Le 22 décembre, lors de la réunion intersyndicale des fédérations de l’Éducation Nationale, la FNEC-FP FO a rappelé que « les réformes (aide personnalisée, EPEP, lycée, master, lycée professionnel…) sont indissociables des postes et que toute action commune nécessite de se mettre d’accord sur les revendications.
La réforme du lycée comme les projets d‘EPEP dans le 1er degré renvoie à un processus d’autonomie des établissements, destructeur des postes et du statut. Les personnels ne veulent plus des journées d’action à répétition. À la RATP, à Beaubourg les personnels font grève pour gagner comme les routiers qui ont obtenu 4% d’augmentation des salaires.
Pour Force ouvrière, la grève jusqu’au retrait doit être soumise par les organisations syndicales aux assemblées générales dans les établissements. »
Force est de constater que notre appel n’a pas été entendu, ni sur les revendications, ni sur les moyens d’action !
Comment peut-il en être autrement quand on voit que 2 textes contradictoires appellent à la grève le 21 janvier :
– l’UNSA et la CFDT demande des moyens pour appliquer les réformes : « En 2010 le lycée connaîtra des innovations approuvées par la majorité de la communauté éducative (sic…) mais qui nécessitent des conditions de mise en œuvre que nous devons gagner par le combat syndical. »
– La FSU, la CGT et SUD exigent « de revenir sur toutes les réformes régressives ».
Outre le fait que nous ne voyons pas quelles réformes ne sont pas régressives, nous avons un désaccord de fond sur le recrutement niveau master et la mise en place de l’aide personnalisée.
Cette journée, c’est l’auberge espagnole, avec tout et son contraire.
1. Est-il possible de gagner avec une telle confusion sur les revendications ?
Comment peut-on faire grève le 21 janvier pour l’abandon des réformes et en même temps pour les moyens d’appliquer ces mêmes réformes ?
2. La question est-elle de réclamer une nouvelle réforme ? D’avoir « plus de démocratie dans les établissements » ?
3. N’avons-nous déjà pas assez donné pour ces journées saute-mouton ?
4. Ces journées ont démontré en 2009 qu’elles ne permettent pas de gagner. La date de la 2ème journée d’action est fixée avant même que la 1ère n’ait eu lieu. C’est bien considérer, ainsi, de toute façon, que la première est vouée à l’échec, que les collègues peuvent choisir entre le 14, le 21 ou le 30 janvier…
5. S’agit-il de se battre réellement pour faire reculer le gouvernement ou d’organiser la protestation jusqu’à l’épuisement des personnels ? Nous avons le souvenir de ce qui s’est passé en 2003 pour les retraites.
Les principales revendications des enseignants : la suppression de l’aide personnalisée, le maintien du recrutement niveau licence, les conditions de travail…
sont absentes des appels !
Rien ne change depuis le 1er mai 2009…
Le Conseil Syndical SNUDI FO 47 ne peut pas cautionner l’appel à la grève du 21 janvier, nous ne tromperons pas nos adhérents.