Sous couvert de « simplification des tâches administratives des directeurs », le ministère multiplie les outils pour accompagner l’accroissement permanent de leurs tâches et responsabilités.
Tous les directeurs en font le constat : on assiste à une aggravation constante de la charge de travail administratif et des responsabilités des directeurs d’écoles. La mise en place des PEdT et l’ensemble des dispositifs institués par la loi Peillon dite de Refondation y contribuent largement. Dernier exemple en date : chacun a pu prendre connaissance dans un courriel du ministère en date du 4 novembre intitulé « Nouveaux outils pour les directeurs d’écoles » de la mise en place d’une formation sur M@gistère « sur l’accueil et l’accompagnement des contrats aidés CUI-CAE (contrat unique d’insertion – contrat d’accompagnement dans l’emploi) en école » !
C’est dans ce contexte que s’est tenu le 12 novembre à la DSDEN un groupe de travail relatif à la « simplification des tâches administratives des directeurs », dans le cadre de l’élaboration d’un protocole académique.
Le contenu de la réunion a confirmé ce que nous avons indiqué en préalable : parler de simplification relève de l’abus de langage. En effet, l’objet de la réunion était d’enregistrer les différents outils – numériques, de formation et d’information – mis en place à différents niveaux pour accompagner les directeurs et déjà évoqués dans les deux précédentes réunions. Si certains de ces outils peuvent présenter un intérêt, force est de constater qu’en eux mêmes ils ne simplifient en rien les tâches administratives. En réalité, ils sont là pour accompagner l’alourdissement des tâches et des responsabilités qui incombent aux directeurs d’écoles, avec un objectif : qu’ils en fassent toujours plus sans rechigner.
Le ministère aurait tort de croire qu’il peut ainsi abuser les directeurs d’écoles et leur faire avaler l’aggravation de leurs conditions de travail.
Le SNUDI-FO rappelle ses revendications pour un véritable allègement de leurs tâches :
– l’arrêt de toutes les tentatives de l’administration de reporter sur les directeurs d’école des responsabilités qui ne sont pas les leurs ;
– l’arrêt de toutes les obligations qui ne leur incombaient pas et qui leur ont été transférées ;
– l’amélioration du régime de décharges de service pour tous les directeurs, pas un directeur sans décharge statutaire (2 jours par mois pour les directeurs à classe unique, 6 h par semaine pour les directeurs de 2 et 3 classes, 12 h par semaine pour les directeurs de 4 à 7 classes, temps complet pour les directeurs de 8 classes et plus) ;
– une réelle amélioration financière (100 points d’indice pour tous), le versement aux « faisant-fonction » d’une rémunération identique à celle des directeurs qu’ils remplacent ;
– l’allègement des tâches et le respect du décret de 89-122 du 24 février 1989 qui précise leurs missions.