Les évaluations CM2

L’an dernier, dans le cadre de sa contre-réforme de l’enseignement primaire, le ministre avait annoncé parmi ses propositions issues du «  protocole de discussion  », signé par le SE, le SNUipp et le SGEN, la création de «  deux évaluations nationales témoins au CE1 et au CM2  ».

Ces 3 syndicats, dans le Lot et Garonne, se sont réunis pour définir une position commune contre ces évaluation. Le SNUDI FO n’a même pas été contacté.

Pourquoi ?

? Parce que le SNUDI FO porte des revendications différentes ?

NON. Nous partageons pour l’essentiel les mêmes analyses sur ces évaluations et leurs conséquences…

? Parce que cela pose le problème du retrait des décrets Darcos ?

OUI. Ces évaluations étaient inscrites dans le protocole de discussion signé par ces syndicats. Tous les décrets que les collègues rejettent sont issus de ce protocole et les enseignants attendent de leurs syndicats qu’ils exigent le retrait des décrets.

Les collègues ne sont pas dupes de la discrimination « unitaire » contre le SNUDI FO : à trop jouer avec le feu on finit par se brûler !

Ces nouvelles évaluations se dérouleraient pour les élèves de CM2, du 19 au 23 janvier, avec l’annonce d’une prime de 400 euros pour les enseignants concernés.

Annoncées par voie de presse , elles « permettront  » selon le ministre «  une évaluation régulière des acquis et du niveau des élèves  », dans le cadre de l’application des nouveaux programmes.

Le SNUDI FO 47 dénonce la mise en place de ces évaluations organisées dès le début du mois de janvier alors que les items proposés portent sur la totalité du programme de CM 2.

. Quelle pertinence peuvent avoir de telles évaluations ?

. Quelle appréciation des résultats des élèves peut-on tirer d’évaluations organisées alors qu’une grande partie du programme n’aura pas été traitée ?

Le nombre important de coups de téléphone que nous avons reçus à la section démontent l’inquiétude légitime des collègues et les interrogations de ces derniers quant à l’interprétation de résultats faussés…

Le SNUDI FO 47 vous propose quelques éléments de réponse :

Peut-on boycotter ces évaluations ? Ces évaluations ont un cadre réglementaire. Elles sont notamment un élément important du livret scolaire (voir la circulaire 2008-155 du 24 novembre 2008 – BO n° 45 du 27 novembre 2008 – prise en application du code de l’Education). Si un enseignant décide de ne pas faire passer ces évaluations, il s’expose à des sanctions, à l’instar de l’enquête 19 pour les DE ou de l’aide personnalisée.
Peut-on n’en faire passer qu’une partie, car certaines parties du programme n’auront pas encore été étudiées ? Le SN écrit au ministre Darcos pour lui signifier l’absurdité de telles évaluations et lui demander leur annulation. Réglementairement on n’encoure aucune sanction si on ne fait pas passer toutes les épreuves aux élèves.
Les directeurs sont-ils responsables de ces évaluations ? L’orientation du MEN de ces dernières années est de rendre systématiquement les directeurs responsables de tout (EPEP oblige). Pédagogiquement, le directeur ne peut être tenu responsable de ses collègues. Il ne peut donc en aucun cas être responsable des évaluations sur son école, et encore moins de la saisie (sauf bien évidemment, s’il est concerné en tant qu’adjoint par ses évaluations).
Qu’en est-il de la prime de 400 € ? Le SNUDI FO a interrogé le MEN pour savoir si un texte était en préparation. Il s’avère que pour le moment aucun texte n’existe. Il est seulement en état de gestation. Le service du MEN qui s’en occupe a interrogé le cabinet du MEN sur les grandes lignes directrices du texte. A ce jour, sans aucune réponse, elle prévoit donc, sans accélération prochaine, une sortie dans 3 ou 4 mois. Cette prime ressemble donc fort à un effet d’annonce de Darcos sans traduction concrète.
Saisie des résultats : Il est toujours difficile de déterminer si cela fait partie de nos obligations de service. Ce qui est certain, c’est que cela ne doit pas entraîner du travail supplémentaire. Le SNUDI FO interviendra auprès des IEN pour que ces derniers trouvent des solutions pour que la saisie n’entraîne aucune augmentation du temps de travail (récupération sur les 108 heures, EVS, AVS, etc…).
Communication des résultats : Les résultats des évaluations même sous la forme de statistiques sont des informations internes à l’Education Nationale.Le syndicat donne comme consigne aux collègues de ne pas communiquer les résultats des évaluations, sauf, bien évidemment, aux parents pour ceux de leur propre enfant. Aucun résultat de classe et/ou d’école ne doit être transmis aux parents ou à leurs représentants fusse dans le cadre du conseil d’école.

Nous ne ferons pas l’aide personnalisée, nous ne voulons pas des réformes Darcos

Les enseignants des écoles de Monflanquin, de Villeréal, de Montagnac-sur-Lède et de Paulhiac ont organisé ce jeudi 11 décembre une réunion d’information pour discuter des conséquences des réformes sur l’école publique. Les parents et les syndicats ont été invités à cette réunion.

Les enseignants des écoles de Monflanquin ont décidé de ne pas organiser l’aide personnalisée, soutenus par les parents.

Ils ont voté une motion, sous la forme d’une pétition (document joint) adressée à l’ensemble des écoles du département, exigeant le retrait des décrets Darcos.

Le Snudi Fo, présent à cette réunion, soutient totalement cette initiative et appelle tous les collègues à signer la pétition, à voter dans leur école une motion exigeant le retrait des décrets Darcos.

Le Snudi Fo répondra à toute demande pour organiser une réunion sur une école, un secteur, avec les enseignants et les parents.

Après l’école Paul Bert à Agen, après l’école de Pujols, après les écoles de Monflanquin, Villeréal, Montagnac-sur-Lède et Paulhiac rejoignez les parents et les enseignants qui refusent de voir l’école publique détruite par la mise en place des décrets Darcos.

Signez, faites signer la pétition.

Votez votre motion.

Exigez le retrait des décrets Darcos !

Non à la mascarade ou au chahut social !

Le SNUDI FO ne participera pas à la

mascarade ni au `chahut social` !

Lors des élections paritaires, les enseignants ont clairement sanctionné les syndicats qui ont participé à la mise en oeuvre des réformes Darcos :

? Le SGEN-CFDT perd son siège à la CAPN.

? Le SE-UNSA recule de 1 100 voix passant de 24,8 % à 22,9 %.

Le message est clair : il n’y a pas de convergence possible avec le ministre Darcos !

Le 20 novembre, plus de 70% de grévistes ont exprimé avec force leur rejet des réformes en cours et à venir, leur volonté de faire retirer ces décrets dans l’unité syndicale la plus large possible.

Quelle réponse ont-ils obtenue ?

Un appel à des rassemblements les plus locaux possibles, à des actions ponctuelles et médiatiques de chahut social…

Aucune revendication, pas de manifestation nationale, pas de grève parce que dans les directions syndicales on a décidé que les enseignants n’étaient pas prêts à faire grève ou à manifester à Paris pour défendre leurs conditions de travail, leur statut et l’école publique républicaine !

Comment comprendre alors la mobilisation du 20 novembre ?

On voudrait faire passer les réformes qu’on ne s’y prendrait pas autrement !

Le SNUDI FO dénonce le rôle de la direction de la FSU, syndicat majoritaire, qui refuse d’appeler au retrait des décrets Darcos pour ne pas se couper du SE et du SGEN qui soutiennent ouvertement les réformes.

Le SNUDI FO dénonce le rôle des directions de la FSU, du SE et du SGEN dans l’éparpillement organisé du mouvement.

Pour le SNUDI FO il n’y a pas d’autre voie qu’une opposition résolue aux mesures Darcos qui ne permet aucune signature de protocole et autre relevé de conclusion ou d’accord.

Il n’y a pas d’autre voie que l’action national unitaire pour l’abandon des réformes.

C’est pourquoi le SNUDI FO ne peut cautionner cette mascarade
du 10 décembre et appelle tous les collègues, syndiqués ou non,
à prendre position dans leur école pour une action nationale unitaire
exigeant l’abandon des réformes Darcos.

Agen, le 9 décembre 2008

Le retrait des décrets dans l’unité !

Le Snudi FO a participé aux Assemblées Générales d’Agen, de Marmande et de Villeneuve décidées lors de l’AG du 20 novembre. Le Snudi FO s’était abstenu : pourquoi remettre à plus tard ce qui peut se décider le jour même avec 200 collègues présents ? Les faits nous ont malheureusement donné raison puisque les 3 AG ont réuni à peine plus de 50 collègues.

Quant aux décisions, force est de constater, à la lecture des compte-rendus, qu’elles sont loin de répondre aux attentes des collègues.
Le Snudi FO a réitéré ses propositions d’appels unitaires à la grève, à la manifestation nationale au ministère, pour le retrait des décrets Darcos. Ce sont les responsables du SNUipp qui ont contesté ces propositions, parfois même contre l’avis de leurs adhérents :

« On n’a pas entendu FO jusqu’ici, ils ne sont là que pour les élections »

« FO casse l’unité en imposant le retrait des décrets Darcos »

Nous avons répondu dans les AG à ces contre-vérités.

? Les collègues ne comprennent pas, après le succès du 20 novembre, que les syndicats ne se réunissent pas et ne se mobilisent pas nationalement pour le retrait des décrets Darcos, en particulier celui sur l’aide personnalisée.

? Les collègues ne comprennent pas que le syndicat majoritaire, le SNUipp, n’exige pas le retrait des décrets Darcos.

? La division des syndicats entre ceux qui ont signé et ceux qui ne l’ont pas fait est le dernier rempart de Darcos pour tenter d’imposer ses réformes : les collègues ne veulent pas de ces batailles stériles, ils veulent le retrait des décrets dans l’unité de tous les syndicats.

? Ils ne veulent pas non plus des grèves saute-mouton et des actions parsemées. Au contraire, au delà de la défense de l’école publique et de notre statut, il ressort des AG une volonté d’unité avec tous les salariés pour les revendications communes : service public républicain, salaires, retraite…

Le Snudi FO vous appelle à vous saisir de la motion votée par l’école Paul Bert (Agen), par l’école Petit-Tour (Pujols), par l’AG de Villeneuve, de la signer et de la renvoyer aux syndicats départementaux pour qu’ils la remontent nationalement :

Pour la défense de l’école de la République, nous , enseignants de l’école xxx, syndiqués au (SNUipp-FSU, SNUDI-FO, SGEN-CFDT, SE-UNSA, SDEN-CGT) et non syndiqués exigeons :
– l’abrogation des décrets DARCOS (supprimant 2 heurs de classe, annualisant 108 heures de nos obligations de service, dont 60 heures d’aide personnalisée)
– le rétablissement des postes supprimés dont 3 000 postes en RASED
– la défense de notre statut, l’abandon du projet de loi sur les EPEP (Établissement Public d’Enseignement Primaire)
– le respect du droit syndical et contre Service Minimum d’Accueil
– le maintien de l’école maternelle