RETRAITES : 5 bonnes raisons d’être en grève le 10 septembre pour l’abandon du plan Ayrault

Contrairement à ce qu’on peut entendre ici ou là, les projets du gouvernement en matière de retraite concernent tout le monde, salariés du publics et du privé. Personne n’est épargné.

1993 – 2013

20 ans de contre-réformes, 20 ans de recul social

Jusqu’en 1993, salariés du public et du privés pouvaient partir à la retraite à 60 ans et bénéficiaient d’une retraite à taux plein après 37,5 annuités de cotisation. En 2013, il faut attendre 62 ans et avoir cotisé 41,5 annuités pour bénéficier d’une retraite à taux plein.

Le projet Ayrault prévoit un nouvel allongement de la durée de cotisation après 2020, se cumulant avec les mesures Fillon qui s’appliquent jusqu’en 2019.

Travailler jusqu’à 67, 68 voire 70 ans

n’est pas une perspective acceptable

Dans le public comme dans le privé, pour chaque trimestre de cotisation qui manque, c’est la double peine :

? une décote de 5 % du salaire de référence manquant ;

? une baisse proportionnelle au nombre de trimestres manquants.

Exemple n° 1 : Un collègue né en 1968 ayant débuté en 1992 à 24 ans, qui partirait en retraite en 2030 à 62 ans au 11ème échelon avec 38 annuités.

Il y a 10 ans, il pouvait espérer partir avec une pension brute de 2 285,05 €.

Actuellement (réforme Fillon de 2010), il peut espérer partir avec 1 726,17 €.

Demain (si le plan Ayrault s’appliquait), il ne toucherait plus que 1 583,40 €, soit une perte de 701,65 €, une pension diminuée d’un tiers ! Ou alors, il devra rester en activité jusqu’à 67 ans pour bénéficier d’une retraite à taux plein !

Exemple n° 2 : Une collègue née en 1987, qui a débuté en 2011 à 24 ans (« âge minimum » avec la masterisation) qui partirait en 2039, à 62 ans au 11ème échelon, avec 38 annuités.

Actuellement (réforme Fillon 2010), elle pourrait avoir une pension brute de 1726,17€.

Demain (si le plan Ayrault s’appliquait), elle perdrait 211,67 € par mois et ne pourrait espérer toucher que 1514,51 € !!!

Le projet Ayrault c’est la baisse de nos traitements !

Alors que nos salaires sont bloqués depuis 4 ans et que nous subissons de nouveaux prélèvements liés à la réforme Fillon, la hausse programmée des retenues pour pension entraînerait une nouvelle baisse de nos traitements. Précisons que pour les fonctionnaires d’Etat, notre employeur (c’est à dire l’Etat) ne paie aucune cotisation patronale. L’ensemble des retenues pour pensions n’alimente donc aucune caisse de retraite mais constitue simplement des économies dans le cadre du plan d’austérité.

Le projet Ayrault, c’est la remise en cause de la majoration de 10 % pour les parents de 3 enfants.

Aujourd’hui, dans la fonction publique le père et la mère de 3 enfants bénéficient chacun de 10 % de pension supplémentaire. Le projet Ayrault prévoit que seul un des deux perçoive une bonification qui ne sera plus de 10 % pour 3 enfants : introduite à partir de un enfant, le bénéfice de la « bonification » serait plafonné.

NON, le projet Ayrault ce n’est pas « la justice » !

Il faudrait 20 milliards d’ici 2020 pour « sauver les retraites » selon le Comité d’Orientation des Retraites (COR).

« En 20 ans, 17 milliards d’euros en moins pour la branche retraite du régime général » – « En 20 ans la part patronale a diminué de 2,24 %, dans le même temps la part salariale a augmenté de 13,23 %. »

(Argumentaire Cgt-FO à lire sur le site de la confédération)

20 milliards, c’est exactement le montant du crédit d’impôt consenti aux entreprises sur les années 2014 et 2015 ! La crise financière et économique n’est pas celle des salariés, ce n’est pas à eux de la payer. Les salariés et les retraités ne peuvent servir de variable d’ajustement des politiques d’austérité.

AUCUNE MESURE D’AUSTERITE N’EST JUSTIFIABLE POUR REMETTRE EN CAUSE
Nos retraites,
Nos salaires, bloqués depuis 4 ans
Nos statuts, que le ministre Peillon veut modifier pour les liquider
Nos conditions de travail, à nouveau dégradées en cette rentrée…

Retraites, conditions de la rentrée (effectifs, affectation, ORS des remplaçants, rythmes scolaires…) : le gouvernement applique la politique d’austérité. Ça suffit !

À l’appel des organisations FO, CGT, FSU et SUD

Tous en grève le 10 septembre !

La mobilisation du 10 septembre doit nous permettre de continuer et d’amplifier
la pression  sur le gouvernement avant le projet de loi
qui sera présenté le 18 septembre en Conseil des ministres.

Manifestation à AGEN, place de la Préfecture à 14 H 30

Dépôt d’intention de grève
Le dépôt de l’intention de grève conformément à l’article L133-4 du code de l’Education prévoit que « toute personne exerçant des fonctions d’enseignement (…) déclare à l’autorité administrative, au moins quarante-huit heures, comprenant au moins un jour ouvré, avant de participer à la grève, son intention d’y prendre part »

L’intention de grève doit donc être transmise au plus tard le samedi 7 septembre au soir (le lundi étant le jour ouvré).