Au cours du CHS-CT (Comité Hygiène et Sécurité et Conditions de Travail) du jeudi 11 avril les représentants du SNUipp ont fait part de leurs inquiétudes quant à la mise en œuvre du décret sur les rythmes scolaires…
Ils s’étonnent :
– que certaines mairies aient choisi d’appliquer la réforme dès 2013 sans l’approbation de l’équipe enseignante ;
– que les ZIL et BD puissent être amenés à travailler au delà des 24 heures hebdomadaires réglementaires ;
– que certaines communes aient choisi d’allonger la pause méridienne afin d’y placer leurs actions dans le cadre du PEDT ;
– que les salles de classes puissent être utilisées par des intervenants extérieurs pendant les heures des PEDT entre midi et deux ou tout de suite après la classe ;
Si le SNUDI FO appuie sans réserve ces remarques, nous sommes surpris de cette charge en CHS-CT alors que le SNUipp a refusé de s’associer à l’appel FO-CGT pour l’abrogation du décret sur les rythmes scolaires…
Il est aujourd’hui un peu facile d’utiliser le CHS-CT pour alerter l’administration sur la dégradation de nos conditions de travail.
On notera par ailleurs que le SE UNSA s’associe à ce constat et qu’il dénonce également les dégradations de nos conditions de travail avec l’application de ce décret …
Ce n’est pas tout…
La DASEN a envoyé dans les écoles les documents relatifs aux PEDT en demandant l’investissement des directeurs et équipes. Elle déclare par ailleurs vouloir dégager pour cette année 6 heures de concertations avec les mairies pour élaborer les projets des PEDT . Ces heures seraient prises sur l’aide personnalisée…
Quelle analyse pouvons nous faire de cette annonce ?
1 – Les équipes enseignantes seront partie prenante dans l’élaboration des PEDT sous l’autorité des mairies.
2 – Cette année 6 heures seront dégagées… mais en 2014…les textes ne prévoient pas de réduire les animations pédagogiques. On se rend mieux compte aujourd’hui à quoi serviront les 24 heures `cadeau` de l’aide personnalisée (sur les 60 heures, 36 sont utilisées pour les APC, il en reste donc 24)
3 – Les concertations se feront à l’initiative des élus et donc à leurs horaires…
Le SNUDI FO a donc interpellé la DASEN sur le courrier reçu dans les écoles. Il a été perçu pour beaucoup comme une obligation de s’impliquer dans les PEDT.
Le SNUDI FO rappelle que le décret ne prendra effet que pour la rentrée 2013 et que nos obligations de services restent pour le moment inchangées. Seuls les collègues volontaires pourront utiliser ces 6 heures s’ils souhaitent accompagner cette réforme.
La DASEN convient qu’il n’y a en effet aucune obligation d’y participer et laisse les collègues libres d’accompagner les projets ou non.
Le SNUDI FO a choisi de combattre la loi sur la refondation de l’école et le décret sur les rythmes scolaires : nous continuerons à en demander l’abrogation pure et simple. Une majorité d’enseignants du département partage notre position.
Avec la mise en place effective de ce décret par une minorité de communes dans le département (moins de 25%), nous percevons déjà les tensions qui en découlent. L’implication volontaire ou non des équipes enseignantes dans les PEDT sous l’autorité des élus est sans nul doute la porte ouverte à la territorialisation de l’école et à terme la disparition de notre statut d’enseignant d’état.
En tout état de cause, le SNUDI FO demande que la DASEN ne valide pas les PEDT dès lors que les enseignants s’y opposent.
Étant donné les positions des syndicats lors du CHS-CT, il n’y a aucune raison de ne pas réaliser l’unité sur cette question.
Contactez le SNUDI FO pour organiser ensemble l’action commune.