Direction d’école : le mépris…

Depuis des années nous demandons la revalorisation du travail de direction d’école, en temps et en primes.
« On » a promis des groupes de Travail sur ce sujet… Formidable.
Ce qui « tombe » maintenant dépasse nos craintes les plus importantes !


De nombreux collègues se prononcent maintenant pour le retrait du projet
de loi « Ecole de la confiance » et en particulier pour le maintien des directeurs d’école dont l’existence est menacée par la création des EPSF qui transfère leur fonction sur les chefs d’établissement, le ministre convoque le 9 avril une réunion de concertation sur « les directeurs d’écoles ».

De qui se moque-t-il ?

Dans un courrier adressé aux directeurs le 2 avril, après avoir écrit à tous les PE le 29 mars, le ministre Blanquer annonce qu’il souhaite « que les modalités de création d’un EPLESF soient similaires à la procédure utilisée pour déterminer les rythmes scolaires de vos écoles. L’accord de la municipalité et du conseil d’école sera donc une condition nécessaire à la réalisation du projet »

Pour le SNUDI-FO l’organisation de l’Education nationale, et par conséquent les droits et garanties statutaires des PE, ne doivent pas varier et dépendre des majorités locales ni des choix des élus politiques locaux.
Avec ou sans volontariat, consultation ou non des conseils d’école, les EPSF qui imposent les regroupements d’écoles avec un collège sont inacceptables.

Le ministre poursuit « (…) sur le statut des directeurs d’école : je tiens à apporter toute garantie quant au maintien de la fonction de directeur d’école. Il n’est pas envisageable qu’une école n’ait pas un responsable local, interlocuteur naturel des parents et de la commune. (…)»
Mais comment  » (…) apporter toute garantie quant au maintien de la fonction de directeur d’école », alors que le projet de loi prévoit que dans un EPSF l’autorité sera détenue par le principal et son adjoint ?

Le SNUDI-FO rappelle que le principal et son adjoint sont des personnels de direction, un corps très différent de celui des professeurs des écoles.

Il s’agit donc de transférer la fonction de directeur tout en supprimant les postes de direction d’école.
« Il n’est pas envisageable qu’une école n’ait pas un responsable local » dit le ministre, certes mais notons que la formule de « responsable local » se rapproche davantage du concierge de l’école que de nos directeurs actuels. Qui assurera toutes les tâches indispensables au bon fonctionnement des écoles assurées aujourd’hui par les directeurs ? Avec quelle rémunération, reconnaissance ?

Cette réunion inscrite à l’agenda social depuis des mois n’a d’autres objectifs que de préparer un statut de supérieur hiérarchique pour imposer les regroupements d’écoles et supprimer les directeurs.

Nous n’en voulons pas !