La « refondation » Ndiaye : en débattre ou la combattre ?

Communiqué de la FNEC FP-FO

Le Président Macron a annoncé la mise en place d’un « Conseil National de la Refondation ». C’est au
tour du ministre Ndiaye de tenter sa « refondation » de l’École à travers une grande concertation, dès
la rentrée prochaine, pour, dit-il, « sortir le système éducatif de la morosité ! »

Comme s’il suffisait de débattre école par école, quartier par quartier, pour en finir avec le délabrement
de l’Éducation nationale et la paupérisation de ses personnels !

Le ministre souhaite convoquer les personnels, mais aussi les parents, les élus et les associations, pour
« nouer des liens entre le scolaire et le périscolaire. »

FO n’est pas dupe de la manœuvre, d’autant plus que la recette est connue. En 2003, le ministre Fillon
avait mis en place une commission chargée d’organiser des débats locaux dans le cadre d’une
« concertation nationale sur l’école ». 26 000 réunions au total qui avaient servi de caution au projet du
gouvernement de l’époque : inscrire une « éducation aux choix dans l’emploi du temps des élèves »,
« renforcer la marge de manœuvre financière et pédagogique des collèges et lycées », et « donner aux
écoles le statut d’établissement ». C’était déjà « l’école du futur » de Macron. N’oublions pas non plus
que la Refondation Peillon avait mis en place les rythmes scolaires et la confusion entre le scolaire et le
périscolaire. Et c’est vers cela que voudrait nous entraîner le ministre de l’Éducation nationale avec ses
grands débats.

Commission Thélot, « Refondation » Peillon, « Grenelle » Blanquer : sous couvert de concerter la
« communauté éducative », toutes ces tentatives d’imposer la destruction du cadre national et laïque
de l’Ecole publique se sont heurtées à chaque fois à la résistance des personnels et de leurs syndicats.

Les personnels n’ont pas besoin de débattre école par école, établissement par établissement, service
par service, du rôle de l’Ecole, de leurs missions, de leurs statuts. Ils ne veulent pas d’une école
territorialisée, bornée par l’horizon du quartier.

Ce que veulent les personnels, c’est la satisfaction de leurs revendications :
Ils veulent l’augmentation des salaires de tous les personnels et donc l’augmentation du point d’indice,
à la hauteur des pertes subies depuis des années.
Ils veulent le recrutement de personnels sous statut à hauteur des besoins.
Ils veulent le respect de leurs missions, définies dans le cadre du Statut général et de leurs statuts
particuliers.
Ils veulent l’arrêt des mesures inégalitaires et en particulier la suppression du Bac Blanquer et de
Parcoursup.
Ils ne veulent pas de l’expérimentation marseillaise généralisée : l’éducation doit rester nationale,
laïque et républicaine.

La FNEC FP-FO n’accepte pas cette nouvelle « refondation » à la Macron-Ndiaye.
Elle fait le choix des revendications et de la résistance.

Montreuil, le 16 juin 2022

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