Psychologues de Éducation nationale : Audience du 18 novembre

Une délégation intersyndicale (SNUDIFO47, FSU-SNUipp 47, SE-UNSA 47) composée de quatre Psy EN et de trois représentants des organisations syndicales a été reçue à sa demande par l’IA-Dasen le 18 novembre 2024, pour porter les revendications définies par nos collègues.

Etaient présents pour l’administration : M. Falco, IA-Dasen, M. Brabet, IEN Ajoint, M. Jaillet, Secrétaire général.

Cinq points ont été abordés.

1. Tests

Dans leur courrier adressé à l’IA-Dasen en juin dernier, les Psy EN indiquait : « Seuls dix psychologues sur vingt-et-un disposent d’outils actualisés, soit le WISC V pour l’évaluation cognitive des enfants. L’achat de ce matériel est à la charge des communes qui malgré nos sollicitations refusent d’en assumer le coût financier, 2 268 €. (…) De même, la plupart d’entre nous ne dispose d’aucun test pour les enfants plus jeunes (2 ans 6 mois à 7 ans 7 mois. »

Les collègues revendiquent que la recherche du financement des tests auprès des municipalités soit mise en œuvre par les IEN. Ce n’est pas à nos collègues Psy EN, déjà submergés de tâches, de s’en charger.

IA-Dasen : Je vois deux aspects dans vos interventions, l’obsolescence des tests, et l’intervention des IEN.

IEN A : Il y a une disparité de territoires. En fonction du lieu d’exercice, il peut y avoir mutualisation. Nous avons anticipé et donné consigne aux IEN d’effectuer les démarches en direction des mairies. Faites-nous remonter si des IEN vous demandent de le prendre en charge, mais normalement les IEN s’en occupent. On a besoin de votre éclairage de proximité. Sollicitez vos collègues pour préciser la nature des tests. Pour ceux qui ont le WISC V, on va faire des demandes pour la WPPSI IV

Au delà, la délégation demande à ce que, comme cela est le cas dans le second degré pour les Psy EN EDO, le financement de ce matériel indispensable à l’exercice professionnel le soit par le rectorat.

SG : On va poser la question.

2. Difficultés de recrutement

La délégation fait état du nombre insuffisant de postes de Psy EN au regard des besoins qui sont croissants, qui se combine aux postes vacants, ce qui entraîne une dégradation des conditions de travail des collègues.

En effet, ceux-ci ont à traiter des dossiers de plus en plus compliqués qui demandent du temps ; les collègues enseignants ont besoin de davantage d’accompagnement. Leurs secteurs sont déjà bien chargés et on leur demande de se porter en urgence sur d’autres secteurs. La difficulté est encore accrue en cas de RASED incomplet. Au bout d’un moment les collègues vont craquer.

IA-Dasen : J’entends ce que vous dites sur la pénibilité du travail. On regarde l’attractivité et l’engagement. Vu les problèmes de recrutement, la question d’une brigade de remplaçants est extrêmement compliquée.

J’entends vos demandes. C’est quand on est dans ces métiers-là qu’on mesure la situation.

3. Conditions matérielles d’exercice

La délégation a fait par des problèmes suivants :

– Problème de l’utilisation par les collègues Psy EN de leur messagerie professionnelle personnelle et téléphone personnel.

– Problème des locaux : ne pourrait-on prévoir une salle RASED dans certaines écoles ?

IEN A : Est-ce que vous disposez tous d’un bureau ?

→ Ce n’est pas le cas pour tous. Les RASED n’ont souvent pas d’endroit pour se réunir, d’ordinateurs ni d’imprimantes à disposition. Cela pose aussi des problèmes de confidentialité (utilisation de la clé USB). On ne peut pas imprimer les GEVASCO à domicile.

→ La délégation réitère sa demande concernant la mise à disposition de salles.

IEN A : Pour les salles pour les RASED, on va regarder ça, il doit y avoir des possibilités dans un certain nombre d’écoles.

→ La délégation précise que ça pose aussi le problème d’un équipement commun en téléphone, ordinateur portable…

IEN  A: Pour les ordinateurs portables il faudrait voir s’il n’est pas possible solliciter les communes

4. Frais de déplacement

La délégation demande si l’expérimentation mise en place dans le département depuis deux ans permettant aux collègues itinérants de déclarer l’ensemble de leurs déplacements est remise en cause.

SG : Pas de remise en cause de l’expérimentation ; avec les travaux que nous menons avec nos homologues, car cela a plutôt porté ses fruits. Mais notre enveloppe initiale a été amputée ce qui nous a conduit à être plus attentif. Cette expérimentation est basée sur la confiance, on a constaté qu’il n’y a pas d’abus. Nous avons des déclarations de frais plutôt régulières.

Pas de remise en cause, mais cela reste une enveloppe qui n’est pas dépassable. On a réussi avec madame la rectrice à avoir une enveloppe complémentaire pour la fin de l’année. Il est important que les personnels fassent toutes les déclarations avant le 29 novembre, sinon, le traitement des demandes sera reporté à 2025.

IA-Dasen : Donc il faut déclarer les choses. Le 29, c’est la « dead line ».

SG : Effectivement, c’est ce qui nous permet de donner au valideur ce que sera notre budget prévisionnel. Nous avons une facilité de jouer sur différentes lignes de crédit. On cherche à ce que tout ce qui budgétisé soit utilisé. Il faut optimiser et rationnaliser. Mais avec ce qu’il se passe, on risque d’avoir une baisse de 20 à 30 % de la dotation.

5. Formations continues

→ Problème des formations éloignées du 47 : Bordeaux, Bayonne… Les Psy EN demandent à ce que des formations soient programmées dans le département, et si nécessaire parfois, en visio.

→ Problème des formations dont on ne connaît ni les dates, ni les lieux, donc difficile de s’inscrire.

→ Tous les collègues ne sont pas logés à la même enseigne sur l’académie.

IEN A : On va interroger M. Dialo pour voir comment cela est organisé.

SG : N’hésitez pas à faire appel à Mme Pujos (DRH), qui a des liens avec la DPE.

En conclusion, la délégation enregistre positivement un certain nombre d’engagements, et précise qu’elle sera vigilante à ce qu’ils soient suivis d’effets.

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