Modification du déroulement de carrière PPCR : Aucune réelle revalorisation et un nouveau rendez-vous de carrière pour la classe exceptionnelle !

Lors du comité social d’administration (CSA) ministériel du 6 mai 2025, un projet de décret visant à modifier le déroulement de carrière PPCR a été présenté. Ses promoteurs indiquent qu’il est censé « redynamiser » le milieu de carrière des enseignants. Voici les principales modifications :

• annulation des deux accélérations de carrière d’un an au 6ème et 8ème échelon à partir de 2026 (ceux qui ont des rendez-vous carrière programmés en 2024-2025 et qui seront parmi les 30 % d’heureux élus auront la réduction d’un an) ;

 réduction de la durée dans l’échelon de six mois pour les échelons 5, 6 et 7 et d’un an pour l’échelon 8 dès le 1er septembre 2025 (cumulable pour l’année prochaine avec les accélérations de carrière) ;

• modification de la cadence des rendez-vous carrière :
1er RDVC organisé quatre ans après la titularisation (bilan de l’entrée dans le métier) sans perspective d’accélération de carrière ;
2ème RDVC en amont de la plage d’appel à la hors-classe ;
3ème RDVC en amont de la plage d’appel à la classe exceptionnelle dès 2026.

Le ministère indique que les taux de passage à la hors-classe vont augmenter mais ce n’est pas écrit dans le décret. Le décret ne précise pas non plus les conditions de passage à la classe exceptionnelle mais le ministère réaffirme que l’ambition de PPCR n’est pas que tous le monde ait accès à la classe exceptionnelle, réservée aux « plus méritants ».

Lors de ce CSA, FO a rappelé son opposition à PPCR dont nous demandons toujours l’abrogation et a réaffirmé son exigence d’un déroulement de carrière qui permette à tous les personnels ayant déroulé une carrière complète d’atteindre l’échelon terminal du corps (soit actuellement le dernier échelon de la classe exceptionnelle), ce que ne permet pas PPCR avec l’accès à la classe exceptionnelle.

FO prend acte de l’abandon des accélérations de carrières et la baisse de la durée de certains échelons à la classe normale, mais cela n’impacte que certains collègues. En refusant l’augmentation de la valeur du point d’indice, en refusant une réévaluation des grilles indiciaires, le gouvernement et la ministre restent sourds aux revendications et refusent d’octroyer la revalorisation nécessaire pour maintenir le pouvoir d’achat et combattre l’inflation.

De plus, le ministère indique que la véritable montée en charge se produira dans deux ans, c’est à dire en 2027. Chacun sait qu’il y aura à ce moment-là des échéances électorales qui pourraient remettre en cause les engagements.

Mais le principal danger de ce décret, c’est la mise en place d’un rendez-vous de carrière pour la classe exceptionnelle. Le projet de décret ne donne aucune modalité concernant ce rendez-vous de carrière. L’avis sera-t-il pérenne ? Sera-t-il contestable en CAPD ? Quid de ceux qui auront dépassé le rendez-vous de carrière ? Est-il prévu de retomber comme en 2017 dans les affres de PPCR avec des appréciations attribuées arbitrairement, non contestables et gravées dans le marbre ?

FO ne donnera pas un blanc-seing à l’administration et conteste ce 3ème RDVC qui vise à mettre une pression accrue sur des personnels expérimentés. Comme pour le rendez-vous de carrière hors-classe, FO a réaffirmé son exigence que les collègues qui le demandent puissent bénéficier d’une nouvelle appréciation, prise en compte si elle est meilleure que l’ancienne, ce qui a été refusé par le ministère soutenu par certaines organisations syndicales.

Pour conclure, ce texte ne propose aucune réelle revalorisation. Il maintient tous les travers de PPCR, son austérité et son arbitraire. Il introduit en outre un nouveau rendez-vous carrière couperet pour la classe exceptionnelle, dont les modalités ne sont pas connues. Pour toutes ces raisons, FO a voté contre ce projet. (*)

Le SNUDI-FO, avec sa fédération, réaffirme ses revendications :
• Augmentation immédiate de la valeur du point d’indice de 10 % pour couvrir l’inflation des dernières années et un rattrapage à hauteur des pertes subies (31,5 % depuis 2000) !
• Ouverture d’une négociation générale sur la revalorisation de la valeur du point d’indice et sur l’amélioration de la grille indiciaire !
• Abrogation de PPCR et mise en place d’un véritable déroulement de carrière garantissant l’accès pour tous à l’échelon terminal du corps pour une carrière complète !

(*) Vote du texte :
Contre 10 voix : FO – FSU – CGT – SNALC
Abstention 5 voix : UNSA – CFDT – SUD

Retrouvez le communiqué du SNUDI FO : Cliquez ICI

250518-Communique-SNUDI-FO-PPCR

Appréciation de la valeur professionnelle pour les collègues ayant eu un RDV de carrière l’an dernier

Les collègues concernés recevront leur rapport avec l’appréciation de l’IA-DASEN avant le 15 septembre. Dans certains départements, les enseignants qui ont contesté leur rapport notamment avec l’aide du SNUDI-FO se verront adresser un nouveau rapport juste après. 

En cas de désaccord, vous disposerez de 30 jours pour déposer un recours avec l’aide du SNUDI-FO !

Par ailleurs, un rendez-vous de carrière en ce mois de septembre est organisé pour les agents qui n’étaient pas en service au moment où ils avaient été convoqués, s’ils sont en fonction pendant cette nouvelle période.

Le journal spécial PPCR du SNUDI-FO

Au sommaire :

0. Grille indiciaire des professeurs des écoles

  1. Les rendez-vous de carrière
  2. L’accompagnement PPCR
  3. Hors classe et classe exceptionnelle

-> Journal spécial PPCR

Rendez-vous de carrière PPCR : Serai-je concerné(e) cette année ?

Les rendez-vous de carrière de l’année 2024-2025 détermineront les promotions accélérées et les passages à la hors classe pendant l’année 2025-2026.

1er rdv de carrière :

Les agents qui, pendant l’année scolaire, sont dans la deuxième année du 6ème échelon de la classe normale, c’est à dire ceux qui sont passés au 6ème échelon entre le 01/09/2023 et le 31/08/2024.

2ème rdv de carrière :

Les agents qui, pendant l’année scolaire, ont une ancienneté comprise entre 18 et 30 mois dans le 8ème échelon de la classe normale, c’est à dire ceux qui sont passés au 8ème échelon entre le 01/03/2023 et le 28/02/2024.

3ème rdv de carrière :

Les agents qui, pendant l’année scolaire, sont dans la deuxième année du 9ème échelon de la classe normale, c’est à dire ceux qui sont passés au 9ème échelon entre le 01/09/2023 et le 31/08/2024.

ATTENTION : Si vous êtes concerné(e), vous devez en avoir été informé(e) avant le début des congés d’été.

Le délai entre la notification et la date du rendez-vous carrière est réduit « d’un mois » à « 15 jours » 

Évaluations d’écoles : Attention danger !

Le ministère prévoit la généralisation de ce dispositif à la rentrée 2022, à raison de 20 % des écoles chaque année.

Que sont les évaluations d’écoles ?

-> La loi Blanquer de 2019 a institué un « conseil d’évaluation de l’école » qui préconise la mise en œuvre d’évaluations d’école.

-> Une auto-évaluation où l’école serait évaluée par les personnels, les parents, les élèves, les « partenaires », les élus…

-> Une évaluation externe s’apparentant à un audit de l’école serait rédigé par « une personnalité extérieure ».

-> Ces deux rapports constitueraient la base de la rédaction du projet d’école.

Quelles conséquences pour l’école et notre statut ?

-> C’est la mise en place d’un « management » cher au président Macron qui remet en cause le statut des personnels.

-> C’est la mise en place de modalités d’accompagnement et de formation dans la logique de PPCR.

-> C’est la remise en cause de la liberté pédagogique.

-> C’est la territorialisation-privatisation de l’école publique.

-> C’est la mise en concurrence des écoles entre elles.

POUR DE PLUS AMPLES INFORMATIONS, LIRE LE JOURNAL SPÉCIAL DU SNUDI-FO

Sont-elles obligatoires ?

-> Pour le SNUDI-FO, il n’est pas possible réglementairement de les imposer. Lire notre analyse.

-> Si votre école a été « désignée volontaire » pour subir une évaluation au cours de l’année scolaire 2022-2023, contactez le SNUDIFO47. Si vous souhaitez la refuser, nous vous accompagnerons et vous conseillerons dans vos démarches.

-> Déjà des premiers résultats significatifs qui ébranlent le dispositif : lire le communiqué du SNUDI-FO et le communiqué intersyndical.

Pour le SNUDI-FO, elles doivent être abandonnées.

Depuis le mois d’octobre, le SNUDI-FO alerte les enseignants sur ce nouveau dispositif, issu de la loi Blanquer sur « l’école de la confiance ». Chronophages, inutiles et dangereuses, ces évaluations, qui débutent par une auto-évaluation, représentent un véritable danger contre nos statuts et droits collectifs, dans la droite ligne des expérimentations à Marseille, de la loi Rilhac et des annonces de Macron sur l’école.

Chaque année 20% des écoles seraient concernées. Le dispositif a donc vocation à se généraliser à l’ensemble des établissements scolaires sur 5 ans. Que nous soyons concernés ou non cette année par ces évaluations, nous n’en voulons pas ! Nous ne pouvons pas laisser passer cette attaque ! Prenons position pour demander leur abandon !

Dans les départements où ils ont été saisis par le SNUDI-FO, les DASEN ont reconnu le caractère non obligatoire de ce dispositif, qui ne peut être imposé si les collègues ne sont pas volontaires.

-> Si votre école est concernée, contactez-nous.

Comment fonctionnent ces nouvelles évaluations ?

Ce qui est prévu c’est d’abord une auto-évaluation. Dans le document parisien qui cadre ce dispositif, il est indiqué que l’auto-évaluation « engage non seulement les enseignants mais aussi l’ensemble des parties prenantes, y compris les élèves, dans la compréhension des enjeux, des actions menées, des décisions prises et de leur impact, et doit faire sens pour tous ». Il précise également que l’auto-évaluation « est conduite au niveau de chaque école par son directeur » et que dans la mesure « où elle vise également le temps périscolaire, le directeur associe étroitement le maire, ou en accord avec lui, les services compétents de la collectivité. »

Ce document se conclut par la liste des documents à fournir sous la forme d’un véritable contrat d’objectif : « un tableau récapitulatif des orientations retenues, des actions envisagées, des indicateurs choisis pour mesurer leur degré d’atteinte et du plan de formation envisagé » ainsi qu’un « plan d’actions opérationnelles ».

Rappelons que la conduite d’un tel contrat d’objectifs contraint donc les choix pédagogiques des équipes enseignantes et serait susceptible de conditionner l’octroi de moyens par les collectivités de rattachement, d’avoir des conséquences sur les rendez-vous de carrière des enseignants et donc à terme sur leur rémunération.

Puis vient l’évaluation externe qui sera pilotée par un inspecteur qui n’est pas de la circonscription, un directeur d’une autre école, un conseiller pédagogique, ou encore une « personnalité extérieure », qui pourrait très bien être un représentant d’un organisme privé.

Après avoir fait remonter le document de l’auto-évaluation, une visite sur site et des entretiens avec les personnels sont prévus, un pré-rapport est rédigé. Il sera co-présenté en conseil d’école par le directeur et les évaluateurs externes avant validation par les autorités académiques qui communiqueront le rapport définitif au conseil d’école et aux collectivités de rattachement.

C’est un pas de plus dans la marche à la territorialisation et la destruction du statut. La boucle est bouclée avec la loi Rilhac sur la direction d’école, car elle institue que le conseil d’école devient décisionnaire, permettant aux collectivités et aux représentants des parents d’élèves d’imposer des choix pédagogiques aux équipes enseignantes.

Le SNUDIFO47 appelle l’ensemble des équipes à se réunir, à discuter et à se prononcer pour l’abandon pur et simple de ces évaluations.

Évaluations d’écoles : nos craintes confirmées

Organisons la mobilisation pour bloquer une des pièces maîtresses du puzzle du Grenelle !

Cette année scolaire voit la mise en œuvre des premières évaluations d’écoles du ministre Blanquer. En effet, le ministre a publié fin janvier le guide national pour les évaluations d’école. Tout y est explicité et confirme l’analyse du SNUDI-FO communiquée depuis des mois à la profession : territorialisation extrême de l’école, porte ouverte à toutes les pressions, remise en cause de la liberté pédagogique…

L’heure est à la mobilisation pour bloquer ce dispositif destructeur de notre statut et de l’école publique !

-> Lire le communiqué du SNUDI-FO.

Nouveau dispositif de formation des enseignants: l’accompagnement selon PPCR

Le ministère entend modifier en profondeur le système de formation des enseignants.
Il est certain que la formation des enseignants est actuellement réduite à peau de chagrin mais s’agirait-il pour le ministre de rétablir enfin une véritable formation continue avec des stages sur temps de classe ?
Loin de là…

Lire le document en pièce jointe.

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Rendez-vous de carrière : appréciations publiées sur i-prof

Cette semaine les « avis » donnant l’appréciation finale ont été publiés sur i-prof. Là encore des collègues se retrouvent sanctionnés d’un simple « satisfaisant » sans justification par rapport à la charge de travail rendu et par rapport au service accompli. Une CAPD promotion devrait avoir lieu en début d’année 2019 afin d’établir la liste des promus à l’accélération d’un an pour les échelons 6 et 8 dans le cadre du protocole PPCR. Lors de cette CAPD 30 % des collègues éligibles devraient bénéficier du gain d’une année dans l’échelon.

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