Fermetures, ouvertures : la « Carte Scolaire »

Comprenons d’abord bien que l’Administration départementale agit « à moyen finis » : ils doivent se conformer aux moyens à respecter en termes de postes « équivalent temps plein » définis par le ministère. Et le but des gouvernements libéraux est de faire baisser les « dépenses publiques » pour favoriser le « marché » privé.


Dans un tel contexte, prétendre avoir réussi à « ouvrir une classe » ou à empêcher une fermeture, c’est, au fond, mensonger.

En effet, à moyens constants, si on ouvre quelque part, c’est qu’on ferme ailleurs. Si on ne ferme pas ici, c’est qu’une classe ou une école vont disparaître là…

Les grands perdants, ce sont la République et ses citoyens, l’Ecole, ses élèves et ses enseignants.

Pour parvenir à leurs fins, les gouvernements jouent sur les peurs, les divisions et les intérêts personnels des enseignants et de certains élus (locaux, du personnel).

Ces compromissions sont inacceptables ! C’est pour cela que le SnudiFO-47 rejette ce point de vue comptable et y oppose la défense de l’école et des missions des enseignants : nous exigeons des ouvertures chaque fois qu’une classe dépasse 25 élèves ! Nous exigeons la création des postes nécessaires pour abaisser le nombre d’élèves par classe à 25 maximum. Pour l’école, pour ses élèves, pour les professeurs, les parents, et même, les « Territoires » !

Parce que la République a un prix qui ne se brade pas aux « Marchés » !

Jamais les citoyens n’ont rien obtenu sans se battre, sans revendiquer.
Soutenir l’école publique ne peut se faire que d’une seule manière : créer un rapport de force, faire renaître une solidarité citoyenne et professionnelle qui profitera à toutes et tous.

Pour cela, il faut se syndiquer et accepter de défendre une certaine idée de la République, de ses valeurs et de son école.
Loin de la propagande des médias aux ordres du gouvernement et des syndicats réformistes ou « d’accompagnement », voilà les seuls moyens – en y associant si possible les élus et les citoyens – de défendre durablement l’école publique, de défendre nos classes, nos élèves, nos conditions de travail mais aussi nos salaires et notre retraite !