Le SNUDI FO a assisté pour la première fois à la réunion de travail concernant les stages en formation continue. On se demande parfois pourquoi nous nous y rendons au regard de ce que l’on y entend et des décisions qui y sont prises.
Rappel :
Toute l’architecture de la formation continue des enseignants repose sur quelques principes de base :
– la formation continue est un droit (crédit de formation à temps plein équivalent à une année scolaire, soit 36 semaines, à répartir sur la carrière). – Le contrôle de l’exercice de ce droit étant (comme le droit à l’avancement, au mutation, etc.) assuré par les délégués syndicaux dans le cadre d’instances paritaires ;
– la formation continue est volontaire (quand elle est obligatoire elle ne relève plus des 36 semaines) ;
– la formation continue est prise sur le temps de travail.
Pour la prochaine rentrée les collègues pourront postuler sur 2 stages longs (8 jours en tout) et quelques stages courts. Sur 1600 collègues, une quarantaine pourront donc prétendre se former pour la prochaine année scolaire soit environ 2,5 % des enseignants du département…
Pour faire passer la pilule, l’administration nous convoque pour une réunion de travail afin que les partenaires sociaux puissent valider des règles équitables qui détermineront quels seront les collègues retenus.
Le SNUDI FO a pris part à cette discussion mais n’a validé aucune des règles retenues dans la mesure où elles vont à l’encontre de nos statuts. Nous avons par contre demandé au Secrétaire Général de transmettre au Recteur et au Ministre nos revendications sur le sujet :
– l’augmentation du nombre de stages et de leur durée pour permettre aux collègues d’utiliser leur droit à se former
– des stages disciplinaires et pédagogiques en lieu et place des stages de conformation aux dernières contre-réformes (socle commun, liaison CM2-6ème…)
Quelles sont ces règles ?
Pour éviter que les collègues à fort barème soient les seuls retenus, trois catégories sont proposées. Des postes seront donc réservés pour chaque catégorie
première catégorie : AGS comprise entre 0 et 8 ans
seconde catégorie : AGS comprise entre 8 et 20 ans
troisième catégorie : AGS > à 20 ans
Les collègues nés en 1956 et moins ne peuvent plus faire de demande
Votre candidature sera rejetée si vous avez déjà fait un stage similaire l’année précédente
Nous prenons acte des règles mais encore une fois nous les dénonçons officiellement. Ce n’est pas aux syndicats de cautionner ces décisions sous prétexte que l’enveloppe de stage serait réduite.
Nos statuts doivent nous permettre d’être formés et seul le barème doit déterminer les collègues inscrits.
Si nous considérons que le manque de stages empêche les plus jeunes de pouvoir y prétendre, il est grand temps de se mobiliser et de faire entendre nos revendications.
Le SNUDI FO a profité de cette réunion de travail pour dénoncer les stages destinés à un public désigné (il s’agit, entre autre, des 2 journées que l’administration entend imposer aux collègues de CM2 dans le cadre de « l’école du socle »).
Non seulement ces stages relèvent de la pure propagande, mais en plus ils sont imposés à tous les collègues de CM2 ! Or les textes précisent bien que les stages de formation continue relèvent du strict volontariat.
Pour le SNUDI FO, seuls les collègues de CM2 qui le souhaitent assistent à ces deux journées : ils peuvent les refuser dans la mesure où l’administration les fait entrer dans le décompte des journées de stage de formation continue (droit individuel à 36 semaines de formation continue sur la carrière).
Si l’administration utilise un semblant de barème pour déterminer les ayant droits, comment comprendre qu’elle considère qu’un collègue perde 2 jours de stages alors qu’il a été désigné… Autant dire que c’est une pénalité non négligeable pour espérer être retenu.
L’administration, par la voie de Madame Delage, IEN adjointe à la Directrice Académique, est consciente qu’elle bafoue nos statuts et la réglementation en vigueur mais semble ne lui poser aucun souci….
À d’autres non plus.