Une vingtaine de collègues se sont retrouvés à l’appel du SNUDI FO 47 et du SE UNSA 47 mercredi 6 juillet devant la DSDEN à Agen pour protester contre le refus du DASEN d’accorder des exeat.
Une délégation composée de 2 représentants du SNUDI FO, de 2 représentants du SE UNSA et de 2 collègues en attente de mutation a été reçue par le DASEN et ses services. Nous déplorons pour les collègues l’absence du SNUIPP qui n’a pas répondu à notre proposition de rassemblement.
Les ineat :
Le Lot-et- Garonne a une possibilité de 11 ineat. 7 ont déjà été prononcés. Des ineat
pourraient être prononcés jusqu’en septembre.
Les services DRH sont en train de téléphoner dans les différents départements qui n’auraient pas encore donné leurs positions sur les exeat.
Des ineat pour convenances personnelles ont été accordés car beaucoup de collègues en rapprochement de conjoint ont eu des refus d’exeat de leurs départements d’origine.
Les exeat :
Le Lot-et- Garonne est en déficit donc des exeat sont accordés sous réserve d’être
compensés par des ineat. Mais le DASEN réaffirme sa position de n’accorder aucun exeat par avance pour éviter d’être en sous effectif et d’avoir des classes sans enseignant. Nous expliquons que laisser des collègues en souffrance depuis plusieurs années sans espoir de mutation n’est guère satisfaisant pour les élèves dont ils ont la responsabilité.
Par ailleurs, la moitié des exeat concerne le département du 64 qui n’intégrera personne cette année en ineat. Nous expliquons que le 64 intègre chaque année des collègues ayant une spécialisation (langue basque, occitan, ASH) en dehors de toute conformité à la circulaire.
Constatations et remarques :
-Nous avons pointé du doigt l’absurdité du système. Des départements attendent des ineat pour prononcer des exeat tandis que les autres attendent des exeat pour prononcer des ineat. Chacun se renvoie la balle. Nous avons insisté sur le désastre humain que ces blocages induisent : collègues épuisés qui se mettent en arrêt, collègues qui perdent pied suite à une mutation survenue après trop d’années de disponibilité…
Le DASEN répond qu’il en a conscience et que c’est pour cela qu’il en tient compte dans sa gestion des ressources humaines en accordant les temps partiels. Sauf que tout le monde n’a pas les moyens financiers d’assumer un temps partiel !
– Nous apprenons qu’un collègue avait fait sa demande de démission suite à des refus
systématiques de mutation et que ses exeat/ineat ont été acceptés pour la rentrée. Nous mettons en garde le DASEN sur des « chantages » à la démission pour obtenir satisfaction.
– Nous demandons, afin de fluidifier le système, que le calibrage (capacité d’accueil du département) soit revu à la hausse pour les prochaines permutations informatisées afin de permettre à plus de collègues de muter. Le DASEN va dans notre sens et demandera à bénéficier d’un calibrage plus élevé que cette année.
Cette audience a permis de poser les problèmes et d’apporter des témoignages concrets. Cependant, les situations difficiles pour de nombreux collègues ne sont pas réglées, car même si le DASEN est conscient des difficultés que rencontrent ces collègues, il persiste à opposer l’argument du déficit en personnels. Il l’a indiqué lui-même : il reste le représentant du Recteur, chargé d’appliquer des directives avec lesquelles il est en adéquation.
Force est de constater qu’il a fallu prendre l’initiative d’un rassemblement pour que le DASEN se décide enfin à nous écouter, alors que jusque là, en CAPD, il avait balayé le problème d’un revers de main.
L’argument, qui est celui de nombreux DASEN, de déficit en personnels ne peut pas être accepté par les collègues en attente de mutation depuis de nombreuses années. Si le respect du droit à mutation nécessite de poursuivre la mobilisation, nous y sommes prêts.