel et de l’application du protocole qui rappelle « que la limitation du brassage entre groupe d’élèves est désormais requise », cette solution est contraire au “bon sens” et n’est donc pas satisfaisante à nos yeux pour la sécurité de tous.

Pour toutes ces raisons, nous sollicitons de votre bienveillance une réponse satisfaisante pour tous, élèves, parents d’élèves et enseignants, avec la dépêche d’un remplaçant sur notre école.

Bien cordialement »

Le point sur la (dé)réglementation dans le cadre du confinement

Notre Union départementale FO nous informe :

Cher(e)s camarades,

Dès la mise en application du confinement, de nombreux appels nous remontent des situations compliquées dans certaines entreprises, et particulièrement celles où il n’y a pas un délégué syndical pour les régler.

Par exemple, dans certaines entreprises, l’employeur impose ou incite les salariés à prendre leurs congés annuel ou RTT pour ne pas venir travailler. Vous comprendrez que des congés dans une situation de confinement obligatoire, ce n’est pas acceptable.

Beaucoup de salariés ne comprennent pas le double discours : d’un côté il est donc dangereux de faire son jogging avec des amis ou de rendre visite à son voisin, de l’autre aller au travail ne présenterait aucun risque ? Qui doit travailler ? Qui peut rester en confinement à la maison ? Peut-on exercer son droit de retrait ?

Il nous semble important de synthétiser l’état de la (dé)réglementation à ce jour.

Merci de diffuser le plus largement possible ce mail à vos adhérents et plus largement encore.

Amitiés syndicalistes
Christophe ATTIAS
Secrétaire Général

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Fin programmée des CAP : Mutations et promotions à la tête du client !

Jusqu’à maintenant, les décisions de l’employeur concernant la carrière des fonctionnaires (mutations, avancement,…) sont contrôlées par les organisations syndicales siégeant dans les commissions administratives paritaires (CAP).
Mais la loi de Transformation de la Fonction publique, publiée au mois d’août, va bouleverser tout cela.

-> Lire la suite dans le communiqué fédéral.

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