Avis de décès : Le droit à la formation continue volontaire enterré

Ce jeudi 18 septembre avait lieu la réunion du Conseil départemental de formation réunissant les représentants de l’administration et des organisations syndicales. A l’ordre du jour le Plan départemental de formation… les premiers stages ayant commencé dès le 4 septembre.

Une heure et quart de réunion pour cautionner un dispositif de formation (initiale et continue) imposé par l’administration. L’essentiel des stages correspond à la mise en œuvre des orientations ministérielles : il s’agit ni plus ni moins de stages de conformation à l’école du socle commun et aux dispositifs du type « plus de maîtres que de classes » , « accueil des moins de trois ans », visant un public désigné (occitan, ULIS, SEGPA…). Plus aucun stage long et ciblé sur les disciplines d’enseignement.

Le droit statutaire de chaque enseignant à la formation continue volontaire sur le temps de travail est nié (36 semaines sur la carrière). Nous avons fait remarquer qu’il s’agit – entre autre – d’une conséquence de la mastérisation (les collègues fonctionnaires stagiaires sont en poste à mi-temps dans les écoles, alors qu’avant ils devaient effectuer des stages en responsabilité de plusieurs semaines au cours desquels ils remplaçaient un titulaire en stage de formation continue). Rappelons que seule Force Ouvrière demande l’abrogation de la mastérisation. C’est aussi la conséquence de la politique d’austérité qui réduit à peau de chagrin le nombre des titulaires remplaçants.

L’administration confirme que la structure proposée est liée au manque de remplaçants et à la mastérisation. Par ailleurs, elle a justifié la mise en place de « stages école circonscription… », sans contenu précisé, comme une réponse à une demande relevée par les IEN dans leur circonscription et à un recensement des besoins de formation des collègues : les collègues apprécieront cette affirmation à sa juste valeur…

En réalité, la possibilité de demander des stages pour se perfectionner dans l’enseignement de telle ou telle discipline disparaît. Ce qui correspond à l’affirmation par la loi de « refondation » de l’école de juillet 2013 du « socle commun de connaissances, de compétences et de culture » qui fait disparaître les disciplines d’enseignement (Nous vous invitons à prendre connaissance du document joint qui analyse l’origine et la signification du « socle commun »).

Formation initiale : inquiétudes

Près d’une demi-heure a été consacrée à la formation initiale. A notamment été soulevée l’inquiétude générée quant à la titularisation par la validation du master 2 MEEF pour les titulaires d’un master 2. Il a été précisé que cette validation n’était pas obligatoire mais fortement conseillée (évolution de carrière…).

Lors de l’audience accordée lundi 15 septembre par l’ESPE d’Aquitaine, il a été répondu sur ce point à la délégation Force Ouvrière que : « les stagiaires titulaires d’un M2 n’ont pas obligation de revalider un master 2 (MEEF). Les professeurs stagiaires doivent cependant quand même s’inscrire en M2 MEEF et ont l’obligation d’assiduité. Ils auront des contrôles continus dans chaque module mais n’auront pas l’obligation de les valider pour la titularisation.

2 possibilités :
– Les stagiaires assistent aux unités d’enseignement du M2 MEEF et valident les différentes UE. Ils pourront prétendre à la certification M2 MEEF indépendamment de leur titularisation.
– Les stagiaires assistent aux unités d’enseignement du M2 MEEF et ne valident pas toutes les UE. Ils ne pourront pas prétendre à la certification M2 MEFF, mais pourront prétendre à la titularisation qui est indépendante de la certification du M2 MEEF.

Pour Force Ouvrière : obliger les professeurs stagiaires titulaires d’un M2 à s’inscrire en Master 2 MEEF et les obliger à suivre des unités d’enseignements de ce même master est contraire aux textes en vigueur. Seul le référentiel de compétences professionnelles doit être enseigné et exigé indépendamment des UE du master 2 MEEF pour les stagiaires déjà titulaires d’un M2. (Lire le document de notre fédération suite à l’entrevue lundi 15 septembre avec la ministre de l’Éducation nationale).