Retraites : Appel de la Fédération FO de l’Enseignement pour le 15 juin

Comme tous les fonctionnaires, comme tous les salariés, les personnels de l’Education nationale, de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche, de la Culture et de la formation professionnelle subissent de plein fouet la RGPP et ses suppressions massives de postes : 100 000 en 3 ans dans la Fonction publique de l’Etat dont 30 000 dans la seule Education nationale !

Avec la réforme du lycée, la masterisation du recrutement des enseignants, c’est aux statuts des personnels et aux missions du service public que les ministres s’attaquent.

Les conditions de travail deviennent insupportables.

-L’école publique est en danger, l’université est en danger, tous les services publics sont en danger mais pour les financiers et le gouvernement, la RGPP, ce n’est pas assez. Comme en Grèce, il leur faut franchir un cap. Pour aller plus loin, le gouvernement et les marchés doivent maintenant s’attaquer aux retraites, au cœur des droits conquis par les salariés du public comme du privé.

-Voici comment dans le journal Le Monde en date du 4 mai 2010, Christine Lagarde, ministre de l’économie répond à la question « Comment réduire la dépense ? » :

« En poursuivant la révision générale des politiques publiques et en respectant absolument la règle du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Ce sont des réformes structurelles de fond, comme la retraite ».

Pour le gouvernement la « réforme » des retraites est la mère de toutes les réformes.

La bloquer, c’est pouvoir arrêter toutes les autres !


– Pour le maintien du droit à la retraite à 60 ans à taux plein
– Contre l’allongement de la durée de cotisation
– Pour le maintien du Code des pensions civiles et militaires de l’Etat (montant de la pension des fonctionnaires de 75% du salaire des 6 derniers mois d’activité)
– Contre la décote

Le 15 juin, tous en grève !

Le 15 juin, tous à Paris !

« Rythmes scolaires » : un prétexte pour dérèglementer nos horaires de travail !

En supprimant la samedi matin et en imposant l’aide personnalisée, les décrets Darcos ont désorganisé les écoles, et considérablement dégradé les conditions de travail des enseignants et des élèves. Ils ont permis la suppression de 3000 postes d’enseignants spécialisés (E et G) de RASED.

Le ministre, qui porte une lourde responsabilité dans cette situation, entend poursuivre en encourageant une campagne pour la semaine de 9 demi journée avec le mercredi travaillé.

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Attestation de Compétences pour les EVS : les directeurs ne sont pas des DRH ! Ne la remplissez pas !

Les directeurs d’école ont reçu de leur IEN une attestation de compétence à remplir pour l’EVS de leur école, soit-disant pour valider des acquis…

? Les directeurs ne sont pas les employeurs des EVS, ils travaillent avec eux, ils n’ont pas à les « évaluer »

? Ces attestations sont utilisées par l’employeur pour le réemploi des EVS, transformant ainsi le directeur en « licencieur »

? Les missions des EVS sont définies dans leur contrat : elles relèvent de la seule responsabilité de l’employeur. Les questions sur les « objectifs » et les « résultats » transforment le directeur en DRH

? La formation des EVS relève de la seule responsabilité de l’employeur et de l’organisme de formation (la plupart du temps une pseudo-formation au rabais organisée par l’IA) : ce ne sont pas aux directeurs de valider ces « compétences »

? Les directeurs, déjà surchargés, n’ont pas à perdre plusieurs heures pour remplir cette attestation

Ne soyez pas la caution du plan de licenciement des EVS :

ne remplissez pas cette attestation de compétences !

Pour la titularisation des EVS AVS,

pour une véritable formation initiale et continue des EVS !

Le Snudi Fo 47 vous propose de répondre à l’IEN par une motion du Conseil des Maîtres qui pourrait prendre la forme suivante :

Le Conseil des Maîtres de l’école …. est pleinement satisfait du travail réalisé par Melle Mme M. …, embauché(e) comme EVS dans notre école et qui correspond à un véritable besoin.

Le directeur (la directrice), comme les enseignants, n’est pas habilité(e) à évaluer les compétences de ces personnels. Encore moins à définir son travail en termes d’objectifs et de résultats.

Le Conseil des Maîtres demande de valider ses compétences en renouvelant son contrat en le requalifiant en Contrat à Durée Indéterminée.

C’est la seule solution qui permet à la fois de répondre aux besoins constatés dans l’école, à la continuité du travail réalisé et au respect du droit de Melle Mme M. … de pouvoir définir des projets personnels à long terme.

À …, le ../../2010

Cahier des charges de la masterisation : un nouveau coup dramatique contre l’école publique et ses personnels

La mastérisation doit être abandonnée !

Mardi 16 mars 2010, le ministre a présenté le projet le cahier des charges de la « formation mastérisée » qu’il veut mettre en place à la rentrée 2010, lors d’une table ronde en présence de toutes les organisations syndicales.

Ce cahier des charges de la formation des reçus aux concours 2010 mastérisés supprime toute référence aux IUFM et à l’année de formation comme fonctionnaire stagiaire. Il transfère la responsabilité de l’Etat en matière de formation sur les établissements et les enseignants eux mêmes.
Les nouveaux recrutés devront assurer leur formation hors temps de service sous la forme d’actions individualisées et de modules de formation à distance.

Des rencontres régulières avec leur tuteur devront également avoir lieu en dehors du temps de service, alourdissant considérablement leur charge de travail de la première année.

Les écoles, collèges et lycées deviendraient des antennes du système de formation sans formateur dans lesquels chaque stagiaire recevra des actions de formation en fonction des possibilités de l’établissement dans lequel il aura été affecté.

C’est la fin de l’égalité des droits inscrite dans le statut de la Fonction publique. Dans les écoles les directeurs, déjà écrasés de travail, seront inévitablement mis à contribution.

En ne fixant aucune durée de formation, aucune obligation réglementaire réelle, le projet d‘arrêté renvoie à chaque recteur la responsabilité de bricoler des actions de formations éparses en fonction des maigres moyens dont il dispose, et à chaque université le choix du type d’action de formation qu’elle prendra en charge ou non. Le ministère inclut même les établissements d’enseignement supérieur privés.

Il confirme que les fonctionnaires stagiaires feraient un service plein devant élèves dans le second degré conformément à la note de cadrage ministérielle du 25 février 2010 et seraient affectés dans le 1er et le 2d degré sur des postes « bloqués » pour le mouvement 2010.

Force Ouvrière a renouvelé sa demande de retour à une année de formation en IUFM et le retrait des décrets et circulaires de mise en œuvre de la mastérisation alors que le SNUipp et le SGEN-CFDT sont entrés dans une « discussion constructive » avec les représentants du ministre pour trouver des formes acceptables à cette destruction programmée du statut en amendant les arrêtés proposés.

Chaque circulaire et chaque arrêté du ministre rajoutent au désordre : la mise en œuvre de la réforme du recrutement et de la formation porte des coups dramatiques au fonctionnement de l’école publique.

A tous les niveaux les personnels enseignants dans les écoles, les lycées, les universités ont exprimé et continuent à exprimer leur rejet de cette contre réforme.

Pour la FNEC-FP-FO et ses syndicats nationaux il n’y a qu’une solution : revenir au système actuel de formation pendant un an en IUFM, l’améliorer et non le détruire. La mastérisation doit être abandonnée, il est encore temps avant que l’irréparable ne soit commis !

Il y a urgence.

Les revendications des personnels du lycée A. Chérioux sont légitimes : Elles doivent être satisfaites

Le SNFOLC s’est adressé au ministre de l’éducation nationale.

Monsieur le Ministre,

Nos collègues du lycée Adolphe Cherioux de Vitry sur Seine dans le Val de Marne ont fait valoir depuis mercredi dernier leur droit de retrait à la suite de l’agression violente dont a été victime un élève de 14 ans en section professionnelle.

Ils demandent le doublement du nombre de surveillants en postes d’AED, ils veulent retrouver les 22 surveillants dont disposait le lycée il y a dix ans. Il n’y a aujourd’hui que 11 personnels de surveillance pour 1.500 élèves répartis dans plusieurs bâtiments dans un parc de 36 hectares.

Leur revendication est parfaitement légitime. Elle est le minimum pour commencer à rétablir le calme indispensable pour un établissement scolaire.

Monsieur le ministre,

Laisser pourrir la situation serait risquer de nouveaux drames. Plutôt que des menaces de retraits de salaire, la voie de la sagesse n’est-elle pas de faire droit à la revendication de nos collègues et d’attribuer au lycée les 11 postes d’AED supplémentaires qu’ils demandent ?

Les personnels de l’enseignement secondaire sur tout le territoire portent et porteront la plus grande attention, vous le savez, aux réponses que vous apporterez à nos collègues du lycée Chérioux de Vitry.

Veuillez agréer, monsieur le ministre, l’expression de ma très haute considération

Jacques Paris, Secrétaire général du SNFOLC

Le SNFOLC est intervenu auprès du ministère pour que nos collègues du lycée Chérioux soient reçus aujourd’hui.

Tout le monde sait que la suppression de 50 000 postes de personnel de surveillance depuis 2002 conduit à la multiplication de situations de tensions dramatiques dans les établissements scolaires.

Les revendications des personnels du lycée Chérioux sont légitimes, il y a urgence à les satisfaire.

Dans de nombreux établissements la situation devient de plus en plus incontrôlable : des mesures d’urgence doivent être prises par le ministre de l’Education nationale pour rétablir les conditions indispensables de sécurité dans les établissements scolaires.

Les suppressions de postes prévues à la rentrée 2010, la mise en œuvre des réformes, notamment celle de l’autonomie des établissements, des lycées et de la mastérisation ne pourront qu’accroître les tensions et le désordre dans les établissements.

Le SNFOLC apporte son total soutien aux personnels qui dans les établissements demandent les postes, les heures et classes nécessaires au fonctionnement des établissements et l’abandon des réformes.

Mobilité des fonctionnaires : « Par ici la sortie »

Après les déclarations du Président de la République, devant des millions de téléspectateurs sur la position précaire de certains agents publics, préconisant même un plan de titularisation, son Ministre du Budget, des Comptes publics, de la Fonction publique et de la réforme de l’Etat, Eric WOERTH, ouvre la polémique sur le projet de décret relatif à la réorientation professionnelle, notamment sur la mise en disponibilité qui pourrait à terme déboucher sur un licenciement.

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Titularisation des contractuels de la Fonction Publique

FORCE OUVRIÈRE estime que le gouvernement est en plein rétropédalage au regard des déclarations du Président de la République concernant la titularisation des contractuels de la fonction publique.

Alors qu’avec la RGPP 100.000 Postes de fonctionnaires d’État ont été supprimés en trois ans, que le projet de loi sur la mobilité favorise la précarité et le travail intérimaire, il y effectivement urgence à discuter de la titularisation des contractuels. Ceci ne doit pas, par ailleurs, par un effet de ciseaux, accroître la disparition du nombre de postes de fonctionnaires.

Le taux de précarité dans la fonction publique va croissant, pouvant, par exemple, atteindre 60% en lycée professionnel dans des disciplines comme le génie industriel bois ou le génie mécanique de maintenance des véhicules.

Complémentairement, il est aussi nécessaire que l’État prenne des engagements en matière de garantie d’emplois pour toutes les personnes en contrats aidés (contrats d’assistant d’éducation ou emplois de vie scolaire).

Rappelons qu’il y a 30.000 personnels en contrat d’assistance éducation et 70.000 personnels en contrat emploi vie scolaire (EVS) ou CDD de droit privé.