« Définancement » de la Sécurité sociale !

Le Parlement adopte le projet de loi de « définancement » de la Sécurité sociale au moment où un mouvement social exprime le ras-le-bol d’une politique générale au détriment des simples citoyens, des travailleurs et de leurs familles !


Cette loi va mettre en œuvre plus de 70 milliards d’euros d’exonérations de cotisations et autres niches sociales, au prétexte de baisse de charges pour les entreprises et de pouvoir d’achat en faveur des actifs, contre 45 milliards environ voilà encore deux ans seulement…

Mais l’embellie des comptes de la Sécu, au lieu de viser l’amélioration de la protection des travailleurs et de leur famille, va alimenter les caisses de l’État dès cette année.

A partir de 2020, l’étatisation des branches Maladie et Famille sera totale, la notion même d’excédent budgétaire va disparaître pour la Sécu !

Pour Force Ouvrière, la Sécu est le bien commun de tous les travailleurs et de leur fa- mille. Il est impératif que ce gouvernement cesse de s’approprier cette conquête sociale mais au contraire la leur restitue !

De plus, la complexité et l’illisibilité de cette loi cachent bon nombre de réalités qui frap- peront durement les travailleurs et leur famille, elle entérine par exemple le principe de médecine à plusieurs vitesses en créant des classes de prestation parmi les actes et pro- duits médicaux remboursables par l’Assurance maladie, ou encore, va permettre aux organismes de contrôle de récupérer des indus sur d’autres prestations !

Pour Force Ouvrière, la Sécu ne doit pas servir d’autres intérêts que ceux des travailleurs et de leur famille : le cumul du CICE 2018 (versé en 2019) et sa transformation en allègement pérenne de cotisations représente un cadeau de plus de 40 milliards d’euros pour une seule année !
Qui en bénéficiera ? Les travailleurs ? L’emploi ? Non : les propriétaires et actionnaires des grandes entreprises ?

La Sécurité Sociale a été pensée et voulue pour garantir les travailleurs et leurs familles contre les risques de toute nature susceptibles de réduire ou de supprimer leur capacité de gain, à couvrir les charges de maternité et les charges de famille qu’ils supportent, pas pour être un acteur financier au service des entreprises et du budget de l’État.

Les salariés de ces organismes seront en grève le 18 décembre à l’appel de toutes leurs fé- dérations syndicales pour défendre leurs conditions de travail et une Sécu au service de tous les assurés sociaux et allocataires.