Non remplacement des collègues absents : vraiment, ça suffit !

Pour établir la réalité, chaque semaine, renseignez notre enquête en ligne

Nos conditions de travail (et de rémunération) ne cessent de se dégrader. Tant et si bien que le métier n’est plus attractif : les concours de recrutement ne font plus recette, le nombre de demandes de ruptures conventionnelles, de démissions s’accroît d’année en année.

Cela ne relève pas d’une quelconque fatalité. A la racine de cette situation, il y a la volonté délibérée des gouvernements successifs de saper les bases de l’École publique.

Parmi les raisons de cette dégradation de nos conditions de travail, on trouve en bonne place le manque cruel de titulaires remplaçants. Situation que nous dénonçons depuis des années, et qui ne cesse de s’aggraver, faute de recrutement : 1 seul poste de TR créé à la rentrée prochaine dans notre département !

Semaine du 25 au 29 mars : 150 classes sans remplaçant dans le département !

​Tant et si bien que l’administration est maintenant contrainte​- ce qu’elle se refusait à faire jusqu’à maintenant– d’annuler les formations croisées dans le cadre des formations dites ​ »en constellations ».​

Les collègues n’en peuvent plus :

– classes surchargées, conditions de travail dégradées ;

– égalité des droits bafouée, rupture des apprentissages ;

– décharges de direction parfois reportées dans les petites écoles ;

– culpabilisation, stress… le tout encore aggravé par des situations relatives à des inclusions scolaires problématiques ;

– remplaçants positionnés sur des remplacements longs qui reçoivent l’injonction de laisser « leur » classe pour aller écoper ailleurs, situations loin d’être exceptionnelles comme en témoignent les informations qui nous remontent du terrain.

– Pire, on apprend qu’on demande à des collègues AESH de prendre la responsabilité de garder des classes !

Comment travailler sereinement dans ces conditions ?

Cela n’empêche pas les hiérarques du ministère de déclamer la main sur le cœur qu’ils travaillent « à la réussite des élèves ».

On commence même à entendre une petite musique : nous serions responsables d’enseigner aux élèves que l’on nous contraint à accueillir dans nos classes… « L’école est son propre recours » disait naguère le ministre Allègre qui voulait « dégraisser le mammouth »… Ses successeurs ont bien avancé dans la besogne.

Le SNUDIFO47 dit : STOP !

Il revendique plus que jamais la création des postes nécessaires. Recrutement immédiat et massif de personnels, en particulier pour pourvoir au remplacement des collègues absents.

Si des informations sont données ponctuellement à l’occasion des réunions de la F3SCT, l’administration ne communique plus régulièrement aux organisations syndicales le nombre de jours de classe non remplacés.

Le SNUDIFO47 propose : organisons-nous pour faire connaître la réalité du non-remplacement.

-> Nous vous invitons chaque fin de semaine à renseigner notre enquête en ligne : chaque semaine nous publierons les chiffres du non remplacement.

Que faire en cas de non remplacement ? -> Les consignes du SNUDIFO47