Formation Continue : peut-on encore parler d’un droit ?

Vous avez dit « Groupe de travail » ?
Un constat s’impose : l’offre de stages définie est en lien avec la Loi Peillon dite de Refondation de l’Ecole : l’écrasante majorité des stages est à public désigné, cela représente 88 % de l’offre. A proprement parler, il conviendrait plutôt de parler non pas de stages de formation, mais de conformation aux orientations ministérielles.
Pour les stages à candidature (soit 5 stages !), les listes sont faites en amont par l’administration qui répartit les collègues en fonction des places disponibles et de leur barèmes.

Formation continue ?
Ce plan de formation 2015-2016 n’est que la continuité des animations pédagogiques : on désigne, on rend obligatoire certains pans sur lesquels l’administration veut bien que vous soyez formés !
? Contactez-nous pour connaître les résultats.

Une offre alléchante 😉
Parmi ces 5 stages, figure celui intitulé « Travailler l’articulation entre projet d’école et PEdT, entre enseignants et animateurs » (tout un programme…). Il n’a recueilli que 5 inscriptions sur 16 places disponibles, ce qui n’est pas pour nous surprendre. L’administration a donc décidé de rouvrir les inscriptions à la rentrée des vacances pour tenter d’obtenir d’autres participants…
Si aussi peu de collègues se sentent concernés, c’est peut-être parce que cela ne répond pas à leurs attentes de formation !

La généralisation des PEdT s’inscrit directement dans la territorialisation de l’Ecole et remet en cause nos garanties statutaires. En proposant ce stage, l’administration institutionnalise ce fonctionnement.

Elle refuse d’annuler ce stage et d’en dédoubler un autre au profit de collègues qui sont sur listes complémentaires. Elle rétorque qu’il faut « travailler le plus étroitement possible avec les municipalités », que c’est « une collaboration qui sera nécessaire » et que « ça la dérange d’annuler ». Elle évoque même les prochains « projets de secteur », qui seront visiblement amenés à remplacer les projets d’école.

En clair, l’administration se positionne pour accompagner, voire accélérer, le processus qui vise à nous placer sous la coupe des élus locaux et associations diverses.
? Ces questions sont parmi celles que nous abordons en Réunions d’informations syndicales : participez nombreux.

Formation Continue : après le groupe de travail… Rien de positif

Un groupe de travail était réuni ce jeudi 11 octobre 2012 par l’administration pour transmettre aux organisations syndicales les listes des collègues retenus.

Chaque enseignant a le droit tout au long de sa carrière à 36 semaines de formation. Quand on observe les fiches de nos collègues en fin de carrière on se rend compte que la majorité d’entre eux n’a pas profité de cette formation. La raison principale étant le manque de journées attribuées par l’administration pour couvrir les besoins.

Cette année le plan de formation est très réduit. L’IA ne propose que 2 stages « longs » :
-stage en maternelle (8 jours) pour 16 collègues seulement
-stage mathématiques (8 jours) pour 16 collègues seulement

D’autres stages sont proposés sur des durées de 1 ou 2 journées.

Dans ces conditions, on se demande comment les collègues pourront arriver à 36 semaines en fin de carrière…

Comment sont attribués les stages ?

Le SNUDI FO a participé à un groupe de travail au mois de juin avec les autres organisations syndicales et la DASEN pour discuter des modalités d’attribution : la discussion a débouché sur l’établissement de 3 listes distinctes (ancienneté de 0 à 8 ans ; de 8 à 20 ans ; et de 20 ans et plus). Pour chaque liste les stages serons bloqués.

La position du SNUDI FO est claire et a été réaffirmée aujourd’hui : la formation continue est un droit pour chaque enseignant et nous exigeons que tous puissent postuler. Seul le barème doit être pris en compte. Nous ne pouvons accepter les arrangements qui dispensent, de fait, l’administration de répondre aux besoins de nos collègues.

Dans chaque tiers le barème tient compte de l’ancienneté et du nombre de jours de formation déjà réalisés.

Nous avons eu la « surprise » d’apprendre que, pour des raisons de service, un certain nombre de collègues (pourtant bien placés au barème) avaient été écartés du dispositif parce qu’ils occupent des postes fractionnés, ZIL, BD, en établissement hospitalier, ainsi que tous ceux qui avaient demandé le stage maternelle alors qu’ils sont en élémentaire.
Ces stages sont couverts par des M2, l’administration ne dispose pas de Titulaires remplaçants pour des stages longs…

Le SNUDI FO proteste contre cette politique qui condamne de fait tous les collègues qui ont choisi ces postes.

La formation continue devrait être le choix de chacun… Or l’administration a fait le choix d’utiliser 450 journées de stage pour répondre à l’école du socle et d’imposer aux collègues de CM2 deux journées pour répondre à la mise en place de l’école du socle. Cela prive 56 enseignants d’un stage de 8 jours, ou 3 stages « longs » de 16 places chacun….

Le SNUDI FO s’est élevé à plusieurs reprises contre ces stages à « public désigné » car les collègues concernés, peu ou pas intéressés par le contenu de ces journées, se voient de fait rajouter 2 jours dans leur capital formation continue. Le barème tenant compte de ce cumul pourrait empêcher un collègue d’obtenir un autre stage, choisi celui-là, les années suivantes

Le SNUDI FO écrit à nouveau à la DASEN pour que, à minima, les journées de stage à « public désigné » ne soient pas prises en compte dans le barème.

Nous invitons les collègues concernés à écrire à la DASEN leur volonté de ne pas participer à ce stage s’il venait amputer leur crédit pour la formation continue, avec une copie du courrier au SNUDI FO.

Vous avez besoin du SNUDI FO, Le SNUDI FO a besoin de vous

Rejoignez-nous !