Les promotions sont une véritable escroquerie !

Avec le gel des salaires qui frappe aujourd’hui les enseignants comme tous les fonctionnaires, les seules augmentations possibles sont liées à l’avancement dans la carrière, aux promotions, examinées lors de la CAPD du 25 novembre.

Avec les hausses prévues de l’électricité, des mutuelles, de l’immobilier, l’augmentation progressive des prélèvements pour pension sur nos salaires, les augmentations du gaz, de l’essence et du fioul cette année… : la perte mensuelle de pouvoir d’achat pour les enseignants en 2 ou 3 ans va largement dépasser l’augmentation liée au passage d’un échelon (entre 100 et 135€ net) !

Le SNUD FO dénonce l’escroquerie de la prétendue « formidable revalorisation » du corps des Professeurs des Écoles ! Les collègues, qu’ils soient instituteurs ou PE d’origine (passés par l’IUFM), sont tous perdants :

Les PE par concours externe sont « barrés » des promotions au Grand Choix et au Choix par les anciens instituteurs devenus PE. Ils sont promus au rythme le plus lent à partir du 8ème échelon, à l’Ancienneté.

Les instituteurs d’origine « bénéficient » des promotions aux rythmes les plus rapides… Mais sans augmentation de salaire pendant 5 ou 6 ans, voire plus, pour l’immense majorité intégrés par liste d’aptitude avec l’indemnité créée pour compenser la perte de salaire au moment du passage dans le corps des PE, indemnité qui diminue jusqu’à être supprimée au fur et à mesure de l’avancement dans le corps des PE. Ainsi ces collègues sont promus… mais sans gain financier aucun !

21 ans après la création du corps des PE, présentée en 1989 comme une « formidable revalorisation » que seul le SNUDI FO a dénoncé et refusé de signer, le constat demeure : cette « revalorisation » est une formidable escroquerie pour les instituteurs, comme pour les Professeurs des Ecoles !

Pour la Masterisation c’est la même logique en pire. Encore une fois, seul le SNUDI FO dénonce toutes les conséquences désastreuses de cette réforme, les autres syndicats se contentent de dénoncer la suppression de la Formation Initiale, mais réclament cette « revalorisation »…

Pour les parents salariés d’abord, et particulièrement dans le Lot et Garonne qui ne propose que peu de filières, le coût des études pour leurs enfants, à Bordeaux ou à Toulouse, s’élève à 800€ en moyenne par mois, pendant 2 ans de plus !

Pour les enseignants ensuite : comment peut-on parler de revalorisation quand l’exigence du Master, soit 2 ans d’étude en plus, n’est même pas accompagnée d’une refonte de la grille indiciaire, alors que le seul avantage de débuter au 3ème échelon est largement déficitaire par rapport aux 2 années (celles du Master) qui étaient des années payées, à l’IUFM, après la Licence !?

Concernant l’accès à la Hors Classe des PE, le taux sera de 2% cette année alors qu’il est de 7% dans tous les autres corps… Ainsi, l’immense majorité des collègues sera exclue de cette seule véritable revalorisation indiciaire.

Ajoutons à tout cela la contre-réforme des retraites qui oblige tous les salariés à travailler plus longtemps… Pour une pension toujours plus diminuée !

Le SNUDI FO continue de revendiquer le retour à un corps unique avec les acquis du corps des Instituteurs (droit au logement et classement en « service actif » pour tous les enseignants du 1er degré), et la grille indiciaire des PE avec transformation de la Hors Classe en échelons accessibles à tous à un rythme d’avancement dans le corps des PE plus rapide pour tous.