La grève dans l’unité des syndicats est à l’ordre du jour !

Le SNUDI-FO porte à la connaissance de tous les résultats de la journée de grève qui a eu lieu le 3 avril dans le Maine et Loire à l’appel du SNUDI-FO, du SNUipp et de SUD.

Le SNUDI-FO considère que l’assemblée des grévistes réunie avec le SNUipp, le SNUDI-FO et SUD a totalement raison de s’adresser aux syndicats nationaux pour préparer une mobilisation générale, y compris sous forme de grève reconductible, seule à même de faire reculer le ministre et d’obtenir le retrait des mesures DARCOS.

Pour sa part, le SNUDI-FO, qui s’est déjà adressé au SNUipp, se déclare prêt à répondre à cet appel et se déclare partisan de l’action commune à tous les niveaux.

C’est pourquoi il invite ses sections et syndicats départementaux à faire connaître l’initiative du Maine et Loire et à chercher des initiatives du même type, s’appuyant sur les assemblées d’école et de secteur.

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Échec pour les contre-réformes ministérielles

Le CSE a d’abord été placé sous le signe de la réaffirmation des revendications face au Ministère de l’Education nationale. L’intersyndicale nationale 2nd degré (FO, SNES, SNUEP, SNEP, CGT, SUD) a rappelé qu’elle revendique l’annulation des suppressions de poste et la défense du statut et qu’elle refuse que le rapport POCHARD serve de base de discussion.

Ensuite, ce sont les organisations syndicales des lycées professionnels (FO, CGT, SNEP, SNUEP, SUD) qui ont tenu à souligner qu’elles dénonçaient le coup de force ministériel contre les BEP par le biais de la généralisation du bac pro 3 ans.

Un vœu a été adopté par 49 voix pour et seulement 5 contre, 5 abstentions et 5 refus de vote exigeant que soit revu le calendrier ministériel des épreuves du baccalauréat établi sur la base d’une prétendue « reconquête du mois de juin » aboutissant en réalité à dégrader considérablement les conditions de travail des candidats et des correcteurs.

Le CSE a également émis, par 50 voix contre 4 et 10 abstentions, le vœu que le ministre renonce à imposer la validation du niveau A2 du « Cadre européen commun de référence pour les langues » (CECRL) pour l’obtention du diplôme national du Brevet à la session 2008.

Enfin, le ministre a été désavoué, malgré le relevé de conclusions signé avec l’UNSA et le SGEN-CFDT, sur ses projets de supprimer deux heures de classe pour les élèves de l’école élémentaire et imposer, en application des rapports Pochard et Attali, une annualisation des obligations de service des enseignants du 1er degré et la disparition des réseaux d’aide aux élèves en difficulté et de leurs enseignants spécialisés.

Le représentant des maires de France a interrogé le ministère sur l’impossibilité pour les collectivités territoriales d’organiser le ramassage scolaire dès lors que la sortie des enfants de l’école varierait selon que les enfants devraient ou non rester pour du soutien scolaire et s’est inquiété de l’aggravation de la discrimination sociale qui pourrait en découler.

Un médecin chronobiologiste a fait état des conséquences scientifiquement prévisibles pour l’équilibre et la santé des élèves.

Ni l’un ni l’autre n’ont obtenu de véritables réponses. Le projet de décret a été battu par 31 contre et 19 voix pour (dont la CFDT et le MEDEF), 14 membres du CSE s’abstenant.

Au moment où les enseignants et les parents du 1er degré, découvrant enfin, après les élections municipales, les données de la carte scolaire, commencent à rejoindre leurs collègues des lycées et collèges pour refuser les suppressions de postes et leurs conséquences sur les conditions de travail, les affectations et les garanties statutaires, le ministre serait bien inspiré de prendre toute la mesure de ces avis du CSE, annuler les 11 200 suppressions d’emplois prévues, annoncer qu’il abandonne les rapports POCHARD et ATTALI et ouvre des négociations sur la base des revendications des personnels et de leurs organisations.

Abandon des stages Darcos ! Retrait du relevé de conclusions !

Le congrès du SNUDI-FO alerte tous les collègues sur la décision du ministre de l’Education Nationale de mettre en place de prétendus « stages de remise à niveau » pendant les vacances scolaires… en commençant, au pas de charge, dès les vacances de printemps.

Ce dispositif commence à mettre en oeuvre des dispositions contenues dans le relevé de conclusions, signé entre le ministre, le SE-UNSA et le SGEN-CFDT (108 h annualisées), premier acte du plan de « réorganisation de l’école primaire » annoncé par le Président de la République.

Les mêmes échos remontent de nombreux départements :

les collègues n’acceptent pas

– la remise en cause des obligations de service et en premier lieu des vacances scolaires,
– la provocation que représente le saupoudrage d’heures supplémentaires pour une infime minorité de collègues alors que le gouvernement se refuse à augmenter les salaires pour tous,
– la mobilité d’une école à l’autre qui découle de la mise en place de ces « stages de remise à niveau »,
– la mise en place d’un salaire individualisé au mérite puisque les IEN doivent sélectionner les candidats.

M. Darcos prétend que ce dispositif permet le traitement de la difficulté scolaire :

Comment y croire
– à l’heure où les remplacements ne sont plus assurés faute d’autorisation de recruter,
– à l’heure où la pénurie de postes pour la rentrée 2008 se prépare,
– à l’heure où les horaires d’enseignement sont diminués ? !

Au contraire, le dispositif ministériel s’intègre totalement à la mise en oeuvre du relevé de conclusions

– qui transfère le traitement de la difficulté scolaire des structures spécialisées (RASED) pendant le temps scolaire sur chaque enseignant, hors temps scolaire,
– qui annualise, à partir de la rentrée 2008, 108 heures de nos obligations de service en dehors des heures d’enseignement dans les classes.

Ce qui est programmé comme le suggère le rapport de la commission Pochard, c’est bien la destruction de notre statut national d’enseignant fonctionnaire d’Etat et la dislocation du cadre national et laïque de l’Enseignement public.

Maintenant ça suffit !

Le congrès constate que d’ores et déjà dans plusieurs départements, Vaucluse, Hérault, Paris, Seine Saint Denis… le SNUDI-FO, avec d’autres syndicats, appelle à la mobilisation pour refuser de mettre en place les stages Darcos et/ou les mesures contenues dans le relevé de conclusions.

Le congrès du SNUDI-FO appelle à organiser et amplifier immédiatement la mobilisation en prenant position à tous les niveaux, école par école, secteur par secteur, département par département
– pour faire échec au dispositif des stages Darcos,
– pour établir les besoins de chaque école, notamment en postes et personnels spécialisés,
– pour obtenir l’abandon du relevé de conclusions et le retrait du projet de décret.

Le congrès appelle tous les collègues à rejoindre le SNUDI-FO.

Signez, faites signer la pétition pour refuser les réformes Darcos !

Conseil supérieur de l’Education 20 mars 2008

Suite à la décision du ministre de reporter la consultation sur les nouveaux programmes hors temps de travail, sur la journée de solidarité, la FNEC FP est intervenue au CSE pour demander le respect de nos obligations de service et l’annulation de cette décision.

Il est à noter que certains départements ont déjà organisé la consultation sur le temps de travail (Deux Sèvres, Lot et Garonne…), créant de fait un traitement différent d‘un département à l’autre en complète contradiction avec les principes de la fonction publique.

Les IA concernés utilisent la journée de solidarité comme artifice pour tenter de donner une légitimité à leur décision.

Le SNUDI rappelle que l’IA n’a pas le pouvoir de fixer la date de la journée de solidarité (cf. circulaire de janvier 2004).

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La gifle du samedi matin

Principes généraux du relevé de conclusion


La durée de l’enseignement scolaire dans le premier degré est fixée à 24 heures hebdomadaires dispensées à tous les élèves auxquelles s’ajoutent 2 heures d’enseignement au maximum pour les élèves rencontrant des difficultés dans leurs apprentissages. Ces deux heures viennent renforcer l’action des mares et la différenciation pédagogique qu’ils mettent en oeuvre dans la classe avec, le cas échéant, la participation d’autres maîtres, notamment les enseignants spécialisés des RASED.

Par ailleurs, le service des enseignants est de 27 heures hebdomadaires dont 24 heures d’enseignement à tous les élèves et 3 heures (108 heures annuelles) spécifiquement consacrées à l’aide aux élèves rencontrant des difficultés d’apprentissage, aux travaux au sein des équipes pédagogiques, aux relations avec les partenaires de l’école, ainsi qu’à des actions de formation.

Cette aide est prioritaire et nécessite une identification précise des élèves concernés, une méthodologie adaptée, une nouvelle organisation du temps d’enseignement aux élèves ainsi qu’une nouvelle organisation du travail des enseignants.

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Quelle conséquences sur les programmes ? Allègement ? Réaménagement ?

Allongement de la journée pour certains élèves en difficulté ?


1. Le repérage des difficultés des élèves

Conformément aux règles habituelles :
– le maître de la classe effectue le premier repérage dans le cadre de l’évaluation du travail scolaire des élèves ;
– le conseil des maîtres prend les décisions organise les aides ;
(Le maître perd de fait son indépendance pédagogique puisqu’il est obligé de s’en remettre à la décision du conseil des maîtres.)

L’IEN valide les décisions d’organisation prises et assure la régulation au niveau de la circonscription.

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Une fois les décisions prises au sein des conseils des maîtres, quelles assurances auront-ils quant à la validation de leurs choix sur les élèves, et sur l’organisation horaire de ce soutien ?


Pour ce travail, les enseignants disposent :
– des programmes du premier degré, références en matière de connaissances et de compétences à atteindre à chaque niveau ;
– d’outils personnels, de banques d’outils, mis en oeuvre dans chaque classe avec l’appui du conseil de cycle ;
– des évaluations nationales, références précises à des moments clé de la scolarité.

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Nous savons tous que l’utilisation des outils personnels ou nationaux ne se mettent pas en place dès la entrée scolaire et que leur mise en oeuvre et analyse peuvent prendre quelques semaines…

L’annualisation des 108 heures prévoit justement que la mise place des heures de soutien puisse être différée dans le temps. Où placera-t-on ce déficit d’heures ? (1 mois = 8 heures, 2 = 16 heures etc…). La porte est ouverte à l’organisation d’un soutien scolaire pendant les petites vacances …


2. Les dispositifs d’aides

Il s’agit de proposer une réponse adaptée à chaque élève, prenant la forme d’ un Programme Personnalisé de Réussite Educative. Il s’agit de proposer une réponse adaptée à chaque élève, prenant la forme d’un Programme Personnalisé de Réussite Educative.

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On retrouve le PPRE qui serait la réponse la plus adaptée à la prise en charge des enfants en difficulté. On note que l’on ne fait plus de distinctions entre les petites, moyennes ou grandes difficultés. Le difficulté scolaire est généralisée et repose sur la mise en place d’un soutien personnalisé. Que deviennent les réponses spécifiques à apporter aux enfants aux difficultés graves ?


Il n’y a pas de dispositif national unique, l’instance la mieux à même d’élaborer un dispositif adapté est le conseil des maîtres qui prendra appui, le cas échéant, sur l’équipe éducative. Le maître de la classe, dans le cadre de l’équipe pédagogique de l’école, met en oeuvre les aides et en assure la coordination lorsqu’il ne les conduit pas entièrement lui-même.

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Le maître perd de fait son indépendance pédagogique puisqu’il est soumis à une décision de l’équipe !


D’autres interventions en petit groupe peuvent être mises en oeuvre, par exemple en maternelles.

Il s’appuie pour cela sur l’ensemble des moyens disponibles. Le premier de ces moyens est la différenciation pédagogique dans la classe pendant les 24 heures d’enseignement dues à tous les élèves.

Pour la renforcer, notamment dans l’éducation prioritaire, le maître peut être aidé, par les enseignants spécialisés, les maîtres surnuméraires, les autres maîtres de l’école dans le cadre d’échanges de services ou d’horaires décalés.

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Quelle assurance aura-ton que la prise en charge des enfants en grandes difficultés pourra se faire avec l’aide d’enseignants spécialisés ? De quels échanges de service parle-t-on ? Les horaires de service décalés ? Qui décidera d’une telle mise place ? et sur quel principe ?

Notre statut est en danger !!!


Les élèves qui ont besoin d’aides complémentaires, peuvent bénéficier de deux heures d’enseignement au-delà de ces 24 heures hebdomadaires.

Chaque conseil des maîtres définit, dans le projet d’école, un volet d’aide qui prévoit : le repérage des élèves, les modalités d’aides mises en place, l’évaluation de leurs effets en terme de progrès des élèves. Ces modalités peuvent évoluer au cours de l’année.

Ce volet du projet d’école sera présenté au conseil d’école selon les procédures habituelles. Le cas échéant, il prévoira, en relation avec les collectivités territoriales, l’articulation avec l’accompagnement éducatif.

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Quel est le but d’une telle démarche ? Le conseil d’école devient-il arbitre de notre pédagogie et des résultats obtenus ? N’y a-t-il pas un danger de vouloir associer les collectivités territoriales dans le cadre des conseils d’école ?

On entre progressivement dans la mise en place des EPEP


La mise en place des dispositifs d’aide peut également amener à rechercher un fonctionnement sur 9 demi-journées.

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De quelles demi-journées s’agit-il ?

Mercredi matin ? après-midi ?

Samedi matin ?

… ?


3. L’implication des parents

Le dialogue avec l’enfant et ses parents est indispensable pour identifier les points d’appui permettant deconduire une action d’aide positive et efficace, pour mieux comprendre les raisons d’une difficulté qui peut n’être que passagère, pour engager chacun dans un processus de réussite scolaire.

Un emploi de temps pour chacun des élèves concernés, sera présenté aux parents. L’adhésion des parents doit être systématiquement recherchée.

4. L’organisation du travail des enseignants

Au-delà des 24 heures hebdomadaires d’enseignement à tous les élèves, les 108 heures annuelles que doivent effectuer les enseignants sont réparties, selon les modalités suivantes :

24 heures de travaux en équipes pédagogiques et relations avec les parents, intégrant l’élaboration et le suivi des projets personnalisés de scolarisation pour les élèves handicapés ;
– 18 heures d’animation pédagogique et de formation ;
– 6 heures de conseil d’école obligatoire ;
– 60 heures consacrées à des actions directes auprès des élèves concernés et au temps d’organisation correspondant, ou à des interventions en petits groupes, par exemple en maternelle. Dans le cas où ces actions ne mobiliseraient pas tout ce temps pour un enseignant ou tous les maîtres de l’école, les heures disponibles seront consacrées à renforcer le temps de formation hors de la présence des élèves.

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Comment ces 60 heures seront-elles réparties ? Pourra-t-on s’opposer au conseil des maître, à l’inspecteur si les horaires ne correspondent à vos souhaits ? Que dire si des heures sont dégagées pendant les vacances scolaires ?


À l’école maternelle, ce dispositif, comme les autres dispositifs de la prévention de la difficulté scolaire, est centré sur la première des priorités de cette école : la maîtrise orale de la langue française. Les enseignants d’école maternelle peuvent être amenés à intervenir auprès d’élèves du cycle des apprentissages fondamentaux à l’école élémentaire. L’application de ces dispositions aux directeurs d’école fera l’objet d’un examen particulier. Ces éléments serviront de base pour la rédaction des textes réglementaires.

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N’est-ce pas une remise en cause notre affectation ? Ils peuvent intervenir à l’école élémentaire… Dans quelles écoles ? Pour quels horaires ? Aura-t-on le choix de refuser…

Les directeurs feront l’objet d’un examen particulier. Remet-on en cause le statut de nos collègues directeurs ? Va-t-on vers les super directeurs chefs d’établissements ?