CAPD Promotions du 7 décembre 2017

La seule déclaration liminaire fut celle du SNUDI-FO. Nous y avons rappelé les raisons fondamentales de notre revendication d’arrêt du protocole PPCR et de la nouvelle évaluation des enseignants qui en découle (voir notre précédente Lettre d’inFOrmation). Nous ne nous étendrons pas sur les réflexions que l’utilisation du mot arbitraire a inspirées à l’IA, ce dernier considérant, au regard des définitions du terme qu’ils nous a soumises, son emploi comme abusif en la circonstance. Nous ne pourrions que le souhaiter mais nous craignons que la mise en oeuvre de PPCR ne nous donne raison.
Le premier point à l’ordre du jour concernait les promotions. Et là, quelques explications s’imposent…


Le SNUipp est intervenu pour regretter que 15 collègues promouvables susceptibles de bénéficier d’une accélération d’un an pour l’accès au 7ème ou au 9ème échelon ont été lésés car ils n’ont pas eu de « rendez-vous de carrière » l’an dernier, et donc pas de revalorisation de leur note. Rappelons que ces rendez-vous de carrière s’appliquent au 1er septembre 2017. Le SNUipp – dont les responsables nationaux, par leur signature, ont permis à l’ancien gouvernement de mettre en place PPCR, et au nouveau gouvernement de l’appliquer – étaient-ils favorables à une application anticipée de PPCR ?!

Ceci dit, le raisonnement ne tient pas. Que des collègues se retrouvent lésés pour les promotions parce qu’ils n’ont pas été inspectés depuis trop longtemps (malgré la correction de note de 0.25 points par an après 3 ans sans inspection), cela n’est pas nouveau. En outre, si ces 15 collègues avaient été promus, le taux de 30 % étant invariable, ce sont 15 autres collègues qui ne l’auraient pas été.

Un peu de clarté s’impose

Dans leur compte-rendu de la CAPD publié sur leur site, le SNUipp épingle le SNUDI-FO concernant son vote sur les promotions : « Le SNUDI-FO vote pour en expliquant qu’il a eu les documents de travail mais précise qu’il est contre le PPCR (sic !). »

Le rôle des délégués élus du SNUDI FO en CAPD est de contrôler tous les éléments constituant le barème, et le respect de ce dernier. Notre vote, comme à chaque CAPD, valide le fait que nous ayons eu tous les éléments nécessaires pour effectuer ce contrôle. Il ne valide en aucun cas le PPCR que nous dénonçons depuis le début.

Rappelons que c’est grâce à l’action du seul SNUDI FO, au niveau national, que le barème prévaut encore pour cette année. Le SNUipp aurait-il préféré des promotions à la tête du client dès cette année ?

La malhonnêteté intellectuelle du SNUipp ne s’arrête pas là : ils motivent leur vote en revendiquant « l’avancement pour tous au meilleur rythme » (ce que revendique également depuis toujours le SNUDI-FO). Or, le déroulement de carrière avant PPCR s’effectuait sur trois cadences (ancienneté, choix, grand choix). Après vérification au procès verbal, ils n’ont pas pour autant voté contre ce système injuste des promotions à la CAPD du 1er décembre 2016…

Une proposition d’unité d’action

Nous n’alimenterons pas plus une polémique stérile. Les collègues ont parfaitement conscience des conséquences de PPCR sur leur carrière. Ce qu’ils veulent, c’est l’action unie de leurs organisations syndicales pour la défense de leurs droits, leur carrière, leur salaire.

Nous proposons publiquement au SNUipp – y sont-ils prêts – comme par exemple leurs camarades de Haute-Loire ? – à agir avec nous contre les promotions et le mouvement à la tête du client, à revendiquer le maintien d’un barème chiffré basé essentiellement sur l’ancienneté générale de service.

C’est une urgence, alors que certains DASEN commencent, y compris pour le mouvement départemental, à remettre en cause l’affectation au barème.

Pour le reste…

Questions du SNUipp-FSU :
– Ils demandent à ce qu’on leur réexplique tout le texte sur le passage à la classe exceptionnelle.
L’administration précise donc que les personnes n’étant pas au 6ème échelon de la Hors Classe mais étant à la HC et ayant 8 ans dans des fonctions particulières doivent candidater via iProf au titre du « 1er vivier ». Cette candidature pourra être faite cette année du 8 au 22 décembre 2017.
Pour 2017, les enseignants venant d’entrer dans la Hors Classe ne peuvent candidater à la classe exceptionnelle.
La circulaire sur le classe exceptionnelle n’est applicable que pour 2017. L’administration attend d’en savoir plus pour les années à venir.
> Nous invitons les collègues concernés voulant en savoir plus à s’adresser au SNUDI-FO, qui a publié un document complet sur la question… démasquant au passage l’arnaque quant à l’accès à ce nouveau grade.

– Dates des stages M1 et M2 : demande faite pour aller voir les PES. [Demander à l’ESPE].
Nombre de PES en difficultés : 13 Pifir. Les Pifir ne correspondent pas forcément à des alertes mais aussi à des demandes. Là, il y a 9 « Alertes » sur les 13 sans que cela soit prédictif sur les résultats du mois de Mai. Pour ces Pifir, il y aura des « prac » (deux jours ou deux fois deux jours) et visites supplémentaires. Tout ceci toujours sur du temps de classe (jamais du temps ESPE) sauf les DU complémentaires.
– Nom des MAT : les IEN donnent les noms des enseignants qui pourraient être de bons modèles pour les étudiants. L’Administration prend aussi en compte les critères de difficulté de déplacement des PES. Elle demande aussi aux MAT quelles « dominantes » (Arts, sciences) ils préfèrent recevoir. Les MAT reçoivent en général 2 stagiaires. Il y a un potentiel de 60 MAT. [Lors des RV-Carrière, cela met le pied à l’étrier pour devenir Formateur précise Mme Delage].
– Souci de quelques erreurs de stagiaires notés absents alors que présents, de profs de Bordeaux absents sans prévenir…
Plus de visio conférences, les stagiaires doivent suivre la Formation à Distance (FAD) sur leur temps personnel ! ! !
– 8 contractuels ont été recrutés. 6 personnes ayant le M1 ou le M2 et préparant le CRPE. Ils ne peuvent en recruter plus de 8 pour le moment (pourtant une personne conviendrait). Les PEMF ont 4 ou 2 fonctionnaires stagiaires à suivre (4 visites chacun pour ceux qui en ont quatre à suivre). Ceux qui ont deux PES à suivre doivent aussi visiter un contractuel (8 fois chaque contractuel). Certaines contractuelles pourront avoir des « prac » de deux jours (autorisé par l’IA).

Question du SE-Unsa :
– Ils demandent à avoir un groupe de travail sur la recevabilité des dossiers d’accession à la classe exceptionnelle. Ils veulent avoir les dossiers d’accession à la classe exceptionnelle afin d’aider ceux qui vont candidater, la validation ou non des dossiers…
L’administration répond que la liste de ceux qui seront considérés comme ayant un dossier recevable pour l’accession à la classe exceptionnelle sera communiquée. Les collègues seront informés sur la non recevabilité de leur dossier.
– Les représentant du SE interrogent sur le non-respect par les autres organisations syndicale de la non autorisation d’utiliser la liste de diffusion des écoles. Le SE s’est ouvert au Recteur pour cela… Une question de notre part : pourquoi être plus royaliste que le roi ?
– IPE : Indemnité Péri-Éducative.
L’IA annonce que cette IPE pourrait aider ceux qui innovent, montent des projets, font de l’accompagnement éducatif… « Indemnité pour leur engagement ». L’actualité importante du département n’a pas permis de mettre ceci en place.

Questions du Snudi-FO :
– Nous interrogeons l’IA au sujet de son courrier rappelant la réglementation en matière de déclaration d’intention de grève et la nature des sanctions qu’il évoque. Réponse : la première étape sera un rappel à la loi. Si répétitions, sanctions à venir possibles mais non déterminées à l’avance.
-> Précisons que nous ne donnons pas pour consigne aux collègues voulant faire grève de ne pas respecter l’obligation légale de se déclarer. L’abrogation de cette réglementation anti-grève fait toujours partie du cahier de revendication du SNUDI-FO.
– Combien d’élèves bénéficiant d’une notification MDPH pour un accompagnement et combien d’AVS-I ?
Réponse : 850 enfants environ en novembre 2017, premier et second degré compris. Environ 900 en janvier. Il y a des notifications sans cesse adressées.
On ne sait pas combien d’élèves ne sont pas accompagnés à hauteur du temps qu’il leur a été accordé [les directions font remonter si souci]. Des quotités de temps peu importantes pour un élève permettent un accompagnement mis plus rapidement en place. Le taux de couverture est important dans le département.
Une réunion spéciale AVS-I et élèves accompagnés sera organisée avec les organisations syndicales pour donner toutes les infos sur l’accompagnement des élèves en situation de handicap. Les établissements médico-sociaux n’ont plus un nombre de « places » mais une enveloppe financière à répartir sur une foultitude de possibilités horaires (comme recevoir un enfant un seul jour…). On est sur de « l’ambulatoire » selon Mme Errant et le nombre de places en établissements spécialisés va être drastiquement réduit. La formation des enseignants sera dans les axes prioritaires de l’ASH.
[la situation des enseignants en classe ne va pas s’améliorer… Le SNUDI-FO est en première ligne sur cette question, nous y reviendrons.]

BONUS …
L’Administration a souhaité un Conseil d’Ecole exceptionnel sur le seul sujet des rythmes afin d’éviter des conflits et des tensions. C’est en tout cas le doux rêve caressé par le DASEN… qui se heurte malheureusement à la réalité d’un décret qui ne peut que conduire, en l’absence d’une norme nationale que revendique le SNUDI-FO, à des tensions ici et là…
En cas d’égalité de vote, l’IA tranchera sur pièces et aspects pédagogiques, avis des IEN, etc.
L’IA a accepté un report sur demande des mairies. Certaines mairies seront très en retard et dépasseront la date butoir du 12 janvier, sans que l’IA soit fermé à toute acceptation de retard, même s’il souhaite éviter les retards. Tout doit fait pour être prêt pour le prochain CDEN (début février).
Sur cette question également, n’hésitez pas à contacter le SNUDI-FO.