Toujours plus de missions, de travail, mais cela ne mériterait pas salaire, pour nous, en bas de l’échelle…
Cette semaine, nous attirons votre attention sur les « nouveautés » que l’Education Nationale tente de mettre en place dans d’autres départements :
1) En Seine-Saint-Denis, l’offensive porte sur les remplaçants : le DASEN souhaite fusionner les différents postes de remplaçants dans une seule et grande brigade départementale, sans distinguer les durées ou secteurs de remplacement. Et tout le monde rattaché à une école, ce qui est déjà le cas ici (voire à une zone géographique, selon l’évolution du mouvement départemental). Cerise sur le gâteau : les remplaçants envoyés sur un poste vacant en cours d’année ne percevraient plus l’ISSR…
2) Dans le Vaucluse, depuis la mise en place expérimentale des réseaux d’établissements en septembre 2017, ceux-ci se sont implantés et permettent :
a) une gestion mutualisée des moyens financiers et humains (les personnels contractuels) ;
b) le regroupement des écoles rurales et la fusion des maternelles et élémentaires, permettant de supprimer des postes et des directions ;
c) la détermination et l’évaluation d’objectifs de réseau, sous le pilotage d’un « directoire » avec à sa tête un chef d’établissement du second degré nommé par le Recteur.
Le problème pour les collègues du 1er degré – qui du reste n’ont jamais été officiellement informés de la mise en place de tels réseaux- c’est que ceux-ci ont aujourd’hui des exigences pédagogiques, sans fondement réglementaire, telles que le « recensement des actions dans le domaine de la citoyenneté et de la santé » auxquelles devraient souscrire les directeurs et en amont les équipes.
Et bientôt on nous dira que c’est pour les aider à compléter le verso du LSU ?!
Mais, au fait, où en sont les projets de secteur chez nous ?…
3) EduConnect directeurs et LSU : toujours plus polyvalent, toujours plus de mission, et le tout gratuitement…
En effet, à Lille (mais aussi Lyon), fin décembre, la Rectrice de l’Académie a rédigé une note invitant les directeurs d’école à être maîtres d’œuvre du déploiement d’ « Educonnect ».
Rappelons qu’Educonnect est une plate-forme informatique destinée aux parents afin qu’ils puissent accéder en temps réel au LSU. Sa mise en œuvre est accompagnée de différents guides techniques (dont une de 48 pages) que l’administration a transmis aux directeurs, en les invitant faire l’interface avec les parents.
Les directeurs devraient se mettre à disposition des parents qui connaîtraient des difficultés pour se connecter à cette plate-forme, pour les aider à créer leur compte utilisateur et à utiliser leur espace. Ils devraient ainsi assurer la « hotline Educonnect»…
La suite dans l’article joint.
4) Alors que notre groupe de travail Mouvement a été repoussé, en Haute-Loire, lors de 2 groupes de travail sur le Mouvement du personnel, L’administration propose :
• De supprimer le 2° mouvement
• D’instituer des titulaires de secteurs affectés par les IEN
• D’instituer les nominations d’office sur zones géographiques
• De nier le droit des personnels à être représentés par les syndicats dans les CAPD afin que soit contrôlée l’application de règles claires et équitables
• De multiplier les paramètres inadaptés dans le barème le rendant illisible
Il y a danger de précarisation, d’arbitraire, de multiplication des situations difficiles.
Les syndicats SE-UNSA/SNUDI FO et SNUipp-FSU de Haute-Loire rappellent donc leurs revendications qui ont reçu le soutien de près de 400 personnels.
• le maintien de 2 phases de mouvement et donc le maintien de 2 saisies de vœux sur des postes précis
• aucun vœu géographique
• le maintien de 2 CAPD mouvement
• le maintien d’un barème départemental avec l’AGS, pilier du statut de PE, comme élément essentiel
• L’attribution de tous les postes selon le barème
Ministère et administration locale font la sourde oreille malgré les avertissements.
Les organisations syndicales SE-UNSA/SNUDI FO / SNUipp-FSU de la Haute Loire ont déposé un préavis de grève commun.