Fonds Publics à l’École Publique, Fonds Privés à l’École Privée !

Le lendemain du 27 septembre, le gouvernement a donc annoncé, comme il l’avait prévu, le détail des 14.000 suppressions de postes pour 2012 :
– 5.700 suppressions de postes dans le 1er degré
– 6.550 suppressions de postes dans le 2d degré

À l’évidence, la énième journée d’action saute-mouton (la 10ème depuis un an) appelée par FSU, UNSA, CGT, SUD et CFDT n’a pas fait bouger d’un millimètre le gouvernement.

Mais était-ce vraiment le but recherché ?

Qu’il y ait matière à se mobiliser et à faire une vraie grève, c’est une évidence.

La contre-réforme des retraites, le blocage des salaires depuis 2 ans, les milliers de suppressions de postes dans la Fonction Publique, la détérioration des conditions de travail organisée par l’ensemble des contre-réformes : autant de sujets qui justifient la colère des salariés, des personnels de l’Éducation Nationale.

Depuis le conflit des retraites de 2010, FORCE OUVRIÈRE maintient sa proposition aux autres syndicats d’appeler à une vraie grève, la grève interprofessionnelle pour la satisfaction des revendications, la grève pour gagner.

Pour l’heure les responsables FSU, UNSA, CGT, SUD et CFDT refusent cette proposition préférant se déclarer prêts à « examiner avec le gouvernement les mesures à prendre pour réduire la dette … et pour la maîtrise des déficits publics » (extraits du communiqué intersyndical du 18 août 2011)…

Alors, bien sûr, nous comprenons les collègues qui ont fait grève le 27 pour protester contre les suppressions de postes et les conditions de travail. Leur colère est légitime, c’est la nôtre aussi !

Mais le 27 septembre était-ce vraiment une journée d’action pour revendiquer l’annulation des suppressions de postes dans l’Éducation Nationale, l’abrogation des contre-réformes ?

NON puisque le lendemain tous les journaux titraient : « public – privé, main dans la main »…

À l’évidence, en organisant cette journée avec les représentants de l’enseignement privé, hiérarchie comprise, les initiateurs de cette action ont permis de placer sur le même terrain les suppressions de postes dans le public et celles dans l’enseignement privé :
– comme s’il n’y avait qu’un seul enseignement dans ce pays, ;
– comme si les enseignants fonctionnaires du public avaient le même statut que les enseignants du privé, eux qui sont contractuels de droit public (donc payés par nos impôts) mais choisis par les diocèses, comme les salariés du privé
 ;
– comme si l’heure était à unifier les deux formes d’enseignements, privé et public.

À FORCE OUVRIÈRE, si nous ne contestons pas le droit à l’enseignement privé d’exister (ce qui peut se discuter quand on constate que certaines filières du supérieur, avec des frais de scolarité prohibitifs, empêchent toute une couche de la population d’y accéder, et qu’elles sont privilégiées par les entreprises pour leur recrutement…), nous rejetons cette logique qui aboutit à justifier le financement de l’enseignement privé par des fonds publics et à lui donner un statut de service public.

Accepter cette logique, c’est accepter la logique de la privatisation de l’enseignement pubic, de son transfert aux collectivités territoriales, aux associations privées comme veulent le faire les gouvernements qui obéissent aux directives de l’Union Européenne et qui privatisent à tour de bras.

Pour FO, il n’y a qu’une seule École de la République : l’École Publique

Pour FO, les fonds publics doivent financer exclusivement l’École Publique. Pour l’enseignement privé : des fonds privés.

NON à la privatisation rampante de l’Éducation Nationale et des Services Publics !

Défense inconditionnelle de l’École Républicaine et de ses personnels

Élections Professionnelles 2011

FO devient le 2ème syndicat chez les instituteurs et les professeurs des écoles.

FO obtient 153 voix (19,8%) et 1 siège : FO est représentatif sur le département !


Par ce vote vous avez affirmé votre volonté de garder un syndicat revendicatif et de proximité.

Les conséquences de la loi sur la représentativité, expliquées par FO, ont pesé lourd sur ce vote…

Pour nous le travail ne fait que commencer : nous allons peser de tout notre poids pour le rétablissement d’un véritable vote démocratique, pour l’abandon de la loi sur la représentativité, pour l’abandon du vote électronique.

Notre Fédération Force Ouvrière progresse globalement, sur toute l’Éducation Nationale de 3% (communiqué de la Fédération Nationale en pièce jointe).

Nous remercions tous les collègues qui ont voté pour FO et ceux qui auraient voulu le faire et qui n’ont pas pu à cause du votre électronique…
Nous remercions tous nos adhérents qui ont su franchir tous les obstacles pour permettre de valider leur vote et leur implication pour faire voter FO.
Nous remercions tous les militants qui, depuis 4 ans, passent régulièrement dans vos écoles et prouvent que le véritable syndicalisme, revendicatif, de terrain, a encore de l’avenir devant lui.

Merci à tous, vous pouvez compter sur nous pour assumer les mandats que vous nous avez confiés et pour vous en rendre compte.

Fabrice, Myriam, Denis, Éric, Pierre, Bernadette, Philippe, Christophe

EVS : de mal en pis ?!

Particulièrement contrarié par le manque de réponses apportées à la délégation reçue à la Préfecture ce mercredi 8 juin lors du rassemblement d’une cinquantaine d’EVS, le SNUDI FO a essayé d’obtenir des informations auprès des services de la Préfecture et de la DIRRECTE.

Si le préfet semble conscient des difficultés que traversent tous les EVS, les choses ne sont si simples…

L’enveloppe budgétaire pour le second semestre devrait être connue la semaine prochaine et « devrait » être équivalente, voire même supérieure à celle du premier semestre…

Le Préfet de région « annoncerait » 2500 CAE pour l’ensemble de l’académie mais sans préciser les dotations précises pour chaque département. Le fléchage serait identique au précédent à savoir :
– Priorité sur les postes d’EVS-h
– EVS destinés à la gestion des EVS dans les collèges employeurs
– EVS administratifs

Une convention « serait » signée entre le Préfet de région et le Recteur d’académie.

Cette nouvelle convention « permettrait » un nouveau contrat de 9 ou 10 mois, le retour à des emplois du temps de 24 heures hebdomadaires payées 20, la polyvalence en mélangeant les missions d’EVS-h et d’EVS administratif…

Le chômage pour tous en juillet / août ? Quid de la reconduction si 2 mois de coupure ?

Le pire est à craindre pour les EVS si ces informations sont confirmées !

Quel avenir pour les EVS administratifs ?

Si le nombre de postes d’EVS est globalement équivalent, voire supérieur, alors pourquoi les EVS administratifs ne sont pas renouvelés ?

L’explication serait sordide : D’un côté le ministre de l’Éducation nationale annonce le renouvellement de tous les EVS, de l’autre le ministre du Travail, Xavier Bertrand, lui répond que l’Éducation nationale ne remplit pas ses obligations en matière de contrats aidés, en particulier pour la formation professionnelle.

Ainsi, le gouvernement « aurait » décidé de supprimer les postes d’EVS administratifs pour les réserver à des employeurs plus scrupuleux… Les EVS-h sont « protégés » par la loi Montchamp qui rend obligatoire la présence d’un EVS pour permettre la scolarisation des élèves handicapés.

Ce n’est pas recevable ! Il suffirait que l’État impose à l’employeur (Éducation nationale : l’État aussi) d’assurer la formation professionnelle. C’est la double peine pour les EVS qui n’ont pas bénéficié de la formation et qui sont « virés » parce que leur employeur n’aurait pas respecté la loi !

La véritable explication, si toutes ces informations sont confirmées, c’est la volonté d’aller jusqu’au bout dans la précarité, la flexibilité et l’exploitation des EVS !

Continuez à nous contacter, nous défendrons chaque dossier, individuellement et collectivement. Mobilisons-nous tous, enseignants et EVS, le mercredi 15 juin à la Préfecture à Agen !

Le scandale : le collège employeur annonce officiellement le non renouvellement des EVS administratifs !

Le SNUDI FO annonçait, il y a plus d’un mois, cette nouvelle politique contradictoire avec les annonces ministérielles.

50 EVS administratifs ont reçu ou recevront d’ici peu le courrier leur informant de leur non renouvellement. D’ici la fin août une très grosse partie de ces personnels aura disparu du paysage scolaire.

Des EVS administratifs qui pouvaient encore prétendre prolonger leur contrat se voient purement et simplement licenciés ! C’est le résultat de la suppression de 14.000 postes d’EVS décidée par le gouvernement en septembre 2010, « pondérée » par la création de 4.500 postes en 2011.

Il reste donc 9.500 postes supprimés, dont 50 dans le Lot et Garonne.

C’est la conséquence implacable de la RGPP et de la réduction des déficits publics.

Pouvons-nous laisser faire sans réagir ?

Il n’est plus temps d’attendre d’hypothétiques retournements. C’est pourquoi nous appelons toutes les équipes pédagogiques à se battre pour le maintien de tous les EVS, pour la création d’un réel statut.

Un vrai travail, un vrai salaire !

Nous appelons les écoles à s’indigner, à interpeller le Recteur, le Préfet et le collège employeur !

Envoyez une copie au SNUDI FO qui appuiera tous les courriers et s’associera à toutes les initiatives pour le maintien de ces emplois.

Nous agissons contre la précarité, pour la défense de l’école Républicaine.

Rejoignez nous dans ce combat. Adhérez au SNUDI FO.

Nous avons besoin de vous pour avancer et faire aboutir nos revendications.

Titulaires : le statut de fonctionnaire d’État à défendre,

Non titulaires : le statut de fonctionnaire d’État à gagner !

Le 31 mai, le SNUDI FO n’appelle pas à la grève.

Considérant que les fonctionnaires ont perdu 48% de pouvoir d’achat depuis 1982, 10% depuis 2000 : en conservant le niveau de pouvoir d’achat de 1982, un PE débutant gagnerait aujourd’hui près de 2250€, un PE au 8ème échelon gagnerait 3000€ !

C’est pourquoi FO exige au minimum :
5% d’augmentation de la valeur du point d’indice pour les années 2011 et 2012
44 points d’indice pour tous (200€) au titre de la perte du pouvoir d’achat depuis 2000
Une revalorisation générale des grilles indiciaires

Lors de l’intersyndicale départementale, FO a demandé que ces revendications soient clairement précisées dans l’appel : la CGT et la FSU ont refusé.

De plus, l’appel national renvoie à des initiatives locales : rassemblements, manifestations, grèves… Pour FO, pour créer le rapport de force nécessaire, la grève doit être décidée nationalement.

Réuni ce mercredi, le Conseil Syndical du SNUDI FO constate et regrette que ni les revendications ni les moyens d’actions ne répondent aux revendications légitimes et urgentes des salariés.

Dans ces conditions, nous trouvons qu’une journée de salaire ça fait un peu cher pour ne rien exiger de concret, ni s’en donner les moyens, juste pour exprimer son mécontentement…

C’est pourquoi le Conseil Syndical, à l’unanimité, n’appelle pas les enseignants à faire grève le 31 mai.

Le SNUDI FO réaffirme que ce ne sont pas les journées d’action à répétition, les initiatives locales, qui permettront de faire reculer le gouvernement, pas plus sur les salaires que sur les retraites.

La revendication salariale étant commune et prioritaire aux travailleurs du secteur public et du secteur privé (comme les EVS), le SNUDI FO considère nécessaire une initiative interprofessionnelle nationale, avec des revendications claires, pour l’augmentation générale des salaires, contre la rigueur.

Force Ouvrière répondra à toute initiative dans ce sens.

Master 2 : l’IA campe sur ses positions.

Les syndicats SNUipp FSU, SE UNSA et le SNUDI FO ont été reçus en audience jeudi 31 mars pour demander le paiement des 2 semaines de stages effectuées par les étudiants entre le 21 mars et 1er avril 2011.

L’IA tient à préciser en préambule qu’elle n’est en rien responsable de l’organisation des stages et qu’il s’agit d’une décision de l’IUFM sur l’ensemble de l’Académie de Bordeaux.

Pour le premier stage, les conditions de rémunérations avaient été annoncées mais pas suffisamment expliquées aux étudiants. Après avoir reçu une délégation d’étudiants accompagnée par le SNUipp et le SNUDI FO elle a accepté de verser l’indemnité sur les 2 semaines de stages uniquement à cause du manque d’information et sans remettre en cause le principe de 2 semaines travaillées payées une semaine…

Elle assure que toutes les conditions sont réunies pour maintenir cette position en nous assurant que pour le second stage l’information était bien passée (elle semble ignorer les pressions subies par les étudiants pour signer les contrats).

L’IA est restée sourde aux arguments avancés par les organisations syndicales qui dénoncent toutes la validité des contrats de travail. Elle déclare ne rien entendre en droit du travail et déclare en outre respecter ainsi le cadrage académique imposé par le Recteur.

Les organisations présentes ont fait appel à leur syndicat national pour pour qu’il intervienne directement auprès du ministère.

Le SNUDI FO a mis ce sujet à l’ordre du jour de la dernière CAPN et notre secrétaire général, Norbert Trichard, a directement interpelé le ministre Luc Chatel dans un courrier envoyé le 24 mars 2011.

À ce jour nous n’avons obtenu aucune réponse officielle à part quelques bruits de couloir favorables aux étudiants mais qui ne sont toujours pas redescendus, manifestement, jusqu’aux oreilles du Recteur.

Il est hors de question de lâcher quoi que ce soit : nous soutiendrons jusqu’au bout les étudiants de Master 2 dans leurs actions. Il n’est pas question d’accepter de telles pratiques qui vont à l’encontre des droits des salariés .

Avec les étudiants, le SNUDI FO affirme :

Nous travaillons 2 semaines,

nous serons payés 2 semaines !

Carte Scolaire : ASSEZ !

17 fermetures de classe à la rentrée 2011

– AGEN 2 postes (Bara et Scaliger)
– BON-ENCONTRE 1 poste (Brassens)
– MOIRAX 1 poste
– COLAYRAC 1 poste (Corne)
– MIRAMONT-DE-GUYENNE 1 poste
– MARMANDE 1 poste (Coussan-Thivras)
– AIGUILLON 1 poste (Pagnol)
– LAVARDAC 1 poste (Élémentaire)
– SOS 1 poste du RPI (avec Ste Maire de Peyriac)
– CLAIRAC 1 poste
– CASTILLONNES 1 poste
– TOURNON-D’AGENAIS 1 poste
– VILLENEUVE-SUR-LOT 1 poste (Ferry Élém.)
– MONSEMPRON-LIBOS 1 poste (Libos Élém.)
– TOURNON D’AGENAIS 1 poste (Élém.)
– CUZORN 1 poste du RPI (avec St Front la Lémance)

3 ouvertures

– CANCON 1 poste (CLIS)
– DAMAZAN 1 poste (Mater.)
– MONCAUT MONTAGNAC 1 poste (RPI)

17 fermetures de classes auxquelles il faut ajouter :

– 1,5 poste de décharges PEMF
– ½ poste de décharge de direction d’école d’application
– ½ poste SAPAD
– 1 poste CDDP
– ½ poste SSEFIS (Service de Soutien à l’Education Familiale et à l’Intégration Scolaire)
– ½ poste IME SESSAD Damazan Cazala
– ½ poste IME SESSAD Layrac
– 1 poste G Pont-du-Casse
– 1 poste G Villeneuve (Macé)
– 1 poste E Villeneuve (Ferry Élém.)

Soit un total de 25 postes supprimés pour 3 créations !

? En application du dogme de la réduction des déficits publics, le ministre fait le choix de surcharger les classes, de multiplier les double-niveaux, de ne pas tenir compte des milieux sociaux difficiles !

? En application de la loi Montchamp, le ministre fait le choix d’intégrer toujours plus d’élèves handicapés, quelles que soient les conditions, sans suivi médical, sans aucune garantie que ce soit bénéfique pour ces élèves, dans des classes de 30… FO exige l’abrogation de la loi Montchamp, la création des établissements spécialisés nécessaires et le retour à des intégrations adaptées à chaque cas et discutées avec les médecins et les personnels spécialisés.

? En application du décret Darcos sur l’aide personnalisée, 4,5 postes spécialisés sont encore supprimés avec comme conséquence directe de renvoyer les élèves concernés dans des classes surchargées, avec comme conséquence de transférer la gestion de la difficulté lourde sur l’aide personnalisée et la difficulté légère sur la « pédagogie différenciée ». FO exige l’abrogation des décrets Darcos !

? En application de la réforme sur la Masterisation, 2 postes de décharges de PEMF et de directeur d’application sont supprimés : normal, les PE stagiaires sont directement envoyés dans les classes, pourquoi payer pour une formation disparue ! Toujours en application de cette réforme, le ministre Luc Chatel annonce ce 4 avril que les chefs d’établissement pourront recruter des remplaçants vacataires à Pôle Emploi ! FO exige l’abrogation de la Masterisation.

? En application de l’enseignement des langues vivantes, 16 postes supplémentaires d’adjoints sont fléchés LV et ne sont donc plus accessibles aux enseignants non habilités en anglais ! Rappelons que c’est le ministre qui a décidé de généraliser cet enseignement jusqu’en maternelle et en même temps de supprimer tous les postes d’intervenants à l’horizon 2012. À ce sujet, le SNUDI FO a été informé qu’il a été reproché à certains jeunes collègues de ne pas dispenser ces séquences entièrement en anglais (interdiction de parler français).

À ces sordides calculs, les enseignants doivent opposer leurs revendications justifiées par leur expérience quotidienne dans les classes. Les enseignants, les parents, les mairies doivent s’opposer à toutes ces fermetures et exiger au contraire l’ouverture des classes nécessaires, les créations des postes nécessaires dans toutes les écoles du département.

Le SNUDI FO revendique :
L’annulation de chaque suppression de poste et la création des postes nécessaires ;
25 élèves maximum dans chaque classe (pas une moyenne par école) ;
La création des postes et des établissements spécialisés indispensables ;
La titularisation des EVS avec un statut de fonctionnaire de l’État ;
L’abrogation de la loi Montchamp, des décrets Darcos, de la réforme sur la Masterisation.

Le SNUDI FO appelle les enseignants, les EVS, les parents, les mairies, à manifester sur ces revendications :

Mercredi 6 avril devant l’Inspection Académique, à partir de 14h, pendant le CTPD

Vendredi 8 avril devant la Préfecture,
pendant le CDEN

Les étudiants nous montrent la voie à suivre…

Les étudiants en Master 2 qui préparent le concours de Professeurs des Écoles ont constaté, après leur premier stage en responsabilité de 2 semaines, que l’administration a partagé l’indemnité en 2 au prétexte qu’ils étaient nommé en binôme et donc qu’ils se sont partagé la responsabilité…

C’est bien évidemment inadmissible : pendant ces stages en responsabilité ils sont embauchés comme vacataires pendant 2 semaines, ils signent individuellement un contrat de travail qui doit être rémunéré pendant toute la durée du stage. C’est un principe constant du droit du travail : dès lors qu’un salarié doit obligatoirement être présent sur son lieu de travail, il doit être payé ce qui est prévu dans le contrat, quel que soit le travail demandé par son employeur.

Les étudiants se sont donc réunis et ont défini clairement leur revendication : « nous sommes en stage pendant 2 semaines, nous voulons être payés 2 semaines ! ».

Pour faire aboutir leur revendication, ils ont discuté et défini leurs moyens d’actions : ils ont régulièrement interpellé la presse, ils ont manifesté devant l’Inspection Académique et ils ont été reçu par l’Inspectrice d’académie, soutenus par les syndicats FO et FSU présents à leurs côtés depuis le début.
Surtout, chaque décision prise par les étudiants a été suivie unanimement et avec détermination pour obtenir satisfaction.

Première victoire : l’IA s’engage à payer intégralement

les 2 semaines du 1er stage pour chaque étudiant.

Le problème se repose pour le 2ème stage où l’IA veut remettre le couvert en leur proposant de signer un contrat dans lequel on peut lire : « Le service d’enseignement effectif rémunéré correspond à la moitié des heures de présence dans l’école ».
Les étudiants répondent : « pas question ! 2 semaines de stages = 2 semaines payées !»

Suite aux interventions nationales du SNUipp, puis du SNUDI FO, des engagements oraux sont donnés par le ministère dès le mercredi pour payer les 2 semaines de stages. Ce vendredi, à 3 jours du début du prochain stage, toujours pas de confirmation écrite !

Le SNUDI FO dénonce la situation inadmissible dans laquelle les étudiants sont placés : non respect du droit du travail, engagements non suivis d’effets… Bienvenue dans l’Éducation Nationale !

Le SNUDI FO, avec le SNUipp, continuera à se battre pour que chaque semaine de stage soit payée, pour que les étudiants ne subissent aucune pression pour la validation de l’année de Master 2.

Le SNUDI FO exige, plus que jamais, l’abrogation de la Masterisation.

L’action se poursuit :

– Mercredi 30 mars, 14h, conférence de presse à l’IUFM, avec les étudiants, FSU, UNSA et FO.
– Jeudi 31 mars, 16h30, l’IA reçoit les syndicats FSU, UNSA et FO.

Formation EVS : de la poudre aux yeux pour vous faire taire !

Selon le Code du Travail, « la convention individuelle de CUI prévoit obligatoirement des actions de formation professionnelle et de validation des acquis de l’expérience nécessaires à la réalisation du projet professionnel de la personne recrutée. » (art. L. 5134-22).

« Cette dernière doit pouvoir suivre, à son initiative ou à celle de l’employeur ou du prescripteur (1), pendant ou en dehors du temps de travail, une formation d’une durée minimale de 80 heures, lui permettant, quel que soit son statut, de progresser, au cours de sa vie professionnelle, d’au moins un niveau en acquérant une qualification correspondant aux besoins de l’économie prévisibles à court ou moyen terme. » (art. L.6314-1 et D.6324-1-1).

Le SNUDI FO exige depuis le début la mise en place de cette formation qualifiante par l’employeur représenté par le collège Dangla. À ce jour, aucun EVS n’a pu obtenir quoi que ce soit malgré l’envoi de nombreux courriers…

Lors de la dernière réunion de travail avec pôle emploi, le collège employeur et l’Éducation Nationale, le SNUDI FO a renouvelé ses exigences quant à la formation et au respect du code du travail.

Depuis, certains ont reçu une proposition de « formation » par le GIP Aquitaine.

Comme nous l’avons écrit lors d’un précédent communiqué, cette formation ne répond pas aux exigences du code du travail. Toutefois, ne pas suivre cette formation serait le prétexte pour les sous-préfets de ne pas reconduire certains contrats.

Quelles sont aujourd’hui nos possibilités d’action ?

Les actions individuelles, même si elles sont nécessaires et légitimes, ne permettent pas de faire avancer les choses. C’est pourquoi il est grand temps de réunir les forces de tous les EVS pour exiger que leurs droits soient respectés.

Le SNUDI FO se bat au quotidien auprès de tous les salariés et a déjà engagé un certain nombre d’actions qui ont permis d’aboutir à la réintégration d’EVS, à un renouvellement de contrat, à la possibilité d’assister aux réunion d’informations syndicales en rattrapant les heures…

Nous avons déposé quelques dossiers aux prud’hommes pour dénoncer le non respect du code du travail et nous comptons bien obtenir réparation comme nos camarades de Gironde, de l’Allier. Les indemnités perçues s’étalant de 6.000 à 12.000€ par EVS.

Nous souhaitons généraliser ces actions pour contraindre l’employeur, le recteur, le préfet, de mettre en place les actions imposées par le code du travail. Il est inadmissible qu’un EVS soit utilisé tel un Kleenex.

Pour réussir dans cette action et faire évoluer les choses, dans votre intérêt et dans celui tous ceux qui signeront bientôt ces nouveaux contrats, nous vous invitons à nous rejoindre en adhérant au SNUDI FO. Plus nous serons nombreux, plus notre voix se fera entendre pour exiger la première de nos revendication :

Titularisation de tous les EVS

avec un statut de fonctionnaires de l’État !