Spécial carte scolaire rentrée 2017 : HONTEUX !!
Le DASEN confirme la politique d’austérité
La réalité des mesures annoncées a rapidement fait litière des annonces fracassantes de création de postes pour la rentrée de septembre 2017. Lors du CTSD* du 6 février, l’inspecteur d’Académie a d’entrée de jeu précisé le cadre de ses mesures : aucun des 16 moyens attribués au département ne servira à ouvrir de nouvelles classes ! Tous seront utilisés pour les priorités définies par le ministère dans le cadre de la loi de « refondation » de l’école. Annonces confirmées au CDEN** du 7 février.
Traduction concrète :
–-> 10 ouvertures, mais 13 fermetures de classes ! Les postes qui permettent d’ouvrir des classes pour alléger les effectifs sont créés au détriment d’autres écoles par le biais de fermetures.
–-> Aucun poste de titulaire remplaçant supplémentaire ! Et ce alors que le DASEN a dû recevoir le 25 janvier une délégation intersyndicale face au manque criant de remplaçants (il manquait en moyenne 12 remplaçants par jour en novembre). Le DASEN préfère traiter le problème en remettant en cause le droit à formation et les temps partiels.
–-> Création de 6 nouveaux postes en REP pour répondre aux priorités ministérielles :
+ 4 postes « plus de maîtres que de classes » : ces postes constituent un alibi pour ne pas ouvrir de classes (voire en fermer, y compris en REP !), pour ne pas recréer des postes de RASED, véritables « maîtres plus » spécialisés.
+ 2 postes « scolarisation des moins de trois » ans (un troisième est annoncé), dispositif de territorialisation de l’école sous la houlette des municipalités au détriment d’une véritable politique de scolarisation des enfants de moins de trois ans (rappelons qu’un tiers des enfants de 2 ans étaient scolarisés en 1990 ; ils n’étaient plus que 11,7 % en 2014).
–-> Un seul poste de maître G créé ! Il manque 6 postes de maître E et 15 postes de maître G pour des RASED complets.
–-> Aucun moyen pour les décharges de direction.
–-> Aucun poste de psychologue créé alors que les demandes des collègues sont de plus en plus nombreuses.
–-> Une seule classe ULIS école créée.
Résultat du vote au CTSD : 7 contre (1 FO et 6 FSU), 1 pour (1 SGEN-CFDT), 1 abstention (1 SE-UNSA)
Détail des mesures annoncées : ci-dessous.
Ce n’est pas tout…
Un nouveau concept : »Surveillance à la fermeture » : attention DANGER
En fin de réunion du CTSD, l’inspecteur d’Académie annonce que 9 écoles seront placées en « surveillance à la fermeture » ! Il a justifié cette annonce au nom du fait qu’il doit garder une marge de manoeuvre à la rentrée pour d’éventuelles ouvertures, faisant ainsi l’aveu que pour ces écoles, où les effectifs seront comptés à la rentrée, un risque réel de fermeture existe en septembre.
Seuls les représentants FO ont avec force dénoncé cette disposition. En effet, ces écoles n’apparaîtraient pas dans les mesures annoncées de la carte scolaire. Ce ne sont pas des blocages à la fermeture : les collègues ne bénéficieraient donc pas des bonifications dont bénéficient ceux qui sont victimes d’une mesure de carte scolaire ! Ils devraient vivre pendant 6 mois dans l’anxiété avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête et aucune compensation en cas de fermeture.
Pour FO, c’est inacceptable.
Lors de la présentation de ses mesures au CDEN, le DASEN, curieusement, n’en a pas fait mention. Nous l’avons donc interpellé. Sa réponse : « Toutes les écoles du Lot-et-Garonne sont placées sous surveillance. » (!)
Nous lui rappelons que ce n’est pas le discours qu’il nous a tenu la veille ; regrettant d’avoir « à faire attention à ce [qu’il] dit », il réitère : « Je le dis, toutes les écoles du département sont sous surveillance. » L’intervention ferme des représentants FO au CTSD a eu quelques effets.
Cependant, pouvons-nous être totalement rassurés par cette pirouette du DASEN ? Le SNUDI-FO n’acceptera pas de fermetures brutales à la rentrée, lesquelles placeraient les équipes et les collègues victimes d’une telle mesure dans une situation inadmissible en pleine rentrée des classes.
Pour information, voici la liste des écoles annoncées comme étant sous « surveillance à la fermeture » : Boé : D. Lapeyre et R. Muzas ; Calignac ; Espiens ; St-Laurent/Bazens ; Lacépède/Laffite ; Bourran ; Le Temple sur Lot ; Monbahus/Montignac-de-Lauzun ; Villeneuve sur Lot : Descartes
Résultat des votes au CDEN :
-> Sur la carte scolaire 1er degré : 7 contre (1 FO et 6 FSU), 7 pour ( dont 1 SGEN-CFDT), 6 abstentions (dont 2 SE-UNSA)
-> Sur la carte scolaire 2nd degré : 1 contre (FO), 7 pour, 12 abstentions (dont 2 UNSA et 6 FSU)
Pour FO, la carte scolaire, ce n’est pas terminé.
Restant sourd aux revendications, le DASEN a annoncé ses mesures en fin de CTSD, laissant les représentants du personnel dans le flou pendant des heures. Une façon de leur dire : cause toujours… les mesures dont déjà prises.
Aux écoles qui ont fait confiance à FO pour relayer leurs revendications et qui n’ont pas obtenu satisfaction, à toutes celles qui ne l’ont pas fait mais qui revendiquent les moyens de travailler dans de bonnes conditions, nous disons : rien n’est joué, c’est par le rapport de force qu’on peut obtenir satisfaction.
Car force est de constater que, sans la pression « d’en bas », la parole des représentants du personnel ne pèse pas assez lourd dans ces instances consultatives que sont le CTSD et le CDEN. Le SNUDIFO47, qui n’est pas un syndicat « d’accompagnement des réformes », se tient à disposition pour apporter son aide dans les démarches de mobilisation.
* CTSD : Comité technique spécial départemental, où siègent les représentants du personnel et les représentants de l’administration.
** CDEN : Conseil départemental du l’Education nationale ; y siègent, outre les représentants du personnel et de l’administration, les représentants des parents d’élèves, des DDEN et des élus (maires et conseillers départementaux).
Ne manquez pas les prochaines RIS du SNUDIFO47
– BEAUVILLE – École primaire – lundi 13 février -> 17h
– CASTILLONÈS – École maternelle – mardi 14 février -> 17h
– AGEN Spécial Mouvement UDFO – mardi 21 mars -> 17h
Modalités de participation : voir en pièce jointe.