Que faire… après le 26 janvier ?

Même si la grève n’a pas eu le retentissement souhaité, même si des collègues sont encore dans le doute quant à la nécessité de l’action, les revendications sont claires et elles demeurent : valeur du point d’indice, création de postes, abandon des contre-réformes, défense des statuts… Les trucages du gouvernement sur les taux de grévistes ne peut dissimuler ce qui s’est exprimé : les personnels sont malgré tout de plus en plus prêts, mobilisés.

Les fédérations de fonctionnaires se réunissent à nouveau très prochainement et demandent une réponse interprofessionnelle à toute la politique d’austérité qui a déjà fait les preuves de son inefficacité et de son orientation politique, sociale et économique dirigée contre les citoyens.

Dans l’éducation nationale
La grève a été importante, en particulier dans les collèges où l’intersyndicale du second degré avait appelé aussi sur la revendication d’abrogation de la réforme du collège.
On peut espérer que désormais la mobilisation sera plus forte dans le Premier degré comme dans le Second degré.

Tous concernés
Car salaires, postes, contre-réformes, statuts, libertés démocratiques et syndicales, toutes les revendications sont liées.

Le gouvernement ne répond pas, il fait la sourde oreille (nouvelle formule du `dialogue social`) mais il se prépare à prolonger et installer de manière permanente l’état d’urgence, il fait condamner à de la prison ferme les salariés de Goodyear qui ont refusé en combattant la fermeture de leur entreprise, le chômage continue de progresser, les statuts des enseignants, au travers de leurs obligations réglementaires de service, vont être modifiés au détriment de leurs conditions de travail…
Où s’arrêteront-ils ? Aucun gouvernement n’a autant remis en cause les droits des salariés, les acquis sociaux des salariés, n’a porté atteinte aux Services Publics.
Aucun gouvernement n’a autant fait de cadeaux aux entreprises, sans aucune compensation ni contrainte de quelque sorte que ce soit et sous des prétextes économiques sinon fallacieux, au moins orientés.

Existe-t-il une autre solution que de tout bloquer pour être entendus, pour remettre en cause l’austérité sans fin et aggravée par chaque nouvelle annonce du gouvernement contre les salaires, la protection sociale, le code du travail, les statuts et les services publics ?

Toute notre action syndicale s’inscrit dans ce contexte.

Agir ensemble
Il faut accentuer la pression et préparer une réponse interprofessionnelle.

Carte scolaire et postes qui manquent, projets de décrets statutaires et remise en cause des obligations de service, réformes du collège et des rythmes scolaires, fusions de corps, d’établissements, mutualisations de services…
La coupe est pleine à ras-bord !

Écoles, collèges, lycées, lycées professionnels, universités, tous les personnels administratifs dans les établissements, toutes les catégories sont assaillies et en état de légitime défense.
Tous les salariés sont concernés.
Quels salaires, quelles conditions de travail, pour nous, pour nos enfants ?

La FNEC-FP FO – dont fait partie le SNUDI FO – dépose ce jour, pour les personnels de l’Éducation Nationale un préavis de grève pour couvrir toutes les situations où les salariés décident une grève légitime avec leur syndicat.
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