Le Snudi-FO est pour l’abandon du projet ministériel de modification du décret statutaire des PE !
Le 25 janvier à quelques jours de la réunion du 11 février sur le projet de modification du décret statutaire des PE, la CFDT revendique dans un communiqué : “ que des marges budgétaires soient dégagées afin de permettre la rétribution des travaux complémentaires comme pour tous les salariés”
“que des négociations s’ouvrent afin de déconnecter le temps de face à face classe du temps élève”
Les travaux complémentaires
Revendiqués par la CFDT, il sont la transposition du décret d’août 2014 du 2nd degré qui ouvre la voie aux 1607heures avec l’introduction de la référence à “l’année scolaire” de 52 semaines contre les 36 semaines actuelles. C’est l’alignement des ORS du 1er et du 2nd degré, nécessaire pour accompagner la disparition des circonscriptions au profit des EPSC regroupant indistinctement PE, Certifiés, agrégés, CPE voire AED … et préconisée par le rapport Leloup-garaglio.
Le retour caché des EPEP.
Temps de travail vs temps devant élève
“ déconnecter le temps de face à face classe du temps élève” reviendrait à supprimer la notion même de classe et le principe un maître/une classe qui sert de base aux calculs des dotations en postes dans les académies et les départements.
De plus cette “déconnexion” “libérerait” les PE d’une partie de leur temps d’enseignement pour de “nouvelles missions” (liaison école/collège, missions hors Éducation nationale… ) dans le cadre du PEdT. C’est tout le sens de l’introduction de la référence “aux missions” dans l’intitulé du décret. C’est le contenu réel de la demande de “forfaitisation” avancée par SNUipp, CFDT et UNSA.
Le forfait horaire à l’année
La « forfaitisation » permettrait d’avoir pour chaque école, chaque enseignant même (en particulier les remplaçants), des horaires, des temps de travail, des missions différentes : corvéables à merci en fonction des demandes du PedT, des directions d’écoles, des choix exprimés dans les différents projets (école, secteur…), dans le cadre des 1607 heures annualisés sur 36 semaines (bientôt 38, acceptés par l’UNSA), voire 52…
En Suisse, par exemple, les enseignants se voient notifier leur formation continue pendant les vacances scolaires au titre qu`ils sont payés sur 12 mois… Bien mieux que nous, il est vrai, mais sur le principe, cela cadre bien avec les possibilités ouvertes par les nouvelles Obligations Réglementaires de Service…
Une vraie inquiétude
Le Snudi FO s’est entendu dire qu’il « fantasmait ». Mais ces projets soutenus par d’autres syndicats sont dans la lignée de tout ce qui, depuis de nombreuses années, aggrave nos conditions de travail, dégrade le Service Public et augmente nos responsabilités.
Les enseignants ne sont ni aveugles, ni naïfs.
Fonctionnaires d’État nous sommes, fonctionnaires d’État nous voulons rester !
Cette nouvelle attaque suscite l’indignation générale. Tous les enseignants font le lien entre cette offensive et la multiplication des ingérences municipales dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires, la généralisation des PEdT auxquelles ils s’opposent au quotidien avec le Snudi FO.