Jeudi 16 mars se tenait la CAPD préparatoire au mouvement départemental.
1) Commissions d’entretien : 3 CPC, 1 référent ASH et 4 MSUP
Rappelons que nous dénonçons l’opacité de ces commissions d’entretien qui ne nous semblent pas garantir un traitement équitable des candidats. En l’espèce, les représentants du personnel ne peuvent que croire -ou pas- les affirmations de l’administration. Un exemple, l’appel à candidature pour le dispositif « plus de maîtres que de classes » (MSUP) : « Tel(le) candidat(e) n’avait pas les connaissances approfondies sur le dispositif »… c’est pourquoi il a reçu un avis défavorable.
→ Nous revendiquons pour l’affectation sur les postes particuliers la prise en compte du diplôme requis puis le barème.
Sur les 8 postes à pourvoir, 7 l’ont été à titre définitif dont un sur lequel le collègue était déjà en fonction à titre provisoire. Les 4 postes de MSUP sont tous pourvus à titre définitif.
Le DASEN nous annonce son projet de transformer le poste CPC EPS d’Agen 1 en poste de CPC généraliste afin de garantir à son occupant une plus large gamme d’action et de faciliter son recrutement. Il s’agit d’une mesure de carte scolaire qui relève du CTSD de rentrée. Ce projet est donc renvoyé à cette date et il n’y aura donc pas d’appel à candidature pour le poste avant…
Dans un futur proche, il devrait y avoir appel à candidatures pour un poste de coordonnateur EREA, 2 décharges Occitan et 2 décharges TICE (créations de poste faisant suite au CTSD).
2) Mouvement départemental
On peut, hélas, reprendre mot pour mot la phrase du compte-rendu de la CAPD de l’an dernier à la même date : « Outre la multiplication des postes à profil, on retrouve les postes bloqués pour les PES » : 28 postes actuellement + 1 à ajouter = 29.
→ Nous avons une nouvelle fois dénoncé le dispositif actuel de formation, conséquence de la mastérisation que seule FO a combattue. Dispositif qui lèse à la fois nos collègues stagiaires avec une entrée dans le métier particulièrement difficile, et les collègues titulaires qui voient leurs possibilités de mutation réduites.
Le compte de l’administration se fait ainsi : 46 nouveaux stagiaires qui passent le CRPE + 3 stagiaires renouvelés + 2 stagiaires prolongés car en congé maternité ou maladie (qui occuperont chacun un poste entier) + 2 recrutements sur Boé + 1 pour une collègue venant du 2nd degré qui serait détachée comme stagiaire + 1 pour le lauréat 2016 qui n’avait pas son M1 + 1 au cas où un stagiaire n’obtiendrait pas son M2…
Comme l’an dernier, nous avons dénoncé cette situation : les postes bloqués pour les stagiaires représentent 32 % des postes d’adjoints vacants. Le mouvement au sein du département devient presque aussi difficile que le mouvement inter-départemental et des collègues, sous le coup de mesures de carte scolaire ou aux possibilités de déplacement réduites (sur Agen et Nérac notamment), se retrouvent dans l’impossibilité de faire des vœux sur leur secteur géographique : les seuls postes vacants sont bloqués.
Que dire aussi de la situation des écoles enseignant en occitan condamnées à un renouvellement des équipes récurrent : le poste occitan est une année occupé à titre provisoire et l’année suivante bloqué sans avoir la garantie que les stagiaires occitanistes voudront bien venir…
L’administration nous rappelle les contraintes qui régissent le choix des écoles : ni en REP, ni en cours préparatoire, et de préférence sur des « grosses » écoles… ce qui explique aussi que nombre d’écoles soient en quelque sorte « abonnées » aux postes bloqués pour les stagiaires malgré l’engagement de l’administration à faire « tourner » ceux-ci sur les écoles du département. Ce qui n’explique pas en revanche que les directeurs des écoles concernées n’en aient pas été officiellement informés.
Une collègue qui demandait l’annulation de sa permutation l’a obtenue après le vote de la CAPD.
Le SNUDI-FO a donc immédiatement demandé si cela pouvait être compensé par un exeat. Réponse du DASEN : « On verra, on ne connaît pas encore le solde. » Cependant, le DASEN a indiqué plus tard, lorsque la situation du département a été évoquée : « Il y aura des ineat, mais je fermerai les exeat ; du moins dans un premier temps, sauf s’il y a échange ».
3) Majoration exceptionnelle de barème
Concernant la majoration au titre du handicap, chaque collègue dont la demande a recueilli un avis défavorable a été défendu : pour tel(le) collègue, on s’orientera plutôt vers un allègement de service qu’elle préférerait ; pour tel(le) autre, l’avis bascule de défavorable à favorable… (on nous donne là quelques miettes).
Cette année, la nouveauté consistait en l’instauration d’une majoration à caractère social : les collègues transmettent leur dossier à Mme Blaizac (l’assistante sociale de la DSDEN) qui l’étudie et le transfère à Mme Sarazin (la conseillère sociale technique du Recteur). En fonction de quoi l ‘avis est émis.
De nombreuses demandes sont arrivées hors des délais et n’ont donc pas été traitées. Sur les 3 traitées, une seulement a reçu un avis favorable. Les décisions se prennent sur la base de multiples critères (situation familiale, financière, médicale, etc…) mais s’agissant d’une nouveauté, le dispositif est perfectible et il n’est pas exclu de retenir pour l’année prochaine les soins apportés à un ascendant.
A propos de majoration de barème, le défléchage des postes anglais est évoqué : jusqu’alors par souci de bienveillance, les collègues concernés se voyaient proposer soit de conserver le poste « défléché », soit de participer au mouvement avec 10 points de priorité. A la demande du Snuipp, ce choix ne sera plus possible pour 2018 : les collègues dont le poste serait défléché seront sur le même pied que tout collègue victime d’une mesure de carte scolaire, obligé de participer au mouvement avec priorité absolue sur leur « ancienne » école si elle figure dans leurs vœux.
4) Départs en stage de préparation au CAPPEI (qui se subsitue au CAPA-SH et 2 CA-SH pour le second degré)
Question du SNUDI-FO : Pourquoi seulement 2 départs en stage alors que les besoins sont si nombreux dans le département ?
Réponse de Mme Errant : « Je vous engage à mobiliser les enseignants pour qu’ils présentent leur candidature. » 5 collègues s’étaient dits intéressés dans un 1er temps, puis 4 ont mené leur candidature jusqu’au bout.
Et au final, seulement 2 partiront en stage.
A la décharge des collègues, les modalités de formation au nouveau diplôme, le CAPPEI, sont encore parfois floues et les amènent pour partie du temps de formation à Poitiers (la Nouvelle Aquitaine !), ce qui suppose un réel engagement personnel et l’obligation de se libérer une année, peu compatible avec la vie de famille pour les collègues qui ont des enfants.
Les collègues désireux de se spécialiser conservent la possibilité de se présenter en candidats libres au CAPPEI. (Au sujet du CAPPEI et de nos revendications, lire notre article → )
5) Questions diverses
1) Postes vacants/remplacement
Le SNUDI-FO a interrogé le DASEN sur le recrutement sur la liste complémentaire : la demande qu’elle soit ré-abondée a-t-il bien été faite au Recteur ?
Pour rappel, nous savions dès la rentrée scolaire en septembre que 12 postes ne seraient pas pourvus ; à l’audience intersyndicale du 25 janvier à propos du manque de remplaçants, nous étions intervenus pour que le DASEN demande au Recteur de ré-abonder la liste complémentaire pour pourvoir les postes vacants, ce à quoi il s’était engagé.
Le DASEN a de nouveau évoqué la situation de la Dordogne plus délicate encore que celle du Lot-et-Garonne à la rentrée de septembre 2016. La Dordogne a été autorisée à piocher dans la liste complémentaire académique mais pas le Lot-et-Garonne. Demande que le DASEN dit avoir une nouvelle fois formulé en CODIR et renouvelée encore de vive voix au Recteur lors de sa visite dans le 47 le 24 janvier. Le 25 janvier, jour de l’audience, le DASEN devait donc sans doute savoir déjà que le Recteur refusait de ré-abonder la liste complémentaire, estimant qu’il était trop tard dans l’année. (Rappelons qu’elle peut l’être jusqu’à la veille du concours, soit le 18 avril ; ce qui été fait dans d’autres académies).
Madame Pujos nous informe que la liste complémentaire avait également été épuisée du fait du désistement de certains lauréats, préférant refuser le bénéfice du concours à un poste en Lot-et-Garonne. On se demande bien pourquoi des jeunes collègues provenant des Landes ou des Pyrénées -Atlantiques refusent de venir ici : peut-être parce qu’ils savent qu’ils mettront des années en repartir…
Toujours est-il qu’au final, l’administration a décidé de passer une annonce pour recruter des contractuels ; 10 demandes de l’administration, 5 personnes reçues, 1 retenue (+ 1 autre peut-être)…
En rapport avec le manque de remplaçants, les directeurs qui ont perdu des journées de décharge pour rester en classe doivent se signaler auprès de leur IEN afin d’envisager de rattraper celles-ci dans la mesure où des remplaçants seraient disponibles.
→ En cas de difficulté, n’hésitez pas à contacter le SNUDI-FO.
2) Ressources humaines
A notre demande pour connaître la balance entre les personnels et les postes, il est répondu qu’il est encore trop tôt : il reste encore des demandes de détachement, de disponibilité et de temps partiels non encore à traiter.
3) A propos des psychologues scolaires
Concernant nos collègues psychologues scolaires, l’administration informe que ces derniers devront opter avant le 1er juin pour l’intégration ou le détachement dans le nouveau corps des psy-EN. A l’occasion d’un stage prévu jeudi 23 mars, l’administration fera une information à ce sujet en direction des personnels concernés.
Le SNUDI-FO, opposé à la création de ce nouveau corps qui remet en cause des droits et garanties attachés au statut particulier des professeurs des écoles, suit de près ce dossier.
4) Protection fonctionnelle
En défense d’une collègue, la demande adressée par notre syndicat au recteur qu’il lui soit accordée la protection fonctionnelle de l’administration a reçu une réponse favorable.