Grève Nationale et Unitaire le jeudi 14 novembre contre la réforme des rythmes scolaires

C’est un fait : depuis plusieurs semaines, la mobilisation contre la réforme des rythmes scolaires est en train de s’étendre, tant chez les parents d’élèves, les maires que dans les écoles, où les personnels et les élèves en subissent les conséquences désastreuses.

Alors que des communes suspendent l’application de la réforme, d’autres annoncent qu’elles n’appliqueront pas le décret en 2014.

C’est la voix du bon sens et de l’intérêt de tous !

C’est pour y répondre que les fédérations syndicales FO, CGT, SUD et FAEN de l’Enseignement et des personnels territoriaux réunies à Paris le 22 octobre ont décidé d’appeler l’ensemble des personnels de l’enseignement primaire et les agents territoriaux à la GRÈVE NATIONALE LE JEUDI 14 NOVEMBRE.
[[Précisons que la date du 14 novembre a été retenue pour la grève par les syndicats nationaux (SNUDI-FO, SNUIPP-FSU, CGT Education et SUD) dans le souci de ne pas exclure d’une grève nationale 20% des départements (qui pour diverses raisons ne récupèrent pas la pré-rentrée ce 13 novembre mais le 11 juin, et donc ne travaillent pas ce jour-là).]]
[[Sur un appel à la grève le 13 (rappelons que le ministre impose de rattraper la journée de prérentrée sous le prétexte que les élèves n’avaient pas cours ce jour-là) : FO est le SEUL syndicat à s’être battu pour que le ministre abandonne cette récupération car elle n’a aucun fondement légal, Si au moins le SNUipp, éventuellement l’UNSA, avaient rejoint FO sur cette position on n’aurait sûrement pas à travailler ce(s) mercredi en plus…]]

En conséquence, le SNUDI FO 47 appelle tous les enseignants du primaire à rejoindre ce mouvement national interprofessionnel (personnels enseignants et territoriaux) et intersyndical (FO, CGT, SUD, FAEN) pour la suspension immédiate de la mise en oeuvre de la réforme et l’abrogation du décret sur les rythmes scolaires.

Chaque jour l’unité pour faire céder le ministre s’élargit :

Après Paris et la Réunion, le SNUipp dans le Val de Marne, la Seine Maritime et le Vaucluse ont décidé d’appeler à la grève nationale le 14 novembre.

Le SNUipp du Rhône a consulté plus de 1000 collègues qui se sont prononcés à 64% pour la grève le 14 appelle ce jour-là.

Dans les Alpes-Maritimes, le SNUipp décide de modifier son appel à la grève le 13 pour le 14 novembre.

Ce ne sont que quelques exemples…

Pourquoi ce qui est possible dans ces départements ne pourrait pas l’être dans le Lot et Garonne ?

C’est en ce sens que nous avons discuté aujourd’hui en intersyndicale avec le SNUipp 47, lequel réserve sa réponse.

Si le SNUipp 47 maintient en l’état son appel à la grève le 13, on aboutirait à une situation encore inédite : des collègues dans une même école qui font grève pour la même revendication, la suspension de l’application de la réforme sur les rythmes scolaires, et qui pourraient s’opposer parce que les uns préfèrent le mercredi et les autres le jeudi… Le risque c’est la démobilisation prévisible des collègues.

Pour la défense de l’école républicaine, contre sa dislocation en école des territoires organisée par les PEdT, pour contraindre le ministre à abroger son décret du 24 janvier, avec les personnels territoriaux, avec la CGT, avec SUD, avec la FAEN, et si possible avec le SNUipp :

TOUS EN GRÈVE NATIONALE ET UNITAIRE LE JEUDI 14 NOVEMBRE !


Après la grève nationale du 12 février : décret sur les rythmes scolaires et projet de loi de refondation de l’école, le ministre doit répondre !

Plus de 60% des professeurs des écoles étaient en grève hier à l’appel de leurs organisations syndicales pour exiger du ministre l’abrogation de son décret modifiant les rythmes scolaires. Ils ont répondu massivement par la grève à l’appel notamment des fédérations FNEC-FP FO, FERC CGT, SUD ÉDUCATION, FAEN.

Ce 12 février le SNUipp-FSU a aussi appelé nationalement sur ses propres positions.

À Agen, plus de 200 personnes ont manifesté à l’appel de FO, de la CGT et du SNUipp FSU pour l’abandon des projets Peillon, pour une véritable négociation prenant en compte les revendications.

Dans tous les départements la grève a été massive et d’importantes manifestations se sont déroulées, souvent sur des appels communs comme dans notre département.
Dans les départements, les pouvoirs publics ont reçu des délégations mais le ministre n’a pas reçu les fédérations, il n’a pour l’instant pas répondu à la grève massive du 12 février.

Pire encore, les manifestants parisiens ont été repoussés par les policiers, à l’approche du ministère, à grands coups de gaz lacrymogène !

Le ministre doit répondre,

il doit répondre à la grève nationale d’avertissement,

il doit retirer son décret.

Les professeurs des écoles ne veulent pas du décret sur les rythmes scolaires,

ils ne veulent pas de la double tutelle État – collectivités sur leurs missions et conditions de travail,

ils ne veulent pas du projet éducatif territorial.

Ils ne veulent pas de la territorialisation de l’école mise en œuvre par le décret et que généraliserait le projet de loi.

Le ministre doit recevoir d’urgence les organisations syndicales pour répondre à l’avertissement des personnels en grève pour le retrait de son décret.

Une grève de tous les personnels de l’Éducation Nationale

Dans la grève et dans toutes les manifestations les professeurs de collège, de lycée, de lycée professionnel se sont associés aux professeurs des écoles :
-Ils ne veulent pas de la régionalisation de la formation professionnelle,
-Ils ne veulent pas de l’abandon aux régions de l’orientation scolaire,
-Ils ne veulent pas de l’école du socle de compétences,
-Ils ne veulent pas des services partagés école-collège,
-Ils ne veulent pas des contrats d’objectifs tripartites État-collectivités-établissement
-Ils veulent rester fonctionnaires d’État.

Le ministre annonce la discussion de son projet de loi au Parlement au printemps et le vote au début de l’été. Après la grève nationale d’avertissement du 12 février, la voie de la sagesse c’est l’abrogation du décret sur les rythmes scolaires et la remise à plat de tout le projet de loi. Le décret, c’est le début de la mise en œuvre du projet de loi.

Le ministre ne peut pas rester sourd aux revendications !
-Il doit recevoir les fédérations syndicales !
-Les personnels veulent une réponse.
-Ils demandent l’abrogation du décret sur les rythmes scolaires !
-Ils veulent la remise à plat du projet de loi de refondation de l’école !

Dès aujourd’hui le SNUDI FO 47 appelle tous les enseignants à discuter dans les écoles pour confirmer les revendications et exiger du ministre les réponses, exiger du ministre qu’il reçoive les fédérations.

Le SNUDI FO a besoin de vous,

Vous avez besoin du SNUDI FO !

Grève le 12 février

La grève du 12 février s’annonce massive. Dans plusieurs départements le nombre d’écoles qui seront fermées atteint un niveau jamais vu. En Lot et Garonne, plusieurs écoles ont déjà annoncé qu’elles seraient fermées.

Pour FO, l’appel national à la grève le 12 février est très clair :
– abandon de la loi de refondation de l’école
– abrogation du décret sur les rythmes scolaires
– amélioration de nos conditions de travail et de salaires

Cela ne peut pas être réduit à une volonté de statu quo : FO s’est battu et continue de se battre contre les décrets Darcos ou la Masterisation !

FO revendique la suppression de l’aide personnalisée, la création des postes RASED nécessaires, 25 élèves par classe maximum et 15 élèves maximum pour la scolarisation des 2 ans, la suppression de la réunionite inutile, la restauration des heures d’enseignement de français qui ont été réduites au fil des réformes précédentes pour imposer des heures de citoyenneté, de morale laïque ou autre lubie ministérielle…

Pour FO, la seule réforme acceptable c’est celle qui permet aux enseignants d’enseigner dans des conditions décentes.

C’est la réforme qui définit des programmes annuels adaptés.

C’est la réforme qui confirme notre statut en garantissant la liberté pédagogique et l’indépendance professionnelle.

C’est la réforme qui restaure l’autorité et le respect des enseignants.

C’est la réforme qui maintient l’école publique et laïque républicaine.

C’est la réforme issue des revendications exprimées par la plus grande majorité des collègues.

Pour cela, tous en grève mardi 12 février, à l’appel des syndicats FO 47, SNUipp FSU 47 et CGT 47

Rassemblement place de la Préfecture à 10h30

Manifestation jusqu’à la DSDEN, audience à 11h30

Assemblée Générale à l’IUFM à 12h30

En pièce jointe, un modèle d’intention de grève à renvoyer avant le samedi 9 février minuit dernier délai.


La loi Peillon est une loi de territorialisation.

Le décret sur les rythmes scolaires abandonne l’organisation de la semaine scolaire aux collectivités territoriales. Il confirme que tout est possible, école par école, par dérogation à partir du moment où elle est justifiée « par les particularités du projet éducatif territorial » et « présente des garanties pédagogiques suffisantes » ! Article D 521-12.

Si le décret fixe pour tous les élèves « 24 heures d’enseignement réparties sur 9 demi-journées » (article D 521-10), pour les élèves et les enseignants leur présence à l’école pourra aller de 24h à 35h suivant l’amplitude horaire adoptée par la mairie.

Sans compter le mercredi après-midi (animations pédagogiques, concertations, formation)…

Le projet éducatif territorial est élaboré conjointement par « la collectivité territoriale », « les services de l’État et les autres partenaires intéressés ». Les « activités pédagogiques complémentaires » sont organisées « en lien avec le projet éducatif territorial ».

Aux programmes et horaires nationaux, à l’organisation nationale des enseignements jusqu’ici communs à tous les élèves de la République se substitueraient ainsi progressivement des milliers de « projets éducatifs territoriaux » différents, soumis aux pressions et intérêts locaux, publics comme privés.

Abaissement des normes d’encadrement !

Un projet de décret en conseil d’état est en préparation pour assouplir les taux d’encadrement pour les activités périscolaires : pour les enfants de moins de 6 ans le chiffre est porté de 10 à 14 enfants et pour les plus de 6 ans, cela passerait de 14 à 18 ! Où est l’intérêt des élèves dans tout cela ?

Raccourcissement des congés d’été ?

Cerise sur le gâteau, en page 36 de l’annexe à la loi d’orientation il est précisé que « la durée de l’année scolaire reste fixée à 36 semaines à la rentrée 2013. Elle pourra évoluer au cours des prochaines années. »

Grève Éducation Nationale le 12 février

FO appelle à la grève nationale le 12 février

? pour l’abandon du projet de loi de refondation de l’école

? pour l’abrogation du décret sur les rythmes scolaires

La proposition de FO et de la CGT d’une grève nationale pour l’abandon du projet de loi et l’abrogation du décret sur les rythmes scolaires, reprise notamment par SUD, a été rejetée par les responsables de la FSU. Pour leur part, l’UNSA et la CFDT ont fait savoir que ces revendications n’étaient pas les leurs.

Chacun prend ses responsabilités.

Au moment où le rejet du décret sur les rythmes scolaires à Paris et en province est massif de la part de tous les personnels du premier degré, au moment où tous les aspects de la loi de territorialisation de l’école de monsieur Peillon sont rejetés aussi bien dans le premier degré que dans le second degré et alors que le ministre est sourd aux grèves, rassemblements, délégations et manifestations qui se sont déroulés la semaine dernière en appui aux milliers et milliers de pétitions et motions, c’est maintenant qu’il faut la grève unie sur des revendications claires, celles des personnels, pour faire reculer le ministre.

-Nous ne voulons pas du décret sur les rythmes scolaires,
-Nous ne voulons pas de la double tutelle État – collectivités territoriales sur nos missions et conditions de travail,
-Nous ne voulons pas de l’école du socle de compétences,
-Nous ne voulons pas des services partagés école-collège,
-Nous ne voulons pas de l’aide personnalisée, ou autre activité pédagogique complémentaire,

Nous voulons un véritable RASED, nous voulons l’amélioration de nos conditions de travail et de rémunération, nous voulons rester fonctionnaires d’État.

Voilà ce que veulent les personnels, voilà ce qu’ils disent, voilà ce qu’ils veulent que leurs organisations expriment, voilà ce que le ministre pour l’instant refuse d’entendre.

Samedi dernier, le ministre a publié son décret sur les rythmes scolaires.

Il n’est plus temps d’hésiter, il n’est plus temps de s’abstenir, Force Ouvrière prend ses responsabilités.

L’appel des fédérations FO, CGT, SUD, CNT et FAEN est très clair, il répond à l’attente de la très grande majorité des personnels. C’est le seul qui concerne spécifiquement l’Éducation Nationale : le 31 janvier est un appel Fonction Publique qui ne comporte aucune revendication contre les rythmes scolaires ou contre le projet de loi de refondation de l’école.

Le 12 février 2013, tous en grève !

? pour l’abrogation du décret sur les rythmes scolaires

? pour l’abandon du projet de loi de refondation.

À propos de la grève du 31 janvier

Le 7 février 2013, lors d’une réunion conclusive sur « les parcours professionnels, carrières et rémunérations », la ministre de la Fonction publique doit faire une annonce sur les pistes et propositions qu’elle entend mettre à la négociation.

Avant d’appeler à une quelconque action, a fortiori une grève, il semble nécessaire pour FO, premier syndicat de la Fonction Publique d’État, de connaître les intentions précises du gouvernement sur le pouvoir d’achat et le déroulement de carrière des agents publics.

Ceci dit, le contenu de la plate-forme d’appel CGT – FSU – Solidaires à la grève du 31 janvier ne peut qu’interpeller par son caractère flou et ses impasses sur des questions majeures ; à l’évidence, ce manque de clarté revendicative, à l’exception notable de la question du jour de carence, témoigne soit d’une volonté de ne pas embarrasser le gouvernement, attitude plus politique que syndicale, soit de la difficulté de ces 3 syndicats à se mettre d’accord entre eux, ce qui, dans tous les cas, ne peut permettre de construire un rapport de force pour aboutir à des avancées sérieuses.

Que demande donc cet appel CGT – FSU – Solidaires à la grève le 31 janvier ?

-un moratoire immédiat sur les suppressions d’emplois et des créations partout où cela est nécessaire,
-une augmentation urgente de la valeur du point d’indice,
-l’abrogation du jour de carence,
-l’amélioration du fonctionnement de la Fonction publique et des services publics.

Demander un « moratoire sur les suppressions d’emplois», c’est, selon la définition de moratoire, demander une « suspension provisoire » des suppressions d’emplois, autant dire accepter qu’elles continuent tôt ou tard… Singulière revendication à l’heure où la RGPP (la révision générale des politiques publiques par laquelle le précédent gouvernement a supprimé des centaines de milliers de postes), rebaptisée MAP (Modernisation de l’Action Publique), poursuit les suppressions de postes dans la Fonction publique.

Comment comprendre le silence assourdissant de l’appel sur l’acte III de la décentralisation dont l’une des premières conséquences est l’annonce dans le projet de loi de refondation de l’École du transfert aux régions de la carte des formations professionnelles et de l’orientation scolaire, c’est-à-dire un coup majeur au cadre national de l’enseignement public avec, à brève échéance, la menace de la fin du statut de fonctionnaire d’État des professeurs des lycées professionnels et des Conseillers d’Orientation – Psychologues.

Prétendre revendiquer « l’amélioration du fonctionnement de la Fonction publique et des services publics » en faisant l’impasse totale sur les coups portés, c’est quand même singulier !

Sur la revendication d’augmentation salariale, aucun montant minimal n’est avancé… Doit-on comprendre que c’est à partir de ce que proposera l’Etat patron que l’on devra négocier ? Pourquoi ne pas formuler une revendication précise, 5% d’augmentation minimum par exemple ? Pourquoi ne pas dénoncer les augmentations à répétition de la retenue pour pension qui diminuent notre salaire net année après année ?

Enfin, ce n’est qu’une journée d’action, il n’y a pas d’appel à une grève franche : chaque syndicat, dans chaque service de la Fonction Publique, peut appeler à faire grève un jour, une heure, ou simplement à participer à un rassemblement…

Avec une telle approche, qui peut croire que cette journée d’action pèsera sur les annonces de la ministre de la Fonction publique le 7 février prochain ?

Bien sûr, certains syndicats vont apporter localement toutes les revendications possibles et imaginables pour entraîner dans cette journée d’action… Comme le SNUipp 47 qui demande « une vraie refondation » (et surtout pas l’abandon du projet de décret de modification des rythmes scolaires) derrière laquelle chacun peut y mettre ce qu’il veut : ce n’est pas la cacophonie qui fera avancer les revendications ni qui changera ce que va annoncer la ministre de la Fonction Publique.

FO ne souhaite pas s’inscrire dans des journées sporadiques ou « saute-mouton » aux revendications imprécises qui ont depuis longtemps démontré leur inefficacité. Chacun sait que ces actions « fourre-tout », sans revendications ciblées et précises, n’ont jamais permis d’obtenir une quelconque avancée quand elles n’aboutissent pas au final à diviser et à démoraliser les salariés.

Voilà pourquoi FO n’a pas signé l’appel au 31 janvier.

Oui, il va falloir aller à la grève, la grève franche, pour nos revendications salariales et en défense du statut de fonctionnaire, mais une grève sur des bases claires, condition première pour rassembler largement, et établir un vrai rapport de force.

N’est-ce pas dans la clarté et la précision de la revendication du retrait du projet de réforme des rythmes scolaires Peillon que la grève du 22 janvier des enseignants des écoles parisiennes a puisé sa force ? N’est-ce pas la voie à suivre à tous les niveaux ?

C’est la position de Force Ouvrière, chacun restant libre de se faire sa propre opinion.

les raisons de faire grève le 15 décembre

? Une baisse inacceptable des salaires et des pensions

Une conséquence directe du ralentissement du déroulement de la carrière est la baisse moyenne de notre salaire : cela représente une perte totale entre 3200€ minimum et 8000€ maximum sur la carrière.

Une autre conséquence est la baisse des pensions : nombre de collègues n’atteindront pas le 11ème échelon ou la Hors Classe, or la pension est calculée sur notre traitement des 6 derniers mois.

? La remise en cause de notre statut et de notre liberté pédagogique

Notre mission, c’est enseigner en respectant des programmes nationaux ! Le rôle de l’inspection est (ou devrait être) le contrôle individuel du respect de nos missions statutaires. Avec le décret, nous serions évalués sur des critères différents : liens avec les parents, les partenaires, intégration dans les projets d’établissements, dans l’équipe (décloisonnement, anglais…). Notre liberté pédagogique est clairement remise en cause pour finir d’imposer l’obéissance aux contre-réformes par la pression salariale.

? La défense de l’école publique républicaine, de notre statut

Nos missions sont garanties, dans le cadre de la Fonction Publique, par l’indépendance professionnelle : pour pouvoir les remplir quelle que soit la couleur politique du gouvernement. Elle sont liées à une valeur républicaine fondamentale : l’égalité. Quel que soit le citoyen, il doit avoir le même accès aux services publics républicains.

Avec ce décret, les conseils d’école, les projets éducatifs locaux, s’imposeraient alors contre les obligations de service définies et les missions définies statutairement. Le décret livre les enseignants à l’arbitraire, aux pressions locales, il organise la dénaturation de nos missions pour imposer une polyvalence enseignement / accompagnement éducatif.

? Des tensions exacerbées entre les personnels

Les conséquences du décret seraient dramatiques : pressions accentuées, personnels livrés à l’arbitraire, tensions entre les collègues car le déroulement de carrière, et donc le salaire, dépendra directement du bon vouloir de l’IEN, ou de n’importe quel autre personnel chargé de mission par lui, et de son appréciation du projet d’école et du travail en équipe… C’est le management à la France Télécom appliqué à l’Éducation Nationale. C’est la multiplication automatique des conflits entre les personnels qui nous seront reprochés dans l’autocritique à laquelle nous devrions nous soumettre avec les évaluations.

? L’unité sur une revendication claire et une action déterminée

La revendication est claire : le retrait immédiat. L’action proposée est déterminée : la grève. Toutes les fédérations de l’Éducation Nationale sont unies pour un seul et même objectif : le retrait. Une fois les conséquences de ce décret expliquées, chaque collègue peut se retrouver dans cette revendication et s’inscrire dans l’action. Si le ministre ne répond pas le 15 au soir, nous discuterons de la reconduction.

? La construction du rapport de force interprofessionnel

Le décret sur les évaluations n’est qu’une partie des plans d’austérité imposés par le gouvernement dans le cadre de la réduction des déficits publics et du remboursement de la dette. La réponse donnée par les fédérations de l’Éducation Nationale est la réponse qui devrait être donnée par l’ensemble des organisations syndicales au niveau interprofessionnel pour l’abandon des plans d’austérité, pour l’abrogation de la réforme des retraites… Pour FO, la grève du 15 décembre ne s’oppose pas à l’action interprofessionnelle nécessaire, elle est la voie à suivre.

? La proximité des congés de Noël…

Des collègues nous ont fait part de leurs doutes quant au choix de la date (2 jours avant les congés, nombreuses activités prévues dans les écoles…). Nous rappelons que c’est le ministre qui a choisi cette période pour imposer son décret et qu’il veut l’imposer lors du Comité Technique Ministériel de décembre.
Une mobilisation massive avant le CTM est nécessaire pour imposer le retrait immédiat du projet de décret.

Pour le retrait immédiat du projet de décret :

Toutes et tous en grève et en manifestation le jeudi 15 décembre

Rassemblement à 10h devant le lycée de Baudre (près de la Préfecture)

Arrêts-maladie des fonctionnaires : présomption de « fraudeurs » !

Pour l’abandon du plan de rigueur

Pour l’annulation de la décision d’instaurer un jour de carence

Pour FO, le projet gouvernemental de créer un jour de carence pour les arrêts-maladie des fonctionnaires et de rallonger le délai de carence dans le privé constitue une véritable provocation dans le but de réaliser des économies sur le dos de tous les salariés qui sont, par ailleurs, de plus en plus nombreux à ne plus pouvoir accéder aux soins.

En clair, concernant les fonctionnaires, la proposition serait de supprimer la rémunération de l’agent lors de son premier jour d’arrêt-maladie, c’est une véritable sanction contre les fonctionnaires malades et une nouvelle atteinte au statut de la Fonction publique. De plus, faire croire que les arrêts-maladie dans la Fonction publique sont des arrêts de complaisance est inadmissible.

Où sont les vrais fraudeurs ?

Les salariés malades ou la fraude sociale organisée par certains patrons et qui représente, par le « travail dissimulé », un manque dans les caisses de l’Etat d’environ 15 Milliards d’euros par an ?

La dette publique n’est pas celle des salariés… Pour FO, l’austérité d’où qu’elle vienne de droite ou de gauche, est inacceptable.

Cette mesure populiste aggrave et accélère l’offensive contre le statut général de la Fonction publique dans l’objectif d’aligner purement et simplement le régime des fonctionnaires sur celui du privé, c’est-à-dire créer non pas un jour de carence, mais 3 voire 4… En oubliant au passage que, dans le privé, pour près de 80 % des salariés, l’employeur prend en charge les fameux jours de carence au travers des conventions collectives ou des accords d’entreprise, ce qui signifie qu’ils n’ont pas de perte de rémunération… pour l’instant. FO dénonce cette sanction financière à l’égard des fonctionnaires qui ne sont en aucun cas responsables de la dette.

Cette décision d’instaurer un jour de carence comme les annonces du Premier ministre le 7 novembre accentuent l’austérité imposée par le gouvernement depuis plusieurs années.

En moins de 3 mois, les salariés, leurs droits sociaux, sont lourdement touchés : taxes sur les complémentaires santé, CSG, aggravation de la contre-réforme des retraites, augmentation des impôts (IRPP – TVA), perte de pouvoir d’achat de prestations sociales, détérioration et remise en cause accentuées des services publics et des services de santé (RGPP) et  maintenant un jour de carence pour les arrêts-maladie autant de mesures que FO condamne et dont elle demande l’abandon.

L’appel à la grève interprofessionnelle pour faire reculer le gouvernement est à l’ordre du jour

Par conséquent, FO considère qu’une réponse déterminée est nécessaire. Cette réponse ne peut en aucun cas consister en une succession de manifestations ou journées d’action dont on a fait le constat de l’inefficacité l’an dernier.

Condamner les plans d’austérité annoncés nécessite de préparer, par l’action commune, un appel à la grève interprofessionnelle sur des revendications claires et précises pour arrêter la spirale de la démolition : augmentation générale des salaires, défense des services publics et de la protection sociale collective, rejet de la RGPP, rétablissement de tous les postes supprimés dans le cadre du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, défense du statut de la Fonction publique, arrêt de toutes les contre-réformes.

C’est ce que propose FO aux autres syndicats.

C’est ce que veut la majorité des personnels qui, lors des dernières élections professionnelles, viennent de faire progresser FO dans tous les secteurs.

Le 31 mai, le SNUDI FO n’appelle pas à la grève.

Considérant que les fonctionnaires ont perdu 48% de pouvoir d’achat depuis 1982, 10% depuis 2000 : en conservant le niveau de pouvoir d’achat de 1982, un PE débutant gagnerait aujourd’hui près de 2250€, un PE au 8ème échelon gagnerait 3000€ !

C’est pourquoi FO exige au minimum :
5% d’augmentation de la valeur du point d’indice pour les années 2011 et 2012
44 points d’indice pour tous (200€) au titre de la perte du pouvoir d’achat depuis 2000
Une revalorisation générale des grilles indiciaires

Lors de l’intersyndicale départementale, FO a demandé que ces revendications soient clairement précisées dans l’appel : la CGT et la FSU ont refusé.

De plus, l’appel national renvoie à des initiatives locales : rassemblements, manifestations, grèves… Pour FO, pour créer le rapport de force nécessaire, la grève doit être décidée nationalement.

Réuni ce mercredi, le Conseil Syndical du SNUDI FO constate et regrette que ni les revendications ni les moyens d’actions ne répondent aux revendications légitimes et urgentes des salariés.

Dans ces conditions, nous trouvons qu’une journée de salaire ça fait un peu cher pour ne rien exiger de concret, ni s’en donner les moyens, juste pour exprimer son mécontentement…

C’est pourquoi le Conseil Syndical, à l’unanimité, n’appelle pas les enseignants à faire grève le 31 mai.

Le SNUDI FO réaffirme que ce ne sont pas les journées d’action à répétition, les initiatives locales, qui permettront de faire reculer le gouvernement, pas plus sur les salaires que sur les retraites.

La revendication salariale étant commune et prioritaire aux travailleurs du secteur public et du secteur privé (comme les EVS), le SNUDI FO considère nécessaire une initiative interprofessionnelle nationale, avec des revendications claires, pour l’augmentation générale des salaires, contre la rigueur.

Force Ouvrière répondra à toute initiative dans ce sens.