Notre salaire net diminue encore en janvier… Mais les indemnités des Recteurs augmentent !

C’est la crise !

Le 1er janvier 2015, la retenue pour pension passe de 9,14 % à 9,54 % en application des « réformes » des retraites Sarkozy et Hollande.
Notre salaire net baissera donc une nouvelle fois, aucun rattrapage de l’inflation n’étant par ailleurs intervenu depuis 2010, le point d’indice étant lui bloqué depuis 4 ans.

Mais c’est la crise : L’arrêté ministériel du 23/12/2014 porte le montant annuel de la part fixe de l’« indemnité de responsabilité » des recteurs d’académie de 15 200 € à 25 620 € à compter du 1er janvier 2015, soit une hausse de 10 420 €, c’est-à-dire plus 68% ! Les recteurs bénéficient aussi d’une part variable de cette prime « en fonction de leur manière de servir et des objectifs atteints » qui peut s’élever à 45% du montant annuel de la part fixe, soit un nouveau bonus de 11 529 €. Un recteur d’académie pourra donc percevoir chaque année une prime comprise entre 25 620 € (salaire net annuel d’un Professeur des Écoles échelon 9) et 37 149 €.
Tout ceci en plus du salaire…

Pour le ministère : « On rectifie une anomalie, […] La fonction a beau être passionnante, il n’est pas normal de devoir travailler plus, avoir davantage de responsabilités et gagner moins ». ..

Quelle pertinence dans ces propos !

Rappelons alors qu’en matière d’« anomalie », la réforme des rythmes a conduit à ce que « Les professeurs sont quand mêmes les seuls à qui on demande de travailler 40 jours de plus par an sans les payer davantage » disait Peillon lors de l’émission « Tous politiques » le 14 octobre 2012 sur France Inter.

Rappelons aussi que notre fonction a beau être passionnante, nous sommes parmi les plus mal lotis des enseignants de l’OCDE et, au sein même de notre pays, bien plus mal lotis que les enseignants du second degré.

Rappelons enfin qu’en terme de « responsabilités », au vu de l’importance de notre métier et des risques que nous encourrons au quotidien, bien plus que d’autres.

FO revendique une revalorisation immédiate de 8% de la valeur du point d’indice gelée depuis 2010, attribution uniforme de 50 points, et rattrapage des pertes de pouvoir d’achat depuis 2000 par rapport à l’inflation !