Projet de loi « travail » Valls-El Khomri de destruction du Code du travail :
Nous sommes tous concernés
Jeudi 31 mars :
tous en grève pour le retrait total du projet de loi
La question de la grève jusqu’au retrait est posée
Avec ce projet de loi, tout serait défini au niveau de l’entreprise, là où le rapport de force est le plus défavorable aux salariés. Le projet de loi Valls-El Khomri, c’est la destruction du Code du travail, donc de toutes les garanties collectives pour tous les salariés. Les droits égaux pour tous garantis par la loi (le Code du travail) ou les accords de branche pourraient être remis en cause par un simple accord d’entreprise obtenu par les moyens de pression et de chantage à l’emploi dont un patron dispose au niveau de son entreprise.
Enseignants, fonctionnaires d’État, nous sommes concernés à plus d’un titre :
? Le projet de loi « travail » contient le CPA (compte personnel d’activité) qui pourra être transposé par simple ordonnance à la Fonction publique. Le CPA contiendrait des droits « attachés à la personne » : formation, santé et sécurité au travail, prévention de la pénibilité auraient vocation à faire partie du CPA. Au-delà, certains prévoient déjà d’y intégrer les droits liés à la protection sociale, y compris la retraite : tous ces droits individuels seraient comptabilisés en points pouvant être fongibles : autant dire qu’il ne resterait pas grand choses des droits collectifs garantis par notre statut. Il ne peut y avoir de droits individuels que garantis par les droits collectifs inscrit dans le Code du travail et le statut de la Fonction publique.
? C’est la même logique de remise en cause de l’égalité des droits sur tout le territoire qui est visée avec le projet de décret sur nos obligations de service, afin de pouvoir nous imposer de nouvelles missions liées aux divers projets de secteur et PEDT, sous la houlette des élus locaux.
? C’est la même logique de dislocation du cadre national de l’Ecole républicaine contenue dans le projet de décret permettant aux DASEN de déroger aux 24 heures hebdomadaires et aux 36 semaines de classe.
Les jeunes, qui sont les salariés de demain, sont particulièrement concernés par le projet de loi « travail » : Devenir une main d’œuvre précaire, corvéable à merci, privée de droits collectifs, donc entièrement livrée à l’exploitation patronale, c’est l’avenir que ce projet de loi leur réserve.
Enseignants, qui avons la responsabilité d’instruire la jeune génération, pouvons-nous l’accepter ?
? Si la loi Valls-El khomri passe, cela ouvrira la porte à la destruction de tous les statuts de la fonction publique. Pour en savoir plus, nous vous invitons à lire notre dossier en pièce jointe [4 pages fédéral].
Une seule conclusion s’impose : ni amendable, ni négociable, retrait pur et simple du projet de loi Valls-El Khmori !
Pour l’imposer, il faut la grève des salariés du public et du privé.
?L’enjeu est considérable : chacun mesure que si nous parvenons à faire reculer le gouvernement sur ce projet de loi destructeur, nous serons, pour la première fois depuis longtemps, en position de force pour faire valoir nos revendications (salaires, défense de nos conditions de travail, de nos garanties statutaires) et le mettre en échec sur l’ensemble de ses contre-réformes.
Le 31 mars, les confédérations FO, CGT, avec la FSU et Solidaires et les organisations étudiantes et lycéennes Unef, Fidl et Unl appellent les salariés du privé et du public à la grève interprofessionnelle pour le retrait du projet de loi.
Le SNUDI-FO avec la FNEC-FP-FO appellent les personnels à se réunir dans les écoles pour préparer, décider la grève le 31 mars et fermer les écoles.
Nous proposons aux personnels de mettre en discussion la question de la grève jusqu’au retrait du projet de loi El Khomri.
(Attention ! les intentions de grève doivent être déposées au plus tard le lundi 28 mars ? modèle en pièce jointe)
1,2 % d’augmentation ? Jugez-en !
Ci-joint un tableau qui vaut bien mieux que de longs discours : imprimez-le et affichez-le dans votre école pour que chacun puisse voir le mépris du gouvernement envers les fonctionnaires.