Rentrée 2021 : communiqué du SNUDIFO47

En cette rentrée 2021, 18 mois après le début de la pandémie de Covid-19, personnels et élèves aspirent à reprendre dans les meilleures conditions possibles. Pour autant, cette rentrée sera-t-elle « la plus normale possible » comme le prétend le ministre Blanquer ? (1)

Non au pass prétendument « sanitaire »

Le SNUDIFO47 partage la position exprimée le 28 juillet par la Fédération Générale des Fonctionnaires-FO : « La FGF-FO n’accepte pas le piège de la division entre vaccinés et non vaccinés. Pour la FGF-FO, la volonté de sanctionner des agents, qui n’auraient pas été vaccinés, est totalement inacceptable. (…) Nous rejetons toutes sanctions envers les fonctionnaires, agents publics et salariés et revendiquons l’abrogation de ce projet de Loi. (…) La FGF-FO exige qu’aucune disposition de ce projet de loi ne vienne modifier les garanties du Statut général des fonctionnaires. »

  • Il soutient tous les personnels confrontés à l’obligation vaccinale et au « pass sanitaire » (PsyEN, PE en IME, IMPRO, …), et exige qu’aucune sanction ne soit prise à l’encontre de ces personnels. Pour le SNUDIFO47, aucune activité scolaire (piscine, sorties au théâtre, musée, médiathèque…) ne doit être soumise à la présentation du pass sanitaire.

Protocole sanitaire

Dans la continuité des précédents, le nouveau protocole sanitaire fait peser sur les personnels la responsabilité de la gestion de la situation créée par le ministre en les obligeant à s’adapter en permanence. La rentrée va se dérouler en pleine 4ème vague de l’épidémie. Le protocole sanitaire va entraîner la fermeture de nombreuses classes. Le niveau 2 du protocole qui s’appliquera à la rentrée prévoit « la limitation du brassage par niveau obligatoire ». En cas d’absence non remplacée d’un enseignant, les élèves seront-ils, comme au printemps, renvoyés chez eux ?

Force est de constater que la principale mesure permettant d’assurer la protection sanitaire des élèves et des personnels et la continuité des enseignements dus aux élèves est une fois de plus absente : la création massive de classes et de postes pour alléger les effectifs et garantir le remplacement de tous les personnels absents, enseignants comme AESH.

A l’inverse, le ministre Blanquer maintient les suppressions de postes et de classes (2). Or, comme l’indique fort justement le coprésident de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE), Rodrigo Arenas, « le vaccin ne permet pas d’être protégé à 100 % contre le Covid-19. En revanche, le recrutement massif d’enseignants permettrait d’organiser les classes en petits effectifs et de gérer au mieux la distanciation physique. »

  • Le SNUDIFO47 revendique la création massive de postes statutaires, le recrutement immédiat en tant que fonctionnaires stagiaires de tous les candidats au concours inscrits sur les listes complémentaires, la stagiarisation ou titularisation de tous les contractuels qui le souhaitent.

AESH

Si les importantes mobilisations de nos collègues AESH au printemps dernier ont contraint le ministère à modifier une grille indiciaire d’avancement automatique, déconnectée de l’entretien professionnel, c’est toujours dans les conditions d’une grande précarité dans le cadre des PIAL généralisés qu’ils vont effectuer leur rentrée. L’instauration de cette grille et les quelques euros de revalorisation pour l’indice plancher ne répondent pas aux revendications des AESH.

  • Pour le SNUDIFO47, la montée au ministère est plus que jamais à l’ordre du jour pour gagner sur les revendications :

– l’abandon des PIAL, les créations de postes et de places dans les établissements spécialisés ;

– le recrutement d’AESH à la hauteur des besoins ; – un vrai statut de la fonction publique et un vrai salaire ;

– 24h comptées comme un temps complet, payées 100% pour les AESH ;

– l’ouverture de véritables négociations salariales et l’augmentation immédiate de 183 € indiciaire pour tous, comme les personnels hospitaliers ;

– le versement des primes REP, REP+, de la prime informatique.

Direction d’école : non au statut de supérieur hiérarchique

Avant les congés, dans la lignée des conclusions des ateliers du Grenelle, le ministère a annoncé la mise en place d’un statut d’emploi fonctionnel de directeur d’école pour les directions totalement déchargées ! Le SNUDIFO47 rappelle son opposition totale à la création d’un emploi fonctionnel de direction qui équivaut de fait à un statut de supérieur hiérarchique. Cet emploi fonctionnel soumettrait les directeurs à une feuille de route du DASEN qui pourrait leur faire perdre leur poste. A travers cette création, le ministre en profite pour accélérer la fusion/destruction des corps d’inspection du 1er et du 2nd degré qui aura des conséquences sur l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale. Le SNUDIFO47 rappelle son opposition à ce projet qui, pour les IEN en particulier, sont indissociables de l’existence des circonscriptions et de ses écoles avec des directeurs qui ne sont pas supérieurs hiérarchiques de leurs collègues.

  • Le SNUDIFO47 réaffirme ses revendications : l’abandon de la loi Rilhac, l’amélioration des décharges hebdomadaires pour tous les directeurs, une réelle amélioration indiciaire pour tous les directeurs, une aide administrative statutaire dans chaque école, l’allègement des tâches ce qui passe par le respect du décret de 1989 sur la direction d’école.

Mesures salariales du Grenelle

En contrepartie d’un saupoudrage de primes, mais sans augmentation générale des salaires – alors que les fonctionnaires, depuis 2000, ont connu une perte sèche de plus de 20 % de leur pouvoir d’achat – le ministre s’en prend au fonctionnement même de l’école en instaurant un « management » digne des entreprises privées.

Ainsi, c’est la mise en place en cette rentrée des évaluations d’établissement dans le premier degré, la multiplication des dispositifs d’accompagnement PPCR, la volonté ministérielle de renforcer, y compris en priorisant les remplaçants, les formations dites « en constellation », qui introduisent le principe de formation et d’évaluation « par les pairs »…

  • Le SNUDIFO47 rappelle son exigence de retrait de l’ensemble de ces mesures, d’augmentation du point d’indice à hauteur de 20%, d’augmentation indiciaire immédiate et sans contrepartie de 183 € pour l’ensemble des personnels, comme pour les personnels hospitaliers et l’ouverture immédiate de véritables négociations salariales.

Carte scolaire : CTSD lundi 6 septembre

Rappelons que le département s’est vu retiré 5 postes, entraînant la fermeture de 18 classes pour seulement 6 ouvertures en cette rentrée par l’IA-DASEN. En pleine vague de Covid-19, certaines écoles abordent cette rentrée avec des effectifs très chargés, nécessitant une ouverture de classe qui leur est jusqu’à présent refusée. Le CTSD ayant à son ordre du jour les ajustements de rentrée en matière de carte scolaire se réunira le lundi 6 septembre à 9 H.

L’IA-DASEN a indiqué à la presse fin juin que les éventuelles ouvertures de classe se feraient sur les moyens de remplacement. C’est évidemment inacceptable pour le SNUDIFO47, alors que ces moyens font déjà cruellement défaut.

  • Le SNUDIFO47 soutiendra toutes les écoles revendiquant une ouverture ou une annulation de fermeture. Il se tient disponible pour appuyer toute mobilisation en ce sens. Cela exige la création massive et immédiate des postes nécessaires.

Le SNUDIFO47 invite les personnels à se réunir pour établir les cahiers de revendications des écoles et organiser la mobilisation pour les faire aboutir, y compris par la grève en y associant les parents d’élèves.

Il attire l’attention des collègues sur le communiqué FO-FSU-CGT-SUD « Pour un plan d’urgence dans l’éducation, pour les postes, les salaires, l’amélioration des conditions de travail » qui appelle « à se mobiliser dès la rentrée, à se mettre en grève le 23 septembre et à préparer la mobilisation interprofessionnelle ».

En cette rentrée 2021, pour le SNUDIFO47, c’est, plus que jamais, « vos revendications et rien d’autre » dont seule la satisfaction peut permettre une rentrée véritablement normale. Rejoignez le SNUDI-FO !

(1) Interview de Jean-Michel Blanquer au JDD du 22 août.

(2) Ainsi, dans la seule académie de Créteil, 2 630 enseignants contractuels, dont certains sont en poste depuis des années, ont été purement et simplement remerciés début juillet !

Étudiants contractuels alternants MEEF : une usine à gaz pour exploiter, contractualiser, détruire les postes

Actuellement se discutent dans les académies les modalités d’ « accueil » des futurs étudiants contractuels MEEF dits « alternants ».
Il est prévu qu’une partie au moins d’entre eux seront « alternants », en 2021-22 seulement durant l’année de M2. Pour ceux pour lesquels il n’aura pas été prévu de « berceaux » d’accueil, ils seront en stage (observation et accompagnement). C’est l’inégalité officialisée dans la formation professionnelle.
Une usine à gaz … pour exploiter les étudiants
Partout il apparaît que la mise en œuvre de l’insertion des « alternants » relève de l’usine à gaz.
En effet, ils auront à faire un tiers-temps de service en responsabilité. Mais ce tiers-temps est annualisé,il peut donc être décliné sous une forme hebdomadaire (8H+1H dans le premier degré, 6H dans le second degré) ou sous une forme « massée », avec des services hebdomadaires de 50 %, 75 %, voire 100 %… En certains cas, comme dans l’académie de Lyon, il est même imaginé un mixte filé/massé !
Concrètement les « alternants » vont servir de moyens de remplacements bouche-trous.

-> Lire la suite du communiqué de la FNEC FP-FO

Stop à l’allongement sans fin de l’année scolaire !

L’année scolaire 2020-2021, qui a débuté lundi 31 août 2020 pour les enseignants et qui aura duré 36 semaines et demi, se terminera mardi 6 juillet 2021. L’année 2021-2022, quant à elle, se terminera elle le jeudi 7 juillet 2022.
D’année en année, le ministre prolonge donc la durée de l’année scolaire, qui s’étend de plus en plus sur le mois de juillet !

-> Lire la suite du communiqué

Stop à la privatisation de l’Education Nationale ! Abandon de l’application de gestion des remplaçants « ANDJARO » !

Depuis le 31 mai, dans la Somme, puis dans le Lot, les remplaçants ne sont plus gérés par les secrétaires de circonscription ou les services de la DSDEN mais par une start-up privée dénommée « la solution ANDJARO ».
Désormais, cette entreprise privée envoie les ordres de mission aux remplaçants, par mail, sur leur messagerie professionnelle, où sont indiqués l’école où ils doivent effectuer leur remplacement ainsi que le temps de trajet pour accéder à l’école en voiture ou en transport en commun ! Dans une logique issue du privé, le directeur de l’école est nommé « manager » et le remplaçant « collaborateur » !

-> Lire la suite du communiqué du SNUDI-FO

-> Signez la pétition pour l’abandon de la « solution ANDJARO » !

Face aux mesures du « Grenelle », opposons nos revendications

Communiqué de la FNEC FP-FO

Le ministre a réuni les organisations syndicales le 26 mai pour annoncer les mesures du « Grenelle ». Cette réunion confirme totalement l’analyse de la FNEC FP-FO : le ministre entend bouleverser le fonctionnement de l’école publique en piétinant les statuts !
Que répond-il par exemple lorsque la FNEC FP-FO l’interpelle sur l’expérimentation mise en œuvre dans la Somme, où les remplaçants du 1er degré seraient gérés dès le 31 mai non plus par les services de la DSDEN mais par une start-up ? Il confirme que ce dispositif est mis en œuvre avec son accord ! Pire, il entend le généraliser pour « améliorer » la gestion du remplacement qui est selon lui « problématique » !
Alors qu’il se refuse à créer les postes et les recrutements nécessaires pour garantir aux élèves leur droit à l’instruction, alors qu’il persiste à fermer des classes pour la prochaine rentrée, alors qu’il supprime 1800 postes dans le 2nd degré, alors qu’il a rendu des centaines de millions au budget 2020… le ministre prend prétexte de la situation chaotique qu’il a lui-même créée pour avancer vers la privatisation de l’École Publique !

-> Lire la suite

-> Lire le Bilan du Grenelle

-> Lire le communiqué sur le GT « esprit d’équipe »

-> Lire le communiqué « une accélération de l’individualisation des carrières, dans le prolongement du décret PPCR »

Situation dans les écoles, absences non remplacées

Une seule issue : le recrutement massif et immédiat d’enseignants afin de pallier toutes les absences et de permettre l’accueil de tous les élèves !

Quelle est la situation dans les écoles depuis la reprise du 26 avril ? Alors que la crise sanitaire est loin d’être derrière nous, l’administration ne communique aucune information aux représentants du personnel sur le nombre de classes fermées pour cas de Covid ou en raison du non remplacement de collègues absents. Aucun CHSCT extraordinaire n’est convoqué pour faire le point de la situation. La situation du département n’est certes pas celle de la Seine-Saint-Denis ou du Val-de-Marne (dans ce dernier, les collègues étaient en grève jeudi dernier et sont allés porter leurs revendications au ministère, qui a refusé de recevoir une délégation ! -> Lire ICI). Mais elle est tendue, selon les informations parcellaires dont nous disposons.

Comme l’indiquait le SNUDI-FO dans son communiqué du 23 avril : « Pour le SNUDI-FO, il est inadmissible que les collègues doivent accueillir les élèves des collègues absents faute de remplaçants. Il est tout aussi inadmissible de renvoyer les élèves chez eux ! Le ministère doit donc recruter immédiatement ! »

Non seulement le ministre Blanquer refuse de recruter des enseignants… mais il fait financer par l’Éducation nationale des animateurs municipaux… pour remplacer les enseignants absents ! « Pour le SNUDI-FO, la question d’une mobilisation en direction du seul responsable de cette situation, le ministre, est clairement posée. » -> Lire le communiqué du SNUDI-FO du 12 mai.

« Face aux décisions ministérielles, exigeons avec les parents : « Ni brassage, ni renvoi des enfants à la maison, nous voulons des recrutements d’enseignants tout de suite, et des remplaçants systématiquement ! » » (Communiqué du SNUDI-FO 94 après le rassemblement du 6 mai au ministère).

Le SNUDIFO47 invite les collègues à lui communiquer régulièrement l’état des absences non remplacées pour préparer la mobilisation unie. Il appuiera toute demande, accompagnera chaque délégation pour aller chercher les moyens indispensables.

-> Absence non remplacée : Je signale

Une semaine après la reprise

Face à la nouvelle disposition du protocole sanitaire qui interdit la répartition des élèves lorsqu’un enseignant est absent et non remplacé, des collègues nous interrogent : Que faire des élèves qui arrivent en transport en commun ? Comment gérer ceux qui sont à la garderie le matin ? Dans l’attente de l’arrivée d’un remplaçant annoncé, que faire des élèves ?

Autant de questions qui à ce jour restent sans réponse de la part du ministère.

Une semaine après la reprise de l’école, où sont les recrutements (de contractuels faut-il le rappeler) annoncés à grand renfort de médias par le ministre Blanquer ?

Confrontés à une situation particulièrement chaotique, nos collègues du Val-de-Marne se mobilisent. Mandatés par une assemblée intersyndicale réunissant plus de 100 collègues mercredi dernier, les organisations SNUDI-FO 94, SNUipp-FSU 94, SUD Éducation 94 et CGT Educ’Action 94 appellent à la grève jeudi 6 mai et à manifester chez Blanquer au ministère (Voir l’appel départemental).

Ils revendiquent notamment :

Ni brassage, ni renvoi des élèves à la maison,

-> Des recrutements et des remplaçants immédiatement !

-> Des vaccins pour tous !

-> Des masques qui protègent réellement !…

Comme l’écrit le SNUDI-FO 94 dans un communiqué,  » s’obstinant à ne pas recruter, le Ministre décide du renvoi des élèves chez eux faute de remplaçant ! C’est donc la destruction pure et simple de l’école qui est en marche et le droit à l’instruction qui est bafoué. « 

Nos collègues du Val-de-Marne ont raison : leurs revendications sont les nôtres !

Le SNUDIFO47 appelle les collègues à discuter, à établir leurs revendications, à les faire remonter aux syndicats, pour, ensemble, dégager les moyens de les faire aboutir.

Nous vous invitons à nous signaler toute absence non remplacée, tout dysfonctionnement, toute pression visant à vous imposer des mesures non réglementaires.

Reprise de l’école le 26 avril : Dans quelles conditions ?

Communiqué du SNUDIFO47

Le 31 mars dernier, le président Macron décidait de fermer les écoles à compter du mardi 6 avril. Nous l’avons dit alors, et nous le répétons : le gouvernement porte l’entière responsabilité de cette fermeture et de ses conséquences pour les élèves, ayant refusé de répondre aux revendications qui auraient permis de l’éviter.

Le gouvernement a donc décidé de rouvrir les écoles ce 26 avril. Les conditions seront-elles réunies lundi pour que personnels et élèves puissent reprendre le travail dans la sérénité, en sécurité, sans retrouver la situation chaotique qui prévalait avant la fermeture ?

Force est de constater qu’au cours de ces trois semaines, aucune mesure nouvelle n’a été prise en ce sens, le ministre se bornant à annoncer la fermeture d’une classe dès le 1er cas de contamination au Covid-19. Aucun moyen supplémentaire n’a été dégagé pour assurer le dédoublement des effectifs, aucun recrutement d’enseignants, de personnels pour assurer les mesures d’hygiène. Quant à la vaccination de la masse des personnels, elle est sans cesse différée. Comme il l’a fait à l’automne, le ministre annonce le recrutement de 5 000 contractuels pour faire face au manque de remplaçants : mais les contrats de 2 à 3 mois proposés n’ont rencontré que peu de succès.

Il y a les paroles, et il y a les actes

La main sur le cœur, le ministre Blanquer entonne de nouveau son refrain sur le thème « l’école c’est primordial pour l’avenir de nos enfants », mais il indique, enregistrant de fait que des milliers de collègues ne seront pas remplacés, qu’en cas d’absence non remplacée les élèves ne devront pas être répartis dans les autres classes ! De combien d’heures de cours des milliers d’élèves vont-ils être encore privés ? Une fois de plus, c’est sur les équipes, et en particulier sur nos collègues directrices et directeurs d’école que la responsabilité de renvoyer les élèves chez eux va retomber.

M. Blanquer préfère être le bon élève de l’austérité budgétaire et rendre à Bercy plus de 600 millions d’euros de crédits 2020 affectés à l’Éducation nationale. Son gouvernement annonce le recrutement de 10 000 policiers, mais rien pour l’école, pas davantage pour les hôpitaux au bord de l’asphyxie ! Et pendant ce temps, les milliards coulent à flot pour les grandes entreprises qui les utilisent pour supprimer des milliers d’emplois.

Opposer à cette politique les légitimes revendications

Les personnels, enseignants, AESH, ATSEM, agents techniques municipaux, veulent pouvoir travailler dans de bonnes conditions et être protégés.

Pour le SNUDIFO47 cela passe par :

– Le recrutement massif d’enseignants, d’AESH et de personnels territoriaux, ainsi que la réquisition de locaux pour permettre d’alléger les effectifs, d’assurer les remplacements et ainsi garantir à la fois la diminution du risque de contamination et l’ensemble des heures d’enseignement dues aux élèves. Les formations en « constellations » doivent être abandonnées afin de prioriser le remplacement des collègues absents.

– L’annulation des fermetures de classe et les ouvertures indispensables, ce qui nécessite des créations de postes.

– La vaccination de tous les personnels qui le souhaitent, la fourniture de masques réellement protecteurs pour les personnels qui le demandent, et la fourniture de masques chirurgicaux à tous, adultes et élèves.

– Des tests pour tous les élèves et personnels de l’établissement lorsqu’un cas de contamination est avéré.

Le SNUDIFO47 invite tous les collègues à faire remonter au syndicat dès lundi tous les problèmes – en particulier les absences non-remplacées – ainsi que leurs revendications.

-> Communiqué national du SNUDI-FO

-> Courrier du SNUDI-FO au ministre de l’EN

Annonces du Président de la République

Le gouvernement porte l’entière responsabilité de la fermeture des écoles

Face à la croissance exponentielle de la circulation du virus dans les établissements scolaires, le président de la République a donc fait le choix de fermer les écoles la semaine prochaine. Non sans s’être vanté, tout comme son ministre de l’EN, d’avoir maintenu les écoles ouvertes depuis la rentrée scolaire de septembre.

Oui, mais dans quelles conditions ? Depuis des mois, nous revendiquons des moyens exceptionnels pour faire face à la situation : le recrutement massifs de personnels pour alléger les effectifs, permettre les dédoublements nécessaires garantissant la protection sanitaire des élèves et des personnels, assurer le remplacements des collègues absents et donc maintenir l’ensemble des heures d’enseignement dues aux élèves.
Force est de constater que pas un euro supplémentaire n’a été débloqué pour l’Éducation nationale malgré la crise sanitaire et les conséquences qu’elle entraîne sur les conditions de travail et les risques de contamination.
Pire : on apprend que le ministre Blanquer a rendu à Bercy non pas 212 millions d’euros sur le budget 2020 comme nous l’indiquions jusqu’alors, mais 600 millions d’euros !

Lire à ce sujet la réaction du syndicat des inspecteurs d’Académie (éditorial en page 3)

Avec 212 millions, on peut rémunérer 4 200 enseignants titulaires pendant un an. Avec 600 millions, il était possible de commencer à répondre aux légitimes revendications des personnels en termes de personnels supplémentaires, de moyens de protection sanitaire, de tests, etc.
Le ministre Blanquer a fait le choix de l’austérité budgétaire, tout en se répandant cyniquement dans les médias, la main sur le cœur, sur l’intérêt des élèves. Il porte donc, avec le gouvernement, l’entière responsabilité de la fermeture des écoles. Tout comme le gouvernement, qui a continué à fermer des lits et des services depuis le début de la pandémie, porte l’entière responsabilité de la situation dans les hôpitaux.

Le SNUDI-FO réaffirme pleinement ses revendications.

Lire le communiqué du Conseil syndical : La fatigue et l’exaspération croissent dans les écoles

« Enseignement en distanciel » et « continuité pédagogique »


Depuis l’automne 2020, le ministère « invitent » les directeurs et leurs équipes à préparer divers « plans de continuité ». Autrement, dit, à se préparer à faire, au pied levé, tout ou partie « classe à distance » si jamais le gouvernement le décidait du jour au lendemain. Pour ce faire le gouvernement « invite » à utiliser les mêmes outils que l’année dernière : Ma classe à la maison, Lumni, Eduscol, etc.
Rappelons – et notons que le ministère se garde bien de parler d’obligation et pour cause ! – l’« enseignement distanciel » n’est ni statutaire, ni réglementaire, et nécessite des moyens que le ministère n’a pas. En effet, le travail à distance implique réglementairement dans le décret sur le télétravail le volontariat des personnels. Et si les enseignants ne sont pas soumis à ce décret comme le dit l’administration, quel est le texte qui réglemente cette « continuité pédagogique » ? Il n’y en a aucun.Au contraire, le code de l’éducation précise bien que l’enseignement se fait en présence des élèves.

Ce matin, le DASEN s’est adressé aux représentants du personnel au CHSCT pour leur proposer la tenue d’un CHSCT extraordinaire vendredi 2 avril en fin de journée. A cette occasion, il leur a donné un certain nombre de précisions :

– Il donnera consigne aux IEN, concernant la semaine prochaine, de laisser les équipes s’organiser avec toutes les ressources existantes ; celles-ci feront ce qu’elles peuvent.

– L’objectif selon lui est simplement de garder le contact avec les familles et les élèves et de proposer quelque chose de simple, par exemple en utilisant les manuels dont disposent les élèves ; d’autant que cette fermeture des écoles intervient en fin de période, peu propices à de nouveaux apprentissages.

– Il faudra le cas échéant se préparer à une éventuelle prolongation de la fermeture des écoles.

– Les enseignants seront libres de travailler depuis leur école ou depuis chez eux.
– Il s’est engagé à adresser un courrier aux enseignants pour harmoniser les consignes.


-> Faites-nous remonter les éventuelles pressions qui pourraient s’exercer, les demandes ou injonctions qui vous paraîtraient abusives.


Par ailleurs, concernant l’accueil des personnels mobilisés en première ligne, le DASEN ne connaît pas encore les critères retenus.
Des pôles d’accueil seront mis en place, encadrés par des enseignants volontaires. Il a fait remonter à la rectrice que ces enseignants soient rémunérés dès la première heure effectuée.
Il souhaite maintenir les stages de réussites et vacances apprenantes.