Nous ne ferons pas l’aide personnalisée, nous ne voulons pas des réformes Darcos

Les enseignants des écoles de Monflanquin, de Villeréal, de Montagnac-sur-Lède et de Paulhiac ont organisé ce jeudi 11 décembre une réunion d’information pour discuter des conséquences des réformes sur l’école publique. Les parents et les syndicats ont été invités à cette réunion.

Les enseignants des écoles de Monflanquin ont décidé de ne pas organiser l’aide personnalisée, soutenus par les parents.

Ils ont voté une motion, sous la forme d’une pétition (document joint) adressée à l’ensemble des écoles du département, exigeant le retrait des décrets Darcos.

Le Snudi Fo, présent à cette réunion, soutient totalement cette initiative et appelle tous les collègues à signer la pétition, à voter dans leur école une motion exigeant le retrait des décrets Darcos.

Le Snudi Fo répondra à toute demande pour organiser une réunion sur une école, un secteur, avec les enseignants et les parents.

Après l’école Paul Bert à Agen, après l’école de Pujols, après les écoles de Monflanquin, Villeréal, Montagnac-sur-Lède et Paulhiac rejoignez les parents et les enseignants qui refusent de voir l’école publique détruite par la mise en place des décrets Darcos.

Signez, faites signer la pétition.

Votez votre motion.

Exigez le retrait des décrets Darcos !

Enseignement de l’Anglais à l’école

Le Snudi Fo a été reçu par madame Simon, à notre demande, pour aborder le sujet des stages d’anglais proposés sur la circonscription de Villeneuve.

Il apparaît que seule la circonscription de Villeneuve est concernée par ce dispositif qui consiste à « former » les enseignants (ayant moins de 25 ans d’ancienneté) à hauteur de 9 heures. À la suite de ces heures un intervenant est proposé pour accompagner l’enseignant dans la mesure où il ne se sentirait pas encore capable de dispenser seul les cours d’anglais.

La volonté de l’Inspectrice est de palier aux manques de moyens et elle indique que d’ici deux ans il n’y aura plus d’intervenants payés par l’Education Nationale. Cette formation a donc pour objectif de rendre les collègues aptes à enseigner une langue vivante et répondre ainsi aux exigences des programmes de 2008.

Le Snudi Fo considère que la formation doit être un choix volontaire et doit s’inscrire dans le cadre des 36 semaines de formation. Cependant il appartient à chacun de décider de suivre ou non cette proposition de «  formation » (le terme choisi dans la circulaire de l’Inspectrice d’Académie du 10 juillet 2008 étant « animation »).

L’Inspectrice nous a confirmé qu’il n’y a pas d’obligation de suivre cette formation, ce qui donne raison à tous ceux qui n’ont pas souhaité s’y rendre. Elle a également confirmé qu’une habilitation, donnée par une commission spécifique, était nécessaire pour enseigner les langues vivantes dans une classe.

Cette audience confirme les craintes du Snudi Fo :

– Comment affirmer qu’en 9 heures on est capable d’enseigner l’anglais dans sa classe alors que jusqu’à présent les intervenants justifiaient du niveau CAPES ?
– Aucune information nous a été donnée sur les modalités d’évaluation des compétences ni sur l’habilitation. Il est très probable que ceux qui auront suivi cette « formation » de 9 heures seront habilités d’office pour leur imposer l’enseignement de l’anglais dans leur classe l’année suivante.
– Que se passera-t-il, après l’habilitation d’office, lors d’une inspection pendant une séquence d’anglais ?
– Les programmes imposent l’enseignement d’une langue vivante aux élèves à partir du CE1 : cette obligation s’impose à l’État qui doit dégager les moyens nécessaires (intervenants, véritable formation) pour que les élèves puissent bénéficier d’un enseignement de qualité.
– À ce jour, aucun texte n’impose aux enseignants l’obligation de suivre une formation et d’enseigner l’anglais dans sa classe sans habilitation.
Les décloisonnements ne sont pas obligatoires, ils relèvent des choix du Conseil des Maîtres.

Le gouvernement n’a qu’une obsession : réduire les dépenses publiques ! L’Éducation Nationale est particulièrement visée. L’annualisation des 108 heures, en particulier l’aide individualisée, permet de supprimer 8000 postes de RASED (c’est Luc Ferry, ancien Ministre de l’Éducation, qui le dit sur Europe 1 et LCI).

Cela ne suffit pas : pour justifier la suppression, dans les 2 ans, des intervenants en langues vivantes, on veut nous faire croire que quelques heures d’animations et des sites Internet sur l’anglais vont permettre à tous d’enseigner l’anglais à l’école.

C’est se moquer des élèves, des parents et des enseignants sur qui on fait porter la responsabilité du désengagement de l’État !

Le Snudi Fo refuse cette logique : sacrifier l’école publique et laïque au seul motif des réductions des dépenses publiques est purement scandaleux !

Le Snudi Fo appelle tous les enseignants à se mobiliser pour l’abrogation pure et simple des décrets Darcos, en votant Force Ouvrière, en adhérant à Force Ouvrière.

Pour le Snudi Fo :

Denis Détienne, Christophe Attias

Enseignement des langues vivantes à l’école

Dans sa note de service N°3, l’IEN de la circonscription de Villeneuve, tente d’imposer à tous les professeurs de sa circonscription une formation de 9 heures en anglais. Elle précise que trois seront nécessaires pour mener à bien les premières séquences dans sa classe, voire dans une autre en décloisonnement.

Cette formation ne concerne que les professeurs des écoles ayant moins de 25 ans d’ancienneté.

Le SNUDI FO a été contacté par de nombreux collègues inquiets qui nous interpellent au sujet de cette circulaire : (voir ci-contre)

Cette formation est-elle obligatoire ?

La formation des professeurs des écoles doit être une formation volontaire et choisie . L’IEN est en droit de proposer une telle formation , celle-ci doit être proposée à tous, sans distinction d’ancienneté et sur la seule base du volontariat.

Comment peut-on affirmer qu’au bout de trois heures, les collègues seront en mesure d’enseigner l’anglais dans leur classe ?

Ce n’est pas justifiable pour la plupart des collègues. C’est un subterfuge de l’administration pour répondre aux objectifs ministériels sans dégager les moyens nécessaires.

Pourquoi les collègues qui totalisent plus de 25 ans d’ancienneté sont exclus de ce dispositif ?

Nous poserons la question à l’IA et à l’IEN. En tout état de cause c’est de l’arbitraire qui s’oppose directement à notre statut.

Madame l’Inspectrice fait appel à notre professionnalisme pour l’enseignement de ces langues vivantes et nous demande par avance d’accepter un surplus d’investissement personnel…

Ne donnons-nous pas assez de notre temps depuis cette rentrée qui nous impose la mise en place du soutien scolaire, la charge de travail supplémentaire ne suffit ?

Pour le Snudi Fo les choses sont claires :

– Pour enseigner une langue vivante, il faut être habilité. La circulaire n° 2001-222 du 29 octobre 2001 concernant l’habilitation n’a pas été abrogée à ce jour. Il est donc impératif que les collègues qui participeront à cette formation passent devant la commission ad hoc.

– Tous les collègues sortant de l’IUFM sont habilités car ils ont été recrutés avec une certification en langue vivante.

– Tous les enseignants habilités peuvent enseigner une langue dans leur classe (ce peut être l’allemand) ou par échange de service. Les décloisonnements sont organisés par le conseil des maîtres sur la base la liberté pédagogique de chacun des maîtres. Il n’y a donc aucune obligation de decloisonner.

– S’il n’y a pas de collègue habilité pour enseigner une langue l’administration doit prendre les mesures nécessaires pour embaucher la ou les personnes compétentes (intervenants extérieurs habilités ou professeurs d’anglais).

Nous appelons les Conseils des Maîtres à refuser la « désignation des collègues volontaires ». Seuls les candicats volontaires peuvent se porter candicats pour cette formation, quelle que soit leur ancienneté.

Pour tout problème, contactez le Snudi Fo

Master des métiers de l’éducation

« Master » des métiers de l’éducation = privatisation de l’Ecole, chômage des étudiants et destruction du statut de fonctionnaire des professeurs

La FNEC FP FO s’inquiète des réponses données par le Président de la Conférence des directeurs d’IUFM aux délégations de ses syndicats, le SNUDI et le SNFOLC, confirmant sa proposition de remplacer les concours de recrutement actuels par un « master » (bac+3 et 2 ans de « formation » par alternance). Ce master « des métiers de l’éducation » ne donnerait plus la garantie d’accès à des corps de fonctionnaires d’Etat. Il s’agit en fait de la mise en œuvre du rapport Desforges de janvier 2008 sur le « réexamen général du contenu des concours d’accès à la fonction publique de l’Etat »; un des outils de la RGPP… pour supprimer les concours !

La Fédération s’inquiète également de la globalisation des réponses du Président des directeurs d’IUFM, aux revendications formulées par les syndicats au sujet de la situation des stagiaires se préparant à intégrer les différents corps de fonctionnaires d’Etat auxquels ils appartiennent : les professeurs des écoles, les professeurs certifiés, les professeurs agrégés et les professeurs de lycées professionnels. Cette globalisation se situe déjà dans la conception d’une « filière » unique des enseignants du premier et du second degré.

Cette proposition recoupe celles de la commission Pochard et plus largement le projet de loi sur la mobilité des fonctionnaires, ainsi que les annonces gouvernementales de restriction budgétaire des politiques publiques qui auront notamment pour conséquences la suppression de dizaines de milliers de postes dans les différents corps, et l’accélération de la privatisation du service public.

Elle s’inscrit également dans la polyvalence et la déqualification que gouvernement et MEDEF veulent imposer aux enseignants pour adapter l’enseignement notamment professionnel avec les Bac Pro en 3 ans, à la désindustrialisation du pays et la régression économique exigée par les organismes supranationaux ( Union européenne, OCDE …)

La FNEC FP FO exige :
– l’abandon de tout projet de « master des métiers de l’éducation »,
– le respect des corps de fonctionnaires d’état exerçant dans l’Education nationale [[y compris ceux des directeurs d’IUFM]]
– l’abandon de toutes les suppressions de postes conformément aux revendications des personnels et des lycéens.

Nous sommes tous des professeurs de Berlaimont

« La mise en garde à vue d’un professeur, pour avoir giflé un élève qui l’avait traité de « connard », au collège de Berlaimont (Nord), est inacceptable. Nous partageons l’émotion générale suscitée par cet événement et nous l’avons dit au Ministre de l’Education nationale, lundi dernier » déclare François CHAINTRON, secrétaire général de la FNEC FP FO « Nous sommes totalement solidaires de notre collègue, qu’on a tenté par la suite de déconsidérer, et nous exigeons le retrait de toute poursuite et l’application de l’article 11 du statut en matière de protection des fonctionnaires. »

« Moi-même – poursuit François CHAINTRON –, placé dans la même situation, en tant que professeur de collège, j’aurai réagi de la même façon que notre collègue de Berlaimont. C’est ce que pense l’immense majorité d’enseignants, de parents et d’élèves. Depuis quand un adulte, un professeur qui se fait respecter est-il coupable ? Un ancien ministre de l’Education nationale n’a-t-il pas eu les faveurs des media quand il l’a fait publiquement lors de la dernière campagne électorale? »

« Oui, comme l’analyse le professeur Marcel Rufo, pédopsychiatre, dans le Journal du Dimanche, il y a quelque chose de « pourri », notamment dans notre Education nationale victime de décennies de contre-réformes fondées sur la défiance à l’égard des enseignants « coupables » de transmettre des connaissances et à l’égard de leur statut qui devrait leur assurer la protection contre toutes les pressions. »

La FNEC FP FO soutient les initiatives prise dans le Nord et au delà, par les syndicats FO, avec d’autres et avec les personnels non seulement pour l’abandon de toute poursuite, et contre toute sanction mais aussi pour que le ministère lui apporte toute la protection nécessaire.

Montreuil, le 5 février 2008