Aucune obligation statutaire n’impose aux personnels de participer à la mise en place de la réforme au plan local

Depuis que, le 10 décembre, au Conseil Supérieur de l’Education, il a choisi de rester sourd aux arguments des personnels et de leurs organisations syndicales, le ministre cherche à imposer sa réforme du lycée par tous les moyens. Il a ainsi publié au Journal Officiel du 28 janvier tous les textes d’application.

C’est un coup de force !

Conscient de la résistance des personnels, le ministre a entrepris de faire entrer sa réforme dans les faits en organisant des journées banalisées dans lesquelles il tente de les associer à la mise en place de cette contre-réforme.

Pour le ministre, il est impératif de faire passer sa réforme pour septembre 2010.

On somme les personnels de se prononcer sur :
-qui devrait perdre son poste en résultat des 16 500 suppressions de postes découlant de la RGPP pour l’Education nationale cette année,
-comment mettre en place des horaires annualisés et des activités d’ « accompagnement » au mépris de la définition statutaire des obligations de service en maxima hebdomadaires d’heures de cours dans les disciplines de recrutement,
-la répartition des 10h30, en classe de 2nde, échappant au cadre des programmes nationaux et de la préparation du baccalauréat comme diplôme national,
-les tâches hors statut liées au « tutorat » et autres dispositifs d’aide et de soutien pendant que les classes resteraient surchargées et que les horaires disciplinaires seraient tous réduits,
-les propositions d’ « expérimentation » sous la tutelle de la hiérarchie du Conseil pédagogique destinée à diviser les personnels et à disloquer le cadre national de l’Ecole républicaine, etc.

Le SNFOLC rappelle tout d’abord qu’il n’y a aucune obligation statutaire à participer, ni à de telles instances, ni à un tel travail de mise en place locale de la réforme, ni au conseil pédagogique.

Les collègues ont commencé à se réunir dans les établissements avec leurs sections syndicales.

Le SNFOLC considère que c’est tout à fait légitimement que les personnels dans les établissements refusent d’élaborer eux-mêmes les voies et moyens d’une réforme destructrice qu’ils n’ont cessé de rejeter d’un ministre à l’autre.

Le SNFOLC informe de la déclaration adoptée au lycée Colbert de Paris par des enseignants syndiqués et non syndiqués avec leurs sections SNES, SNEP, FO et SUD, qui, rappelant qu’ils se sont « prononcés pour le retrait de la réforme du lycée » soulignent qu’ils sont « unis pour :
-le respect de notre statut de fonctionnaire d’Etat et du statut de 50
-le maintien de tous les horaires disciplinaires nationaux, de tous les dédoublements, de tous les postes, et leur augmentation
-le respect de la liberté pédagogique de chacun
-le refus des groupes de compétences en langue
-le maintien de programmes nationaux sans aucun appauvrissement ni aucune dénaturation
-Nous refusons la mise en place des conseils pédagogiques. »

Le SNFOLC appelle les personnels à se réunir, avec leurs sections syndicales, pour exiger :

? Le retrait de la réforme Chatel des EPLE et du lycée,

? Le maintien de tous les postes et des statuts des personnels,

? Le maintien des horaires disciplinaires et programmes nationaux.