Le ministre organise une consultation sur le projet de « socle commun de connaissances, de compétences et de culture », dans la période du 22 septembre au 18 octobre.
Cette consultation est prévue sous la forme d’une demi-journée banalisée dans les collèges et les écoles, le mercredi 8 octobre dans l’Académie de Bordeaux.
Lorsque nous revendiquons la possibilité de pouvoir organiser des réunions d’information syndicale (RIS) sur le temps de classe, le ministère nous oppose le droit des élèves à bénéficier de cours. Apparemment, pour sa `consultation`, la suppression de trois heures de classe ne lui pose aucun problème…
Respect des consciences
Bien évidemment nul ne peut être contraint d’émettre un avis dans le cadre de cette consultation. En conséquence, toute exigence d’un quelconque compte-rendu à l’issue de la demi-journée dite de « consultation » n’aurait aucun fondement réglementaire.
Cette demi-journée est accompagnée d’un questionnaire en ligne (mail reçu dans les boîtes aux lettres professionnelles). De la même manière, il est tout à fait possible d’écrire sur le questionnaire « Pas d’avis » ou «?Sans avis », ou encore « Ne souhaite pas émettre d’avis ».
Respect des obligations de services
Avec la réforme des rythmes scolaires, il est tout à fait possible que la consultation soit organisée sur une demi-journée pour laquelle des PE n’auront pas de service à effectuer (notamment les collègues exerçant à 50%).
Pour Force Ouvrière, les réunions ainsi organisées ne sauraient devenir une obligation de service, les enseignants restent donc libres d’y participer ou non sauf à les décompter des 108 heures.
Les enjeux de la consultation
Au travers du socle, l’un des objectifs affichés est d’organiser des projets et services croisés entre l’école et le collège, par le biais du conseil école-collège.
Dans cette perspective, le nouveau socle, qui prolonge le socle de la loi Fillon de 2005, définit un minimum (qui serait en même temps un maximum) délivré à l’issue de la scolarité obligatoire qui n’a plus aucune entrée disciplinaire, dont les nouveaux programmes de l’école élémentaire devront découler.
La FNEC FP-FO a explicité sa position dans un 4 pages sur `le socle, ses objectifs et ses conséquences` (voir en fichier joint).
Quant aux projets de programmes de l’école maternelle, le SNUDI-FO, organisation syndicale se situant sur le terrain de la défense des intérêts matériels et moraux des personnels, les examinera à l’aune de la défense de l’indépendance professionnelle et de la liberté pédagogique.
Enfin, nous sommes sans illusion sur le fait que les conclusions sont données par avance, les nouveaux programmes étant déjà en cours d’élaboration, alors que les conditions concrètes de la rentrée 2014 se traduisent par une nouvelle dégradation, notamment par l’augmentation du nombre des élèves dans les classes (900 postes pour 38 000 élèves supplémentaires).
Le socle n’est pas une revendication des personnels.
Au socle, FO oppose les revendications pour l’amélioration des conditions de travail des maîtres et des élèves : l‘augmentation des salaires, bloqués par le pacte de responsabilité, l’abaissement des effectifs dans les classes, le retrait du décret du 23 août sur les obligations de service, l’abrogation des décret Peillon / Hamon sur les rythmes scolaires, le rétablissement des milliers de postes d’enseignants spécialisés (RASED) supprimés ces dernières années (ce qui implique d’en finir avec les décrets Darcos de 2008, mettant en place l’aide personnalisée devenue depuis APC).