La grève du 12 février s’annonce massive. Dans plusieurs départements le nombre d’écoles qui seront fermées atteint un niveau jamais vu. En Lot et Garonne, plusieurs écoles ont déjà annoncé qu’elles seraient fermées.
Pour FO, l’appel national à la grève le 12 février est très clair :
– abandon de la loi de refondation de l’école
– abrogation du décret sur les rythmes scolaires
– amélioration de nos conditions de travail et de salaires
Cela ne peut pas être réduit à une volonté de statu quo : FO s’est battu et continue de se battre contre les décrets Darcos ou la Masterisation !
FO revendique la suppression de l’aide personnalisée, la création des postes RASED nécessaires, 25 élèves par classe maximum et 15 élèves maximum pour la scolarisation des 2 ans, la suppression de la réunionite inutile, la restauration des heures d’enseignement de français qui ont été réduites au fil des réformes précédentes pour imposer des heures de citoyenneté, de morale laïque ou autre lubie ministérielle…
Pour FO, la seule réforme acceptable c’est celle qui permet aux enseignants d’enseigner dans des conditions décentes.
C’est la réforme qui définit des programmes annuels adaptés.
C’est la réforme qui confirme notre statut en garantissant la liberté pédagogique et l’indépendance professionnelle.
C’est la réforme qui restaure l’autorité et le respect des enseignants.
C’est la réforme qui maintient l’école publique et laïque républicaine.
C’est la réforme issue des revendications exprimées par la plus grande majorité des collègues.
Pour cela, tous en grève mardi 12 février, à l’appel des syndicats FO 47, SNUipp FSU 47 et CGT 47
Rassemblement place de la Préfecture à 10h30
Manifestation jusqu’à la DSDEN, audience à 11h30
Assemblée Générale à l’IUFM à 12h30
En pièce jointe, un modèle d’intention de grève à renvoyer avant le samedi 9 février minuit dernier délai.
La loi Peillon est une loi de territorialisation.
Le décret sur les rythmes scolaires abandonne l’organisation de la semaine scolaire aux collectivités territoriales. Il confirme que tout est possible, école par école, par dérogation à partir du moment où elle est justifiée « par les particularités du projet éducatif territorial » et « présente des garanties pédagogiques suffisantes » ! Article D 521-12.
Si le décret fixe pour tous les élèves « 24 heures d’enseignement réparties sur 9 demi-journées » (article D 521-10), pour les élèves et les enseignants leur présence à l’école pourra aller de 24h à 35h suivant l’amplitude horaire adoptée par la mairie.
Sans compter le mercredi après-midi (animations pédagogiques, concertations, formation)…
Le projet éducatif territorial est élaboré conjointement par « la collectivité territoriale », « les services de l’État et les autres partenaires intéressés ». Les « activités pédagogiques complémentaires » sont organisées « en lien avec le projet éducatif territorial ».
Aux programmes et horaires nationaux, à l’organisation nationale des enseignements jusqu’ici communs à tous les élèves de la République se substitueraient ainsi progressivement des milliers de « projets éducatifs territoriaux » différents, soumis aux pressions et intérêts locaux, publics comme privés.
Abaissement des normes d’encadrement !
Un projet de décret en conseil d’état est en préparation pour assouplir les taux d’encadrement pour les activités périscolaires : pour les enfants de moins de 6 ans le chiffre est porté de 10 à 14 enfants et pour les plus de 6 ans, cela passerait de 14 à 18 ! Où est l’intérêt des élèves dans tout cela ?
Raccourcissement des congés d’été ?
Cerise sur le gâteau, en page 36 de l’annexe à la loi d’orientation il est précisé que « la durée de l’année scolaire reste fixée à 36 semaines à la rentrée 2013. Elle pourra évoluer au cours des prochaines années. »