Risques bancaires : comme avant, mais en pire !

Le 11 janvier, l’avertissement des banquiers centraux aux banques commerciales qui continuent leurs placements à risque revient à un nouvel aveu d’impuissance : le système reste en crise car le système est en cause !

Pour la cgt-Force Ouvrière, le sauvetage public des banques doit s’accompagner des réglementations, des régulations et des contrôles nécessaires ainsi que de conditions strictes en faveur de l’emploi et des salaires.

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65 milliards pour les patrons !

Un rapport d’audit sur « les aides publiques aux entreprises » vient d’être discrètement rendu public : on comprend pourquoi !

Cette mission d’audit établit qu’en 2005, les entreprises ont reçu 65 milliards d’euros d’aides publiques, dont 90 % par l’Etat.

Cela représente, selon les inspecteurs :
– 4 % du Produit Intérieur Brut
– Plus que le budget de l’Education Nationale
– L’équivalent du total des dépenses hospitalières
– 20 % des prélèvements obligatoires destinés à l’Etat !

« Les aides aux entreprises » sont ainsi au premier rang des dépenses publiques !

Compte tenu de la fiscalité, ce cadeau aux patrons est en fait versé par les salariés (actifs – retraités – chômeurs) !

C’est au moyen de 6 000 dispositifs d’aides, que les patrons choisissent les plus rémunérateurs !

Ainsi,

pour les aides au recrutement, il y a « 42 dispositifs d’allègements spécifiques de charges sociales »

pour les exonérations de taxe professionnelle, quatre possibilités

pour les créations d’entreprise, 120 dispositifs différents !

Certes, ces « aides » incluent les obligations de l’Etat (contribution aux retraites de la S.N.C.F., infrastructures ferroviaires…), mais l’essentiel est incontestable : c’est une aide aux patrons en terme de :
– exonération de part patronale des cotisations
– réduction de T.V.A.
– Réduction de la taxation des plus-values de long terme, etc.…

Cet abaissement du coût du travail et les aides fiscales ne doivent pas être ignorées, notamment lorsqu’on pose les revendications.

Alors, devant cette situation,

N’y a-t-il pas légitimité à revendiquer des augmentations de salaires dans les entreprises, alors que les patrons reçoivent cette manne considérable ?

N’y a-t-il pas légitimité pour les fonctionnaires à revendiquer le maintien du pouvoir d’achat et le rattrapage de ce qui a été perdu ?

N’y a-t-il pas légitimité renforcée pour tous les salariés de revendiquer le retour à 37,5 ans pour la retraite à taux plein et le retour aux 10 meilleures années, alors que le « coût » estimé de ces mesures pour 2050 correspond aux mêmes 4 % de la richesse produite ?

Poser ces questions, c’est y répondre !

Au-delà des objectifs de ce rapport, il vient en réalité conforter les revendications posées par notre C.G.T. Force Ouvrière.