AFFELNET 6ème : Infos Pratiques

Parmi les raisons qui rendent inacceptable la mise en place d’AFFELNET 6ème :

– Une charge de travail supplémentaire non rémunérée pour les directeurs d’école déjà largement surchargés.

– Un dispositif national expérimental qui n’est donc pas obligatoire.

Année après année, les pressions pour imposer toujours plus de travail non rémunéré et sans heures dédiées se multiplient : la coupe est plus que pleine, il est temps de stopper ces pratiques !

– Une procédure qui informe les élèves et les parents de leur passage en 6ème dès le 15 avril : la fin d’année risque d’être longue pour les collègues de CM2 !

– Un transfert de charge de travail du collège vers les directeurs d’écoles primaires et élémentaires (pour compenser ou anticiper les suppressions de postes administratifs dans les collèges ?)

Si un grand nombre de collègues sont exaspérés par la mise en place d’AFFELNET, ils ne souhaitent pas non plus pénaliser leurs élèves de CM2.

Nous vous proposons donc de remplir les demandes d’inscription en collège comme l’année dernière : c’est d’ailleurs la seule procédure réglementaire en vigueur…

Faire remplir les fiches individuelles et les remonter à l’IA

Télécharger les 2 fiches individuelles (ci-contre) et les faire remplir par les parents d’élèves.

Regrouper toutes les fiches dans une enveloppe kraft au format A4, coller dessus la liste des élèves et la faire remonter à l’IA par la voie habituelle.

Informer le syndicat de votre refus d’utiliser AFELNET.

Cas Particulier : la dérogation au secteur scolaire

La demande de dérogation fait partie du nouveau protocole AFFELNET…

Pour ne pas pénaliser les parents qui souhaitent demander une dérogation au secteur scolaire, vous pouvez faire remplir la fiche individuelle n°2.

L’année précédente, il fallait remplir cette demande en ligne : l’Inspection Académique a renouvelé son dispositif.

Nous vous invitons également à communiquer cette adresse Internet aux parents : http://derogation47.ac-bordeaux.fr/

AFFELNET 6ème : Trop, c’est trop !

AFFELNET 6ème : Trop, c’est trop !

Ce dispositif n’a aucun caractère obligatoire !

Le SNUDI FO 47 saisit la Directrice Académique pour lui demander de renoncer à expérimenter ce dispositif (cf courrier du SNUDI FO ci-contre).

Les réunions de directeurs sont annoncées dans le département pour mettre en place le dispositif AFFELNET.

Il s’agit en fait de transférer une nouvelle tâche aux directeurs pour procéder à l’inscription informatisée des élèves en collège, et tout ça dans le but de fermer de nouvelles classes.

Mais cela pose plusieurs problèmes.

? Premier problème :

AFFELNET est encore un dispositif expérimental. Dans ces conditions, il n’a aucune valeur réglementaire et ne peut être imposé aux directeurs d’école

? Deuxième problème :

Avant d’organiser des réunions de directeurs, la Directrice Académique des Services de l’Éducation Nationale (nouvelle appellation des IA destinée à supprimer l’échelon départemental…) aurait dû réglementairement soumettre ce projet aux représentants du personnel du Comité Technique Spécial Départemental, pour avis, ce qu’elle n’a pas fait.

Le SNUDI FO 47 saisit donc la DA pour qu’elle renonce à expérimenter ce dispositif qui n’a pas été présenté réglementairement aux représentants du personnel.

? Rappel :

Hors temps scolaire, les 18 heures annualisées effectuées, les directeurs ne sont pas obligés de participer aux réunions hors temps de service ou après la classe.

Dans ces conditions une convocation pour une telle réunion AFFELNET est hors temps de travail et serait manifestement illégale. Elles s’apparenterait à l’organisation du travail gratuit, qui, rappelons le au passage, tombe sous le coup de la loi.

Les directeurs ne sont donc pas obligés de participer à ces réunions.

Indiquons accessoirement que les directeurs peuvent être invités à se réunir pendant la classe en assurant leur remplacement, en gardant tout à fait la possibilité de respecter les obligations de service des enseignants.

Vous avez besoin du SNUDI FO,

Le SNUDI FO a besoin de vous

Rejoignez-nous !

Mouvement : quel rôle pour la CAPD ?

Nous avons reçu le projet de circulaire pour le mouvement. Mis à part quelques ajustements marginaux, ce n’est plus ni moins qu’un copié/collé de celui des années précédentes.

Le SNUDI FO s’est mobilisé sur ce sujet en mettant toutes les questions débattues en réunion de travail à l’ordre du jour de la dernière CAPD. Nous avons choisi de faire voter tous les points et avions obtenu quelques avancées significatives :

la suppression de la note administrative dans le barème

Les syndicats ont voté pour, l’administration s’est abstenue : la CAPD s’est donc prononcée pour la suppression de la note administrative dans le barème.

priorités pour les mesures de carte scolaire (plus d’une vingtaine de collègues concernés)

Les syndicats ont voté pour, l’administration s’est abstenue : la CAPD s’est donc prononcée pour compenser la mesure de carte scolaire par une priorité absolue au mouvement.

Il est aujourd’hui grand temps de se poser la question du rôle des syndicats dans les organismes paritaires car quels que soient les votes, l’administration se permet d’ignorer toutes les demandes, y compris celles pour lesquelles elle s’est abstenue, sous couvert de l’arbitrage académique du Recteur.
La définition des règles et du barème pour le mouvement est une prérogative de la CAPD : le Recteur n’a pas à imposer un cadrage académique !

Le SNUDI FO n’entend pas être un acteur passif et accompagner par sa présence les contre-réformes et les atteintes au paritarisme.

Nous rendons compte systématiquement de ce qui se passe réellement dans ces instances.

Nous avons été élu pour porter les revendications des collègues, pour améliorer nos conditions de travail, pour faire respecter notre statut et le paritarisme, pour améliorer les règles de gestion collective des personnels.
Nous ne manquerons pas de dénoncer systématiquement ces magouilles…

C’est ensemble que nous pourrons agir pour que les choses changent.

Les syndicats, suite aux élections professionnelles, représentent l’ensemble des enseignants et défendent leurs intérêts : il est inadmissible que les décisions votées en CAPD soient purement et simplement ignorées.

Que les revendications que nous portons dérangent parce qu’elles s’opposent systématiquement aux consignes imposées par le ministère, c’est un fait… Mais c’est dans le cadre de la négociation dans les CAPD que les syndicats et l’administration essayent de trouver des compromis : si ces décisions ne sont plus prises en compte c’est tout simplement un déni de démocratie !

Lors des élections professionnelles, le SNUDI FO vous alertait des dangers des accords de Bercy qui ont servi à créer la loi sur la « modernisation du dialogue social » : nous y sommes et chacun peut constater la réalité de ce nouveau dialogue social !

Vous avez besoin du SNUDI FO,

le SNUDI FO a besoin de vous :

Rejoignez-nous !

Évaluation Professionnelle : le ministre veut passer en force !

Comité Technique Ministériel du 8 mars 2012

Le point après la réunion des fédérations syndicales de l’éducation nationale

Une réunion des fédérations de l’Education nationale s’est tenue hier soir 5 mars 2012 au siège de la FSU.

Il n’a pas été possible d’aboutir à un accord de toutes les fédérations pour siéger au Comité Technique Ministériel et voter unanimement NON aux projets de décret et d’arrêté du ministre sur l’évaluation des enseignants. Ce vote négatif unanime aurait permis un délai d’au moins une semaine avant la convocation d’un nouveau CTM (nouvelles règles du « dialogue social »).

En effet le SGEN-CFDT a annoncé qu’il souhaitait rentrer dans une logique d’amendement du texte gouvernemental lors du CTM.

Les fédérations syndicales FNEC FP FO, FSU, SUD Education, CGT Educ’action, UNSA, FAEN ont confirmé leur exigence de retrait du projet gouvernemental et décidé de se réunir jeudi matin avant le CTM pour examiner la conduite à tenir face au ministre.

Dans ces conditions, la FNEC FP FO se félicite de l’accord de la très grande majorité des fédérations syndicales pour exiger le retrait des projets ministériels.
La FNEC FP FO constate que la CFDT poursuit son travail de division pour tenter de permettre au ministre de faire passer ses projets destructeurs du statut dans un contexte où chacun comprend que la question de l’évaluation devient la clé de voûte de la mise en œuvre de nombreux projets destructeurs des garanties statutaires et alors que le ministre et sa DGRH ont refusé toute négociation sur ce dossier.

La FNEC FP FO appelle tous ses syndicats et sections à tout mettre en œuvre pour multiplier les motions et prises de position adoptées en assemblée générale ou réunion du personnel avec les organisations syndicales et transmises en urgence au ministère pour exiger le retrait des projets de décret et d’arrêté.

Montreuil, le 6 mars 2012

L’Union Départementale Force Ouvrière de Lot et Garonne soutient l’appel à la grève des enseignants le 15 décembre pour le retrait du projet de décret sur l’évaluation des enseignants !

Dans tous les secteurs professionnels, les salariés du privé comme du public subissent déjà les conséquences de la crise dont ils sont les victimes au nom d’une « dette » qui n’est pas la leur.

L’UDFO47 affirme fermement son refus de s’engager dans toute voie qui aurait pour objectif d’accompagner la « réduction de la dette » et d’impliquer les salariés dans la recherche de « solutions » pour en payer les intérêts.

NON à la dictature de la réduction de la dette !

NON à l’austérité « de droite, de gauche, ou syndicale » !

C’est pourquoi l’UDFO47 refuse de participer au mouvement anesthésiant du 13 décembre dont l’objectif affirmé et revendiqué est de « réduire la dette » .

En revanche, l’UDFO47 considère comme positif le cadre unitaire et revendicatif de l’appel à la grève du 15 décembre exigeant le retrait du projet de décret sur l’évaluation des enseignants qui porterait un coup considérable à leurs statuts nationaux de corps (pendant des conventions collectives nationales dans le privé), leurs salaires et leurs pensions. Cet appel est clairement une rupture avec les journées d’action sans revendication et sans objectif. Considérant que la réussite de cette grève peut constituer un point d’appui important pour tous les salariés, l’UDFO47 appelle tous ses adhérents à soutenir ce mouvement, en diffusant par exemple la « lettre aux parents » (en pièce jointe).

Avec ce projet de décret, c’est l’école républicaine facteur d’égalité qui est une nouvelle fois attaquée !

Pour les adhérents disponibles qui souhaitent participer à la manifestation :

Rassemblement à Agen, en face du Lycée de Baudre, le jeudi 15 décembre à 10h, départ à 10h30.

Pourquoi la grève du 15 décembre des enseignants n’est pas une énième journée d’action sans lendemain ?

FO a encore eu l’occasion, récemment, de manifester son refus des “journées d’action” inefficaces car sans revendications, sans appel à la grève.
Pour la première fois, depuis longtemps, une large unité d’action se réalise à travers un appel à la grève sur un objectif précis (pas noyé dans un appel fourre-tout qui cache la revendication principale) et sur une exigence claire : le retrait des projets de décret et d’arrêté.

Cette revendication et cette exigence claires permettront le lendemain de la grève de dire clairement si les enseignants ont gagné… ou non.

Dans le second cas, les enseignants unis sur leur exigence commune sauront, en se réunissant partout dans les établissements, les écoles, décider de la suite à donner dès la rentrée. C’est d’ailleurs cette perspective qui pourrait et devrait inciter le ministre à retirer sagement son plan dès maintenant !

Trou de la Sécu : qui sont les vrais fraudeurs ?

Ce graphique est issue du bulletin de l’ACOSS-URSSAF de novembre 2011 disponible sur son site ici : Page du site de l’ACOSS

Selon ce bulletin (Acoss Stat N°138) nous avons déjà payé 90% de ces `éxonérations de part patronale compensées par l’état`, donc avec les impôts ou taxes diverses et les emprunts de l’état auprès de banquiers.

Depuis, nous payons donc en plus les intérêts de ces emprunts… qu’ils appellent notre `dette publique` !

Le total de ces `mesures compensées par l’état` atteint la modique somme de 275 milliards d’euros… sans compter les milliards d’intérêts versés chaque année dans le budget de l’état aux banquiers prêteurs ! ( nb : le paiement des intérêts de la Dette est devenu le premier poste du budget de l’état, devant l’Éducation Nationale et la Défense !)

` L’audit de la Dette ` est déjà fait : il suffit de lire les comptes de la Sécurité Sociale pour constater qu’il n’y a pas de `dette publique`… mais une dette privée.

– Les salariés devraient-ils vraiment payer trois fois la dette de leurs patrons `exonérés` ?
– Devraient-ils la payer avec leurs impôts ?
– Devraient-ils la payer aux banquiers avec les intérêts des emprunts d’état ?
– Devraient-ils la payer avec le déremboursement de leurs médicaments ou avec un ou quatre jours de carence en cas de congé-maladie ?

FO a raison de déclarer que cette `Dette` n’a rien de `publique` : elle n’est ni celle des salariés, ni celle des fonctionnaires et encore moins celle des retraités !

FO a donc raison d’exiger le retrait des mesures imposées dans les plans d’austérité… toujours au nom d’une `dette publique` totalement fabriquée !

Les `fraudeurs` ne sont pas toujours là où on le prétend.

Fonds Publics à l’École Publique, Fonds Privés à l’École Privée !

Le lendemain du 27 septembre, le gouvernement a donc annoncé, comme il l’avait prévu, le détail des 14.000 suppressions de postes pour 2012 :
– 5.700 suppressions de postes dans le 1er degré
– 6.550 suppressions de postes dans le 2d degré

À l’évidence, la énième journée d’action saute-mouton (la 10ème depuis un an) appelée par FSU, UNSA, CGT, SUD et CFDT n’a pas fait bouger d’un millimètre le gouvernement.

Mais était-ce vraiment le but recherché ?

Qu’il y ait matière à se mobiliser et à faire une vraie grève, c’est une évidence.

La contre-réforme des retraites, le blocage des salaires depuis 2 ans, les milliers de suppressions de postes dans la Fonction Publique, la détérioration des conditions de travail organisée par l’ensemble des contre-réformes : autant de sujets qui justifient la colère des salariés, des personnels de l’Éducation Nationale.

Depuis le conflit des retraites de 2010, FORCE OUVRIÈRE maintient sa proposition aux autres syndicats d’appeler à une vraie grève, la grève interprofessionnelle pour la satisfaction des revendications, la grève pour gagner.

Pour l’heure les responsables FSU, UNSA, CGT, SUD et CFDT refusent cette proposition préférant se déclarer prêts à « examiner avec le gouvernement les mesures à prendre pour réduire la dette … et pour la maîtrise des déficits publics » (extraits du communiqué intersyndical du 18 août 2011)…

Alors, bien sûr, nous comprenons les collègues qui ont fait grève le 27 pour protester contre les suppressions de postes et les conditions de travail. Leur colère est légitime, c’est la nôtre aussi !

Mais le 27 septembre était-ce vraiment une journée d’action pour revendiquer l’annulation des suppressions de postes dans l’Éducation Nationale, l’abrogation des contre-réformes ?

NON puisque le lendemain tous les journaux titraient : « public – privé, main dans la main »…

À l’évidence, en organisant cette journée avec les représentants de l’enseignement privé, hiérarchie comprise, les initiateurs de cette action ont permis de placer sur le même terrain les suppressions de postes dans le public et celles dans l’enseignement privé :
– comme s’il n’y avait qu’un seul enseignement dans ce pays, ;
– comme si les enseignants fonctionnaires du public avaient le même statut que les enseignants du privé, eux qui sont contractuels de droit public (donc payés par nos impôts) mais choisis par les diocèses, comme les salariés du privé
 ;
– comme si l’heure était à unifier les deux formes d’enseignements, privé et public.

À FORCE OUVRIÈRE, si nous ne contestons pas le droit à l’enseignement privé d’exister (ce qui peut se discuter quand on constate que certaines filières du supérieur, avec des frais de scolarité prohibitifs, empêchent toute une couche de la population d’y accéder, et qu’elles sont privilégiées par les entreprises pour leur recrutement…), nous rejetons cette logique qui aboutit à justifier le financement de l’enseignement privé par des fonds publics et à lui donner un statut de service public.

Accepter cette logique, c’est accepter la logique de la privatisation de l’enseignement pubic, de son transfert aux collectivités territoriales, aux associations privées comme veulent le faire les gouvernements qui obéissent aux directives de l’Union Européenne et qui privatisent à tour de bras.

Pour FO, il n’y a qu’une seule École de la République : l’École Publique

Pour FO, les fonds publics doivent financer exclusivement l’École Publique. Pour l’enseignement privé : des fonds privés.

NON à la privatisation rampante de l’Éducation Nationale et des Services Publics !

Défense inconditionnelle de l’École Républicaine et de ses personnels

Evaluation CE1 / CM2 : la liberté pédagogique doit prévaloir

Le ministre a fait le choix de reconduire les évaluations CM2 du 17 au 21 janvier et les évaluations CE1 du 16 au 20 mai 2011 avec le maintien de la prime de 400 euros pour les enseignants concernés.

Attaché à la liberté pédagogique, le SNUDI-FO revendique depuis le début l’abandon de ces évaluations et que soit respecté le droit de chaque enseignant d’évaluer ses élèves conformément à ses choix pédagogiques et à la liberté pédagogique inscrite dans le statut particulier des PE.

Le maintien de ces évaluations intervient dans un contexte précis

La suppression annoncée de 16 000 postes et la poursuite de la mise en œuvre des contre-réformes (mastérisation, dispositif CLAIR dans le 2nd degré, rapport Reiss sur les E2P /EPEP, rapport Tabarot sur les « rythmes scolaires »…) qui toutes conduisent à l’autonomie des établissements et des écoles, au transfert des personnels aux collectivités et au développement des contrats précaires contre le statut de fonctionnaire d’Etat garantissant l’emploi.

Les évaluations CE1/CM2 : outil de la mise en concurrence, prélude aux E2P/EPEP

L’utilisation faite des résultats des évaluations CE1/CM2, tant pour alimenter les rapports PISA dénigrant les résultats de l’école publique et de ses maîtres que pour organiser la mise en concurrence des écoles et justifier ainsi des fermetures et des regroupements d’écoles entières, n’a que peu à voir avec l’intérêt des élèves et l’aide aux enseignants dans l’exercice de leur mission.
Elles s’inscrivent totalement dans la logique de non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite dans le cadre de la Réduction Générale des Politiques Publiques (RGPP).

Le SNUDI-FO n’oublie pas, par exemple, qu’en 2010 à Nogent-sur-Marne dans le Val-de-Marne, l’Education nationale, en coopération avec des élus, a utilisé les résultats des évaluations pour alimenter une campagne de dénigrement d’une école. Cette campagne n’avait qu’un objectif : préparer la fusion/disparition d’une école avec une autre qui aurait permis la fermeture d’un poste de direction et de plusieurs postes d’adjoints par le miracle de la mutualisation des moyens. Seul le refus unanime des personnels avec le soutien et l’intervention du SNUDI FO a permis que soit mis fin à cette entreprise.

Le SNUDI-FO n’acceptera aucune publication de résultats école par école, aucune mise en concurrence.

Prime de 400€ : une tentative d’individualisation de la rémunération des enseignants

Le SNUDI-FO a dû intervenir à tous les niveaux (IEN, IA, Ministère) pour que cessent les multiples tentatives, que permet la circulaire ministérielle, pour écarter les enseignants concernés du versement effectif de la prime de 400€.
Ces difficultés donnent tout le contenu des notions de « salaire au mérite » et  de « prise en compte de la performance dans le métier » inscrites dans les principes du Pacte de carrière établi par le ministre.

Le SNUDI-FO revendique avec la Fédération Générale des Fonctionnaires Force Ouvrière (FGF-FO) l’augmentation de la valeur du point d’indice et le rattrapage des pertes de pouvoir d’achat.

Les évaluations CE1/CM2 doivent être abandonnées

Le SNUDI-FO renouvelle son exigence que soit mis fin à ces évaluations, véritables outils de destruction de l’école publique et du statut des enseignants.
Il s’adresse aux organisations syndicales du 1er degré pour intervenir ensemble en ce sens.

L’Appel de Bobigny ou la dénationalisation de l’école !

Rythmes scolaires, EPEP, Rapport Reiss,
Appel de Bobigny…
Les pièces du puzzle pour dénationaliser l’école,
pour liquider le statut des enseignants, fonctionnaires d’État !

Qu’est-ce que l’Appel de Bobigny ?

C’est « un grand projet national pour l’enfance et pour la jeunesse », un appel « pour un grand débat national » pour « une loi d’orientation » pour l’éducation.

Cet appel est à l’initiative du Réseau Français des Villes Éducatrices (RFVE), dont le Président, M. Yves Fournel, Adjoint au Maire de Lyon, s’est illustré à la rentrée 2009 pour avoir tenté d’imposer, avec le soutien du ministre de l’Éducation Nationale, la mise en place des EPEP [1] dans sa ville de Lyon !

Parmi les signataires de cet appel, on retrouve l’AFEV (Association de la Fondation Étudiante pour la Ville) qui vient de s’illustrer en réclamant la suppression de la notation à l’école élémentaire (casser le thermomètre pour masquer la température, pour masquer les conséquences de toutes les contre-réformes).

On retrouve dans le comité de coordination et d’initiative la CFDT, la FSU, l’UNSA, la FCPE…

Parmi les signataires de cet appel on trouve, entre beaucoup d’autres, la CGT… Et le Mouvement Rural de Jeunesse Chrétienne.

Nous vous proposons notre lecture de cet appel.

Cet appel est disponible en ligne sur le site : Appel de Bobigny

5 grands objectifs

1. « Garantir l’équité dans l’accès à l’éducation ».

Notons que le mot « égalité » est systématiquement remplacé par le mot « équité » : en matière sociale, une répartition équitable ne correspond pas à l’égalité au sens strict. C’est une « juste mesure », un équilibre, qui permet de rendre acceptable une forme d’inégalité lorsque l’égalité ne serait pas acceptable.

Le ton de l’appel est donné…

2. Un projet éducatif « sur tous les temps et les espaces éducatifs et sociaux ».

Ce projet éducatif s’appuie donc sur les Contrats Éducatifs Locaux qui mélangent les temps scolaires et périscolaires. Il va même plus loin en y incluant le temps extrascolaire.

Cela devient même la « formation initiale » de la « formation tout au long de la vie »… Parce que les diplômes nationaux ne suffiront plus à garantir l’accès à des emplois.

3. « Promouvoir la coéducation, la coopération éducative de tous les acteurs, garantir la place et les droits des parents ».

D’après ce raisonnement : j’achète du pain chez le boulanger, je suis usager, j’ai des droits, je dois siéger au conseil de la boulangerie pour définir avec lui la recette du pain !

Le véritable objectif visé ici est de donner tout pouvoir, hiérarchique et pédagogique, aux collectivités et associations locales.

4. La mobilisation de « toutes les ressources éducatives des territoires et de l’école, à travers l’articulation des objectifs nationaux avec les projets éducatifs des établissements d’enseignement et des institutions culturelles publiques, et ceux des territoires ».

Les programmes nationaux, qui s’imposent à tous, deviennent de simples objectifs qui seront déclinés localement dans les territoires.

Mais surtout, pour décliner ces objectifs au niveau des territoires, il faut les intégrer dans un Conseil d’Administration, type EPEP, et donc mettre sous tutelle des « territoires » les écoles et les enseignants.

5. « L’objectif de 0 sortie du système éducatif sans qualification reconnue ».

Qu’est-ce qu’une qualification reconnue s’il n’y a plus de programmes et d’horaires nationaux, plus de diplômes nationaux ?

Des qualifications locales qui seront reconnues, au mieux, sur le « territoire » et qui donneront accès à des emplois locaux avec des rémunérations qui dépendront des ressources locales !

L’appel préconise de plus la suppression de la logique du redoublement et remet en cause l’évaluation des élèves : l’objectif n’est-il pas plutôt de réduire les coûts à 0€ pour l’échec scolaire ?

Mais ce n’est plus l’école publique républicaine dont le rôle fondamental est de permettre un accès égal à l’instruction pour tous les élèves et non pas de remettre en cause tous ses principes au nom de l’accès de 80% d’une classe d’âge au bac.

? Il faut exiger le maintien des programmes et horaires nationaux et leur strict respect dans chaque classe ;

? Il faut exiger le maintien des diplômes nationaux qui permettent d’accéder à des emplois avec des conventions collectives qui garantissent un niveau de rémunération et des conditions de travail adaptées ;

? Il faut exiger l’ouverture des classes nécessaires, le recrutement des enseignants pour abaisser le nombre d’élèves par classe, l’ouverture des structures spécialisées avec des personnels qualifiés pour permettre la prise en charge des élèves en difficulté ;

? Il faut exiger que les fonds publics soient exclusivement affectés à l’école publique.

De tout cela, il n’en est jamais question dans l’appel de Bobigny.

18 propositions

? L’appel propose de créer un « service public de la petite enfance » dans lequel « l’école maternelle doit être confortée dans ses missions » avec des « classes passerelles associant des professionnels de la petite enfance, des collectivités locales et de l’éducation nationale ».

N’est-ce pas déjà le cadre des jardins d’éveil dont l’objectif est justement la remise en cause de l’école maternelle ?

? L’appel propose « des formations initiale et continue rénovées pour tous les professionnels de l’école et en particulier les enseignants, la construction de projets éducatifs globaux sur tous les temps et espaces éducatifs de l’enfant ».

Dans cette école, pour instruire, il n’y a donc pas que des enseignants qualifiés… Et cette école ne se résume pas au temps scolaire.

N’est-ce pas déjà le cadre des Contrats Éducatifs Locaux, qui mélangent les temps scolaires et périscolaires, dans lesquels des adultes pourront avantageusement prendre en charge certaines disciplines jusqu’alors réservées au temps scolaire ?

? L’appel propose « des projets communs et des coopérations entre enseignants des écoles et des collèges, des modules de formation communs ».

C’est la reprise d’une proposition du rapport Reiss qui veut généraliser « les échanges d’enseignants entre le premier et le second degré ».

? L’appel propose, pour les rythmes scolaires, « un cadre national, décliné dans les projets éducatifs de territoire et les projets éducatifs d’établissement ». La «  définition et l’impulsion d’un véritable projet éducatif d’école ou d’établissement et d’équipe nécessitent l’implication et la coopération éducative de tous les adultes, professionnels et parents, partenaires associatifs de l’éducation populaire, du sport et de la culture du territoire, la logique de coéducation ».

Un cadre national décliné selon les « territoires » ? Ce n’est plus le service public républicain, c’est le service d’intérêt général imposé par l’Union Européenne.

? Il propose « la reconnaissance nationale par la loi des projets éducatifs de territoire, souples, coordonnés le plus souvent par la commune ou l’intercommunalité », des « associations populaires et complémentaires de l’école », « le respect de leurs projets propres reconnus dans la loi d’orientation et soutenus à travers des contrats d’objectifs ».

L’appel de Bobigny, le rapport Reiss, la conférence nationale sur les rythmes scolaire… Tous ont en commun la dénationalisation de l’Éducation Nationale : des budgets locaux, des programmes et des horaires locaux, des diplômes locaux, des recrutements et des statuts locaux… Décidés par des partenaires locaux : l’Éducation Territoriale !

? Dans l’appel, les parents sont « des usagers », « des acteurs », « des citoyens » : ils « ont un droit à l’information, à la participation aux décisions concernant leurs enfants, à leur représentation dans les instances de l’établissement, du projet éducatif de territoire et de tous les niveaux du système éducatif ».

La loi Jospin de 1989 a ouvert la voie avec les conseils d’écoles et d’établissements. Ça ne va pas assez loin pour l’appel qui veut donner plus de poids, plus de pouvoir, aux intérêts particuliers et locaux de quelques parents et de quelques associations, pour justifier la dénationalisation de l’école républicaine.

? L’appel propose « un changement sur le sens et les modes d’évaluation » des élèves, « de faire prévaloir l’organisation et la logique des cycles et donc d’en finir avec la logique des redoublements » en « prévoyant des modalités d’aide et d’accompagnement individualisés ».

L’appel valide donc toutes les réformes, de la loi Jospin de 1989 aux décrets Darcos-Chatel, il demande même d’aller au bout de ces réformes qui se heurtent encore à la résistance des enseignants.

Pas un mot sur l’enseignement spécialisé ni sur la situation des EVS dans cet appel.

? L’appel propose « d’ouvrir chaque lycée sur son territoire et d’en faire en dehors des horaires scolaires une maison de la culture et de l’éducation informelle et non formelle ».

Transformer les lycées en maisons des jeunes c’est un moyen de défendre l’école publique républicaine ?

? L’appel conclut en constatant « une évolution plus rapide des métiers », « une plus grande mobilité dans l’emploi » : il se place donc dans la perspective de « la formation tout au long de la vie », d’un « service public de la formation professionnelle », « diversifié et partenarial », bien évidemment à la fois « national » et « régional »

Ce verbiage ne peut cacher une réalité : l’appel de Bobigny ne remet pas en cause la logique libérale, qui aboutit à la crise que nous traversons, qui aboutit à la remise en cause de tous nos acquis sociaux, à la remise en cause des principes républicains.

Au lieu d’exiger le retour légitime aux principes républicains, l’appel propose le démantèlement de ce qui reste de l’école publique républicaine et laïque pour l’adapter à « une évolution très rapide des sociétés » en la livrant entre autre aux entreprises locales !

Rien dans cet appel ne permet de défendre l’école publique, l’école laïque, l’école républicaine.

Au contraire, il remet en cause la caractère national en transférant aux « territoires », aux communes, aux intercommunalités, aux entreprises des bassins d’emplois, la gestion de l’enseignement public.

Il remet en cause l’indépendance professionnelle et la liberté pédagogique, garanties par le statut d’enseignant fonctionnaire d’État, en les soumettant à un Conseil d’Administration qui déciderait des horaires, des contenus des programmes, du budget, des missions et des affectations.

Le SNUDI Force Ouvrière s’étonne que des syndicats et des associations, qui prétendent défendre l’école publique et laïque républicaine, puissent signer cet appel.

Le SNUDI Force Ouvrière n’est pas opposé par principe à un débat sur l’école publique, mais il pose comme préalable le maintien du caractère national et du statut de d’enseignant fonctionnaire d’État, seuls garants des missions de l’école publique et laïque républicaine.

Le SNUDI Force Ouvrière affirme que pour améliorer le système scolaire les solutions sont simples : il suffit de donner les moyens pour l’ouverture des classes nécessaires pour un maximum de 25 élèves par classe, pour recruter et former les enseignants nécessaires, créer les structures spécialisées nécessaires pour prendre en charge les élèves en grande difficultés avec des personnels enseignants et de santé qualifiés.

Quant au financement, il faut affecter à l’école publique les milliards de fonds publics qui financent l’école privée et remettre en cause les milliards d’exonérations patronales qui fabriquent le déficit public qui sert de justification à la destruction de tous les acquis sociaux des salariés, dont les retraites.

À tous les enseignants,
tous les laïques,
tous les républicains,
qui veulent toujours défendre l’école
publique laïque et républicaine :
rejoignez FORCE OUVRIÈRE !

Masterisation : chacun doit assumer ses choix !

Mais comment en est-on arrivé là ?

? Officiellement

Le gouvernement a souhaité revaloriser notre métier d’enseignant en augmentant le niveau d’étude et en augmentant le salaire pour les seuls premiers échelons du corps des PE.

Il ne pouvait que reconduire l’arnaque de 1991 en faisant passer pour une revalorisation le changement de statut d’instituteur à celui de professeur des écoles.

Seul le SNUDI FO s’est opposé, dans leur globalité, à ces réformes !

? Officieusement

Dans le cadre de sa politique des réductions des services publics, le ministère a pu supprimer plus de 20.000 postes de fonctionnaires stagiaires et un nombre importants d’heures aux intervenants IUFM.

En exigeant le Master 2 pour devenir enseignant, le gouvernement vise 2 objectifs :

– L’accession au métier d’enseignant pour les classes ouvrières et moyennes devient de fait, pratiquement impossible, en particulier pour ceux qui n’habitent pas dans une ville universitaire.

– La possibilité est donnée au gouvernement de créer davantage de précarité et donc de flexibilité en employant, dans un futur très proche, des vacataires qui auront en poche un Master 2 spécifique sans le concours.

Le constat est aujourd’hui sans appel :

c’est une catastrophe !!!!

Alors comment analyser les critiques du SGEN CFDT qui dénonce les positions de la FSU dans l’accompagnement et la mise en place de cette mastérisation alors qu’il est lui même signataire de cette réforme ?
Reconnait-il qu’il s’est trompé ?

Non, il essaie de nous faire croire qu’il a été trompé par les « autres » alors qu’ils n’ont pas cessé de revendiquer en commun depuis les décrets Darcos.

Le SNUDI FO a, dès le début, combattu le projet de mastérisation en expliquant tout ce qui se passe aujourd’hui. Nous ne souhaitons pas proposer telle ou telle aménagement qui ne changerait rien au problème. Notre seule revendication est :

Abrogation de de la Masterisation