CTSD du 8 mars

CTSD carte scolaire 1er degré du 8 mars 2021

18 fermetures de classes pour seulement 6 ouvertures*

Aucune création de postes de remplaçants, ni de postes de RASED et d’enseignants spécialisés qui font cruellement défaut

(*) Voir le détail de toutes les mesures annoncées en bas de l’article.

Nous avons en préambule dénoncé la tenue de ce CTSD en visioconférence (5 heures de réunion) car l’expérience prouve que ce mode de réunions à distance ne favorise pas la fluidité et la qualité des débats. Nous avons mis en avant le fait que se tiennent actuellement à la préfecture des réunions en présentiel de plus de 20 personnes, dans le respect des règles sanitaires en vigueur. De même les conseils municipaux et le conseil départemental se réunissent en présentiel. Les réunions de CT et de CAP dans l’Education nationale seraient donc, pour on ne sait quelle raison, davantage à risque au regard de l’épidémie ?


Avec le retrait de 5 emplois pour notre département, il fallait s’y attendre. Pour justifier ses mesures, le DASEN a évidemment mis en avant la diminution attendue du nombre d’élèves (- 357) à la rentrée prochaine, ainsi que le blocage de 4,44 ETP (équivalent temps plein) pour les (maigres) augmentations de décharges de direction qui ne bénéficieront qu’à 8 écoles.

Comme nous l’avons dit dans notre déclaration liminaire, cette baisse démographique aurait pu être mise à profit pour faire face aux conséquences sur les élèves de la crise économique, sanitaire et sociale.

Nous avons également rappelé que pas un euro supplémentaire n’a été dégagé pour faire face à la pandémie dans l’Éducation nationale, malgré la répétition à satiété par le président de la République de la formule du « quoi qu’il en coûte ». Pire, le ministre Blanquer a rendu 212 millions d’euros non dépensés sur le budget 2020, soit l’équivalent de la rémunération de 4 200 postes d’enseignants titulaires pendant un an !

Des centaines de millions économisés, alors que tout le monde connaît la pénurie de personnels de la médecine scolaire, au moment où le ministre annonce à grand renfort de médias une campagne de tests salivaires dans les écoles.

Le CTSD se tenait le 8 mars, journée internationale des droits des femmes : comment ne pas évoquer le traitement scandaleux réservé par le gouvernement et son ministre de l’EN à nos collègues AESH, dont l’écrasante majorité sont des femmes ?

Aucun poste de remplaçant n’est créé, alors que nombre d’écoles sont placées dans une situation insupportable, obligées faute de remplacement assuré de répartir les élèves dans les autres classes et donc de brasser les élèves, au mépris du protocole sanitaire ! Après trois mois de confinement en 2020, de nombreux élèves sont de nouveau privés des heures d’enseignement auxquelles ils ont droit. C’est cela l’école de la République du ministre Blanquer ?

Et que dire du traitement de la difficulté scolaire ? Les collègues qui se débattent pour aider autant que possible leurs élèves en grande difficulté sans l’aide d’enseignants spécialisés apprécieront l’absence de toute création de postes de maîtres E, de maîtres G, de psychologues scolaires, ni de postes de maîtres EANA alors qu’augmente le nombre d’élèves allophones.

Derrière l’écran de fumée des discours lénifiants du ministre, aucune prise en compte des besoins réels des élèves, telle est la réalité de la préparation de la rentrée scolaire 2021, dans la continuité des précédentes. FO a soumis au CTSD le voeu suivant :

Parlant au nom de Monsieur le ministre de l’Éducation nationale, Madame Elimas, secrétaire d’État chargée de l’Éducation Prioritaire, a affirmé le mercredi 3 février 2021 devant le Sénat : « Depuis la rentrée 2020, aucune fermeture de classe ne s’est faite dans les communes de moins de 5 000 habitants sans l’accord du maire. Il n’y a pas de raison que cela change. » Les membres du Comité Technique Spécial Départemental, réunis le lundi 8 mars 2021, demandent à Monsieur le Directeur académique des services de l’Éducation nationale d’intervenir auprès du ministre de l’Éducation nationale pour que cet engagement puisse être respecté, pour la création des postes nécessaires à cet effet, et l’annulation immédiate de la dotation négative de notre département.

Vote : Pour 1 FO + 5 FSU     Contre 1 UNSA     Abstentions 1 CFDT + 2 UNSA

Vote sur les mesures de carte scolaire décidées par l’IA-DASEN : 9 contre : 1 FO, 5 FSU, 1 CFDT, 2 UNSA 1 abstention : 1 UNSA


Pour le SNUDI-FO, rien n’est joué, la mobilisation est plus que jamais à l’ordre du jour pour la satisfaction de nos légitimes revendications
– Le recrutement immédiat de personnels statutaires à hauteur des besoins (liste complémentaire, maintien sur poste et stagiairisation des contractuels qui le souhaitent…) :
– L’annulation de toutes les fermetures et la création des ouvertures nécessaires ;
– La création de postes de remplaçants, de postes d’enseignants spécialisés ;
– La création du nombre de postes répondant aux besoins et un vrai statut, un vrai salaire pour les AESH.

Le SNUDIFO47 a appellé les collègues à se rassembler à 14 h 30 mercredi 10 mars devant la DSDEN, à l’occasion de la tenue du CDEN.
Il appuiera toutes les mobilisations décidées dans les semaines et les mois qui viennent pour refuser les fermetures de classe ou demander une ouverture. Il interviendra pour que les délégations qui le souhaitent soient reçues par l’IA-DASEN.

Concernant le mouvement intra-départemental, FO a soumis au CTSD le voeu suivant :

Informés de la tenue le mardi 9 mars à 17 h d’une réunion d’information sur le mouvement intradépartemental, les membres du Comité Technique Spécial Départemental, réunis le lundi 8 mars 2021, considèrent que cette réunion ne répond pas aux exigences d’un véritable dialogue social, et
demandent en conséquence la tenue d’un groupe de travail d’examen de la note de service du mouvement permettant aux organisations syndicales représentatives de jouer leur rôle dans l’intérêt des personnels.

Vote : Pour 1 FO et 5 FSU        Contre 1 CFDT         Abstentions  3 UNSA

* * *

Mesures de cartes scolaires décidées par l’inspecteur d’Académie

Agen 1

– Castelculier maternelle : fermeture d’une classe (- 0,25 décharge direction)
– Langevin élémentaire : fermeture du poste PDMQC, ouverture d’une classe avec + 0.08 de décharge direction
– CP dédoublé à Lacour élémentaire :  ouverture d’un CP dédoublé
– Tayrac (RPI) : fermeture d’une classe
– Puymirol : fermeture d’une classe (- 0,25 décharge direction)
– Monbalen (RPI) : ouverture d’une classe
Fermetures évitées à Roquefort et à St-Capraix de Lerme après intervention des représentants du personnel FO et FSU.
FO a évoqué la situation à l’école primaire de Ste-Colombe-en-Bruilhois qui nécessite une ouverture. L’iEN a indiqué : « J’ai été saisi par la mairie et groupe de parents ; il y a un projet de nouveau groupe scolaire. Ecole à surveiller pour la rentrée scolaire. »

Agen 3

Pas de mesure

Marmande

– Lolya élémentaire : fermeture d’une classe
– Maternelle du centre : fermeture d’une classe (- 0,25 décharge direction)
– Miramont maternelle : fermeture d’une classe. FO est intervenu sur le projet de fusion des écoles maternelle et élémentaire sur le site de l’école élémentaire porté par la municipalité. Malgré les réserves exprimées tant par les enseignantes de la maternelle que par les parents d’élèves, le DASEN a indiqué qu’il accompagnait ce projet du maire.. L’IEN a reconnu que « bien sûr, il y a une chute qualitative au niveau de l’accueil des élèves, mais les effectifs ont été beaucoup chuté en quelques années. Il y a une dimension économique dont ne s’est pas caché M. Le maire. Mais engagement à ce qu’il y ait total transparence sur les travaux pour qu’il n’y ait pas dégradation de l’accueil des élèves. Perte de qualité mais pas mise en danger des élèves. Si les enseignantes me contactent je viendrai immédiatement. »Pour FO, au vu des éléments communiqués par les collègues et l’IEN, c’est davantage une mesure économique visant à rendre service au maire qu’une prise en compte de la situation des élèves, dans un contexte où les effectifs sont en hausse par rapport à l’année dernière. Les représentants FO au CHSCT seront particulièrement vigilants sur les conditions d’accueil et de travail à la rentrée si la fusion arrive à son terme.
IA : On sera nous aussi particulièrement vigilant, on surveillera cette situation de manière soutenue.
– Ste Bazeille élémentaire  : fermeture d’une classe (- 0,08 décharge direction)
– RPI Fauguerolle/Sénestis :  fermeture d’une classe
– RPI Caumont/ Ste-Marthe : IA : Effectifs relativement élevés mais pas de solution pour les locaux dans cette école. Je souhaiterais le faire dans un an (à voir avec les maires).

Nérac

– Maternelle Curie Aiguillon : fermeture d’une classe
– Barbaste maternelle : fermeture d’une classe
– Tonneins Hugo : ouverture d’une classe (cycle 3 chargé)
– Ste-Maure RPI : fermeture d’une classe à Ste Maure
– Tonneins Macé maternelle : on a décidé de ne pas retirer de poste
IA : 8 situations pourraient conduire à des fermetures, on les a écartées. Car indicateurs dégradés sur Tonneins.

Sainte-Livrade

– Castillonnès maternelle : fermeture d’une classe (- 0,25 décharge direction)
– Implantation de 0.33 décharge PEMF à Boudart
– Maternelle Cayras : fermeture d’une classe (5 classes + 1 dispositif actuellement)
– Maternelle La Gourguette : ouverture de 2 GS dédoublées + 0.25 décharge de direction
IA : L’objectif est de rééquilibrer les effectifs entre les deux écoles maternelles de Ste-Livrade. Les 4 GS des 2 écoles mater seraient à moins de 16 élèves. Situation économique parmi les plus dégradées du 47. On va s’intéresser de prêt à l’évolution de la situation et à la manière dont la municipalité va travailler avec les équipes enseignantes.
– RPI Verteuil d’Agenais : fermeture d’une classe
– 5 autres situations écartées pour les mêmes raisons que sur Tonneins.

Villeneuve sur Lot

– Pasteur :  fermeture d’une classe (- 0,25 décharge direction)
– Maternelle St-Exupéry :   fermeture d’une classe ; ouverture d’une GS dédoublée
– Maternelle du Centre Fumel :  fermeture d’une classe
– St-Vite : fermeture d’une classe (- 0,25 décharge direction)
– ½ poste à titre provisoire d’un Conseiller pédagogique d’aide à la circonscription et pas de coordonnateur REP identifié 1er
degré sur Villeneuve : création d’un poste à plein temps regroupant les deux missions (il y aura appel à candidature).

Occitan : + 0.5 sur Cocumont RPI
Directeur du CMPP de l’Ageii : – 1 poste
ULIS  : ouverture à l’école primaire d’Estillac (+ AESH co.)

Mesures techniques :
– Herriot élémentaire :  fermeture d’un poste de CE1 dédoublé, ouverture d’une classe ordinaire
– Fumel Centre :  fermeture d’une classe ordinaire, ouverture d’une GS dédoublée
– Primarisation Miramont : -2 sur la maternelle, + 2.08 à Moulin élémentaire
– Penne d’Agenais : fermeture de la maternelle et primarisation : – 3 sur la maternelle, + 3.08 à l’élémentaire
– RPI : regroupement Puysserampion/Alleman/Roumagne
– RPI concentré à Gontaud / (Hautevigne)
– Paul-Bert Agen, Jules Ferry Tonneins, Cayras Ste-Livrade et Fumel Jaurès : – 0.5 + 0.5 coordonnateur REP (régularisation de la nature du support)
– 11 transformations de postes de remplaçants ZIL en BD (postes vacants) : volonté manifeste de l’administration d’aller vers la disparition des TR ZIL.
– Marot VSL : – 1 +1 adj PEMF
– Bétuing Le Passage : – 1 + 1 PEMF
– Miramont de G. :  suppression d’un poste de maître G, création d’un poste de maître E à Duras

Autres mesures ministérielles
– + 0.5 Référent Directeur
– + 0.25 Soutien USEP

IA : Concernant les maîtres EANA, on va revoir toute la carte. Je veux savoir où sont les élèves, combien on en a, avant d’implanter les postes.

Bilan des postes : + 34.9 créations, -44.66 suppressions = -9.76 ;  -5 retrait d’emploi, il reste 4.76 ; – 4.44 postes bloqués pour les décharges de direction : solde de  0.32 !

Mouvement national 2021: des statistiques loin des attentes

Les résultats du mouvement interdépartemental (mutations et permutations informatisées) sont connus.

Seuls 21 % des collègues obtiennent satisfaction !

Au niveau national, 3164 collègues PE mutés sur 17179 demandes soit seulement 21 % de satisfaction. Voir les statistiques nationales

-> https://snudifo47.net/new/wp-content/uploads/2021/03/210304-Communique-SNUDI-FO-Mouvement-interdepartemental.pdf

Pour le département, 27 entrants (sur 327 demandes) et 22 sortants sur (145 demandes). Le taux de satisfaction pour sortir du département passe à un peu plus de 15 %.

1/ Vous avez obtenu satisfaction aux permutations : Si vous quittez le Lot-et-Garonne, vous pouvez d’ores et déjà contacter le SNUDI-FO de votre nouveau département d’accueil pour connaître les dates des opérations administratives en cours : mouvement, demande de temps partiel… en cliquant ici : https://fo-snudi.fr/page-departements/

Indemnités pour Changement de Résidence (ICR) : Selon le décret n° 90-437 du 28 mai 1990, vous pourrez prétendre à la prise en charge des frais de déménagement de résidence sous certaines conditions. L’Administration procèdera alors au remboursement dans un délai de 12 mois, à compter de la date de changement de résidence.

ATTENTION : Cette indemnité est soumise à l’obtention d’un poste à titre définitif. Si vous obtenez un poste à titre provisoire, il faudra attendre votre 2ème année d’exercice dans votre département d’accueil pour que votre demande soit acceptée. Voir le dossier spécial de la FNEC-FP FO ici : http://snudifo94.fr/…/Permutations-2019-Indemnit%C3%A9s…

2/ Vous n’avez pas obtenu satisfaction : Vous avez reçu un mail sur I-PROF avec des explications sur la raison du refus (barème insuffisant, pas de mutation possible en sortie ou en entrée, etc.) sur votre premier vœu, ainsi qu’un lien vers le site du Ministère comportant des statistiques générales. Dans un délai de deux mois à compter du 2 mars, vous pouvez formuler un recours gracieux et/ou hiérarchique pour un refus de mutation ou pour une mutation sur un autre vœu que le premier. Ce recours permet une intervention du syndicat départemental et/ou national, auprès de la Direction académique et/ou du Ministère de l’Éducation nationale, pour la défense de votre dossier. Il devra explicitement mentionner que vous mandatez le SNUDI-FO pour vous représenter. Enfin, nous vous conseillons d’envoyer votre courrier en recommandé avec accusé réception.

Par ailleurs, si vous souhaitez faire une demande d’exeat-ineat, cette phase de recours vous permettra de vous faire entendre par l’Administration soit directement, soit via les délégués du SNUDI-FO à la CAPD. N’hésitez pas à nous solliciter pour les démarches ou la rédaction de votre recours.

Parallèlement, vous pouvez dès à présent préparer votre mouvement interdépartemental complémentaire (Exeat / Ineat), en rassemblant les pièces justificatives correspondant à votre situation personnelle (courrier circonstancié, certificats médicaux, …). Il s’agit d’une seconde opportunité d’obtenir votre changement de département pour la rentrée scolaire 2021. Pour cela, vous devrez obtenir une promesse d’Exeat et d’Ineat par les directeurs académiques des départements d’origine et d’accueil. La circulaire départementale et le formulaire de demande seront publiés prochainement sur le site de la DSDEN 47.

Carte scolaire rentrée 2021 : CTSD le 8 mars


Le CTSD (Comité technique spécial départemental) ayant à son ordre du jour la préparation de la rentrée de septembre 2021 (carte scolaire) aura lieu le lundi 8 mars à 14 H en visioconférence.

Préparons notre carte scolaire en définissant dans nos écoles l’état de nos besoins (décharge de direction, des classes à 25 élèves max, 15 en PS dans toutes les écoles, personnel RASED nécessaire (psychologue, maître E, maître G), postes de remplaçants, AESH nécessaires pour permettre de couvrir les besoins réels notifiés, nombres de places pour une affectation en IME, ITEP demandée par la MDPH)… etc

Vous craignez une fermeture ou demandez une ouverture de classe ? Faites remonter toutes les informations nécessaires afin que nous puissions défendre vos revendications, et, en cas d’action engagée, vous apporter notre aide -> Enquête carte scolaire
Le SNUDI-FO revendique le recrutement massif de personnels titulaires, enseignants et AESH, l’ouverture des postes nécessaires, l’annulation des fermetures, dans le rural comme ailleurs ! -> Lire le communiqué du SNUDI-FO.


Solidaires pour la défense de nos droits !

Rentrée 2021: Définissons nos besoins !

Au plan national, Le ministère annonce 2489 créations de postes dans le 1er degré pour la rentrée de septembre 2021, créations à relativiser au regard de la suppression de 1800 postes dans le 2nd degré. Une grande partie de ces moyens (1200 postes) est absorbée par « l’amélioration » des quotités de décharge des directeurs (dont beaucoup ne verront cependant pas la couleur). Les autres priorités du ministère sont le dédoublement des classes de GS en REP, le plafonnement des effectifs de classes à 24 élèves en CP et CE1 hors REP, ainsi que  la stratégie nationale pour l’autisme. Surtout, ce sont 900 postes de moins qui sont ouverts aux concours cette année ! C’est donc l’explosion du recrutement de contractuels qui s’annonce !

Les dispositifs de dédoublement en REP, mis en place à moyens constants au plan national par le ministère ont conduit ces dernières années à des suppressions de classes dans les autres niveaux, des postes « plus de maîtres que de classes » et de postes de remplaçants.

La préparation de la rentrée 2021 ne s’annonce pas sous de meilleurs auspices, avec une dotation académique de 75 postes pour l’académie de Bordeaux, totalement absorbée par la Gironde.

Les chiffres sont tombés au Comité technique académique réuni mardi 19 janvier : retrait de 5 postes dans le premier degré dans notre département (- 17 dans le second degré !).

Pour l’IA-DASEN, cité dans l’édition du 20 janvier du journal Sud-Ouest, il n’y a pas de quoi être inquiet, compte tenu d’une prévision de baisse du nombre d’élèves dans le premier degré (- 357). Au contraire, la situation risque de se dégrader dans des écoles, notamment rurales, où la baisse des effectifs et le moratoire sur les fermetures l’an dernier avaient permis un allègement des effectifs. En effet, le SNUDI-FO précise dans son communiqué :  » Les IA-DASEN et recteurs indiquent que le dispositif visant à ne pas fermer de classes dans les communes de moins de 5.000 habitants sans l’accord du maire ne sera pas reconduit cette année, ce qui ne peut préparer qu’une saignée dans les écoles rurales ! » A quoi il faut ajouter le dédoublement des classes de grande section en éducation prioritaire et l’augmentation, même minime, des décharges de direction, qui vont ponctionner les moyens.

Le SNUDIFO47 considère que cette baisse démographique devrait permettre d’alléger plus facilement les effectifs des classes et de reconstituer le vivier de remplaçants, alors que la France est un des pays les moins bien dotés de l’OCDE en nombre d’enseignants par élèves pour l’enseignement primaire.

De plus, le SNUDIFO47 estime que la pandémie de Covid-19 met à l’ordre du jour le recrutement massif de personnels et l’ouverture des listes complémentaires pour assurer la mise en place de groupes restreints sans pertes d’heures pour les élèves, et l’organisation du rattrapage scolaire nécessaire après le confinement de mars-avril.

Fusions d’écoles : vigilance

Des informations remontant du terrain laissent penser que cette baisse démographique pourrait être mise à profit pour accélérer le processus de fusion d’écoles élémentaires et maternelles, faisant par là-même disparaître des postes de direction.

-> Préparons notre carte scolaire en définissant dans nos écoles l’état de nos besoins (décharge de direction, des classes à 25 élèves max, 15 en PS dans toutes les écoles, personnel RASED nécessaire (psychologue, maitre E), postes de remplaçants, AESH nécessaires pour permettre de couvrir les besoins réels notifiés, nombres de places pour une affectation en IME, ITEP demandée par la MDPH)… etc

Faites remonter toutes les informations nécessaires afin que nous puissions défendre vos revendications, et, en cas d’action engagée, vous apporter notre aide -> Enquête carte scolaire

Groupe de travail sur la direction d’école

Un groupe de travail sur la direction d’école était convoqué par l’IA-DASEN vendredi 29 janvier, afin d’installer un « groupe départemental des directeurs ».

Ce groupe de travail était constitué de deux représentants de l’administration, M. Lemoine, IA-DASEN, et M. Brabet, IEN adjoint, de 7 représentants des organisations syndicales (3 FSU, 2 UNSA, 1 FO et 1 CFDT), et de 7 directrices et directeurs d’écoles.

De tels groupes se mettent en place dans les départements, dans un contexte de dégradation continue des conditions de travail de nos collègues directrices et directeurs d’école. Contexte dans lequel s’insèrent les conclusions du Grenelle qui, sur la direction d’école, dans la droite ligne du projet de loi Rilhac, ne font pas mystère de la volonté du ministre de l’EN d’avancer vers la « création d’un statut fonctionnel pour les directeurs d’école afin de favoriser l’autonomie et en tirer toute conséquence sur le statut juridique de l’actuelle école, les décharges et les rémunérations. »

C’est donc dans un état d’esprit de vigilance que nous avons abordé ce groupe de travail.

Dans son introduction, le DASEN a mis en avant « l’évolution nécessaire » de la fonction de directeur d’école, car « l’école est essentiellement portée par les directeurs » et « la façon dont on a fait évoluer les choses ne s’est pas suffisamment adaptée aux évolutions de la société. Un certain nombre de choses vont évoluer au niveau national, mais que pouvons-nous faire au niveau du département ? »

Il a précisé que le cadre de la réflexion était la circulaire du 25 août 2020, et qu’elle devait s’articuler autour de trois objectifs :

1) Donner du temps aux directeurs

2) Simplifier et donner de la visibilité

3) Accompagner les directeurs

Nous avons d’emblée demandé quels ont été les critères de choix de nos collègues directeurs (en précisant qu’il ne s’agissait pas d’une défiance à l’égard de nos collègues présents, mais un souci de clarté).

Réponse de l’IEN adjoint : On a questionné chaque IEN, pour qu’il nous fasse des propositions ; on a tenu compte du rapport Homme/Femme, de le taille des écoles, du rapport urbain/rural… toutes les circonscriptions sont représentées.

« Une des difficultés des directeurs vient du manque de temps » a précisé le DASEN. On ne le lui fait pas dire, et il lui a été indiqué que le point de départ consistait à améliorer significativement le volume de décharge de nos collègues. Certes, comme l’a rétorqué le DASEN, cela ne dépend pas du département, ajoutant être en attente des textes qui prévoient une augmentation. Or, lui avons-nous rappelé, seulement 5,14 % des directeurs bénéficieraient d’une augmentation significative de leur temps de décharge.

C’est autour de cette problématique du temps que se sont poursuivis les échanges.

Dans son intervention, un collègue directeur a donné plusieurs éléments qui illustrent la dégradation des conditions de travail de nos collègues directrices et directeurs d’écoles : complexification du métier, accumulation de nouvelles tâches, PPMS, abondance du numérique…

Le DASEN a mis l’accent, comme réponse au manque de temps des directeurs, sur le développement d’outils numériques. Nous lui avons fait remarquer que cette question était déjà à l’ordre du jour d’un groupe de travail il y a plus de 5 ans. Or à quoi avons-nous assisté depuis ? A une inflation d’outils numériques, au nom de la « simplification » des tâches des directeurs, qui ont en réalité alourdi le fardeau…

Quant aux PPMS, c’est un problème récurrent qui remonte régulièrement du terrain. Il s’agit d’une tâche indue qui ne devrait pas incomber à nos collègues directeur(trice)s. Nous souscrivons aux propos d’une collègue directrice : « Je suis avant tout enseignante, pas agent de sécurité. Je n’ai pas de formation dans ce domaine. »

Nous avons interpelé le DASEN : Que peut-on faire au niveau du département pour décharger les collègues sur ce plan ?

Celui-ci a indiqué prendre note de notre demande : « Comment alléger, on verra ce que l’on pourra vous proposer en la matière. Le caractère indu, c’est en cours de discussion au niveau national… un groupe de travail devrait se tenir… Comment on pourrait faire dans ce cadre existant pour simplifier les choses ? C’est un vrai problème. Il faudra trouver des moyens de simplifier.»

Autre aspect évoqué par plusieurs collègues, l’inflation chronophage d’équipes éducatives et d’ESS.

« Je constate aussi qu’une vingtaine d’élèves sur 130 sont concernés, donc on programme ces réunions sur la pause méridienne, ou le soir. J’ai des jours de décharge entiers qui passent dans les ESS. » témoigne une directrice.

Réaction du DASEN : « Il faudra une réflexion départementale sur cette question. On surmédicalise. Ça pose le problème de la responsabilité des parents. »

Nous lui avons fait remarquer que cette situation résulte des politiques éducatives qui ont retiré le tapis de l’institution. Ainsi, la suppression des RASED a significativement impacté les conditions de travail de nos collègues, et en particulier des directeur(trice)s.

Nous lui avons également indiqué qu’il fut une époque pas si lointaine, les équipes éducatives étaient programmées sur le temps scolaire, et on était remplacé. Aussi avons-nous demandé que des moyens de remplacement soient mis à disposition, en particulier pour les écoles qui ont peu de moyens de décharge et de possibilité de répartir les élèves, afin que les EE et les ESS puissent se tenir sur le temps scolaire.

Réponse du DASEN : Difficile de pouvoir le systématiser, mais ça peut s’envisager dans certaines situations.

Le SE-UNSA a évoqué la proposition qu’avait faite le précédent DASEN d’une « charte des bonnes pratiques en relation avec les collectivités ».  « Bonne idée » selon notre nouveau DASEN.

Nous ne partageons pas cet enthousiasme. Les chartes qui ont vu le jour ces dernières années, sous différents prétextes, sont souvent en contradiction avec les textes réglementaires définissant nos droits et obligations statutaires de fonctionnaires d’État.

A l’heure de l’offensive accélérée de territorialisation de l’école du ministre de l’EN, nous serons vigilants à ce qu’une telle charte ne soit pas un instrument de plus visant à placer les enseignants, et en particuliers les directeurs d’école, sous la tutelle des municipalités.

En fin de réunion, le DASEN a annoncé la création prochaine d’un « directeur référent » : « Les candidats seront reçus par une équipe avec M. Brabet et d’autres. Son rôle sera de respecter la logique de primus inter pares : ce ne sera pas un supérieur, ni quelqu’un à qui on demandera des comptes sur ce qu’on lui a dit : un collègue directeur en fonction dans son école, mais avec un temps supplémentaire avec la plus grande autonomie possible. Ce sera un pair ayant une relative bonne expérience qui soit accompagnant et pas dans le contrôle. »

Le DASEN résume ainsi les échanges de ce GT :

– augmenter les temps où les directeurs peuvent échanger entre eux ;

– intervention des directeurs dans la formation initiale et continue ;

– disposer d’un lieu unique ;

– allégement des tâches concernant les PPMS ;

– formation sur les applications ;

– ONDE : utilisation par les mairies ;

– réflexion à engager sur les équipes éducatives ;

– réflexion à engager sur le COEE ;

– formation des directeurs en recueillant leur souhait de formation.

Une prochaine réunion est programmée le jeudi 18 mars.

Synthèse du Grenelle de l’éducation

La FNEC FP-FO a considéré dès le départ que le cadre fixé par le ministre dans ces ateliers (tables rondes d’« experts » auto-proclamés, présence de la « société civile »…) ne permettait pas de représenter les personnels dans des conditions acceptables.
C’est pourquoi la FNEC FP-FO avait décidé de ne pas participer à cette mascarade. D’autres organisations (CGT et FSU) sont arrivées à la même conclusion et ont quitté les ateliers du Grenelle.

– Si nous devions le résumer en 3 mots : territorialisation, autonomie et déréglementation
– Si le Grenelle était un outil, il serait une pioche, pour casser nos garanties statutaires, pour casser l’école publique
– Si le ministre va au bout de sa feuille de route, c’est la fin du service public d’Education, la fin de l’égalité de traitement des usagers de l’école
Lire l’analyse de la FNEC FP-FO: https://www.fo-fnecfp.fr/wp-content/uploads/2021/01/communique-FNEC-FP-FO-Synthese-du-Grenelle-de-Blanquer.pdf

Le ministère de l’Education nationale a publié la synthèse des « ateliers du Grenelle de l’Éducation.

https://www.education.gouv.fr/grenelle-de-l-education-syntheses-des-ateliers-309067

Nouveau dispositif de formation des enseignants: l’accompagnement selon PPCR

Le ministère entend modifier en profondeur le système de formation des enseignants.
Il est certain que la formation des enseignants est actuellement réduite à peau de chagrin mais s’agirait-il pour le ministre de rétablir enfin une véritable formation continue avec des stages sur temps de classe ?
Loin de là…

Lire le document en pièce jointe.

Lire la suite

Le point sur la (dé)réglementation dans le cadre du confinement

Notre Union départementale FO nous informe :

Cher(e)s camarades,

Dès la mise en application du confinement, de nombreux appels nous remontent des situations compliquées dans certaines entreprises, et particulièrement celles où il n’y a pas un délégué syndical pour les régler.

Par exemple, dans certaines entreprises, l’employeur impose ou incite les salariés à prendre leurs congés annuel ou RTT pour ne pas venir travailler. Vous comprendrez que des congés dans une situation de confinement obligatoire, ce n’est pas acceptable.

Beaucoup de salariés ne comprennent pas le double discours : d’un côté il est donc dangereux de faire son jogging avec des amis ou de rendre visite à son voisin, de l’autre aller au travail ne présenterait aucun risque ? Qui doit travailler ? Qui peut rester en confinement à la maison ? Peut-on exercer son droit de retrait ?

Il nous semble important de synthétiser l’état de la (dé)réglementation à ce jour.

Merci de diffuser le plus largement possible ce mail à vos adhérents et plus largement encore.

Amitiés syndicalistes
Christophe ATTIAS
Secrétaire Général

Lire la suite